poesie
Le poème du jour: " Ah ! Chiche ! ou Hippie pipe pourra ! " de ... Rotpier !
Je vous invite à reprendre un peu d'altitude mais sans cordée ni piolet et vous n'êtes pas forcé d'être le premier.
Le Rotpier
.
Avertissement:
Tout ceci n'est qu'une fiction et non une incitation à la consommation ...
Pierre
Image du net
Ah ! Chiche !
ou
Hippie pipe pourra !
Elle avait la fibre écolo
d’où un doux penchant pour le chanvre,
elle en consommait dans sa chambre
en corrigeant de la philo.
C’est lors d’un voyage au Népal
qu’elle avait pris cette habitude,
petit voyage en altitude
à la recherche du Saint-Graal.
Un petit ami népalais
l’avait initié à la chose,
là-bas la vie y est morose
sauf à fréquenter les palais !
Question de s’envoyer en l’air
elle avait bien d’autres méthodes
que d’escalader la commode
à l’endroit ou bien à l’envers !
Il y a pétard et pétard,
elle en avait un callipyge
qui aurait pu, beauté oblige,
servir de modèle aux beaux-arts !
Elle maîtrisait aussi l’art
dont je tairais pour la censure
le nom évoquant la luxure :
je ne suis pas un vil pendard !
Il y a pendard et pendard,
il faut en prendre la mesure :
pour que flottent les étendards
il faut des mats durs à l’usure !
C’est fou ce que l’Himalaya
peut dégourdir les jeunes filles
à Katmandou les yeux pétillent
que l’on sache ou non les védas.
En redescendant sur Patna
elle avait traversé le Gange,
elle avait tutoyé les anges :
haschich rime avec nirvana.
Elle en gardait un souvenir
tout à la fois précis et vague,
comme un ressac, comme une vague
que l’on n’aurait pas vu venir.
Sans vraiment être une hippie
elle en avait été très proche,
son moi lui avait dit « raccroche
ou tu vas aller au tapis ! »
Son moi ou bien… ou bien quelqu’un,
elle avait un trou de mémoire,
souvenirs au fond d’une armoire
comme on garde des vieux bouquins.
Elle était rentrée du Népal
et avait repris ses études
mais gardé quelques habitudes
… pas de sevrage trop brutal.
Péroraison :
Elle rêvait que sur le tard
elle irait en pèlerinage
sur les traces de son jeune âge
… de son passé soixante-huitard.
Elle étudierait le sanskrit
pour mieux comprendre les mystères
des ruines et des monastères
au travers des anciens écrits.
En attendant … en attendant,
elle s’offrait de courts voyages
entourée de petits nuages
qu’elle goûtait béatement.
Elle avait la fibre écolo
d’où un doux penchant pour le chanvre,
elle en consommait dans sa chambre
en corrigeant de la philo.
Rotpier
Image du net . N'y voir aucune incitation !
Le poème du jour : " Le chien de Poutine " de ... Pierre
Images du net trafiquées par moi-même !
Le chien de Poutine,
C’était vraiment un très beau chien
À la recherche de caresses
Il remuait la queue sans cesse
Mais il quêtait souvent en vain.
Adepte des airs wagnériens
Son maître manquait de tendresse
Plus porté sur les chasseresses
Que sur son husky sibérien.
Quand le chien apprit que son maître
Avait ordonné de commettre
Des crimes et des exactions
Contre un pays voisin l’Ukraine
Il entra en contestation
Décidant de briser ses chaînes.
Continuation :
Plus de recherche de caresses
Auprès du maître du Kremlin
Il n’était peut-être qu’un chien
Mais il avait rompu sa laisse.
Furieux et d’humeur vengeresse
Le tzar s’empara d’un gourdin
Mais le canidé plus malin
Lui planta ses crocs dans la fesse*.
Ensuite il fila se cacher
Sachant qu’il serait recherché
Par tous les sbires du despote.
On le retrouva au printemps
Dans un sac au fond d’une grotte
Certainement un accident …
Moralité :
En Russie et partout ailleurs
Où sévissent des dictateurs
Se rebeller est très risqué
Et on est très vite traqué.
Pourtant certains n’hésitent pas
Un matin à franchir le pas
Très peu finissent en héros
La plupart y laisse leur peau.
Beaucoup resteront inconnus
Très souvent morts ou détenus
Dans des cachots bien enterrés
Crevant de faim et torturés.
Pierre Dupuis
* ( la gauche )
Le poème du jour ... écrit il y a longtemps ( 1999 ? ) : " L’hiver indien, " de ... Pierre
.
On ne peut pas toujours faire flèche de tous bois ...
.
Un de mes premiers poèmes
écrit dans une période un peu tourmentée…
.
L’hiver indien,
Depuis longtemps déjà, dans mes sommeils agités,
mon esprit mélangeait les choses :
des faits lointains qui me revenaient avec clarté,
des faits actuels puisés dans des journaux du soir,
des faits futurs déjà gravés dans ma mémoire.
Dans mon crâne-laboratoire
s’effectuait la lente et profonde alchimie de tout cela.
Bouillonnait ensemble cette nuit-là :
une très vieille légende indienne,
une caisse de retraite avec un trou béant,
des voitures incendiées dans la plaine
et un vieillard me ressemblant.
Le tout était liquéfié dans un creuset combinatoire,
mon crâne-alambic recueillait avec soin
la quintessence de ce magma malsain
d’où s’échappaient d’inquiétantes fumerolles noires.
La pression montait.
Tout allait exploser, quand…
un rêve jaillit en exutoire.
Un vieil indien me ressemblant,
tenant deux torches en sautoir
et sous le bras un réservoir,
s’éloignait de son pas pesant.
Dans sa démarche oscillatoire,
on sentait bien sa volonté :
« il fallait en finir ce soir !»
Toute la tribu, sans s’émouvoir,
perdait de vue le vieil indien,
lorsque soudain, dans le lointain,
jaillit le feu libératoire.
Hochant la tête pour tout adieu
la grappe humaine se disloqua,
matérialistes et ambitieux
les jeunes oubliaient déjà.
… Un vieil indien me ressemblant
tenant deux torches en sautoir
s’évaporait dans l’air du soir.
Pierre Dupuis
Image composée à partir d'éléments du net
.
Déjà publié !
Publié depuis Overblog
Petit hommage à un blogopote nommé Géhèm, qui malgré son nom n'est pas du tout OGM ... en principe ! 😃
Lien : http://gehem.over-blog.fr/
.
Je connais un garçon habile
Qui dessine des sabliers
Petits ou grands irréguliers
À croire que ça l’obnubile.
.
Pour lui le sable est inutile
Il les remplit pour mystifier
Certains croient qu’il est fou à lier
Mais ceux-là sont des imbéciles.
.
Il suffit de gratter un peu
Ce qui semble être un sac de nœuds
Pour trouver la clé de l’énigme.
.
Tout seul ou encore en tandem
Mais sans hoquet ni borborygme
Ce gars-là s’appelle Géhèm !
.
Prolongation :
Une autre passion : les lunettes
Pas celles de vue mais de gogues
Où il encastre les binettes
Des charlots ou des démagogues.
Le nom de son blog nous éclaire
Pour peu qu’on connaisse la suite
« Le temps ne fait rien à l’affaire »
Que les coincés prennent la fuite !
.
Sa culture est très étendue
Là je ne parle pas d’hectares
Ce serait la perche tendue
Pour qu’aussitôt il s’en empare !
.
Il a des revers redoutables
Et peu de trous dans la raquette
De taille à renverser la table
En annonçant : « Le laquais quête ! »
.
Il maîtrise bien les saillies
Je ne parle que des verbales
Il a de bonnes réparties
Champion pour renvoyer la balle !
.
Il a un fan-club très fidèle
Il me plait d’en faire partie
Il y a peu de péronnelles
Elles prennent tôt la sortie !
.
Il a beaucoup d’admiratrices
Et elles lui restent fidèles
Ses réparties sont tentatrices
Il connaît toutes les ficelles !
.
Voilà décrit le personnage
Qui possède bien des facettes
Dont expert en déboulonnage
Avec ou sans clé à molette !
Le Rotpier
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Deux de ses oeuvres :
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Le poème tout feu tout flamme du jour : " La pétroleuse en pétrolette, " de ...Rotpier
Poème pas tout à fait moral, ça roule quand même pour vous ?
J'en connais un pour qui ça va le faire ! Mais chut, restons discret !
Image du net
.
Elle aimait bien la mobylette
Qui lui rappelait le bon temps
De sa jeunesse et des amants
Qu’elle menait à la baguette.
En enfourchant sa pétrolette
Elle avait à nouveau vingt ans
Les cuisses et les cheveux au vent
Et elle jouait les starlettes !
.
Bien sûr elle avait une auto
Et un chauffeur en paletot
Elle avait fait une fumeuse
.
Affaire en ruinant un banquier
En lui volant tous ses chéquiers
En professionnelle allumeuse !
.
Continuation :
A cinquante ans et des balais
Elle n’avait pas trop de rides
Ses amours n’étaient pas arides
Elle était restée feu-follet.
.
Elle en profitait sachant bien
Que ses années étaient comptées
Que pour jouer les effrontées
Cela arrivait à la fin.
.
Certains disent qu’elle a trouvé
Un passionné de mobylette
Et qu’elle en a fait la conquête
Et peut-être même enlevé ?
.
Personne ne sait si c’est vrai
Moi j’ai une petite idée
Du gars que la dévergondée
A séduit mais restons discret !
.
Je ne voudrais en aucun cas
Briser une brûlante idylle
Son prénom est peut-être - - - - - ?
Mais moi je ne balance pas !
.
Rotpier
Un très ancien poème : " Conversation de fil en aiguille au pied de la porte " en écho à un billet de Géhèm par : Pierre
Pour faire écho au billet de l’ami Géhèm ( Ô Géhèm, prends garde à toi si tu croises José Bové ! ) qui fait lui-même écho à ceux de Mélanite ( le Rotpier me souffle « on ne sait où ? ») je vous propose un très ancien poème : « Conversation de fil en aiguille au pied de la porte »
Voilà pour aujourd’hui mon écot pour lier les blogs !
Le lien pour le blog de Géhèm où vous trouverez ceux de Mélanite.
http://gehem.over-blog.fr/2023/07/tellement-rare.html
Vous avez tout compris ou je vous réexplique ?
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En souvenir d'un séjour fort agréable ( et presque totalement sobre ! 😉 ) sur la cote d’Albâtre, je vous livre une fadaise d'Etretat !
Image du net car les miennes sont moins nettes !
Conversation entre pochards
à Etretat …
Conversation de fil en Aiguille
au pied de la Porte,
.
- Être clochard à Etretat
est un cauchemar qui me hante :
sur un trottoir tout comme un tas
sans même une toile de tente.
- A Etretat ? … Pourquoi mon gars ?
Ce n’est pas une idée géante,
viens au pays du pastaga,
là-bas les nuits sont moins glaçantes !
- Si je deviens un jour clochard
autant que ce soit sur ma terre !
Et le calva, pour un pochard,
vaut bien l’anis : faut pas le taire !
Allez buvons près de la porte
et tant pis si dans notre état,
nous ne bafouillons de la sorte
que des fadaises d’êtres tas !
Nous graverons dans le calcaire
des souvenirs de pochetrons,
après nous casserons nos verres
pour ne plus boire qu’au litron !
Les touristes devant nos fresques
en resteront tout interdits,
trouvant cela très pittoresque,
bien supérieur aux graffitis !
Ils chercherons nos signatures
mais nous ne les graverons pas,
pour les générations futures
une belle étude de cas !
Nous resterons des anonymes,
des bienfaiteurs pour d’Etretat,
nous ne seront pas éponymes
et garderons nos galetas !
Et si du haut de la falaise
un jour on fait le grand plongeon,
il n’y aura pas de malaise
au sein de la population.
De nos pauvres vieilles carcasses
les crabes feront un banquet,
leur chair sera un peu plus grasse
au moment de les déguster !
Dans ce pays de grandes tables
où tous les crustacés sont rois
les péquins comme les notables
ravis se lécheront les doigts !
Et les palais fins en alerte
se demanderons bien pourquoi
au fond de leurs bouches expertes
reste comme un goût de calva !
Allez l’ami, allez confrère,
trinquons à ce bel avenir
après tout nos sommes des frères
et nous devons nous soutenir !
Allons gravons sur la falaise
nos états d’âme de buveurs,
le cœur vaillant et l’âme à l’aise
attaquons-nous vite au labeur !
Rotpier
Image bidouillée par le Rotpier !
Le poème du jour " Fable à triple détente " de ... Pierre
Préambule :
Je voudrais être un Séguéla
Un Séguéla des temps modernes
Pas un charlot qui se prosterne
Pour avoir des petits contrats !
Je ferai mon trou sur Tic-Toc
Tous les autres médias s’essoufflent
A trop rester dans ses pantoufles
On finit sec comme un haddock !
Tic-tac tic-tac tic-tac Tic-Toc
Le réseau chinois est à l’heure
Certains disent que c’est un leurre
Pour l’instant il porte l’estoc !
Fable à triple détente,
Si j’étais un publicitaire
Sûr que je ferais un malheur
J’ai des slogans très accrocheurs
En quantité excédentaire !
Je deviendrais très populaire
Le plus grand des influenceurs
C’est la mode c’est l’ascenseur
La montée est spectaculaire !
Mais je n’irais pas à Dubaï
Je resterais bien au bercail
Je paierai mes impôts en France !
Selon mes gains et mes moyens
Le tout en toute transparence
Je veux rester bon citoyen !
Continuation :
Je conspue l’évasion fiscale
Toutes les sociétés écran
Cela me met vraiment à cran
Vive les sanctions radicales !
Pas de mesurettes bancales
Quand le préjudice est flagrant
L’état rafle tout et en grand
Type ablation chirurgicale !
Les tricheurs feraient profil bas
Fini de se remplir les bas
De laine à grands coups de magouilles !
Payer l’impôt est un devoir
Quand on a du fric plein les fouilles
Dans les banques et les tiroirs !
Moralité :
Les dictatures de l’argent
Sont aussi dures que les autres
Certains crèvent d’autres se vautrent
Ce qui est vraiment affligeant !
Faudra-t-il recourir un jour
Aux armes et à la violence
Pour équilibrer la balance
Où en est le compte à rebours ?
Pourtant on a déjà donné
On a déjà coupé des têtes
Le quatorze juillet est fête
Je tenais à le rappeler !
Des privilèges sont tombés
Mais tout comme l’hydre de Lerne
Les têtes repoussent et alternent
Il faut de nouveau les trancher !
Faudra-t-il ressortir l’engin
Du brave Docteur Guillotin
Rebattre et affûter la lame
Et créer cet épithalame ?
« Ci-git un homme qui trichait
Et qui du coup par ricochet
À l’issue d’une juste enquête
A fini par perdre la tête »
On va crier : « Mais il est fou ! »
Je vais répondre épicétout :
« Celui qui sème la famine
Mérite bien qu’on l’extermine ! »
J’avoue que c’est très radical
Mais que faire de ces chacals
Qui s’affranchissent des frontières
Pour leurs magouilles financières !
Avec des armées d’avocats
Ils savent contourner les lois
Se mettre des gens dans la poche
Au besoin à coup de valoches !
Il faut bien leur rompre le cou
Mais ça fait très mal pour le coup
Choisissons la miséricorde
La lame vaut mieux que la corde !
Pierre Dupuis
Le poème du jour: " Elle avait trouvé son créneau, " de ... Rotpier
Image du net !
Elle avait des talons très hauts
Qu’elle portait avec talent
Un mini short vraiment moulant
Seins libres sous son caraco.
Elle jouait les ingénues
Bien sûr personne n’était dupe
Elle était à deux doigts du stupre
Sa position était connue.
Pas encore dans le porno
Tout juste une affaire de temps
Elle avait le tempérament
Et ça lui collait à la peau.
Sa conduite était licencieuse
Et elle sauta la barrière
Elle n’était pas la première
A jongler avec des précieuses.
Elle avait trouvé son créneau
Comme d’autres trouvent le graal
Pratiquant le nu intégral
Et les cadrages vaginaux.
Prenant son pied comme une folle
En dix ans elle fit fortune
Et s’en alla bourrée de thunes
Ouvrir une auberge espagnole.
Elle servit de Madelon
A des garçons à découvert
Trouvant le gîte et le couvert
Et même un coin sous l’édredon.
Elle se prénommait Adèle
J’avais oublié de le dire
Et quand on l’enterra à Vire
Suivirent beaucoup de fidèles.
Pratiquement que des garçons
Des beaux des laids et des moyens
Pas forcément épicuriens
Se souvenant de l’édredon.
Quand le cercueil fut en terre
Ils lancèrent tous une rose
L’ambiance n’était pas morose
Les bigotes étaient amères.
Les commérages allaient bon train
La bile coulait à torrent
Et des lazzis dégoulinants
Salissaient la «Sale catin» !
Le Rotpier
Poésie, le poème du jour :"La vieille dame" de Pierre
La sécheresse étant un sujet d'actualité brûlante ...
" Sa peau, sahélisée "
Image du net
Cliché mental mémorisé au détour d’un couloir d’une maison de retraite pour personnes en fin de vie… enfin… d’un mouroir …
La vieille dame,
Ses yeux,
profondément encastrés,
avaient la fragilité et la transparence gênante
d’un œuf sans coquille, bleu.
Un bleu aussi délavé
que celui d’un jean très longtemps porté.
Les quelques fils d’argent,
disséminés sur sa tête, avaient oublié
les descendantes cascades d’antan.
Sa peau, sahélisée,
raide tendue sur l’armature décalcifiée
de ses os protubérants,
semblait prête à se rompre à tout instant.
La moindre esquisse de sourire
- vague grimace pour qui ne savait pas la lire -
lui demandait un effort considérable.
Et elle restait là, greffe de fauteuil,
dans l’interminable attente
d’un avenir en deuil.
Condition misérable.
Pierre Dupuis
" Sa dernière heure avait sonné " : un poème de Rotpier ... vous pourrez en reprendre engore et engore !
.
J'ai retrouvé tout à l'heure, tout au fond d'un placard, ce poème ancien dont je ne me souvenais plus ... aussi :
Je vous le propose, sur l’heure et vous le poste de l’Eure.
Et… quand c'est l’Eure c’est l’Eure,
avant l’Eure c’est pas l’Eure,
après l’Eure c’est plus l’Eure !
Et, si vous aimez, n’hésitez pas à en reprendre engore et engore !
Image du net
Sa dernière heure avait sonné,
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait
et ce n’était pas peu dire.
C’était … c’était … comment définir
… hallucinant, hallucinant et terrifiant.
Il y en avait partout,
au sol, sur les murs, au plafond,
des gros et des petits bouts
… il était éventré
… complètement éventré.
Dans son pied gauche
une aiguille était plantée
… la grande.
Dans son œil, le gauche,
… oui, le gauche aussi, allez savoir pourquoi,
la petite s’était fichée.
Une série de chiffres, romains,
de un à douze mais dans un ordre libre
pendait au lustre de part et d’autre ainsi qu’une main,
… la droite… ce qui rétablissait un peu l’équilibre.
Ses viscères, interminables spirales,
étaient tout déroulés, tout détendus.
Tout cela ne marcherait plus
… indubitablement impossible à remonter.
Sa dernière heure avait sonné.
Cela faisait déjà un moment
qu’il n’allait pas bien
… il était décalé… oui, c’est ça, décalé,
jamais à l’heure.
On le sentait complètement perdu,
pas bien dans sa peau assurément
… son rythme circadien ne répondait plus.
Et, aujourd’hui, d’heure en heure,
son état avait empiré
et sur le coup de midi et demi,
sans perdre connaissance,
il avait avalé son horloge interne
comme d’autre leur bulletin de naissance
et tout avait explosé !
Fatal engrenage,
la belle mécanique s’était désintégrée.
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait.
Sa dernière heure avait bel et bien sonné
… définitivement.
Terrible fin pour un horloger.
Image du net