poesie
Le poème du jour : " Légionnaires et copains avant tout, " de Rotpier !
Image du net pas très nette !
Légionnaires et copains avant tout,
Entrés dans un tripot d’Hanoi
Sentant l’opium et le monoï
Deux légionnaires en goguette
Reluquaient la même gisquette.
Étant copain comme cochon
Il n’était pas du tout question
Qu’ils s’amochent pour cette fille
Robe très courte et bas résilles.
Même si c’était un canon
Cela aurait été très con
Et leur esprit chevaleresque
Leur soufflait « ce serait grotesque ! »
Ils sourirent en même temps
Complices jusqu’au bout des dents
Tout en se grattant la guibole
Le plus massif prit la parole.
« Le duel étant démodé
Mon cher on se la fait aux dés
Celui qui perd sera bon prince
D’avance serons-nous la pince ! »
C’est au quatre cent vingt et un
Que la sirène du Tonkin
Fut gagnée sans une dispute
En vue de la grande culbute !
Et le perdant en grand seigneur
S’inclina devant le vainqueur
Qui suivit la fille en coulisse
Et choppa une chaude-pisse !
Après un bon mois d’hôpital
Il retrouva l’état normal
De ses facultés génitales
La pénicilline est géniale !
Et il repartit au combat
Contre les viets dans le delta
Quand ils se racontaient la chose
Ils se marraient pendant les pauses !
Puis ils quittèrent le Tonkin
Sous les moqueries des ricains
Qui eux aussi burent la tasse
Et repartirent la queue basse.
L’un des deux se réengagea
L’autre un peu plus vieux se casa
Il acheta une gargote
Et pas pour vendre des biscottes !
Le jeune reprit le combat
C’était contre les fellagas
Dans les Aurès en Algérie
Une sanglante boucherie.
C’est un peu plus tard à Alger
Dans un souk des plus mal famé
Qu’une chtouille des plus affreuses
Lui fit rencontrer la faucheuse.
Il ne sortait jamais couvert
Comme dans certains best-sellers
Lui qui aimait Truman Capote
Pourquoi donc sortir sans capote ?
Que l’on freine des quatre fers
Que l’on croit ou non à l’enfer
Il faut rester très prosaïque
Au moment de poser sa chique.
Son vieux copain fut prévenu
Leurs liens étaient restés ténus
Il fut rapatrié en France
Du côté de Saint-Paul de Vence.
Un magnifique enterrement
Tous les copains de régiment
Habillés en grande tenue
Avec leurs larmes retenues.
Lors du repas dans un jardin
Retentit « Voilà du boudin »
Couplet sacré des légionnaires
Qu’ils soient en paix ou bien en guerre.
Le soir selon la tradition
On entendit fort le clairon
Lui rendant un dernier hommage
Et ainsi fut tournée la page.
Il resta de forts souvenirs
N’étant pas près de se ternir
Solidarité militaire
Très forte chez les légionnaires.
Le Rotpier
Le poème du jour sentant bon l'air du large : " Il ne faut pas trop me chercher, " de Rotpier !
Cap gris-Nez, image du net !
Il ne faut pas trop me chercher,
J’ai croisé l’an dernier au Cap Gris-nez
Un gus au teint buriné qui m’a beaucoup chagriné.
Il était passablement aviné.
Je l’étais aussi, pas la peine de le cacher.
Hors de question avec lui de m’acoquiner
Car il avait la goutte au nez.
Il était gros et tout boudiné
Dans un pantalon trop serré.
Il m’a interpellé en me disant, l’air enfariné :
" Je viens à pied du Cap Blanc-Nez
Et ici je suis tout déraciné.
Les gens me regardent de travers
Et passent leur temps à m’examiner.
Je ne peux même plus aller pisser
Sans être aussitôt incriminé
Et être menacé d’être exterminé !
Je crains fort même d’être lapidé ! "
Ce type était vraiment allumé : un véritable illuminé,
Tout comme son nez ratatiné
Rouge comme un piment mariné.
Hors de question de copiner
Alors je me suis mutiné et je lui ai dit de dégager !
Il a tenté de me suriner !
Son coutelas je l’ai retourné et je l’ai bien estaffilé
De la gorge jusqu’au nez ça pissait le résiné !
Cela aurait pu me turlupiner
Mais je l’ai juste traîné au pied
De la falaise du Cap Gris-nez
Et les crabes sont arrivés
Pour s’inviter à déjeuner et s’en sont bien occupé.
Leurs pinces jouaient des claquettes
Pas du Fred Aster ça c’est net
Mais ça swinguait quand même bien et c’était chouette !
Beaucoup plus tard …
Un journal du cap Gris-Nez lu dans un estaminet
M’a appris qu’un squelette tout éparpillé
Avait été retrouvé au pied de la falaise.
Un squelette tout blanc tout net
Ne portant même pas de casquette.
J’ai ri sous cape et commandé une autre tournée
Que j’ai dégusté bien à mon aise.
Pas de malaise Blaise
Quand on habite près d’une falaise !
Moralité :
Il ne faut pas trop me chercher
Quand j’ai un petit coup dans le nez,
Je vous vois d’ici opiner,
C’est mieux ainsi pour votre sécurité !
Le Rotpier
" Quel cirque la vie ! " ... Un poème de ... Rotpier
Rediffusion d'un très ancien poème !
.
La vie nous fait plus souvent clown
que dompteur !
Quel cirque … la vie !
De face, elle avait un coté chatte
… vraiment !
De dos, elle avait un coté chienne
… assurément !
… Chienne de classe … s’entend !
Oh ! oui ! Mazette !
Chienne de classe … genre levrette !
Un coté félin, un coté canin :
joli mélange pour les câlins !
Et moi, cela me plaisait bien !
Mais, cette insatiable tigresse
avait vraiment … le feu aux fesses !
Elle miaulait sur tous les toits
et elle hurlait en tous les bois !
Matous et clebs, en ribambelle,
menaient cortège en sa ruelle !
Et moi, avec des cornes pis que cerf
j’avais l’air plus con qu’un singe en pull-over !
Je lui ai dit alors : « ça suffit ma chère !
Avec la moitié de la terre
je ne veux plus partager ton lit et ta chair !
Va miauler sur d’autres toits,
va hurler en d’autres bois ! »
J’ai repris mon fouet et mes bottes
et j’ai regagné ma roulotte !
Je suis parti le nez en l’air :
j’avais besoin d’un bon bol d’air !
Mais …
La poisse restant à mes trousses
j’ai croisé une grande rousse
qui avait des airs de panthère !
Elle mit vite sa robe à terre
pour me prouver sans commentaires
que la couleur de ses cheveux
allait avec le bas au mieux !
Cela choquera les bigotes
mais je n’ai pas ôté mes bottes
pour consommer l’acte de chair
et … j’ai resigné chez Pinder !
Rotpier
Image du net
Le poème du jour : " Et toi tu t’en fous et contre fous, " de ... Pierre
.
J'ai écrit ce poème il y a environ un mois, avant le conflit israélo-palestinien ou plutôt israélo-Hamas. Cela n'a pas une importance considérable mais je tenais à le signaler car j'aurais pu y consacrer une strophe entière.
Pierre
.
Image du net !
.
Il y a des gens sur la terre
Qui tous les jours crèvent de faim
En Centrafrique ou au Bénin
En Éthiopie où en Zambie
Au Zimbabwe à Haïti
Pour ne citer que ces pays
Sur de vagues chemins ils errent.
.
Et toi, tu t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
Il y a des gens sur la terre
Qui subissent l’horreur des guerres
Qui meurent sous des tapis de bombes
Envoyées par des militaires
Commandés par des politiques
Qui font la bombe et puis la bombe
Et n’ont que faire de l’éthique.
.
Et toi tu, t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
Il y a des femmes battues
Soumises à de sombres brutes
Enfermées ou errant dans les rues
Où parfois on les exécute
Pour celles-là aucun avenir
Aucun espoir juste mourir.
.
Et toi, tu t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
D’ailleurs tu te fous bien de moi
Ton rire moqueur est un aveu
J’avais pourtant confiance en toi
Mais j’avais du sable dans les yeux
Tu n’es qu’un faquin misérable
Totalement irrécupérable !
.
Mais moi contrairement à toi
Je ne m’en balance pas.
Et ça fait mal et ça fait mal.
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Le cabas " de ... Rotpier
Image du net !
Le cabas
Il y avait dans son cabas
Des choses semblant inutiles
Comme ce vilain volatile
Sentant mauvais et boitant bas
Il y avait deux ou trois bas
Coupés dans du mauvais textile
Par un couturier malhabile
Qui faisait souvent la nouba
Il y avait sous un rabat
Dans une poche bien utile
Un porte-monnaie en reptile
Venant du grand souk de Rabat
Un paquet de tapioca
Percé par un douanier débile
Dans un geste bien inutile
Chez eux le niveau vole bas
Il y avait roulé en tas
Beaucoup de coton hydrophile
Et au milieu peinard tranquille
Dormait un dangereux cobra
Trois gros cigares de Cuba
Et un parapluie érectile
Avec une poignée de style
Représentant Che Guevara
En appuyant de haut en bas
Une lame à l'allure hostile
Enduite d'un vilain bacille
Était prête pour le combat
Il y avait un Beretta
Trafiqué dont les projectiles
Pouvaient faire exploser facile
La tête d'un homme à cent pas
Du plastic moulé en nougat
Préparé à son domicile
Attendait de façon docile
Un détonateur extra plat
La petite vieille au cabas
Qui descendait du bidonville
Était un agent très habile
Engagé par la CIA
Chargée d'abattre à Bogota
Un gros trafiquant difficile
À déloger de cette ville
Où les cartels ont habitat
S'introduisant dans la villa
De façon pas du tout fébrile
Elle piégea le campanile
Où se trouvaient tous les malfrats
La petite vieille au cabas
D'apparence pourtant fragile
Réduisit en tas volatile
Le mafioso et sa smala
Moralité :
Si vous croisez une mama
Au regard tout à fait tranquille
Parlant de façon versatile
Jetez un œil sur son cabas
S'il semble lourd ne restez pas
Cela serait vraiment débile
Sautez dans votre automobile
Et barrez-vous très loin de là !
Car même si la CIA
Est un peu moins expéditive
Que le FSB elle drive
Ses spadassins sans embarra.
Des cadeaux elle n'en fait pas
Elle sait se faire agressive
Il est rare que l'on survive
Quand elle lance ses gros bras
Ne dites pas " Je n'ai rien fait ! "
On a toujours sur la conscience
Quelques fautes quelques déviances
Cherchez bien et vous trouverez !
Même innocent vous êtes cuit
Les erreurs sont monnaie courante
Et une balle perforante
Ne fait pas demi-tour de nuit !
Rotpier
Le poème du jour: " Légende nogentaise " par ... Rotpier
Légende nogentaise mais pas que ...
Aimez-vous les récits paillards ?
De temps en temps je m'y adonne
C'est mieux que de sauter la bonne
En jouant à colin-maillard !
Souvent taxé de franchouillard
Rabelais en faisait des tonnes
Décrivant lurons et luronnes
Batifolant dans des souillards.
Hugo Verlaine et Baudelaire
Poètes des plus populaires
Et bien d'autres s'y sont frottés.
Cela fait partie de nos gènes
On n'en sort pas détricoté
Pas plus qu'en manque d'oxygène !
Suite :
Alors partant de ce constat
Je m'y colle pourquoi pas moi ?
Ne faites pas trop de grimaces
Buvez un coup pour que ça passe !
Image du net trafiquée par moi-même !
Légende nogentaise,
Ce récit m'a été conté
Par un très vieil homme du Perche
À qui j'avais tendu la perche
Et glissé deux ou trois billets.
Je menais une enquête sur
Les anciennes maisons de passe
Souvent placée dans des impasses
Où d'autres lieux des plus obscurs.
J'étais à Nogent-le-Rotrou
Petite ville bien connue
Pour son château ses vieilles rues
Et ses chevaux à forts licous.
Le vieux connaissait tout Nogent
Toutes les rues et les ruelles
Sa verve était très naturelle
Un très bon guide assurément.
Passant devant un vieux troquet
Il me désigna une échoppe
Tout en allumant une clope
Il me dit : " C'était un clandé ! "
La taulière parlait patois
Et avait quatre pensionnaires
C'était une rentable affaire
Elle couchait aussi ma foi.
Elle faisait plus d'un quintal
Pour à peine un mètre soixante
De tous côtés très débordante
Craquant à tout-va ses futals !
Elle était experte en amour
Et malgré ses kilos de graisse
Elle maniait avec adresse
Son postérieur et ses seins lourds !
Et bien au-delà du canton
Elle avait une clientèle
Cosmopolite et très fidèle
Pas seulement des michetons !
Des nobliaux et des bourgeois
Des gros marchands et des notaires
Des greffiers et même un vicaire
Qui venait quatre fois par mois !
Beaucoup la trouvaient à leur goût
Contribuant à sa renommée
La matrulle était surnommée
Dans le vieux Nogent " Le gros trou " !
Bien loin de s’en formaliser
Elle riait et laissait dire
À quoi cela sert d’interdire
Ce qui est bien la vérité !
Continuation :
Voilà c'est fait n'en parlons plus
Pour l'instant la session est close,
Mais veuillez noter une chose :
Je n'ai pas usé du mot " cul " !
Je vais recharger mes accus
Pour faire une nouvelle enquête
Ne faites pas " non " de la tête
Vous seriez de fieffés faux-culs !
Rejetez tous les peigne-culs
Tous les coincés du même moule
Pas de sourires en cul de poule
Turlututu chapeau pointu !
Le Rotpier
Poésie quand tu nous tiens ... "Qui a volé la poésie" ... un poème de Pierre
Un très ancien poème ...
Qui a volé la Poésie ?
.
Je cherche en vain : pas un quatrain !
Pas l’ombre d’un alexandrin !
Qui a volé la poésie ?
Qui sont ces fous, ces malandrins ?
Si je les prends, je les contrains
à avouer leur hérésie !
Elle est malade et pas très bien ?
Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !
Et …… surtout pas d’euthanasie !
Confiez-la moi, j’en prendrais soin !
Vois-je en elle un petit chagrin :
je l’habill’rais de fantaisie !
Et dans le creux de mes deux mains,
je lui ferais un gros câlin
bien loin de toute hypocrisie !
Je la sais libre et un matin
ell’ lorgnera un p’tit vaurien,
voudra partir : oh ! Jalousie !
Je la rendrais dans son écrin,
fleur au milieu d’un boulingrin :
je pleurerais… mais c’est la vie !
Le poème du jour : " L'aérostier piégé " de ... Rotpier
Image personnelle ou du net ... je ne sais plus !
Il avait une montgolfière
Achetée à tempérament
Il avait le tempérament
Pour la piloter de première.
Teint buriné allure fière
Aérostier presqu’à plein temps
Toujours à observer les vents
Pour s’envoler dans l’atmosphère.
Trente ans non marié non pacsé
Même pas de petite amie
Quelques revers bien digérés
Sans en faire une maladie.
Mais là il s’était enferré
Le piège s’était refermé.
Continuation :
Le piège était blond et gracile
Des proportions à saliver
Très difficile à esquiver
En plus servi à domicile !
Pas très grande mais très agile
Certainement dur à driver
Tout ce qu’il faut pour captiver
Quitte à sortir de l’évangile !
Pendant le vol regards en douce
Des deux côtés et réguliers
Sans que les autres passagers
Ne s’en aperçoivent et gloussent !
Atterrissage sans secousse
La dernière à se retirer
Lui disant avoir apprécié
Le vol sans l’ombre d’une frousse.
Regrettant quand même une chose
Trop de promiscuité à bord
A bâbord ou bien à tribord
Le bla-bla-bla qui indispose !
« Je le sais et je vous propose
Un vol à deux et sans renfort
Bien sûr si vous êtes d’accord »
Lui dit-il après une pause.
Quelque temps après ils s’envolèrent…
Sur le plancher de la nacelle
Ils s’aimèrent fougueusement
S’envoyant en l’air doublement
Elle n’était pas jouvencelle !
Ils se mirent sans un scrupule
En ménage et cela marcha
Tant et si bien qu’il l’embaucha
Ils engrangèrent du pécule.
Un soir devant le crépuscule
Tout net elle lui annonça :
« Dans six mois tu seras papa
J’avais arrêté la pilule ! »
Épilogue :
Sa grossesse fut naturelle
Sans chichi et presque sans maux
Ils firent tresser un berceau
D’osier en forme de nacelle !
Dans le grand bain dès la naissance
L’enfant ne rêvait que d’envol
Et admirait le self-control
De son papa en pleine aisance.
À trois ans il fit son baptême
De l'air avec papa maman
Battant des mains joyeusement
Le vol se passa sans problème !
Plus tard il reprit l’entreprise
Et lors d’un vol sous un doux vent
Il eut au cœur un pincement
Quand il détailla Marie-Louise.
Le Rotpier
" L’éternel révolté " ou " Contre la dictature de notre moi supérieur, " ... le poème du jour de ... Pierre
Image du net
Préambule :
Il y a un perpétuel combat entre
notre ego et notre moi supérieur.
L’éternel révolté
ou
Contre la dictature de notre moi supérieur,
Parfois je me dis :
tu devrais faire ceci
tu devrais faire cela
ce que tu as fais n’est pas fameux
tu aurais pu faire beaucoup mieux
et puis ceci
et puis cela.
Bref, ne soyons pas bégueule :
je m’engueule !
Ensuite, je me calme,
je fais front et je me dis :
« Tu es libre mon garçon
tu n’as pas à recevoir de leçons,
voir d’ordres, de ton moi supérieur,
cette entité despotique et tyrannique
se réclamant de la métaphysique !
Alors, relativisant, je souris en haussant les épaules,
me sentant bien dans mon rôle
et je poursuis mon petit bonhomme de chemin
en laissant ce déclencheur de doute
tout estomaqué sur le bord de la route
sans regret ni remords
et je me dis que je n’ai pas tort.
Mais, comme je suis un garçon bien élevé,
je reste poli et n’esquisse pas, gouailleur,
le moindre bras d’honneur
… pas plus qu’un gros mot
comme me le souffle mon ego !
…Correction ou circonspection ?
PS : Déjà publié mais je me bas toujours !
Le poème du jour: " Un, deux, trois … un petit saut dans le Perche ? " de ...Rotpier
Bonjour à toutes et à tous !
Me voilà de retour après de bonnes vacances dans le Perche et je vous rapporte une étrange rencontre que j'ai fait. Je ne vais pas développer plus longtemps: tout est décrit dans cet extravagant poème.
.
Image du net trafiquée par moi-même !
Préambule :
.
Cette aventure s’est passée
Il y a plus ou moins de temps
Une véritable odyssée
Vous le verrez bien en lisant.
Je me méfie de ma mémoire
Qui me joue des tours maintenant
Alors je sors mon écritoire
À clavier naturellement !
C’est une invitation gratuite
Pas pour jouer à chat perché
Allez ne prenez pas la fuite
J’en serais vraiment contrarié.
Un, deux, trois … allez, je vous tends la perche !
Lors de vacances dans le Perche
J’ai croisé un vieux paysan
Qui m’a dit « J’en ai plein le derche
De voir des pékins dans mes champs ! »
Il était taillé en hercule
Et malgré son âge avancé
Hors de question qu’on le bouscule
Sous peine d’être rapiécé !
Il était très fort d’encolure
Poitrine large et bien planté
Sur ses jambes beaucoup d’allure
Très difficile à ébranler !
Il m’a dit « Mon petit bonhomme
J’ t’ai vu rôder vers mes pommiers
Tu ne seras plus autonome
Si tu cherches à me chaparder ! »
« Ce n’est pas moi je vous le jure
C’est peut-être un vague cousin
Un bon à rien une raclure
Recherché par les argousins !
On ne choisit pas sa famille
Lâchez moi vous me faites mal
Et j’ai perdu mes espadrilles
Suspendu comme un animal !
Lâchez donc mon col de chemise
Mes pieds ne touchent plus le sol
J’ai une épaule de démise
De plus vous empestez l’alcool ! »
Il esquissa comme un sourire
Un bref éclair d’humanité
Passa dans ses yeux sans le dire
Je chus avec brutalité.
« Tu le voulais et je te lâche
Je n’ suis pas un mauvais cheval
Si je te revois je me fâche
Et là ça pourrait faire mal ! »
J’ai pris la poudre d’escampette
Au village on m’a rencardé
Sur le personnage et mazette
Ma foi je m’en suis bien tiré !
Certains m’ont dit que dans sa tête
Parfois ça ne tournait pas rond
Quand il retourne sa casquette
Mieux vaut garer ses ailerons !
Il aime bien la controverse
C’est un singulier ronchonneur
Et celui qui essuie l’averse
N’en n’est jamais re-demandeur !
Il est connu dans tout le Perche
Pas par son nom mais son surnom
Il faut dire quand on le cherche :
« Avez-vous vu le Pèr’ Cheron ?
Si quelqu'un lui cherche des noises
Il sort vite fait son fusil
On s'écarte quand on le croise
Pas de blagues ni de lazzi !
Il confectionne ses cartouches
Lui-même avec beaucoup de soin
Des au gros sel pour les manouches
Ou les gars qu’il ne connaît point !
Un rictus collé à la bouche
En pensant au fion du fada
Salé pour avoir sous la douche
Maté celui de sa Martha !
Quand il faut avec des brucelles
Retirer les grains de la peau
Les larmes dans les yeux ruissellent
On reste pour le moins penaud !
Si jamais vos pas vous entraînent
Près de Saint-Victor de Buthon
Évitez donc ce schizophrène
Son grand fusil et son bâton !
Entre Saint Victor et La Loupe
Au tir il rafle tous les prix
Ses proies jamais il ne les loupe
Cochons faisans ou bien perdrix !
Évitez aussi son compère
Qu’on surnomme le Pèr’ Uchet
Ces deux gars-là font bien la paire
Tous deux aussi mal embouchés !
Un jour il cassera sa pipe
En creusant son dernier sillon
Pour l’instant le gaillard s’agrippe
Il est le plus vieux du canton !
Le Rotpier
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