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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

"Métamorphose foldingue et décousue," ... un poème déjanté de ... Rotpier !

17 Novembre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour

 

 

 

Tétard

Image du net

 

 

Métamorphose foldingue et décousue,

Je suis devenu athée tard :

une incubation prolongée !

J’étais un peu dans le brouillard :

ma raison était submergée !

Je suis devenu athée tard,

une éducation catholique

laisse des traces, c’est vachard,

comme la peste bubonique !

Je suis devenu athée tard,

et depuis j’aime les grenouilles

sauf celles de bénitier car

elles ont le frifri qui rouille !

Je suis devenu athée tard,

je ne suis pas un imbécile

et je planque mes cuisses car

elles pourraient finir dans l’huile !

Je suis devenu athée tard,

maintenant je saute et coasse,

on dit de moi : « Il est jobard ! »

mais je suis bien dans mes godasses !

Je suis devenu athée tard,

j’ai fréquenté des amphis bien,

des nuls aussi, c’est le hasard,

comme les rendez-vous pubiens !

Je suis devenu athée tard,

j’ai des palmes entre les doigts,

pas les académiques car

je ne les ai pas eu ma foi !

Je suis devenu athée tard,

j’ai horreur des fauteuils crapaud,

je leur trouve un coté bâtard :

j’ai cette pensée dans la peau !

Je suis devenu athée tard,

j’aime bien l’écologie verte

mais pas les verts soixante-huitards

qui cavalent après leur perte !

Je suis devenu athée tard,

je n’aime pas ceux qui grenouillent

dans des religions de hasard

et qui s’en mettent plein les fouilles !

Je suis devenu athée tard

mais si jamais un dieu existe,

je ne suis pas contre un rancard

je tiens à rester progressiste !

Je suis devenu athée tard,

et je suis certain que la chose

ne sera pas - aucun espoir ! -

sans l’ombre d’une sinistrose !

Je suis devenu athée tard,

toutes les religions m’hérissent

et je les charge à la hussard

les sachant mystificatrices !

je suis devenu athée tard,

j’ai un penchant pour le blasphème,

je n’en fais pas un étendard

mais de temps à autres j’en sème !

Je suis devenu athée tard,

ma dialectique est décousue,

tant que ce n’est pas mon falzar

j’aurais la langue bien pendue !

                                                           Rotpier

Pierre dans l'oeil d'une grenouille

Photo du net bidouillée par le Rotpier

Attention ! Je garde un œil sur vous !

 

Tétard

Image du net

 

Métamorphose foldingue et décousue,

Je suis devenu athée tard :

une incubation prolongée !

J’étais un peu dans le brouillard :

ma raison était submergée !

Je suis devenu athée tard,

une éducation catholique

laisse des traces, c’est vachard,

comme la peste bubonique !

Je suis devenu athée tard,

et depuis j’aime les grenouilles

sauf celles de bénitier car

elles ont le frifri qui rouille !

Je suis devenu athée tard,

je ne suis pas un imbécile

et je planque mes cuisses car

elles pourraient finir dans l’huile !

Je suis devenu athée tard,

maintenant je saute et coasse,

on dit de moi : « Il est jobard ! »

mais je suis bien dans mes godasses !

Je suis devenu athée tard,

j’ai fréquenté des amphis bien,

des nuls aussi, c’est le hasard,

comme les rendez-vous pubiens !

Je suis devenu athée tard,

j’ai des palmes entre les doigts,

pas les académiques car

je ne les ai pas eu ma foi !

Je suis devenu athée tard,

j’ai horreur des fauteuils crapaud,

je leur trouve un coté bâtard :

j’ai cette pensée dans la peau !

Je suis devenu athée tard,

j’aime bien l’écologie verte

mais pas les verts soixante-huitards

qui cavalent après leur perte !

Je suis devenu athée tard,

je n’aime pas ceux qui grenouillent

dans des religions de hasard

et qui s’en mettent plein les fouilles !

Je suis devenu athée tard

mais si jamais un dieu existe,

je ne suis pas contre un rancard

je tiens à rester progressiste !

Je suis devenu athée tard,

et je suis certain que la chose

ne sera pas - aucun espoir ! -

sans l’ombre d’une sinistrose !

Je suis devenu athée tard,

toutes les religions m’hérissent

et je les charge à la hussard

les sachant mystificatrices !

je suis devenu athée tard,

j’ai un penchant pour le blasphème,

je n’en fait pas un étendard

mais de temps en tant j’en sème !

Je suis devenu athée tard,

ma dialectique est décousue,

tant que ce n’est pas mon falzar

j’aurais la langue bien pendue !

                                                           Rotpier

Pierre dans l'oeil d'une grenouille

Photo du net bidouillée par le Rotpier

Attention ! Je garde un œil sur vous !

 

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Vendredi 13 ... jour de chance ? Pas si sûr ! ... "la chance" un poème de ... Rotpier

11 Novembre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour

 

Demain: vendredi 13 ... jour de chance ,

... pas si sûr !

A trop jouer au con,

on finit par se prendre à son propre jeu !

Image du net

  Croisez les doigts, sauf …

les manchots ça va de soi !

( Petit clin d’œil à Brassens )

 La chance,
J’avais déjà croisé des tas de chats noirs,
des chattes aussi… vous savez … dans le noir !
J’étais passé, je ne sais combien de fois,
sous une échelle … sans avoir les foies!
J’avais dit, un nombre incalculable de fois,
« crotte et crotte ! » trois fois de suite un samedi soir !
Combien de hululements de chouettes
avais-je entendu dans la nuit noire ?
Je ne comptais plus les fois où, avec ou sans chandelles,
je m’étais retrouvé bon treizième à table,
au grand dam des maîtresses de maison
dont les yeux regardaient au plafond …
sans qu’elles ne fussent - en aucun cas, je vous l’atteste ! -
mes maîtresses !
Signe évident de détresse !
Malgré tout cela, je tenais une forme impeccable
et avais un compte en banque plus que respectable !
Vendredi dernier, un vendredi treize,
je me suis dit : « il faut absolument, mon garçon,
que tu joues à quelque chose :
c’est un jour de chance : ose ! »
Alors j’ai joué, sans façon,
à la roulette russe helvétique
( Un jeu à la con que l’on ne joue qu’à Bâle !
Sur six emplacements on met cinq balles ! )
Et, j’ai gagné, dans le crâne,
un joli petit trou … tout rond !
Belle farce ! … non ?
Moralité :
Ne vous fiez pas trop à la chance :
c’est une compagne quelque peu lunatique,
capable de vous faire un pied de nez fantastique,
pour peu que vous tiriez un peu trop sur … l’élastique !

                                                Rotpier

 

 

 

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14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

10 Novembre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Vous avez déjà lu ce billet et j'espère que vous aimerez le relire.

Je regroupe tout ce que j'ai écrit sur ce sujet ô combien douloureux ... 

 

C’était il y a 101 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
 
 
Image du net
 
 
Après … 4 années d’enfer !  
h
 
 
Images du net
 
 
 
 
En premier : le poème « Verdun »
 
A Verdun,
 
 
 
Et la boue et les rats
 
et les gaz scélérats,
 
tous les jours la tuerie
 
tous les jours l’incurie.
 
 
 
De boyaux en boyaux
 
encombrés de boyaux,
 
de tranchées en tranchées
 
les jambes arrachées.
 
 
 
Et tous ces trous d’obus
 
et tous ces tirs au but
 
ces crêtes qui s’écrêtent
 
et ces corps sans leur tête.
 
 
 
Et ces grands officiers
 
aux orgueils outranciers,
 
aux visages tout glabres
 
et agitant leur sabres.
 
 
 
Et l’alcool avalé
 
et les  assauts zélés,
 
les discours, les harangues,
 
les cadavres exsangues.
 
 
 
La raison n’a plus cours
 
on attaque on y court
 
on tire on coupe on tranche
 
baïonnette à la hanche.
 
 
 
Et …
 
 
 
Et cet éclat d’obus
 
sur un coup droit au but
 
et l’horrible souffrance
 
et la mort pour la France
 
 
 
                                                            Pierre Dupuis
 
 
En second :
 

Le jugement guerrier,

 

 

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

 

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

 

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

 

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 

 

                                   Pierre Dupuis

  

  

 

 

Image du net

.

 

En 3ème:

J’ai écrit ce poème  après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.

Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait :   http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/

Guerre 14-18 (4)

Images du net

Gueule cassée

La mort a le grand avantage de ne point

laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …

 

 

Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face.

Je veux bien aller en enfer,

j’ai connu le feu et le fer,

que peut-il arriver de pire,

J’aimerais bien l’entendre dire !

Et les officiers sabre au clair,

les explosions et les éclairs,

les tranchées, les rats et la boue,

les vieilles barbes sur les joues !

Et les assauts et les reculs

et les sombres et froids calculs

pour gagner quelques hectomètres

et obligés de se soumettre !

Les gazés et les fusillés,

les braves qui avaient osé

dire à la maréchalerie :

« Assez de cette boucherie ! »

Les copains désarticulés

et tous les regards affolés

et la mitraille et la mitraille

laissant de fumantes entrailles !

.

Les infirmiers et les brancards,

les jeunes et les vieux briscards,

les chirurgiens coupant des membres,

les corps torturés qui se cambrent !

Et ceux d’en face tout comme nous,

terrés aussi aux fond des trous

et obligés sous la mitraille

de s’élancer vaille que vaille !

Les mêmes de chaque coté

à ordonner, à exiger,

d’aller se faire ouvrir les trippes

au nom des sacrés grands principes !

Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?

J’aurais dû, j’en ai grand remords,

en terminer là-bas sur place

pour ne plus me voir dans la glace !

Mais que peut-on faire bon sang

quand on s’est vidé de son sang

et que l’on n’est plus qu’une loque,

une proie pour staphylocoques !

               Après …

Après, affronter les regards

avec les yeux plein de brouillard

des amis et de la famille

et pire encore ceux des filles !

Au début de la compassion,

ensuite de la répulsion

et parfois même une grimace

… ferais-je mieux, moi, à leur place ?

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face ?

                                         Pierre Dupuis

  

 

 

 

  

Et pour terminer: 
la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée
 
 
 
Parole de Louise:
 
 
Louise, 
 
 
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait

C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là

Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

 

 

 

Bon partage,

 

 

 

Pierre

 

  

Et pour terminer: 
la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée
 
 
 

 

 

 
 

 

 
 
Parole de Louise:
 
 
Louise, 
 
 
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait

C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là

Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

 

 

 

Bon partage,

 

Pierre

 
 
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Relation très tendue entre ... " La poutre et le pendu, " ... un poème très très ancien de ... Pierre !

5 Novembre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Un très ancien poème ... noir !

 

Pendu

Image du net

 

La poutre et le pendu,

Pourquoi en était-il arrivé là ?

Il ne le savait plus très bien.

Pas quelque chose de précis… non.

Plutôt une accumulation de petits riens

… aux yeux des autres !

Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…

très lourd, dans la besace de la vie.

Il n’était pas pressé… non .

Il prenait son temps : méthodique,

très méthodique.

Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner

de m’ajouter un nœud, un de plus,

un… pas très catholique !

Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place

 et, tranquillement, se prépara.

Avec lui même il s’accorda ;

avec le chanvre, il s’encorda.

Puis, brusquement, laissant dans son sillage

la longue ligne droite de sa vie

toujours réglée toujours en ordre

il se paya  la fantaisie

de prendre le dernier virage

à fond la caisse et … à la corde !

.

Et moi…moi, au-dessus de lui,

à l’autre bout de lui,

je ne dis rien.

Je fais tranquillement, honnêtement,

mon travail de poutre : je tiens !

                                           Pierre Dupuis

Un très ancien poème ... noir !

 

Pendu

Image du net

 

La poutre et le pendu,

Pourquoi en était-il arrivé là ?

Il ne le savait plus très bien.

Pas quelque chose de précis… non.

Plutôt une accumulation de petits riens

… aux yeux des autres !

Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…

très lourd, dans la besace de la vie.

Il n’était pas pressé… non .

Il prenait son temps : méthodique,

très méthodique.

Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner

de m’ajouter un nœud, un de plus,

un… pas très catholique !

Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place

 et, tranquillement, se prépara.

Avec lui même il s’accorda ;

avec le chanvre, il s’encorda.

Puis, brusquement, laissant dans son sillage

la longue ligne droite de sa vie

toujours réglée toujours en ordre

il se paya  la fantaisie

de prendre le dernier virage

à fond la caisse et … à la corde !

Et moi…moi, au-dessus de lui,

à l’autre bout de lui,

je ne dis rien.

Je fais tranquillement, honnêtement,

mon travail de poutre : je tiens !

                                Pierre Dupuis
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" Autoportrait," ... un poème de Pierre

3 Novembre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées

 

 

Préambule :

L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à l’écrit qu’au pinceau.

Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !

On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.

Mais, rien n’empêche  de relever le défit et d’essayer quand même.

Pierre Dupuis 

 

Autoportrait,

Je suis un poète atypique

passé par la case prolo,

quand je suis la cible de piques

on me les lance ex-nihilo !

Je pèche un peu en rhétorique

car j’ai quitté les cours très tôt,

j’ai un alibi authentique :

à seize ans j’étais au boulot !

J’ai quand même appris mes classiques

préférant Zola à Hugo,

pour ce qui est de la musique

je vais de Wagner à Renaud !

Mes inclinations poétiques

vont du bon Villon à Queneau

en passant par les élastiques

des souliers troués de Rimbaud !

Je suis large sur la rythmique :

je laisse faire mon stylo !

Certains esprits monolithiques

me qualifient de rigolo !

Réguliers ou acrobatiques

mes vers ne sont pas idéaux,

ils sont sérieux ou drolatiques,

polis ou taillés au couteau !

Ils sont peu souvent syntaxiques :

je cultive le quiproquo !

Mais ils sont rarement toxiques

sauf bien sûr contre les fachos !

De l’amour à la politique

je brosse un peu tous les tableaux,

qu’ils soient morbides ou phalliques,

si ça dérange peu me chaut !

Mes textes sont très éclectiques

rasant parfois le caniveau,

je m’accommode des critiques

… tout en préférant les bravos !

Certains me trouvent sympathique,

d’autres me traitent de charlot,

à ceux-là moi je fais la nique

avant de leur tourner le dos !

Tantôt tendre, tantôt caustique,

parfois gentil, parfois salaud,

érotique ou bien hérétique

et bien sûr très souvent cabot !

Quand la Camarde boulimique

m’intimera : " Viens mon coco ! "

je lui dirais sans polémique :

" Attends je range mon stylo ! 

Je ne te fais pas de supplique

après tout tu fais ton boulot,

ne prend pas cet air pathétique

toi qui a la mort dans la peau ! "

Chacun doit déposer sa chique

un peu plus tard, un peu plus tôt,

il n’y a là rien de tragique :

c’est juste effacer un tableau !

Un banquet sans chant ni musique

réunira dans mon caveau

des légions de vers boulimiques

qui gémiront : " Il n’est pas gros ! "

Ils repartiront faméliques

après m’avoir sucé les os

en quête d’un hypothétique

festin digne de commensaux !

La crémation dont la pratique

a vraiment le vent dans le dos

réduit de façon très drastique

les macchabées … maigres ou gros !

L’avenir est problématique :

pour ces vers-là c’est Waterloo !

Quant à ceux de la poétique,

éviteront-ils le tombeau ?

C’est un portrait très elliptique

que je vous sers sur un plateau,

gagnerais-je une pluie de piques

ou une envolée de chapeaux ?

                                                       Pierre Dupuis

Préambule :

L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à l’écrit qu’au pinceau.

Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !

On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.

Mais, rien n’empêche  de relever le défit et d’essayer quand même.

Pierre Dupuis 

 

Autoportrait,

Je suis un poète atypique

passé par la case prolo,

quand je suis la cible de piques

on me les lance ex-nihilo !

Je pèche un peu en rhétorique

car j’ai quitté les cours très tôt,

j’ai un alibi authentique :

à seize ans j’étais au boulot !

J’ai quand même appris mes classiques

préférant Zola à Hugo,

pour ce qui est de la musique

je vais de Wagner à Renaud !

Mes inclinations poétiques

vont du bon Villon à Queneau

en passant par les élastiques

des souliers troués de Rimbaud !

Je suis large sur la rythmique :

je laisse faire mon stylo !

Certains esprits monolithiques

me qualifient de rigolo !

Réguliers ou acrobatiques

mes vers ne sont pas idéaux,

ils sont sérieux ou drolatiques,

polis ou taillés au couteau !

Ils sont peu souvent syntaxiques :

je cultive le quiproquo !

Mais ils sont rarement toxiques

sauf bien sûr contre les fachos !

De l’amour à la politique

je brosse un peu tous les tableaux,

qu’ils soient morbides ou phalliques,

si ça dérange peu me chaut !

Mes textes sont très éclectiques

rasant parfois le caniveau,

je m’accommode des critiques

… tout en préférant les bravos !

Certains me trouvent sympathique,

d’autres me traitent de charlot,

à ceux-là moi je fais la nique

avant de leur tourner le dos !

Tantôt tendre, tantôt caustique,

parfois gentil, parfois salaud,

érotique ou bien hérétique

et bien sûr très souvent cabot !

Quand la Camarde boulimique

m’intimera : « Viens mon coco ! »

je lui dirais sans polémique :

« Attends je range mon stylo ! »

Je ne te fais pas de supplique

après tout tu fais ton boulot,

ne prend pas cet air pathétique

toi qui a la mort dans la peau !

Chacun doit déposer sa chique

un peu plus tard, un peu plus tôt,

il n’y a là rien de tragique :

c’est juste effacer un tableau !

Un banquet sans chant ni musique

réunira dans mon caveau

des légions de vers boulimiques

qui gémiront : « Il n’est pas gros ! »

Ils repartiront faméliques

après m’avoir sucé les os

en quête d’un hypothétique

festin digne de commensaux !

La crémation dont la pratique

a vraiment le vent dans le dos

réduit de façon très drastique

les macchabées … maigres ou gros !

L’avenir est problématique :

pour ces vers-là c’est Waterloo !

Quant à ceux de la poétique,

éviteront-ils le tombeau ?

C’est un portrait très elliptique

que je vous sers sur un plateau,

gagnerais-je une pluie de piques

ou une envolée de chapeaux ?

                                                       Pierre Dupuis
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“Coup de chaud dans le métro” un poème avec une mise en garde de ... Rotpier !

29 Octobre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour

 

 

Allez, un petit coup de chaud

à l'approche de l'hiver !

 

... Et aussi une mise en garde

pour ne pas finir avec des précieuses ridicules !

 
 
 
Image bidouillée par Rotpier !
 
 
 

Coup de chaud dans le métro,

Il avait pris un coup de chaud

en détaillant ses hémisphères,

paire du bas, paire du haut :

véritables calorifères !

C’est par le plus grand des hasards,

sur un escalier mécanique,

qu’il remarqua - nom d’un pétard ! -

celles du bas au galbe unique !

Il les avait au ras des yeux :

elle avait trois marches d’avance !

Un panorama merveilleux

qui supplantait Saint-Paul de Vence !

Quand tout en haut de l’escalier,

elle reprit sa marche souple,

le mouvement de balancier

lui coupa carrément le souffle !

Il calcula rapidement

que pour rester en équilibre,

il fallait bien que sur l’avant

ce soit aussi du beau calibre !

Alors il lui fila le train

- celui arrière à l’évidence ! -

en retenant très fort ses mains

qui voulaient entrer dans la danse !

A peine arrivés sur le quai,

la rame se pointa bondée :

il se retrouva tout plaqué,

les yeux sur la belle avancée !

Les deux hémisphères du haut

étaient aussi très remarquables :

la nana avait des lolos

qui poussaient à se mettre à table !

Libres de tout harnachement

ils tressautaient tout à leur guise,

à chaque à-coup très franchement,

usant le pull de la marquise !

La marquise qui remarqua

cette expertise licencieuse,

banda ses forces et  lui cloqua

son beau genou dans les précieuses !

Le coup de chaud se transforma

dans la seconde en incendie,

en douleur de très grand format

et en coup de tachycardie !

Elle lui dit en souriant :

« N’en fais pas une maladie,

ça passera avec le temps :

prends ça avec philosophie !

Mon mec est bien plus beau que toi

et si je balance mes fesses,

si mes nénés font contrepoids,

c’est pour que je sois sa déesse ! "

   Moralité :

A moins d’avoir des droits dessus,

ne vas pas trop lorgner les filles :

un petit coup d’œil et pas plus

ou gare aux bijoux de famille ! 

                                Rotpier

 

 

 

Allez, un petit coup de chaud

à l'approche de l'hiver !

 

... Et aussi une mise en garde

pour ne pas finir avec des précieuses ridicules !

 
 
 
Image bidouillée par Rotpier !
 
 
 

Coup de chaud dans le métro,

Il avait pris un coup de chaud

en détaillant ses hémisphères,

paire du bas, paire du haut :

véritables calorifères !

C’est par le plus grand des hasards,

sur un escalier mécanique,

qu’il remarqua - nom d’un pétard ! -

celles du bas au galbe unique !

Il les avait au ras des yeux :

elle avait trois marches d’avance !

Un panorama merveilleux

qui supplantait Saint-Paul de Vence !

Quand tout en haut de l’escalier,

elle reprit sa marche souple,

le mouvement de balancier

lui coupa carrément le souffle !

Il calcula rapidement

que pour rester en équilibre,

il fallait bien que sur l’avant

ce soit aussi du beau calibre !

Alors il lui fila le train

- celui arrière à l’évidence ! -

en retenant très fort ses mains

qui voulaient entrer dans la danse !

A peine arrivés sur le quai,

la rame se pointa bondée :

il se retrouva tout plaqué,

les yeux sur la belle avancée !

Les deux hémisphères du haut

étaient aussi très remarquables :

la nana avait des lolos

qui poussaient à se mettre à table !

Libres de tout harnachement

ils tressautaient tout à leur guise,

à chaque à-coup très franchement,

usant le pull de la marquise !

La marquise qui remarqua

cette expertise licencieuse,

banda ses forces et  lui cloqua

son beau genou dans les précieuses !

Le coup de chaud se transforma

dans la seconde en incendie,

en douleur de très grand format

et en coup de tachycardie !

Elle lui dit en souriant :

« N’en fais pas une maladie,

ça passera avec le temps :

prends ça avec philosophie !

Mon mec est bien plus beau que toi

et si je balance mes fesses,

si mes nénés font contrepoids,

c’est pour que je sois sa déesse ! "

   Moralité :

A moins d’avoir des droits dessus,

ne vas pas trop lorgner les filles :

un petit coup d’œil et pas plus

ou gare aux bijoux de famille ! 

                                Rotpier

 

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Horoscope et couple: les grandes interrogations de Rotpier : " Les douze signes et le vilain petit canard, " ... et pis c'est tout !

27 Octobre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour

 

Choisir une compagne

en fonction de son signe astral,

n’est pas chose facile !

Rotpier

Image du net

Les douze signes et le vilain petit canard,

Vous vous posez maintes questions

quand il vous faut choisir un signe

pour construire une relation

qui ne vire pas à la guigne !

Je vous propose une excursion

mais sans vous donner de consigne ! -

au pays de mes réflexions

que dans ces quelques vers j’aligne !

xxxxxxx

Si je m’entiche d’un Bélier

dont le papa est capricorne,

finirais-je tout humilié

affublé de très longues cornes ?

Si je craque pour un Taureau,

tomberais-je sur une vache ?

Comme le dit l’ami Roro :

certaines sont vraiment des taches !

Si je tombe sur un Gémeaux

qui, parait-il, n’est pas facile,

aurais-je avec elle des mots ?

Ce serait vraiment imbécile !

Si je brulais pour un Cancer,

combien de temps aurais-je à vivre ?

Combien de temps avant les vers ?

Ce n’est pas écrit dans les livres !

Si je fais l’amour à un Lion,

la tiendrais-je par la crinière

pour éviter sa rébellion

quand je ferais un tour derrière ?

Si par un miracle accompli,

je tombais sur une vraie Vierge,

cela ne ferait pas un pli,

mais aurais-je besoin d’un cierge ?

Pourtant le summum des fléaux

ce serait bien qu’une Balance

m’offre son amour sur plateau

et me colle une chaude … offense !

Si je me piquais d’un Scorpion :

combien de jours avant la tombe ?

Rien à voir avec les morpions :

sitôt piqué, sitôt tu tombes !

Si je tombais, tout par hasard,

sur une femme Sagittaire,

pourrais-je sans trop de bazar

arriver à la faire taire ?

Et si j’avais un coup de cœur

pour une jolie Capricorne,

aurais-je beaucoup de bonheur

ou bien une vie des plus mornes ?

Si je séduis une mignonne

qui soit du signe du Verseau,

voudra-t-elle en bonne amazone

sacrifier au recto verso ?

Et si je ferrais un Poisson,

à la messe ou bien dans la rue,

je sais que j’aurais des soupçons :

entre l’ange ou bien la morue !

xxxxxxxxxxx

Je ne sais pas si vous avez

choisi parmi ces douze strophes,

un signe qui pourrait coller

pour limiter la catastrophe !

Mais il faut bien un jour choisir

car même si l’on vire tante,

les signes restent et le désir

c’est de pouvoir planter sa … tente !

Voilà le grand panorama,

le tour complet de l’horoscope,

je rentre dans l’anonymat

avant que l’on me télescope !

Rotpier

Le faux mage complètement rapé :

 

Image bidouillée par le Rotpier

... ça fout les boules, pas vrai ?

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De la haute couture, du cousu main ? ... "Haute couture de l'esprit" ... un poème de Pierre

14 Octobre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Un très ancien poème sans aucune retouche

sauf ... la présentation !

Image du net : exquise esquisse de Christian Lacroix

 

Haute couture de l'esprit,

Cent fois, sur le métier,

J'ai remis mon ouvrage,

J'ai repris le sentier

Du travail avec rage.

Souvent comme une brute

J'ai cassé puis refait:

Créer en la minute

Le chef-d’œuvre parfait !

Et de fil en aiguille

J'ai forcé mon esprit

A vous bâtir, ô fille

Merveilleuse et sans prix !

J'ai respecté la trame :

Pas un petit défaut !

Et vous devenez dame

Aux atouts triomphaux !

Et je m'en vais rêvant

A ta chair épicée,

Sur un exquis divan

Mes rêves t'ont hissée.

 

                                                        

                                                                       Pierre Dupuis

Image du net

Globalement ... cela change du Rotpier ... non ?

 

Un très ancien poème sans aucune retouche

sauf ... la présentation !

Image du net : exquise esquisse de Christian Lacroix

 

Haute couture de l'esprit,

Cent fois, sur le métier,

J'ai remis mon ouvrage,

J'ai repris le sentier

Du travail avec rage.

Souvent comme une brute

J'ai cassé puis refait:

Créer en la minute

Le chef-d’œuvre parfait !

Et de fil en aiguille

J'ai forcé mon esprit

A vous bâtir, ô fille

Merveilleuse et sans prix !

J'ai respecté la trame :

Pas un petit défaut !

Et vous devenez dame

Aux atouts triomphaux !

Et je m'en vais rêvant

A ta chair épicée,

Sur un exquis divan

Mes rêves t'ont hissée.

 

                                                        

                                                                       Pierre Dupuis

Image du net

Globalement ... cela change du Rotpier ... non ?
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"L'écume de l'amer " ... un poème de Pierre qui n'est pas encore un être tas ...

12 Octobre 2015 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Etretat tableau de Nozal

Image du net: tableau du peintre Alexandre Nozal

 

L’écume de l’amer,

C’était en mars soixante huit

… enfin si j’en crois ma mémoire,

une passion en déficit

infiniment attentatoire.

J’arpentais alors Etretat

et ses chemins et ses falaises,

où avaient résonné nos pas

jusqu’à ce que je lui déplaise.

Je ne sais toujours pas pourquoi

- brouillard aux yeux ? -  j’ignore encore,

mais je me suis retrouvé là

devant l’aiguille en sémaphore.

Sur notre amour détricoté

j’ai versé des vagues de larmes,

cherchant la maille ayant sauté

sans déclencher la moindre alarme.

Sur un hoquet  des plus amers

le mien est passé sous la porte,

il est parti finir en mer,

c’est là que les vents les emportent.

Il en est ainsi des amours

qui naissent et se concrétisent,

qu’on croit qu’il vont durer toujours

et qui sur les écueils se brisent.

Sur un abysse ou un haut-fond

se trouve un très grand cimetière

où les amours qui se défont

brodent les légendes côtières.

                                                  Pierre Dupuis

 

 

 

Etretat tableau de Nozal

Image du net: tableau du peintre Alexandre Nozal

 

L’écume de l’amer,

C’était en mars soixante huit

… enfin si j’en crois ma mémoire,

une passion en déficit

infiniment attentatoire.

J’arpentais alors Etretat

et ses chemins et ses falaises,

où avaient résonné nos pas

jusqu’à ce que je lui déplaise.

Je ne sais toujours pas pourquoi

- brouillard aux yeux ? -  j’ignore encore,

mais je me suis retrouvé là

devant l’aiguille en sémaphore.

Sur notre amour détricoté

j’ai versé des vagues de larmes,

cherchant la maille ayant sauté

sans déclencher la moindre alarme.

Sur un hoquet  des plus amers

le mien est passé sous la porte,

il est parti finir en mer,

c’est là que les vents les emportent.

Il en est ainsi des amours

qui naissent et se concrétisent,

qu’on croit qu’il vont durer toujours

et qui sur les écueils se brisent

Sur un abysse ou un haut-fond

se trouve un très grand cimetière

où les amours qui se défont

brodent les légendes côtières.

                                                  Pierre Dupuis

 

 

Nota: Déjà publié mais repris et augmenté... de nos jours tout augmente ... 

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