poesie
" Le haut du bas " : un poème de ... Pierre ! ... une suite logique au rébus de dimanche !
.
Si, en écho ( comme disait Umberto ) à mon rébus de dimanche,
je vous remets ce chaud poème (du vécu bien entendu !)
... vous ne me trouverez pas trop collant ?
.
Des hauts et des bas, des bas et des hauts,
des bas en haut, des bas en bas : vaste débat ...
Le haut du bas,
Première fois (oh ! quel délice !)
Qu'il m'est permis, depuis le bas,
De remonter ( elle est complice ? )
Ma main si haut le long du bas.
J'entre en tournoi : je suis en lice !
Preux chevalier, prompt au combat !
Mais... Doucement ! Tout en malice !
Ne gâche pas de doux ébats.
Deux bas en haut , pour commencer,
Deux bas en bas : c’est pas gagné !
Faut-il ou pas tout dévoiler ?
Débat sans fin
Et fin débat !
Plus que deux doigts (je me débats)
Pour parvenir, exquis supplice,
A la frontière (oh ! Mon cœur bat)
Entre couture et cuisse lisse.
Et c'est gagné ! J’en suis baba !
Un doux froufrou : les bas coulissent.
Joli travail et chapeau bas !
Pas de voyeurs ! (Le rideau glisse).
Deux bas en haut , pour commencer,
Deux bas en bas : oui ! J’ai gagné !
Fallait-il ou pas dévoiler ?
Débat sans fin
Et fin débat !
Mais…
Pour le moment, j’en reste là,
Elle est en bas, mais n’en a plus !
Je suis en haut ? Je ne sais plus !
J’ai faim du haut et puis du bas !
Et… j’en profit’ puisqu' elle est là !
Le poème du jour : "Relativise et positive !" ... un leçon de vie de ... Pierre
Image du net
Adage :
Sur le grand échiquier de la vie la meilleure alliée de la fatalité est la passivité.
Pierre Dupuis
Relativise et positive !
La vie n’est pas tous les jours rose,
les embêtements sont courants,
voir même les emmerdements,
prends le temps de faire une pause !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Tes collègues te font la gueule
à cause de tes résultats
meilleurs qu’eux et ces gros bêtas
tous les jours que dieu fait t’en veulent !
Ce sont des ramollis notoires,
des pisse-froid et des jaloux,
ils n’ont qu’à en mettre un bon coup
pour t’égaler et pas d’histoire !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Ta progéniture à l’école
décroche et a des résultats
très mauvais et en plus de ça
ils s’en fichent et en rigole !
Tu leur en a fait la remarque,
ils t’ont envoyé balader,
laisse-les donc se démerder :
à vingt ans qu’ils trouvent leurs marques !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Ton chien ne te fait plus la fête
quand tu le caresses le soir,
on dirait bien qu’il broie du noir :
laisse-le donc faire la tête !
Il se pourrait qu’il soit de mèche
avec quelqu’un que je connais
je n'est rien dit ... je suis discret
mais j’en connais d’assez revêches !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Hier ta femme s’est fait la malle,
pense à celui qu’elle a choisi,
le pauvre a beaucoup de soucis :
se la faire c’est pas l’ la balle !
Si elle refrappe à ta porte
ne te laisse pas enjôler,
ne la laisse pas te frôler
dis-lui : « Que le diable t’emporte !
Dégage et passe ton chemin,
pour ma part moi je vais très bien
… ne reste pas dubitative :
Relativise et positive ! »
Moralité :
On a toujours dans l’entourage
des gens beaucoup plus malheureux
que soi alors allons vers eux
pour leur redonner du courage.
Apprenons-leur cette devise :
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Et …
Si un jour ton moral s’enraye
il se pourrait qu’un de ceux-là
en posant sa main sur ton bras
… vienne te rendre la pareille !
Il te dira alors :
« Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative ! »
Image du net
Adage :
Sur le grand échiquier de la vie la meilleure alliée de la fatalité est la passivité.
Pierre Dupuis
Relativise et positive !
La vie n’est pas tous les jours rose,
les embêtements sont courants,
voir même les emmerdements,
prends le temps de faire une pause !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Tes collègues te font la gueule
à cause de tes résultats
meilleurs qu’eux et ces gros bêtas
tous les jours que dieu fait t’en veulent !
Ce sont des ramollis notoires,
des pisse-froid et des jaloux,
ils n’ont qu’à en mettre un bon coup
pour t’égaler et pas d’histoire !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Ta progéniture à l’école
décroche et a des résultats
très mauvais et en plus de ça
ils s’en fichent et en rigole !
Tu leur en a fait la remarque,
ils t’ont envoyé balader,
laisse-les donc se démerder :
à vingt ans qu’ils trouvent leurs marques !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Ton chien ne te fait plus la fête
quand tu le caresses le soir,
on dirait bien qu’il broie du noir :
laisse-le donc faire la tête !
Il se pourrait qu’il soit de mèche
avec quelqu’un que je connais
je n'est rien dit ... je suis discret
mais j’en connais d’assez revêches !
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Hier ta femme s’est fait la malle,
pense à celui qu’elle a choisi,
le pauvre a beaucoup de soucis :
se la faire c’est pas l’ la balle !
Si elle refrappe à ta porte
ne te laisse pas enjôler,
ne la laisse pas te frôler
dis-lui : « Que le diable t’emporte !
Dégage et passe ton chemin,
pour ma part moi je vais très bien
… ne reste pas dubitative :
Relativise et positive ! »
Moralité :
On a toujours dans l’entourage
des gens beaucoup plus malheureux
que soi alors allons vers eux
pour leur redonner du courage.
Apprenons-leur cette devise :
Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative !
Et …
Si un jour ton moral s’enraye
il se pourrait qu’un de ceux-là
en posant sa main sur ton bras
… vienne te rendre la pareille !
Il te dira alors :
« Relativise et positive,
laisse aux autres l’expectative ! »
Le poème du jour: "Fantaisie intermezzo sur jalousies bleues," de ... Pierre
Photo de Marie
Fantaisie intermezzo sur jalousies bleues,
Crevant de jalousie,
du genre un peu zozo,
mâtiné d’hérésie
et macho jusqu’aux os :
… il enfermait sa belle !
Mais belle hypocrisie,
ce drolatique oiseau
se payait fantaisie
du genre intermezzo :
… il cocufiait sa belle !
Mais la belle Isabelle,
pas dupe pour un sou,
croquait la mirabelle
avec le gars du d’ sous :
… tout cocu le zozo !
Moralité :
Les belles jalousies,
même peintes en bleu,
n’empêchent pas la vie
de s’amuser un peu
… sur le dos des … zozos !
Pierre Dupuis
Photo de Marie
Fantaisie intermezzo sur jalousies bleues,
Crevant de jalousie,
du genre un peu zozo,
mâtiné d’hérésie
et macho jusqu’aux os :
… il enfermait sa belle !
Mais belle hypocrisie,
ce drolatique oiseau
se payait fantaisie
du genre intermezzo :
… il cocufiait sa belle !
Mais la belle Isabelle,
pas dupe pour un sou,
croquait la mirabelle
avec le gars du d’ sous :
… tout cocu le zozo !
Moralité :
Les belles jalousies,
même peintes en bleu,
n’empêchent pas la vie
de s’amuser un peu
… sur le dos des … zozos !
Pierre Dupuis
"Le gîte du Grand Villars," ... un petit devoir de vacances de ... Pierre
Un petit clin d’œil à notre gîte de vacances du mois de juin, c'est la bâtisse qui abrite mon vieil ami l'escalier !
Il se situe dans l'extrême sud de la Vienne à 6 Km d'Availles-Limouzine sur la commune de Pressac.
Le gîte du Grand Villars,
Une maison chargée d’histoire
Rénovée de belle façon
Où se côtoient à l’unisson
Le temps présent et la mémoire.
Vielles poutres, vieilles armoires
Sachant de charmantes chansons
Entendues selon les saisons
Et aux thèmes évocatoires.
Des prés, des moutons et des bois,
Un grand étang, voilà l’endroit
Où se situe le très beau gîte
De Bernadette et de Gérard
Où l’on se sent bien tout de suite :
Tout est à prendre au Grand Villars !
Pierre Dupuis
Un petit clin d’œil à notre gîte de vacances du mois de juin, c'est la bâtisse qui abrite mon vieil ami l'escalier !
Il se situe dans l'extrême sud de la Vienne à 6 Km d'Availles-Limouzine sur la commune de Pressac.
Le gîte du Grand Villars,
Une maison chargée d’histoire
Rénovée de belle façon
Où se côtoient à l’unisson
Le temps présent et la mémoire.
Vielles poutres, vieilles armoires
Sachant de charmantes chansons
Entendues selon les saisons
Et aux thèmes évocatoires.
Des prés, des moutons et des bois,
Un grand étang, voilà l’endroit
Où se situe le très beau gîte
De Bernadette et de Gérard
Où l’on se sent bien tout de suite :
Tout est à prendre au Grand Villars !
Pierre Dupuis
" La saga du vieil escalier, " un très très long poème de ... Pierre ... Dernière partie !
Bonjour,
Voici donc la cinquième et dernière partie ( avec la troisième et la quatrième) de « La saga du vieil escalier, »
Nota : Les deux premières parties sont sur le billet initial ! Je n'ai pas pu les regrouper : billet trop long !
Lien: http://rotpier.over-blog.com/2016/07/la-saga-du-vieil-escalier-un-tres-tres-long-poeme-de-pierre.html
Pierre
" La saga du vieil escalier, " un très très long poème de ... Pierre ... troisième, quatrième et dernière partie !
Bonjour,
Voici donc la cinquième et dernière partie ( avec la troisième et la quatrième) de « La saga du vieil escalier, »
Nota : Les deux premières parties sont sur le billet initial ! Je n'ai pas pu les regrouper : billet trop long !
Lien: http://rotpier.over-blog.com/2016/07/la-saga-du-vieil-escalier-un-tres-tres-long-poeme-de-pierre.html
Pierre
Troisième partie :
Et naissaient tenons et mortaises
sous les outils aux fils tranchants,
coupes droites ou coupes biaises
sur les faces ou sur les chants.
Il régnait une bonne ambiance
dans l’équipe et sur le chantier,
ils travaillaient tous en confiance
entre tous les corps de métiers.
Quand survenait une engueulade
- Il faut bien se lâcher un peu ! -
s’en suivait une rigolade
beaucoup plus d’une fois sur deux !
Les journées coupées par des pauses,
essentiellement pour manger,
duraient douze heures - Ah ! Quelle dose ! -
six jours sur sept sans déroger !
L’assemblage puis le montage
prirent du temps et de la sueur,
étayage à tous les étages
avant d’atteindre la hauteur.
Plus besoin de grandes échelles
pour relier les trois niveaux,
une sécurité nouvelle
appréciée de tous aussitôt !
Il ne restait plus que ma rampe
à concevoir et fabriquer,
un travail à donner des crampes
aux cerveaux les plus affûtés !
Peu d’ouvriers étaient capables
de vaincre la difficulté
pour certains incommensurable :
une question de facultés !
Il fallut tout le savoir-faire
d’un des plus anciens compagnons
qui passait ses journées entières
entre la règle et le crayon.
Il traçait et marquait les pièces
et les autres les façonnaient
sous son contrôle et en souplesse :
tous les hommes le respectaient.
Après mon ultime cheville
ce fut les hourras du chantier,
la fierté dans les yeux qui brillent
au travers des regards altiers.
Les hommes à qui je dois la vie,
après un dernier long regard
me firent avec sympathie
des gestes d’adieu : bel égard !
Et l’on pendit la crémaillère
un jour de juin, il faisait beau,
tous les invités défilèrent
devant moi en lançant des « Oh ! »
J’étais le clou de la soirée,
tout le monde voulait me voir,
une femme, une mijaurée,
m’élut pour se faire valoir !
Félicitations ou léchages
selon le rang des invités,
selon l’humeur, selon les âges,
furent grandement délivrés.
Ce fut le début de ma vie,
l’aube d’une longue saga,
mais je vois que tu as envie
que je te raconte cela !
Je vais en faire une synthèse
pour ne pas y passer la nuit,
je pourrais en faire une thèse
mais je m’en tiendrais à minuit .
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Quatrième partie
J’ai vu défiler des familles,
des couples et beaucoup d’enfants,
des joies mais aussi des bisbilles
et parfois des déchirements.
Des mariages et des baptêmes
mais aussi des enterrements,
des accords et des anathèmes
et des complots peu reluisants !
Des jours de fête ou de kermesse,
des fins de travaux dans les champs,
des amours ou bien de la fesse
selon l’humeur du moment !
La famille vivait à l’aise
grâce au travail des paysans,
les échos de la Marseillaise
ne parvenaient pas jusqu’aux champs.
Une condition féodale,
pas loin des serfs assurément,
une dépendance totale
au bon vouloir des exploitants !
Chapeaux bas et têtes baissées,
c’était le lot de tous les jours,
quelques suppliques accordées
mais sans trompette ni tambour !
Chuchotements et messes basses
parlaient d’une révolution
et de soulèvements de masse
qui s’étendaient à la région.
Les grands seigneurs étaient en fuite,
leurs châteaux pillés voir brûlés,
on savait que viendrait ensuite
le tour des maîtres mal aimés.
Car si certains étaient honnêtes,
d’autres étaient des malfaisants,
on parlait que déjà des têtes
avaient roulé dans quelques champs !
Mais celui qui était en place
était un maître respecté,
juste et il n’y eut pas de chasse
à l’homme pour l’appréhender.
Une concorde fut trouvée
en attendant d’y voir plus clair
et cela dura des années
mais bien fini le temps des serfs !
Tout doucement la république
étendait son drapeau partout,
plus question de vaines suppliques,
rien que le droit et puis c’est tout !
Plus question de baisser la tête
et de grands saluts chapeau bas,
yeux dans les yeux en tête-à-tête :
les métayers prenaient le pas.
Pour la répartition des terres
il fallut attendre longtemps,
dessaisir les propriétaires
demanda énergie et temps.
L’état, le clergé, la noblesse
perdirent prés, forêts et champs,
ce qui provoqua l’allégresse
dans le monde des paysans.
Réduisant le grand morcelage,
les plus forts ou les plus malins,
par achat ou par mariage
unirent les petits lopins.
Ils possédaient enfin leur terre,
le métayage était fini,
ils cessaient d’être tributaires
du bon vouloir et du mépris !
J’ai vu ces changements se faire,
j’ai vu la mécanisation
révolutionner et défaire
de longs siècles de traditions.
xxxxxxxxxxxxxx
Cinquième et dernière partie :
Et puis dans les années quarante,
au milieu du siècle dernier,
survint une chose inquiétante :
silence du bas au grenier !
Plus personne dans la bâtisse,
volets claquant à tous les vents,
mauvais signe, mauvais auspices,
un état démoralisant.
Soixante-dix années lugubres
à ressasser les souvenirs
dans cette bâtisse insalubre,
m’interrogeant sur l’avenir.
Des journées et des nuits entières
sous la pluie et les courants d’air,
toiture crevée aux faîtières,
carreaux cassés … un goût d’enfer !
Et puis un jour – quelle surprise ! –
on s’activa autour des murs,
il n’y avait plus de méprise :
belle éclaircie pour le futur !
Les corps de métiers envahirent
de nouveau la grande maison,
j’étais … – comment bien le décrire ? –
… à deux doigts de la pâmoison !
Par chance les propriétaires
-
je les en remercie ici ! –
avaient décidé de refaire
à l’ancienne ce beau logis !
On m’a briqué et fait reluire,
j’avais bien résisté au temps
et je continue de séduire
malgré mes bons deux cent vingt ans !
La bâtisse est devenue gîte,
les murs résonnent de nouveau,
ça bouge, ça joue, ça s’agite
et c’est bien cela qui prévaut !
Il arrive qu’on me caresse :
beaucoup de gens aiment le bois
mais qu’on me parle avec tendresse
il y en a peu comme toi !
Voilà tu connais mon histoire,
pour le moins un bon résumé,
quelques signes prémonitoires
me disent que tu as aimé.
Lire la suite
" La saga du vieil escalier, " un très très long poème de ... Pierre ... Troisième partie
Bonjour,
Voici donc la quatrième partie ( avec la troisième ) de « La saga du vieil escalier, »
Nota : Les deux premières parties sont sur le billet initial ! Je n'ai pas pu les regrouper : billet trop long !
Pierre
Troisième partie :
Et naissaient tenons et mortaises
sous les outils aux fils tranchants,
coupes droites ou coupes biaises
sur les faces ou sur les chants.
Il régnait une bonne ambiance
dans l’équipe et sur le chantier,
ils travaillaient tous en confiance
entre tous les corps de métiers.
Quand survenait une engueulade
- Il faut bien se lâcher un peu ! -
s’en suivait une rigolade
beaucoup plus d’une fois sur deux !
Les journées coupées par des pauses,
essentiellement pour manger,
duraient douze heures - Ah ! Quelle dose ! -
six jours sur sept sans déroger !
L’assemblage puis le montage
prirent du temps et de la sueur,
étayage à tous les étages
avant d’atteindre la hauteur.
Plus besoin de grandes échelles
pour relier les trois niveaux,
une sécurité nouvelle
appréciée de tous aussitôt !
Il ne restait plus que ma rampe
à concevoir et fabriquer,
un travail à donner des crampes
aux cerveaux les plus affûtés !
Peu d’ouvriers étaient capables
de vaincre la difficulté
pour certains incommensurable :
une question de facultés !
Il fallut tout le savoir-faire
d’un des plus anciens compagnons
qui passait ses journées entières
entre la règle et le crayon.
Il traçait et marquait les pièces
et les autres les façonnaient
sous son contrôle et en souplesse :
tous les hommes le respectaient.
Après mon ultime cheville
ce fut les hourras du chantier,
la fierté dans les yeux qui brillent
au travers des regards altiers.
Les hommes à qui je dois la vie,
après un dernier long regard
me firent avec sympathie
des gestes d’adieu : bel égard !
Et l’on pendit la crémaillère
un jour de juin, il faisait beau,
tous les invités défilèrent
devant moi en lançant des « Oh ! »
J’étais le clou de la soirée,
tout le monde voulait me voir,
une femme, une mijaurée,
m’élut pour se faire valoir !
Félicitations ou léchages
selon le rang des invités,
selon l’humeur, selon les âges,
furent grandement délivrés.
Ce fut le début de ma vie,
l’aube d’une longue saga,
mais je vois que tu as envie
que je te raconte cela !
Je vais en faire une synthèse
pour ne pas y passer la nuit,
je pourrais en faire une thèse
mais je m’en tiendrais à minuit .
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Quatrième partie
J’ai vu défiler des familles,
des couples et beaucoup d’enfants,
des joies mais aussi des bisbilles
et parfois des déchirements.
Des mariages et des baptêmes
mais aussi des enterrements,
des accords et des anathèmes
et des complots peu reluisants !
Des jours de fête ou de kermesse,
des fins de travaux dans les champs,
des amours ou bien de la fesse
selon l’humeur du moment !
La famille vivait à l’aise
grâce au travail des paysans,
les échos de la Marseillaise
ne parvenaient pas jusqu’aux champs.
Une condition féodale,
pas loin des serfs assurément,
une dépendance totale
au bon vouloir des exploitants !
Chapeaux bas et têtes baissées,
c’était le lot de tous les jours,
quelques suppliques accordées
mais sans trompette ni tambour !
Chuchotements et messes basses
parlaient d’une révolution
et de soulèvements de masse
qui s’étendaient à la région.
Les grands seigneurs étaient en fuite,
leurs châteaux pillés voir brûlés,
on savait que viendrait ensuite
le tour des maîtres mal aimés.
Car si certains étaient honnêtes,
d’autres étaient des malfaisants,
on parlait que déjà des têtes
avaient roulé dans quelques champs !
Mais celui qui était en place
était un maître respecté,
juste et il n’y eut pas de chasse
à l’homme pour l’appréhender.
Une concorde fut trouvée
en attendant d’y voir plus clair
et cela dura des années
mais bien fini le temps des serfs !
Tout doucement la république
étendait son drapeau partout,
plus question de vaines suppliques,
rien que le droit et puis c’est tout !
Plus question de baisser la tête
et de grands saluts chapeau bas,
yeux dans les yeux en tête-à-tête :
les métayers prenaient le pas.
Pour la répartition des terres
il fallut attendre longtemps,
dessaisir les propriétaires
demanda énergie et temps.
L’état, le clergé, la noblesse
perdirent prés, forêts et champs,
ce qui provoqua l’allégresse
dans le monde des paysans.
Réduisant le grand morcelage,
les plus forts ou les plus malins,
par achat ou par mariage
unirent les petits lopins.
Ils possédaient enfin leur terre,
le métayage était fini,
ils cessaient d’être tributaires
du bon vouloir et du mépris !
J’ai vu ces changements se faire,
j’ai vu la mécanisation
révolutionner et défaire
de longs siècles de traditions.
Pierre Dupuis
A suivre !
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Troisième partie :
Et naissaient tenons et mortaises
sous les outils aux fils tranchants,
coupes droites ou coupes biaises
sur les faces ou sur les chants.
Il régnait une bonne ambiance
dans l’équipe et sur le chantier,
ils travaillaient tous en confiance
entre tous les corps de métiers.
Quand survenait une engueulade
- Il faut bien se lâcher un peu ! -
s’en suivait une rigolade
beaucoup plus d’une fois sur deux !
Les journées coupées par des pauses,
essentiellement pour manger,
duraient douze heures - Ah ! Quelle dose ! -
six jours sur sept sans déroger !
L’assemblage puis le montage
prirent du temps et de la sueur,
étayage à tous les étages
avant d’atteindre la hauteur.
Plus besoin de grandes échelles
pour relier les trois niveaux,
une sécurité nouvelle
appréciée de tous aussitôt !
Il ne restait plus que ma rampe
à concevoir et fabriquer,
un travail à donner des crampes
aux cerveaux les plus affûtés !
Peu d’ouvriers étaient capables
de vaincre la difficulté
pour certains incommensurable :
une question de facultés !
Il fallut tout le savoir-faire
d’un des plus anciens compagnons
qui passait ses journées entières
entre la règle et le crayon.
Il traçait et marquait les pièces
et les autres les façonnaient
sous son contrôle et en souplesse :
tous les hommes le respectaient.
Après mon ultime cheville
ce fut les hourras du chantier,
la fierté dans les yeux qui brillent
au travers des regards altiers.
Les hommes à qui je dois la vie,
après un dernier long regard
me firent avec sympathie
des gestes d’adieu : bel égard !
Et l’on pendit la crémaillère
un jour de juin, il faisait beau,
tous les invités défilèrent
devant moi en lançant des « Oh ! »
J’étais le clou de la soirée,
tout le monde voulait me voir,
une femme, une mijaurée,
m’élut pour se faire valoir !
Félicitations ou léchages
selon le rang des invités,
selon l’humeur, selon les âges,
furent grandement délivrés.
Ce fut le début de ma vie,
l’aube d’une longue saga,
mais je vois que tu as envie
que je te raconte cela !
Je vais en faire une synthèse
pour ne pas y passer la nuit,
je pourrais en faire une thèse
mais je m’en tiendrais à minuit .
Pierre Dupuis
A suivre !
" La saga du vieil escalier, " un très très long poème de ... Pierre ... Seconde partie
Bonjour,
Voici donc la seconde partie de « La saga du vieil escalier, »
Il m’a semblé plus pratique de l’ajouter à la suite de la première publication pour ceux qui voudraient le relire en entier .
Donc, vous descendez et ... bonne lecture ! ( Faites attention à la marche ! )
Pierre
" La saga du vieil escalier, " un très très long poème de ... Pierre
.
Avertissement :
C’est un très long poème que je vous livre-là. Un très long … une saga de 90 strophes !
Certains vont crier à la catastrophe ! D’autres aimerons, ça va de soit !
Je vais donc le publier en 5 fois, ce qui fera 18 strophes par publication.
Voici donc le début de « La saga du vieil escalier, ».
Pierre
Je me dois de vous situer le lieu où se trouve ce vieil escalier et où j'ai écrit cette saga. C'est un gîte que nous avons loué pour les vacances et qui se situe à l’extrême sud de la Vienne et en bordure de la Charente et de la Haute-Vienne sur la commune de Pressac.
La saga du vieil escalier,
Quand je l’ai vu j’ai su de suite
que nous allions sympathiser,
je crois que lui tout aussi vite
était prêt à fraterniser.
Ma main a caressé sa rampe,
je crois bien qu’il a frissonné
… ne riez pas ou je décampe
en vous faisant un pied de nez !
Je sais parler aux vieilles choses
et elles me le rendent bien,
nous sommes très vite en osmose
… « c’est un vieux fou ! » disent certains !
Peut-être bien et je l’assume,
j’ai pitié des gens trop sérieux
qui cultivent leur amertume
sous des prétextes fallacieux !
Vous vous perdez en conjectures
ne sachant sur quel pied danser,
continuez votre lecture
et après vous me jugerez.
Vieilles bâtisses, vieilles pierres,
moulins à eau, moulins à vent,
vieilles poutres, vieilles meulières,
vieil escalier toujours vaillant.
Nous savons très bien nous comprendre,
c’est une question de feeling,
il suffit de savoir attendre :
hors de question de tout timing !
J’ai choisi la troisième marche
le jour du quatrième soir
et j’ai opté comme démarche
de simplement venir m’asseoir.
Il m’a accueilli sans manière
en me disant : « Ah ! Te voilà !
je t’attendais la nuit dernière
mais ne t’inquiète surtout pas !
Je sais juguler l’impatience,
j’ai eu le temps de la dompter,
je te le dis, fais-moi confiance :
elle n’ose plus m’affronter !
Dès notre première rencontre
j’ai su que nous allions parler,
pas de course contre la montre,
prenons le temps de bavarder.
J’ai senti en toi le poète
dès que tu as touché mon bois
et j’ai bien vu rien qu’à ta tête
que tu t’intéressais à moi.
Jusqu’ici le seul personnage
qui m’a écouté jusqu’au bout,
qui a su rester calme et sage
c’était mon ami le hibou.
Dans la vieille bâtisse en ruine
il était venu s’abriter
un jour de grand vent et de bruine
et vingt ans il y est resté !
C’était un ami sympathique,
il écoutait tranquillement
de façon très diplomatique
mes récits tout en s’endormant !
Toi tu n’es là que de passage,
tu resteras bien moins longtemps,
tu es peut-être aussi un sage
mais les hommes ont moins le temps !
Je vais te conter mon histoire,
les grandes lignes seulement,
même si j’ai bonne mémoire
… j’en oublierais certainement !
Je suis bien loin de ma jeunesse :
j’ai environ deux cent vingt ans !
En ces temps-là clergé, noblesse,
régnaient sur les près et les champs.
Dans le fin fond de nos campagnes
c’était toujours la soumission,
l’injustice qui l’accompagne :
le terreau des révolutions.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Seconde partie :
Un homme, un seul régnait en maître
sur souvent des milliers d’arpents,
lui-même devait se soumettre
au châtelain : chacun son rang !
Réputé pour être sévère,
c’était un très gros régisseur
devant lui mieux valait se taire
que de jouer les rouspéteurs !
C’était le temps du métayage
et il avait des métayers,
ce n’était pas de l’esclavage
mais pas non plus la liberté !
Années bonnes ou bien mauvaises
il fallait payer sans broncher
à l’homme vivant très à l’aise
le fermage ou bien le quitter !
Afin d’asseoir sa réussite,
afin d’épater les voisins
qui venaient lui rendre visite
il fallait maison et jardin.
Il fit bâtir cette demeure,
très luxueuse en ces temps-là,
voulant l’élégance intérieure
à la mesure et me voilà.
Après les murs et la charpente,
la bâtisse reçut son toit,
puis vint l’activité suivante :
les planchers et puis ce fut moi !
Rez-de-chaussée et deux étages,
voila ce qu’il fallait relier,
un travail de compagnonnage
pour charpentiers et menuisiers.
En plus de la fonction pratique,
il fallait que je fusse beau,
un point d’honneur sur l’esthétique :
ils relevèrent le flambeau !
Quartier tournant double volée
pour relier chacun des niveaux,
difficultés très relevées
pour les bras et pour les cerveaux.
Je vais t’expliquer ma naissance
en essayant de faire court
tout en sachant que par essence
je penche pour les longs discours !
Une fois les mesures prises
on me dessina sur papier,
des retouches et des reprises
et je fus bon pour le chantier.
Un travail bien sûr à l’ancienne
réalisé tout à la main
où tous les gens qui interviennent
connaissent leur travail et bien !
Pour évaluer le cubage
du bois pour ma fabrication,
on traça avec précision
mon épure sur un dallage.
Comme essence on choisit le chêne,
pas question d’en être autrement !
Solide et beau, de belles veines :
le meilleur bois assurément.
Cinq ou six années de séchage
en fonction de leur épaisseur,
les sections rendaient au passage
leur tanin et d’autres couleurs.
On avait abattu ces chênes
à la hache et après les troncs
avaient été sciés avec peine
avec de grandes scies en long.
Pour commencer ma mise en œuvre
on attaqua par les limons,
d’autres compagnons à pied d’œuvre
taillaient mes marches à façon.
Et le ballet des herminettes,
des varlopes et des rabots
commença de façon concrète :
en tous sens volaient les copeaux !
Pierre Dupuis
A suivre !
La longueur des billets étant limitée, veuillez suivre la troisième partie sur le billet ... troisième partie !
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Troisième partie :