poesie
Le " Chaud mage " , un poème bien déjanté du Rotpier !
Image du net !
Préambule :
« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. »
Pierre Desproges
Passer des sciences occultes à la maréchaussée en
faisant un crochet par le chômage et en terminant
par un clin d’œil à Georges Brassens, voila qui n’est
pas banal et c’est à cela que je vous invite.
Rotpier
Le « Chaud mage »,
Cet homme possédait un don,
celui des sciences occultes,
quelqu’un que les femmes consultent
quand rôde un certain Cupidon !
Homme doublé d’un chaud lapin
incapable de rester sage
à la simple vue d’un corsage,
genre Strauss-Kan, Tron ou Baupin !
Très habile et calculateur
avec la gente féminine,
les timides ou les sanguines,
à classer dans les prédateurs !
.
Il sévissait depuis longtemps
malgré les plaintes déposées
par quelques femmes abusées
ce qui devenait inquiétant.
On lui trouva vite un surnom,
le contraire eu été dommage,
il reçu celui de « Chaud mage » :
les roussins ne sont pas si cons !
Partout ils le traquaient en vain
quand une femme policière
lui tendit une souricière
pour pouvoir le coincer enfin !
Il tomba dans le traquenard,
la fliquette était aguichante
et notre religieuse mante
le croqua avant le plumard !
Pour avoir coincé le « Chaud mage »
elle eut vite une promotion
à pole emploi avec mission
de venir à bout du chômage !
Péroraison :
J’entends d’ici les commentaires :
« Rire du chômage est très mal,
ce type-là n’est pas normal,
il ferait bien mieux de se taire ! »
Mais…
Que l’on en rie ou qu’on en pleure,
sa courbe ne changera pas,
alors lâchez-moi les nougats :
j’en ai besoin dans moins d’une heure !
j’ai promis d’aller mettre un cierge
pour inverser ce grand fléau,
ce n’est pas que je sois catho
mais tout est bon quand on gamberge !
.
Après j’irai voir la fliquette
devenue chef à pole emploi,
je lui dirais : « C’est grâce à moi
que tu es là belle brunette ! »
Je me pencherais sur ses courbes
que j’étudierais de très près
avec le plus grand intérêt
… dire non serait être fourbe !
Je ne jouerai pas au « Chaud mage »,
elle tombera dans mes bras
sans chichi et sans embarras
et sans retard à l’allumage !
C’est ainsi que je vois les choses,
c’est mon coté un peu farceur,
un peu brouillon, un peu hâbleur
et frôlant parfois la névrose !
Je m’autorise des délires,
autrefois j’étais trop sérieux,
mais maintenant je me fais vieux
et je me dépêche de rire !
Quand je serais six pieds sous terre,
plus qu’un squelette aux os bien blancs,
je ne rirais plus très souvent :
en bas la vie doit être austère !
Acte de contrition :
Je m’excuse auprès des gendarmes
de les avoir un peu charriés,
qu’ils ne soient pas trop contrariés,
qu’ils n’aillent pas sonner l’alarme !
Par le passé un certain Georges
les a beaucoup plus épinglés
en chantant un certain marché
où des mégères s’entr’égorgent !
.
« Elles leur auraient coupé les choses
mais par bonheur ils en avaient pas ! »
Aujourd’hui pour bien moins que ça
l’ombre d’un grand procès s’impose !
Heureusement les gendarmettes
n’ont pas ce genre d’attributs
et pour aller tout droit au but,
elles en ont de bien plus chouettes !
Et vive la maréchaussée,
les cognes et les argousins,
les nouvelles recrues à seins
… infiniment mieux carrossées !
C'était il y a 102 ans et elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre
Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders - sûr, la dernière ! -
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
Image du net
.
Nota : Si vous désirez lire un autre poème plus récent sur le même thème, voici un lien :
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux
Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie
Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait
C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières
Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait
L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait
Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé
Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait
Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter
Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là
Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber
Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé
Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée
Bon partage,
Pierre
Le poème du jour : « Silhouette » de …Pierre
Un très ancien poème ...
l
Silhouette,
Loin,
là-bas,
juste un point
… je ne sais pas.
Est-ce vraiment elle ?
Ou bien mon pauvre esprit
qui déjà troublé chancelle
et déraisonne dans la nuit ?
Et mon cœur qui commence déjà
à s’emballer ! Mais attends donc ! Patience !
Tu ne sais pas si c’est elle … grand bêta !
La réalité n’est pas toujours l’espérance !
L’amour est un créateur de mirage … le soir.
Certains prennent forme, mais beaucoup d’autre … miroir !
La silhouette se précise, se dessine,
sublime, harmonieuse ,élégante et légère,
empreinte d’une grâce féminine.
Mais … ce n’est pas celle qui m’est chère !
Et … que se passe-t-il soudain ?
Pourtant, elle approche encore
mais je la vois moins bien !
Du brouillard… alors ?
Peut-être bien
… je ne vois
plus rien
moi.
Silhouette,
Pierre Dupuis
Le poème du jour : "Supplique pour être enterré dans ce petit coin calme et attachant," ... un poème de Pierre
C’est jour de Toussaint aujourd’hui et je vais y aller … pas encore comme locataire mais comme simple visiteur.
Je vous invite à le découvrir, c’est un lieu que j’aime beaucoup depuis mon enfance et qui sera, je l’espère, mon dernier domicile… C'est le cimetière d'un petit village de l'est de l'Eure nommé Nojeon en vexin, autrefois Nojeon-le-Sec, du nom de son petit ruisseau qui est souvent ... à sec !
Supplique pour être enterré dans
ce petit coin calme et attachant,
C'est un petit cimetière
comme on en voit dans nos campagnes.
Dès passé les battants de l’antique grille
on entre dans un autre monde,
un monde portant l’estampille
des aiguilles arrêtées de la montre.
Coté nord, un mur.
Un mur qui protège de la froidure
comme les bras d'un homme protègent sa compagne.
Les morts n'aiment pas les glaçants courants d'air.
Les bâtisseurs, en leur temps,
en avaient tenu compte pour leur plaire.
Pour leur plaire mais aussi,
intérêt bien compris,
pour eux-mêmes sachant
qu’inévitablement, qu’inexorablement,
ils en seraient un jour locataires !
Sur les autres cotés, une haie.
Une haie, pas très régulière,
juste pour délimiter l'aire.
Au centre, une église.
Une très vieille église à l'ardoise grise
et à la pierre façonnée et usée par les ans.
Les siècles qui s’entassent sur sa tête
ne l’empêche pas d’être très coquette !
Une petite tour munie d'un escalier
permet d'accéder au clocher.
Un clocher très fin et élancé.
Un porche d’entrée où l’on pénètre
dans le recul du temps.
La bâtisse a les pieds dans l'eau,
résultat de l'égout de son toit
et aussi de sources surgissant ça et là
de façon rémanente.
Ça ruisselle de manière charmante.
Ça ruisselle tranquillement
jusqu'au Sec, un petit ruisseau
coulant selon son bon vouloir
au grand désespoir du lavoir
qui se retrouve le bec dans l'eau
… quand il vient à en manquer !
Coincées entre l'église, le mur et la haie,
le cimetière et les tombes.
Certaines très anciennes,
des délabrées, des effondrées.
Des qui partent en quenouille
pierres ou marbres cassés,
grilles rongées par la rouille
... la rouille, cet animal vorace et patient
... très patient.
Il y en a des grandes et des petites
... des plus petites encore dans le carré des enfants.
Puis d'autres, plus récentes, plus pimpantes,
regroupées dans le carré neuf
... enfin, presque neuf.
D'autres encore disséminées parmi les anciennes
au gré des places disponibles ou se libérant
par le truchement des tombes relevées
... ici les locataires s'en vont d'eux-mêmes très rarement !
Un mélange hétéroclite
où ceux qui sont sous terre cohabitent
et se côtoient sans préjugés,
sans se soucier de qui ils étaient dans le monde des vivants.
Une fraternité bon enfant
mélangeant moult générations
toutes classes sociales confondues
en se moquant des qu'en dira-t-on
comme d'un guignon !
La devise de la république ici s'applique
sans restriction.
Les morts n'ont que faire des apparences,
ils font fi de leurs appartenances
unis qu'ils sont dans leur ultime danse
... danse macabre par essence ... naturellement.
Et moi, je me vois bien en ce lieu-là,
un lieu que je connais depuis mon enfance
et que j'ai arpenté bien des fois
quand j'étais môme
au gré de mes escapades
ou bien au gré des psaumes.
Il était à deux pas de chez moi
et j'y venais très souvent.
J'aime cet endroit paisible et tranquille
qui, pour dernier domicile,
m'irait, je le crois, comme un gant !
Oui, je le crois vraiment.
Et si j’y avais les pieds dans l’eau
… même un peu plus à l’évidence,
je me dis que ce serait une chance :
c’est bon pour la blancheur des os !
Il est des endroits où l'on se sent bien
... par quel mystère ?
Point n'est besoin de le savoir absolument,
on le constate et c'est le seul point important.
Tout le reste n’est que chimères.
Bercé par le chant des oiseaux,
sous la chaleur ou sous le givre,
après le passage de la dame à la faux
… bon sang !
Comme j’aimerais y vivre !
Ce sera mon dernier domicile,
je l’espère beaucoup y j’y tiens,
il n’y aura aucun codicille :
je le veux, l’affirme et le maintiens !
Peut-être mettrais-je cette épitaphe :
« A vos pieds un humble poète
Grand amateur de raccourcis
Ayant pris la mort à perpète
A choisi de la vivre ici ! »
Vue aérienne de l'église et du cimetière
Poésie, le poème du jour : "Les mains" de ... Pierre
.
Un très ancien poème …
Image du net
Les mains,
Des mains qui s'ignorent,
des mains qui se cherchent,
des mains qui se trouvent.
Des mains qui se voient,
qui s’interpellent
qui s’entrouvrent !
Des mains qui se rapprochent,
qui se frôlent,
qui se découvrent.
Des mains qui se caressent,
qui s'étreignent,
qui s'affolent !
Des mains, main dans la main,
qui s’amusent
comme des folles !
Des mains qui se lassent,
qui s'affrontent !
Qui se blessent !
Des mains qui s'écartent,
qui se menacent !
Qui s'éloignent.
Des mains, sans lendemain,
qui se séparent
et qui s’égarent.
Des mains qui se perdent,
des mains qui s'oublient,
des mains qui s'ignorent.
Et ma tête
entre les miennes,
encore, encore et encore.
Pierre Dupuis
Poésie, le poème du jour : " Les mains" de ... Pierre
.
Un très ancien poème …
Image du net
Les mains,
Des mains qui s'ignorent,
des mains qui se cherchent,
des mains qui se trouvent.
Des mains qui se voient,
qui s’interpellent
qui s’entrouvrent !
Des mains qui se rapprochent,
qui se frôlent,
qui se découvrent.
Des mains qui se caressent,
qui s'étreignent,
qui s'affolent !
Des mains, main dans la main,
qui s’amusent
comme des folles !
Des mains qui se lassent,
qui s'affrontent !
Qui se blessent !
Des mains qui s'écartent,
qui se menacent !
Qui s'éloignent.
Des mains, sans lendemain,
qui se séparent
et qui s’égarent.
Des mains qui se perdent,
des mains qui s'oublient,
des mains qui s'ignorent.
Et ma tête
entre les miennes,
encore, encore et encore.
Pierre Dupuis
Éboulement de falaise aux Petites-dalles, le poème du jour de Pierre : " Gargantuesque Manche "
.
Troisième devoir de vacances...
Gargantuesque Manche,
La Manche pleine d’appétit
ronge sans cesse les falaises
et gagne petit à petit
du terrain pour se mettre à l’aise !
A longueur d’année sans répit
elle creuse des trous balaises
et provoque des éboulis,
de gigantesques exérèses !
Dernièrement sans prévenir
elle s’est offert sans mollir
un gigantesque casse dalle !
Elle en a pris de gros morceaux
au lieu-dit les Petites-Dalles
juste à coté de Sassetot !
Cela a fait le désespoir
de tout ceux qui vont à la pêche
à pied et qui ont du surseoir
à leur passion : « Ah ! Quelle dèche ! »
Ce n’était que momentané
pour les mordus de l’épuisette,
le moment d’aller taquiner
autre chose que la crevette !
Je ne préciserais pas quoi,
chacun gère ses fantaisies,
alors je vous laisse le choix
… mais foin de toute hypocrisie !
Lien :
" Pays de Caux " ... un poème de ... Pierre
.
Second devoir de vacances !
Pays de Caux,
Si tu n’avais pas tes valleuses
tu serais monotone et plat,
elles te donnent leur éclat
et savent se faire enjôleuses.
Si tu n’avais pas tes falaises
que la mer a taillé à pic,
tu manquerais un peu de chic
mais tu les as et elles plaisent.
Si tu n’avais pas sur tes terres
des abbayes et des châteaux,
du lin, des fermes et des clos,
tu serais beaucoup plus austère.
Et si tu n’avais pas la Manche
qui te grignote un peu les pieds
sans pour autant trop t’estropier,
ta cote serait bien moins blanche.
Mais tu as toutes ces richesses
et tu sais les mettre en valeur
par l’entremise et le labeur
de ceux qui t’aiment sans faiblesse.
De tous ceux que tu as vu naître
ou de ceux qui t’ont adopté,
qui ont choisi de t’habiter
pour mieux t’aimer et te connaître.
Tu as su très souvent séduire
des peintres et des écrivains
qui n’ont pas travaillé en vain
et ont su si bien te traduire.
Une foule d’impressionnistes,
Pisaro, Boudin et Monet,
Renoir, Boldini et Sysley
et il en manque sur ma liste !
Ta côte aux lumières changeantes,
tes ports en pleine activité,
tes falaises et tes cités :
autant de toiles rayonnantes !
Et tes écrivains populaires,
l’incomparable Maupassant
mais aussi Maurice Leblanc
et son Arsène légendaire !
Et l’Abbé Bernard Alexandre,
célèbre conteur et horsain
qui a assisté au déclin
de l’église sans s’y méprendre.
En se rendant à sa paroisse :
« Métier d’ curé, métier foutu ! »
bel accueil d’un berger du cru,
un adage à porter la poisse !
Superstitions et certitudes,
méfiance envers les étrangers
porteurs de peurs et de dangers
faisaient partie des habitudes !
Magie noire et sorcellerie
étaient le lot du quotidien,
les cauchois, surtout les anciens,
craignaient toutes les diableries !
Dans cette campagne profonde,
ceux des villages d’à coté
étaient déjà des étrangers
qui venaient déranger la ronde !
Moins dans les ports que dans les terres
où l’autarcie était un fait,
le horsain était un parfait
et malheureux bouc émissaire !
Si ma mère est née à Bourville
au village d’André Raimbourg,
moi je n’y ai pas vu le jour
et n’y ai pas mon domicile.
Je ne suis qu’un simple touriste
et même si je suis normand,
je suis horsain assurément
… mais les mœurs sont moins rigoristes !
Quoiqu’il en soit j’ai des racines
planté en toi, Pays de Caux,
je te devais bien cet écho
en l’honneur de mes origines.
J’ai parcouru toute ta côte,
j’ai sillonné tout ton plateau
et je me suis senti ton hôte
sans résistance et de facto !
Car tu as su tourner la page,
tu n’es plus refermé sur toi
et ceux qui parlent ton patois
ne le font que pour le partage.
Les noms de tes bourgades chantent
dans ma tête un joyeux refrain
comme au temps où j’étais gamin
et j’avoue que cela m’enchante !
A Etretat ou ailleurs ! Le poème du jour : " La loi des tas " de ... Rotpier
Remarque :
Photos des dernières vacances mais poème déjà publié !
La loi des tas
ou
Avec la complicité de Newton
ou
L’art d’occire Constance,
f
Chute de meuf
et je suis veuf !
J’étais sa chose
et ça repose !
f
Tout au début
ben … moi j’ai bu !
Oh ! Quelles cuites
j’ai pris de suite !
f
Un peu plus tard
même un pétard !
Quelle bombance
quand j’y repense !
f
Le tout discret,
tout en secret !
Loin de la ville :
j’ suis pas débile !
f
Au quotidien,
le mec très bien :
deuil de Constance
de circonstance !
f
« Pour moi c’est dur
soyez-en sûr,
j’ai de la peine,
ma vie se traîne.
f
Je prie les cieux
mon bon monsieur ,
paix à son âme
ma bonne dame. »
f
C’était un soir,
il faisait noir,
j’étais à l’aise
sur la falaise.
f
Mes yeux de chat
voyaient en bas
une marée
fort déchaînée.
f
J’ai profité
en vérité
de la vue basse
de la bécasse !
f
Un croche-pied
très bien placé
et une chute
sans parachute !
f
De haut en bas :
bon débarras !
Newton oblige
quelle voltige !
f
Un être tas
à Etretat
chose normale
je le signale !
f
Bien éclaté
sur les rochers,
son corps en loques
qui se disloque !
f
Pas de témoin
sauf un vieux chien
hochant la tête
la brave bête !
f
Un scénario
bien comme il faut :
joli montage
et … l’héritage !
f
Nota : Tout ceci n'est pas moral bien sûr et je dégage toute responsabilité si quelqu'un venait à copier mon scénario !
Le poème déjanté du jour : " Délire de Sardine, " ... de Rotpier bien sûr !
Premier devoir de vacances et ... je vous assure que je ne me suis pas cogné sur une falaise !
Image du net;
Délire de Sardine,
On m’a tassé dans une boite
en tête à queue avec mes sœurs,
je trempe dans de l’huile moite
comme un pauvre vibromasseur.
Si j’avais été plus maligne
je n’aurais pas suivi le banc,
j’aurais profité de ma ligne
pour prendre cinq ou six amants !
Un beau maquereau de passage
m’aurait servi de souteneur,
je sais que ce n’est pas très sage
mais j’aime les entrepreneurs !
Avec des raies et des morues
j’aurais monté un syndicat
qui aurait eu pignon sur rue
à Fécamp ou à Etretat.
Aidées par les belles sirènes,
ces piègeuses de matelots,
de lieutenants, de capitaines,
bref de tous ceux qui vont sur l’eau !
Nous aurions créé des franchises
pour les filles dans tous les ports,
un bol d’air en ces temps de crise :
c’est métier de bon rapport !
De quoi damner le pion aux dames
( Celles de Brel à Amsterdam ! )
tout un travail, tout un programme
à graver dans le macadam !
Hommes et femmes politiques
dans leur quête effrénée aux voix,
dans des discours acrobatiques
auraient vanté le plein emploi !
Ils ratissent tout ce qu’ils peuvent,
c’est du travail au grand filet,
ils n’ont pas beaucoup d’idées neuves
et il faut charger le mulet !
Avec en tête la Marine
se prenant un très gros râteau,
elle me sort par les narines,
elle et ses apprentis fachos !
Pas de DSK dans la course
plus grillé qu’un vieil hareng saur,
plus du tout coté à la bourse
et … je n’en dirais pas plus je sors !
Je ne dresserais pas la liste
de tous les autres candidats,
sûr que ce ne serait pas triste :
que de coups bas pour un mandat !
Je ne citerais plus personne
bien que mon cerveau soit fécond
surtout un qui, quand on le sonne
balance des « cass’ toi pauv’ con ! » !
C’est une triste destinée
que de finir dans un gosier,
toute une vie ratatinée,
vraiment pas de quoi pavoiser !
On m’a tassé dans une boite
en tête à queue avec mes sœurs,
je trempe dans de l’huile moite
comme un pauvre vibromasseur.
Si j’avais eu plus de cervelle
j’aurais évité le chalut,
ma vie aurait été plus belle
mais c’est plié … alors salut !
La sardine
Péroraison :
« Quand une sardine délire
il faut en prendre et en laisser,
il faut entre les lignes lire
sans penser à la rabaisser !
Qui dira un jour la détresse
de la sardine hors de la mer
obligée d’exposer ses fesses
dans une étroite boite en fer ? »
Remarque :
Un abus de Bénédictine
a du me dicter ce fatras,
mieux vaut ça que la scarlatine
ou que de devenir castrat !
Ou que d’entrer en politique
et de devenir un Brutus
ou de parler de sémantique
assis à poil sur un cactus !
Je finirais bien sûr en boite,
pas en métal mais en sapin
que j’espère un peu moins étroite
que les réflexions de certains !
Hors de question que l’on m’expose
là dans mon plus simple appareil,
cela rendrait les gens moroses
de voir un spectacle pareil !
Rotpier
Premier devoir de vacances et ... je vous assure que je ne me suis pas cogné sur une falaise !
Image du net;