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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Journée de manifestation ... comme si vous y étiez ! ... Le poème du jour : " Manif " de ... Pierre !

27 Mars 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées, #L'actualité vue par le Rotpier

En vieux routier des manifs, je vous glisse un peu dans leurs coulisses !

     Je dois avouer que j’ai bien levé le pied des pavés, mais depuis 68, j’en ai arpenté pas mal ! Prof et responsable syndical oblige ! Allez, au coup de sifflet on démarre !

Pierre 

 

 Photo prise sur le net et modifiée par mes soins !

 

Manif !

Au coude à coude

au cœur à cœur,

pour en découdre

mais … sans casseurs !

Un manifeste

tout en verbal !

Quelques mots lestes :

du théâtral !

Souvent les mêmes :

on se connaît !

Les mêmes thèmes

sur les carnets !

Du stratégique,

pas du hasard !

Du synergique

avec brassards !

Des banderoles

et des panneaux :

pas de pétrole

mais des bons mots !

Etat fripouille

élus voleurs :

c’est qui qui douille :

c’est pas ta soeur !

A fond la caisse

pour la sono !

L’oreille encaisse :

pas du piano !

Et les trompettes

jouant à fond !

Et les baguettes

sur les bidons !

Et les rengaines

au vitriol,

que l’on dégaine

sans un bémol !

Bras en compote :

cause aux drapeaux !

« Prend-le mon pote :

pour moi repos ! »

Tongs ou bien bottes ?

C’est du soleil

ou de la flotte ?

Jamais pareil !

L’heure est venue :

fin du parcours !

Sur l’avenue :

dernier discours !

« Plus de dix mille

sur le pavé !

Manif utile :

juré craché !

A la prochaine

nous doublerons !

Dans la semaine

ils cèderont ! »

Plus de pancartes,

drapeaux roulés,

les flics s’écartent :

adieu poulets !

Certains la tire,

d’autres sourient !

Ce qui attire

les nôtres aussi !

Manif tranquille

et bon enfant,

pas trop hostile

… sauf le devant !

Ça se disperse

… les tracts aussi !

Merde ! Une averse :

vite aux abris !

Les mains se serrent :

« - Bon, on y va !

Je récupère

les gars d’ chez moi !

A la prochaine !

Allez salut !

Bise à Marlène

et à Lulu ! »

- On taille la route ?

- oui ! On y va !

Pour le cass’ -croûte,

on verra ça !

A la prochaine :

sûr les amis !

Faut pas qu’ ça traîne :

c’est bien parti ! »

 

                                   Pierre Dupuis

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Le poème du jour: "Vocation très respectable" ou "Vocation Marie-Madeleinesque" par ... Rotpier l'impie ... c'est tout !

20 Mars 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

Image du net 

 

Préambule :
Chers lecteurs,
Vous trouverez ici un exemple de mariage de convictions bien pensé. Un modèle d’équilibre adossé à un commerce de charmes équitable, solidaire, transposable et très engagé…

 

Vocation très respectable

ou

Vocation Marie-Madeleinesque

Elle n’avait pas sa pareille

Pour attirer tous les garçons,

Les roux, les bruns ou bien les blonds

Dès lors qu’ils montraient leur oseille.

Elle se servait à merveille

De ce que la nature en don

Lui avait offert et pardon :

C’était du beau jusqu’aux oreilles !

Elle aurait pu se marier

Avec un riche roturier

Qui lui avait mis sa fortune

Aux pieds avec supplication,

Elle avait refusé ses thunes

Ayant une autre vocation.

 

                  Car…

Elle n’aurait plus été libre

même en prenant moult amants,

juste une question d’équilibre

sur le fil du tempérament.

Pour la chose elle était vaillante

et ce qui était étonnant

c’est qu’elle était vraiment croyante

… un mélange très détonnant.

Certaines se font bonne-sœur

ou missionnaire en centre Afrique,

elle c’était plus prosaïque 

elle avait choisi le valseur.

Et à y regarder de près

c’était une œuvre charitable,

une vocation honorable

méritant un très grand respect.

D’un naturel compréhensif

et pour l’égalité sociale

comme pratique commerciale,

elle modulait ses tarifs.

Les pauvres ne payaient que peu,

elle faisait casquer les riches

cela équilibrait l’artiche

et tout le monde était heureux.

Les interrogations que l’on peut se poser …

Aura-t-elle le grand pardon

tout comme Marie-Madeleine

qui jouait les samaritaines

de l’amour avec compassion ?

Faut-il vraiment laver les pieds

pour être reconnue par Rome

comme bienfaitrice des hommes

ou les faire prendre leur pied ?

Il serait vraiment de bon ton

que l’église la canonise,

c’est ce que moi je préconise

sans être un crack du droit canon.

Ce serait une bonne action

à porter au crédit du pape :

qu’il oublie un peu la retape

pour accorder la rédemption.

Sans prétendre égaler Jésus

ni vouloir marcher sur la flotte,

un bon geste et moins de parlote :

allez Saint-Père, un peu de jus !

L’occasion à ne pas manquer

pour rehausser la vieille église

qui au fil des années s’enlise

avec des prêtres détraqués.

Les puritains, les calotins,

vont s’offusquer de ma démarche :

je n’ai pas attendu « En marche »

pour avancer sur ce chemin !

Ma théorie vaut bien la leur

n’étant pas fort en rhétorique

j’utilise la poétique

… le plus souvent en franc-tireur !

« Ça te va bien ! » me dit ma sœur

qui n’est pas du tout carmélite,

bien au contraire et qui milite

pour la liberté des valseurs !

                                           Rotpier
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" Manipulation, " : le poème du jour de ... Pierre

13 Mars 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées

Qui tire les ficelles de notre vie ?

Image du net

Image du net

.

Manipulation,

Le vieil homme relisait,

avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,

le livre de sa vie

… un long roman.

Manifestement,

il ne comprenait pas tout

des orientations qu’il avait prises,

comme si … comme si,

à certains moments,

il n’avait plus eu prise

sur les événements.

Mais… mais alors qui,

oui , qui avait piloté tout cela ?

Qui était le véritable

auteur du roman de sa vie ?

Qui avait tenu la plume,

chapitre par chapitre,

et l’avait entraîné

au long de ses chemins ?

De nombreux chemins,

au bord desquels

il était passé du sérieux

au, certaines fois, trois-quarts pitre ?

Qui était le véritable

auteur du roman de sa vie ?

Quelqu’un de redoutable,

puisque lui, l’acteur principal,

s’était laisser manipuler

comme un gosse … à l’envi !

Fatigué, il se frotta les yeux

et, les deux coudes sur la table,

s’endormit.

Un vieil homme relisait,

avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,

le livre de sa vie

… un long roman

… un long roman bientôt fini.

Pourtant, une dernière chose

l’intriguait encore

… encore un peu

qu’avait, « l’autre », sous la plume

… pour le clore ?

 

                                            

                                                   Pierre Dupuis

 

 

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"Rêve équivoque," le poème du jour un peu fou de ... Rotpier

6 Mars 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

 

Image du net

 

 

Préambule ou Préliminaire ?

( Je pense que préliminaire

est plus adapté au contexte,

quand vous aurez lu tout le texte

vous trancherez dans cette affaire. )

Est-il judicieux d’étaler

ce genre de rêve au grand jour

ou mieux sied-il de détaler

quelque part dans le Mercantour ?

N’ayant pas le pied montagnard

et vomissant les corbillards,

j’ai choisi la première option

qui n’est peut-être que fiction.

Mais qui pourra donc l’affirmer

puisque tout est ambiguïté ?

 Note sur le préliminaire :

J’avoue que ce préliminaire

s’affranchit de la prosodie

mais ensuite j’y remédie

… j’ai un penchant pour l’arbitraire !

 

 

Rêve équivoque,

Entorse à la moralité ?

                 … Non !     Juste un rêve un peu équivoque

qui m’a conduit, chose baroque,

à devenir intimité.

Et quand je dis intimité,

 je le précise : féminine !

Ce qui prouve et qui entérine

ma propension d’ubiquité.

Je range ma pudicité

et tant pis pour le tintamarre,

il est grand temps que je vous narre

l’épopée sans vulgarité.

En matière d’intimité

j’étais celle avec étamine

d’une fille un peu bécassine

qui s’était laissée assiéger.

 Avec beaucoup d’agilité

j’essayais d’éviter l’attaque

d’une main qui menait la traque

en agissant avec doigté.

Mais devant la diversité

des angles pour mener la charge,

je n’avais vraiment plus de marge

et ne pouvais plus résister.

Quand on croule sous les assauts

on peut tenir un temps le siège

mais le vouloir se désagrège

et se rendre n’est pas si sot.

C’était une fatalité,

un scénario couru d’avance,

des Hauts de France à la Provence

s’envolent les virginités !

Alors en toute humilité

j’abandonnais la résistance

et me pliais à la cadence

du jeu avec complicité.

Lorsque je me suis réveillé

couvert de sueur, un peu livide,

tombé au pied de mon lit vide

je compris que j’avais rêvé.

Mais j’avoue sans ambiguïté

avoir beaucoup aimé la chose,

ce genre de métamorphose

est source de félicité !

Freud aurait vite analysé

tous les méandres de ce rêve

et dans une critique brève

il aurait tout élucidé.

Balayant totem et tabou,

usant de la psychanalyse,

pourfendant toutes les bêtises,

il en serait venu à bout.

Il aurait brossé le tableau,

s’appuyant sur ses grands principes

issus du complexe d’Œdipe

qui dérange bien des cerveaux.

Car Sigmund était le champion

de l’interprétation des rêves,

domaine où il était orfèvre,

où il damait à tous le pion !

Surtout pas de méli-mélo

et l’attirance pour la mère

n’a rien à voir avec Mamère

et ses bons amis écolos !

Je sais que c’est très compliqué

mais hors question que je balance

sur Noël une pluie de lances :

d’autres s’en sont déjà chargé !

Mais je m’éloigne du sujet,

je suis vraiment incorrigible

… bavard comme il n’est pas possible,

je vais finir par vous lasser !

Revenons donc à nos moutons,

à trop courir on perd haleine,

on perd le goût des madeleines,

Marcel en aurait des boutons !

.

La recherche du temps perdu

ne conduit qu’à  en perdre encore,

l’exercice est énergivore

et néfaste à l’individu !

Je suis prêt à recommencer

et même si mon récit choque

par son coté très équivoque,

évitez de me balancer !

De nos jours ça balance fort

les hashtags tombent comme averse

de manière parfois perverses

… n’allez pas me charger à mort !

Tout le monde à des rêves fous

remplis de grande extravagance,

mais bloqués par la bienséance

peu les racontent jusqu’au bout !

Je suis certain que vous avez

ce genre de rêves en mémoire :

ouvrez les portes de l’armoire

des souvenirs et déballez !

Hors de question d’être jugé,

les rêves ne sont pas passibles

de jugements répréhensibles,

vous ne serez pas fustigés !

Oubliez les cracheurs de fiel,

les coincés des zygomatiques,

les éplucheurs de sémantique,

les pourfendeurs d’existentiel !

Tous ces soi-disant biens pensants,

ces distributeurs de morale

qui chose très paradoxale

s’en dispensent allègrement !

Et si cela peut amuser

ce serait bête de se taire,

sans vraiment être obligataire

l’erreur serait de refuser !

Peut-être allons-nous découvrir

un suppôt du Marquis de Sade

un peu plus dans la cassonade

faisant plus rire que frémir !

N’y aurait-il pas parmi vous

un quelque un ou une quelque une

qui aurait hurlé sous la lune

en imitant un zizi fou ?

Et qui sait si, si libérés,

vos fantasmes les plus bizarres

n’enclencherons pas la bagarre

des éditeurs pour publier !

Allez ne restez pas coincés,

détendez-vous, lâchez les vannes

« Qui ne rit pas, vite se fane ! »

… c’est un adage à méditer !

          Péroraison :

Je ne sortirai pas grandi

de ce poème très baroque

que je vous conseille à la croque

… le sel étant déjà fourni !

                                      Rotpier

 

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Blog en pause ... sans que le froid ne soit en cause ! + un poème de Pierre

26 Février 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Divers, #Poésie

 

 

 

Blog en pause cette semaine,

n’allez pas me montrer du doigt,

juste des travaux qui m’amènent

à tirer le rideau ma foi !

Je ne reviendrai que dimanche

avant la messe … enfin je crois,

si mes cinq pulls et leurs dix manches

m’ont bien protégé du grand froid !

                      

                                                          Pierre et Rotpier

 

En attendant, je vous laisse avec ce poème

en espérant qu'ils ne seront pas trop nombreux

à  mourir de froid ...

 

Photo du net modifiée

Un manteau pour deux,

Quatre bouts de carton,

en rempart inutile,

sous un froid de saison

dans une zone hostile.

Le croûton racorni

la boite de sardines

le litron pas fini

la vieille gabardine.

Geignements étouffés

du vieux chien en détresse

aux poils ébouriffés

sous la neige traîtresse.

La valse des flocons

redoublant de cadence

et le vent pour de bon

qui entre dans la danse.

Ils sont là, ils sont seuls,

l’un se tait l’autre pleure,

doucement le linceul

épaissit d’heure en heure.

Tout est calme à présent,

tout semble moins féroce.

C’est joli, c’est plaisant

ce manteau avec bosse.

Sous un avril radieux

ils referont surface,

les deux seront taiseux

… un rictus à la face.

                               Pierre Dupuis
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"Juste une évidence," ... un poème de Pierre

20 Février 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

On dit que les gens simples n'ont pas d'histoire ... ce n'est pas toujours exact ...

 

Juste une évidence,

Elle l’avait quitté.

Bien sûr, il buvait un peu

… peut-être un peu trop

… mais il n’avait pas le vin mauvais.

Enfin … rarement.

Il ne l’avait pas souvent battue

et il ne l’avait jamais trompée

enfin … juste un peu et seulement physiquement.

 Elle l’avait quitté,

quitté pour un clerc de notaire.

Un clerc pas très clair.

Un trou du cul entre deux âges

qui n’avait même pas besoin de rasage !

Une espèce de lope !

Un clerc qui jouait au notaire

quand son patron se faisait la paire !

Ah ! La salope !

Il avait décidé de les supprimer.

Sans haine,

…sans trop de haine.

Juste une question de justice

… sa justice à lui.

Il n’y avait rien à comprendre

… c’était comme ça,

normal.

Ça s’imposait.

On disait de lui que c’était un rustre,

que c’était un frustre.

Ça voulait dire quoi rustre… frustre ?

Il l’ignorait et s’en fichait.

Il avait décidé de les supprimer

et il l’avait fait.

Maintenant il attendait les gendarmes.

Ils allaient venir les gendarmes.

Normal.

Il les attendait en fumant une cigarette

et en nettoyant soigneusement son vieux fusil

… une belle arme.

Ce n’était pas pour brouiller les pistes… non.

C’était juste qu’une arme doit être toujours propre,

de la crosse au canon.

Une arme doit toujours être prête à servir

et … elle avait servi,

 il devait la nettoyer

… normal

… ça s’imposait.

                              Pierre Dupuis

 

 

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"La vieille branche," ... un poème du vieux Pierre !

6 Février 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

 

Vieille branche

Image du net trafiquée !

La vieille branche,

Ce matin, j’ai frôlé une branche.

D’une voix compatissante, elle m’a dit :

« alors, ça va ma vieille branche ? »

J’en suis resté interdit !

Qu’une branche parle, passe encore,

mais, qu’elle m’adresse la parole sur se ton,

je dis non, non et non : pas d’accord !

Interloqué, je me suis précipité

devant mon miroir pour vérifier.

Verdict sans appel : des rides à la pelle !

Les yeux dans les yeux,

j’ai interpellé ce traître à tain :

«  Dis donc toi ! On se regarde tous les matins,

nous vivons sous le même toit

et tu ne m’as même pas signalé

que je prenais un coup de vieux

… un sérieux coup de vieux ! »

Sans baiser les yeux, il m’a répondu :

« J’ai bien essayé, mais quand tu me regardes

tu ne me vois pas … tu ne te vois pas

… mon vieux ! »

Furieux ! J’étais furieux !

J’ai brisé mon faux jeton de miroir

et suis allé chercher dans une armoire,

ma meilleure scie ! …Si !

Histoire, histoire de faire voir

à cette satanée branche

 de quel bois se chauffe une  « vieille branche » !

Mais avant même de commencer à la scier

… j’ai glissé !

Une seconde avant de m’écraser,

je l’ai entendue ricaner :

« Tiens, ça fait le quatrième cette année !

Ils vont pouvoir taper le carton, les macchabées !

En attentant … en attendant

de pouvoir jouer aux osselets ! »

 

                                                                              Rotpier

 

Osselets

Osselets

Os beaux !

Os laids

C’est pas beau !

Os longs

Os courts !

Au secours ! 

J’ai pas d’ pot !

 

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" Patronyme prémonitoire, " ... le sonnet cerné et sonné du jour de ... Rotpier !

30 Janvier 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

.

Image du net ... la coupe sera-t-elle nette ?

 

Sonnet cerné de la proue à la poupe…

     Préambule :

C’était il y a bien longtemps,

du temps où l’on coupait les têtes

à la hache et pas en cachette

pour impressionner les passants.

       Le sonnet :

Patronyme prémonitoire,

Je vais vous relater l’histoire

D’un marin du port de Bordeaux,

Un gars nommé Jules Billot,

Patronyme prémonitoire.

Lors d’une escale en baie de Loire

Il avait rencontré Margot,

Une serveuse de bistro,

Une racoleuse notoire.

Il en tomba amoureux fou

Et il en devint très jaloux :

Il ne supportait plus les passes

Qu’elle faisait sous le manteau

Et un matin dans une impasse

Il la déquilla au couteau.

      

Epilogue :

Le verdict tomba aussitôt : 

« Tête coupée en pleine rue

pour le meurtre d’une morue ! » 

… court résumé du cas Billot !

     Contrecoup :

Pour avoir aligné ces vers

vais-je devoir battre ma coulpe ?

Vais-je devoir pêcher le poulpe

ou la morue en plein hiver ?

Ou bien pour cinquante couverts

accommoder une brandade

avec une noix de muscade

où partir au diable vauvert ?

Quelque part du coté d’Auvers

comme Van Gogh ou bien Cézanne,

boire une dernière tisane

et en finir au révolver ?

                           Le Rotpier
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" L’époque loup-phoque, " ... une fable à facettes de ... Pierre et de Rotpier !

23 Janvier 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour, #Fable, #Billet d'humeur

 

 

 

Fable à facettes…

 

L’époque loup-phoque,

Elle n’est pas si loin l’époque

ou il fallait pour être chic,

à condition d’avoir du fric,

l’hiver porter vison ou phoque.

C’était le temps où la fourrure

classait haut dans la société

ceux qui mangeait à satiété

et roulaient en belles voitures.

Sauvages ou bien d’élevage,

sale temps pour les animaux

à fourrure ou à belle peau

martyrs de sombres abattages.

Renards, chinchillas ou hermines,

castors, loups ou ratons laveurs,

les ours quelque soit leur couleur,

qu’ils soient d’Amérique ou de Chine.

Et les lapins et les belettes,

les écureuils, les rats musqués,

les lynx, les renards argentés,

les coyotes et les moufflettes.

Pour un manteau ou une toque,

combien d’habits éparpillés ?

Combien de maris cocufiés ?

… Sans oublier la réciproque !

Pour enfiler une fourrure,

combien se sont mises à poil ?

Je sais mon propos très trivial

 et fort gênant aux emmanchures !

S’il faut reconnaître une chose

à Bardot c’est d’avoir agi

- Une sorte de repenti ? -

… étonnante métamorphose !

Après avoir porté fourrure

elle a soudain changé d’avis

comme de mec sans préavis

pas trop gênée aux entournures !

L’égérie des années soixante

qui fricote avec les Le Pen,

qui madrague* avec le FN,

a eu cet éclair de conscience !

A l’heure du tout synthétique

laissons vivre les animaux

avec leur manteau sur le dos,

qu’ils soient d’Afrique ou d’Antarctique !

Laissons courir les antilopes,

laissons se baigner les castors,

laissons les boas constrictors,

les normaux et les nyctalopes !

Ayons la fibre synthétique

offrons du Du Pont De Nemours

c’est aussi chaud pour les mamours

et infiniment plus éthique !

Elles ne font plus de grimace,

c’est tout à fait dans l’air du temps,

le contraire serait navrant,

… sauf peut-être dans les palaces !

Et plus besoin de naphtaline,

plus de mites dans les placards :

la boule antimite au rencart,

courez sautez les zibelines !

* Utilisé comme verbe :

« madrague » est un néologisme

pour désigner la pêche au voix,

au lieu du thon le gogo roi

nourri de haine et de racisme !

Nota :

En vrai, une madrague est une enceinte de filets à compartiments, fixés en permanence près de la côte pour la capture du thon, surtout en Méditerranée

« La Madrague » est aussi la célèbre propriété acquise par Brigitte Bardot  à St Tropez en 1958.

      Aux dernières nouvelles, elle ne se serait pas encore laissée prendre dans les filets… je ne développerais pas plus en avant cette dernière réflexion, je vous en laisse le soin !

   Petit bonus pour les connaisseurs :

Amis lecteurs je vous invite

à bien décortiquer ces vers,

en long, en large et en travers,

qu’un contrepet en douce habite !

Aucune obligation requise

et sauf à maîtriser cet art

vous pourriez vous coucher très tard

et vous détraquer l’hypophyse !

Et là ça me foutrait les glandes,

je m’en voudrais sans restriction

de perturber vos sécrétions

et ma honte serait très grande !

Je vais donc prendre la tangente,

 n’ayant pas l’esprit trop obtus

je sors de ce cycle tordu

avant que d’être sur les jantes !

                                              Pierre et Rotpier

 

 

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" Autoportrait," ... à la plume et non au pinceau ...un poème de Pierre

9 Janvier 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Pensées, #Divers, #Humour

 

 

Préambule :

L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à la plume qu’au pinceau.

Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !

On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.

Mais, rien n’empêche  de relever le défit et d’essayer quand même... à un moment donné.

Pierre Dupuis 

 

Autoportrait,

Je suis un poète atypique

passé par la case prolo,

quand je suis la cible de piques

on me les lance ex-nihilo !

Je pèche un peu en rhétorique

car j’ai quitté les cours très tôt,

j’ai un alibi authentique :

à seize ans j’étais au boulot !

J’ai quand même appris mes classiques

préférant Zola à Hugo,

pour ce qui est de la musique

je vais de Wagner à Renaud !

Mes inclinations poétiques

vont du bon Villon à Queneau

en passant par les élastiques

des souliers troués de Rimbaud !

Je suis large sur la rythmique :

je laisse faire mon stylo !

Certains esprits monolithiques

me qualifient de rigolo !

Réguliers ou acrobatiques

mes vers ne sont pas idéaux,

ils sont sérieux ou drolatiques,

polis ou taillés au couteau !

Ils sont peu souvent syntaxiques :

je cultive le quiproquo !

Mais ils sont rarement toxiques

sauf bien sûr contre les fachos !

De l’amour à la politique

je brosse un peu tous les tableaux,

qu’ils soient morbides ou phalliques,

si ça dérange peu me chaut !

Mes textes sont très éclectiques

rasant parfois le caniveau,

je m’accommode des critiques

… tout en préférant les bravos !

Certains me trouvent sympathique,

d’autres me traitent de charlot,

à ceux-là moi je fais la nique

avant de leur tourner le dos !

Tantôt tendre, tantôt caustique,

parfois gentil, parfois salaud,

érotique ou bien hérétique

et bien sûr très souvent cabot !

Quand la Camarde boulimique

m’intimera : " Viens mon coco ! "

je lui dirais sans polémique :

" Attends je range mon stylo !

Je ne te fais pas de supplique

après tout tu fais ton boulot,

ne prend pas cet air pathétique

toi qui a la mort dans la peau ! "

Chacun doit déposer sa chique

un peu plus tard, un peu plus tôt,

il n’y a là rien de tragique :

c’est juste effacer un tableau !

Un banquet sans chant ni musique

réunira dans mon caveau

des légions de vers boulimiques

qui gémiront : " Il n’est pas gros ! "

Ils repartiront faméliques

après m’avoir sucé les os

en quête d’un hypothétique

festin digne de commensaux !

La crémation dont la pratique

a vraiment le vent dans le dos

réduit de façon très drastique

les macchabées … maigres ou gros !

L’avenir est problématique :

pour ces vers-là c’est Waterloo !

Quant à ceux de la poétique,

éviteront-ils le tombeau ?

C’est un portrait très elliptique

que je vous sers sur un plateau,

gagnerais-je une pluie de piques

ou une envolée de chapeaux ?

                                                       Pierre Dupuis

 

Petit bidouillage à partir d'une image du net ... juste pour m'amuser !

 

Déjà publié ... sauf le bidouillage !

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