poesie
Le poème du jour : "Dans la maison vide," ... un poème de Pierre
Tôt ou tard, il arrive un moment où le fait de survivre n'est plus que difficilement supportable ... alors la vie est plus pénible que la mort.
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Dans la maison vide,
Bien sûr, il lui restait la vie
… et aussi son petit chien noir,
mais elle n’avait plus envie,
souvent, de quitter son peignoir.
Pendant ces jours longs et sinistres,
sans fin, elle tournait en rond,
tout en puisant dans le registre
de sa mémoire … au plus profond.
Elle passait de pièce en pièce
dans la maison beaucoup trop grande,
revivant les scènes de liesses
… les jours de bonheur à revendre !
Mais maintenant tout était vide,
le lourd silence étourdissant
rendait son visage livide
et son moral déliquescent.
Les quelques pas sur la terrasse
et son regard sur le jardin,
la rendaient encore plus lasse :
les beaux massifs étaient bien loin.
Le chiendent y régnait en maître,
le gazon n’était plus tondu,
la haie faisait plus de trois mètres
et le vieux puits était fendu.
L’entretien n’était plus possible :
trop onéreux pour son budget,
dans les charges incompressibles,
pas de place pour le sujet.
Car en plus de la solitude
l’argent commençait à manquer,
de plus en plus d’incertitudes :
des revenus bien étriqués.
Il n’y avait pas de mystère,
elle avait compris que malgré
un train de vie des plus austères
viendrait le jour tant redouté.
Un jour vraiment épouvantable :
celui de vendre la maison !
Un jour - ô combien - détestable,
un jour à perdre la raison !
Un pan entier de son histoire
allait alors se détacher,
une secousse vibratoire
où son cœur pourrait bien lâcher !
Sans croire, elle priait quand même :
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Et ces jours-là la vieille dame,
revivant les scènes d’antan,
n’essuyait même plus ses larmes :
il y en avaient tant et tant.
Pierre Dupuis
Les images sont du net, la première est retouchée.
Le poème un peu déjanté du jour : "Le faux mage " de ... Rotpier
Image du net
Avertissement :
Le faux mage,
Contre une somme rondelette
En manipulant les tarots
Il lui avait promis de beaux
Jours devant lui avec Paulette.
Paulette était vraiment bien faite
C’était un joli petit lot
Et en plus du coté cerveau
Elle égalait la sous-préfète !
Un jour il s’était déclaré
Elle lui avait ri au nez !
Tout fulminant et blanc de rage
Il alla mettre d’un bon pas
Un fameux soufflet au faux mage
Qui se leva et retomba !
Moralité :
Quand on promet n’importe quoi
que l’on soit quidam ou bien mage
on doit s’attendre à des dommages
collatéraux ça va de soit !
Il convient de rester prudent
pour les bons ou mauvais augures
si l’on veut garder sa figure
intacte avec toutes ses dents !
La cartomancie est un art
où il vaut mieux courir très vite
afin d’éviter les poursuites
des grands déçus et des cornards !
Moralité étendue :
Si on doit faire un diagnostic
moins on en dit mieux on se porte
même quand on sonne à ma porte
j’édulcore mon pronostic !
Et si je peux je ne dis rien
ou mieux encore je m’esbigne
si je flaire bonheur ou guigne
je ne m’en ouvre qu’à mon chien !
Lui comprend tout sans s’offusquer
et comme il n’en a rien à faire
si ce ne sont pas ses affaires
il se remet à roupiller !
Si l’on y regarde de près
mon chien est un grand philosophe
il sait flairer les catastrophes
mais aussi garder des secrets !
Il sait très bien que les humains
sont infiniment versatiles
et que même le plus habile
des devins en perd son latin !
Je l’aime et il me le rend bien
nous sommes faits pour nous entendre
mais je ne vais pas trop m’étendre
sur le sujet ça il y tient !
Je suis moi-même un peu devin
mais je ne le dis à personne
quand on m’appelle ou qu’on me sonne
je m’amuse à jouer au crétin !
Je suis assez bon comédien
j’arrive à endosser le rôle
certains ne trouvent pas ça drôle
il y a des mauvais chrétiens !
Ils m’en veulent je le sais bien
et quand l’un d’eux parfois insiste
en me qualifiant de jocrisse
je rigole et lâche mon chien !
Il se prend au jeu aussitôt
montrant ses dents crachant sa bave
alors qu’il est le roi des braves :
mon chien a un coté cabot !
Prenant ses jambes à son cou
l’autre à cent à l’heure démarre
nous on se bidonne on se marre
heureux d’avoir fait un bon coup !
Je vous présenterais mon chien
il vous jugera sur la bouille
ne jouez pas les niquedouilles
lui aussi est un peu devin !
Si l’examen est concluant
il vous fera une léchouille
mais si il sent la moindre embrouille
il prendra un air méprisant !
Il s’en ira d’un port hautain
ignorant tous vos dithyrambes
et vous la queue entre les jambes
vous irez vers votre destin !
Ne venez pas chialer chez moi
car je vous aurais mis en garde
et devant votre mine hagarde
je vous dirais « Bien fait pour toi ! »
Remarque :
Il est certain que j’ai brodé
car partant d’un petit sonnet
j’arrive à en faire des tonnes
sans même chahuter les nones !
John ne m’aurait pas pardonné
sous la terre il aurait hurlé
en me traitant de sale engeance
ou de raclure avec violence !
Yoko Ono m’aurait aussi
causé pléthore de soucis
mais ceci est une autre affaire
je vous quitte car j’ai à faire !
Ma femme vient de me siffler
car j’ai mis au four un soufflet
hors de question que je le rate
j’en aurais gros sur la patate !
Souhaitez-moi bon appétit
moi je vous le souhaite aussi
n’allez pas comme le faux mage
déraper ce serait dommage !
J’y reviendrai peut-être un jour
si un soir sous mon abat-jour
je relis ce joyeux délire
et si de nouveau il m’inspire !
En attendant, en attendant :
Si un soir dans votre giron
votre voisine de balcon
vient quémander quelques présages
ne dites rien c’est bien plus sage !
Pour éviter de blablater
mettez-vous plutôt à tourner
sept fois la langue dans sa bouche
tout en jouant à touche-à-touche !
Ainsi pas de galimatias
sur son avenir immédiat
pas d’augure pas de promesse
que du concret tout en souplesse !
Le Rotpier par le Rotpier : image bidouillée !
Le poème du jour : " Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier " ... de Rotpier !
Image du net que je me suis échiné à dénicher ... allez savoir pourquoi ?
Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier
Si je me plie sans rechigner
si souvent je courbe l’échine
si de longs moments je m’échine
à trouver des vers bien peignés
il me plait aussi de sauter
par-dessus les hauts barbelés
des règles de la prosodie
celles qui font fermer sa bouche
à la sincérité de souche
n’ayant pas le droit de cité.
Alors je saute la barrière
et vais braconner sur des terres
où les lois sont plus élastiques
où les flics sont plus sympathiques
ne sifflant que pour applaudir !
Cela peut surprendre je sais
estomaquer ou ébaubir
et couper l’herbe sous les pieds
ou bien décrocher des sourires.
Il est bon de se libérer
des archétypes et des entraves
de s’affranchir des enclaves
dès lors que l’on est trop bridé
par un lourd carcan dogmatique
hérissé de clous et de piques
venant des confins asiatiques
arrivant à pied par la Chine
… mais à quoi sert que je m’échine
si vous ne voulez pas marcher ?
Pour illustrer cet exposé
prenons un exemple à portée
de toute main bien constituée
pour peu qu’elle ne soit pas coupée.
A demeurer dans un corset
le sein s’étiole et se relâche
mieux vaut alors le libérer
et lui laisser sa liberté
quitte à ce faire bien empaumer
par la première main qui passe
faisant preuve de grande audace
en le massant au débotté !
La comparaison est osée
je le sais et la revendique
je tire un peu sur l’élastique
… lequel c’est à vous de choisir
et de le faire sans rougir !
Lâchez-vous y a pas de lézard
mais n’allez pas le faire trop tard
pour que ce soir je puisse rire !
Oui c’est à vous que je m’adresse
remuez-vous, bougez vos fesses
ne laissez pas s’ankyloser
votre cervelle allez osez !
Il n’y aura pas de censure
et nous les aurons à l’usure
tous ces coincés du bigoudi
ces congelés du saut du lit
qui ne rient que quand ils se brûlent
tous ces tenants de la férule
près à donner de la cravache
mort à ces cons mort à ces vaches
comme le disait tonton Georges
qui bénissait les soutiens-gorge
surtout quand ils étaient à terre
par l’entremise du savoir-faire !
Voila voila mes bons amis
à vous de jouer tout est permis
dans la limite du raisonnable :
surtout pas de gros mots à table !
Une pincée de paillardise
enrobée comme friandise
d’un joli papier transparent
laissant au rêve les tenants
et les brûlant aboutissants
pour les futés les connaisseurs
les même qui se font masseur
- en un seul mot il va de soit ! -
ou je ne réponds plus de moi !
J’attends donc avec gourmandise
franchement sans goguenardises
quelques réflexions bien comprises
tout en sachant
- qu’on se le dise ! -
que je préfère aux grasses bêtises
quelques subtiles mignardises !
Mais …
Mais un petit coté chafouin
bien empaqueté avec soin
dans un riche vocabulaire
n’est pas du tout pour me déplaire
allez quérir vos dictionnaires !
Car quand au détour d’une strophe
que la rime soit pauvre ou riche
un esprit aguerri déniche
une astuce ou un jeu de mots
un contrepet en gros sabots
c’est une joie incomparable
même si ce n’est pas plaçable
dans un discours ou bien au scrabble !
Je répète « A vos dictionnaires ! »
compulsez-les tout azimut
afin de trouver une chute
à cet impromptu un peu brut.
… Pourquoi pas quelques rimes en « ute » ?
J’en connais qui je le suppute
vous viennent aux lèvres mais … chut !
Il convient de les emballer
dans du latex ou du papier
pour les rendre assez convenables
et pourquoi pas bien présentables
pour être déclamées à table
sans que tonton Eugène tousse
mais que tata Fernande glousse
elle qui a bien connu Georges
et qui sortait sans soutien-gorge
digne héritière des suffragettes
reine de nuit dans les guinguettes
… j’arrête l’énumération
cela deviendrait polisson !
Mais si certains en redemande
j’ai en réserve des rimes en « ande »
qui feraient plaisir à Fernande
et des tonnes d’autres en « u »
à vous en laisser sur le cul
et à faire grimacer Lulu !
Mais je les garde dans ma poche
pour un soir de grande bamboche
pour les francs et fins connaisseurs
qui devront respecter ma sœur !
En attendant je vous salue
j’attends ferme vos plus-values
qui ne seront pas imposées
brutes ou bien aseptisées
et là je m’y engage à fond
j’ai glissé deux mots à Macron
avant qu’il ne soit tout au fond !
Son chien m’a dit « J’y veillerais
compte sur moi je les aurais
ceux qui voudraient te faire la peau.
J’ai déjà mordu Benalla
un gars qui ne me plaisait pas ! »
Tous comptes faits lui est réglo
c’est un gentil cabot Némo !
Image du net !
Le poème du jour: "Le Gîte des Étangs de Coët On," de ... Pierre
Photo personnelle
A Célia et Philippe
les maîtres de céans.
Le Gîte des Étangs de Coët On,
Niché entre champs et forêt
En Pays Coëvrons-Mayenne
Ce gîte de grand intérêt
Est d’un abord des plus amènes.
Il est bon d’y faire un arrêt
Pour fuir la région parisienne
Ou bien toute autre où le progrès
Vers les nuisances nous entraîne.
Ici c’est le calme complet
Au milieu des champs et des vaches
Les écureuils tant qu’il leur plaît
Font des parties de cache-cache !
Il mérite bien des mentions
Le joli gîte de Coët On !
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Remarques :
Si le calme ne vous plait pas
si vous n’aimez pas la nature
n’allez pas sur votre agenda
noter cette villégiature !
Si la foule est votre dada
si vous n’aimez que les voitures
ne venez pas dans ce coin là
ce serait la déconfiture !
Il y a bien plus de tracteurs
que de voitures sur les routes
les seuls bruits viennent du labeur
dans les champs pas des autoroutes !
Coté pêche c’est le bonheur
les poissons attendent les lignes
mais mieux vaut être fin pêcheur
car les carpes sont très malignes !
On y voit des martins-pêcheurs
passer à très grande vitesse
des pigeons ramiers jolis-cœurs
roucoulant pour trouver princesse !
Tout est calqué sur les saisons
ici la nature commande
tout est verdure et non béton
… ce n’est pas de la propagande !
Et comme on dit en patois de pays :
Nom d'nom d'cent mille d'charté d'pommes cuites
déblatérez point ce gît’ là
sinon j’ cré ben que là tout’ suite
j’ m’en va vous met’ la goule en tas !
( C’était juste un petit clin d’œil
une main tendue à l’histoire
une séquence évocatoire
du patois dont on fait le deuil.
J’aime bien me ramentevoir
du parler des vieilles personnes
qui encore parfois résonne
avec un pied dans le mouroir. )
Pierre Dupuis
Photo personnelle
Blog en pause pour cause vacances ! Je vous laisse avec : " Robinson pris au piège," un poème de ... Pierre
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Avis de vacances !
Chers ami(e)s et internautes,
Ce blog ne sera plus alimenté pendant
2 semaines 1/2 à 3 semaines :
il va donc maigrir !
Le Rotpier sera en vacances du coté de Mayenne (53)
à Bais pour être plus précis... Pierre aussi !
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Situation géographique : image du net !
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Robinson pris au piège,
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A bientôt ... vers le 18 ou 20 septembre !
" Sa dernière heure avait sonné " : un poème de Rotpier ... vous pourrez en reprendre engore et engore !
J'ai retrouvé tout à l'heure, tout au fond d'un placard, ce poème ancien dont je ne me souvenais plus ... aussi :
Je vous le propose, sur l’heure et vous le poste de l’Eure.
Et… quand c'est l’Eure c’est l’Eure,
avant l’Eure c’est pas l’Eure,
après l’Eure c’est plus l’Eure !
Et, si vous aimez, n’hésitez pas à en reprendre engore et engore !
Image du net
Sa dernière heure avait sonné,
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait
et ce n’était pas peu dire.
C’était … c’était … comment définir
… hallucinant, hallucinant et terrifiant.
Il y en avait partout,
au sol, sur les murs, au plafond,
des gros et des petits bouts
… il était éventré
… complètement éventré.
Dans son pied gauche
une aiguille était plantée
… la grande.
Dans son œil, le gauche,
… oui, le gauche aussi, allez savoir pourquoi,
la petite s’était fichée.
Une série de chiffres, romains,
de un à douze mais dans un ordre libre
pendait au lustre de part et d’autre ainsi qu’une main,
… la droite… ce qui rétablissait un peu l’équilibre.
Ses viscères, interminables spirales,
étaient tout déroulés, tout détendus.
Tout cela ne marcherait plus
… indubitablement impossible à remonter.
Sa dernière heure avait sonné.
Cela faisait déjà un moment
qu’il n’allait pas bien
… il était décalé… oui, c’est ça, décalé,
jamais à l’heure.
On le sentait complètement perdu,
pas bien dans sa peau assurément
… son rythme circadien ne répondait plus.
Et, aujourd’hui, d’heure en heure,
son état avait empiré
et sur le coup de midi et demi,
sans perdre connaissance,
il avait avalé son horloge interne
comme d’autre leur bulletin de naissance
et tout avait explosé !
Fatal engrenage,
la belle mécanique s’était désintégrée.
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait.
Sa dernière heure avait bel et bien sonné
… définitivement.
Terrible fin pour un horloger.
Image du net
Le poème décousu du jour : " Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier, "
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Image du net
Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier,
C’était un gars chaud de la pince
et qui au lit soyons bon prince
se défendait plus que très bien.
Il avait aussi des principes
et disait qu’il valait bien mieux
que l’on soit à poil ou en slip
donner sa langue à qui mieux mieux
à une chatte sympathique
qu’à un chat tout galeux et vieux !
Il disait aussi sans jambage :
« Pour trouver chaussure à son pied
il faut beaucoup en essayer
de toute sorte et de tout âge ! »
Bref un gars très sensé et calme
préférant largement monter
sur une pouliche excitée
que sur ses grands chevaux sans palme !
« Casanova de caniveau ! »
s’insurgeaient de nombreux jaloux
et il y en avait beaucoup :
les cocus sont méchants et sots !
Observation :
Les coincés des zygomatiques
les tenants du rictus figé
vont s’offusquer de la métrique
de cet écrit très chaotique
manquant beaucoup de rhétorique
… je ne suis pas leur obligé !
Je m’en bats l’œil et autre chose
et tant pis si ça indispose
je refuse la sinistrose
qui fout le bourdon et sclérose !
Ce n’est pas chez moi une règle
de temps en temps je me dérègle
je me dérepaire je me désaxe
je me Nana, je me Tampax
oui d’accord là j’en fais un max
mais je ne signe pas Furax !
Je deviens alors un bouffon
balloté comme un vil bouchon
au gré des vents et des marrées
et arrivant un jour en nage
sur une bite d’amarrage
devant des matelots tarés !
Voila c’est la fin du voyage
je range tout, je plie bagage
la seule question restant à quai :
allez-vous rester aux taquets
ou bien vous marrer tant et plus
comme une bande de bossus
tombant sur de plus bossus qu’eux ?
… j’attends de voir, je suis curieux !
Allez-vous ou non aimer ça ?
Allez-vous devant votre écran
vous poiler ou bien être à cran ?
Surtout pas de couci-couça !
Le pire étant l’indifférence
pis que la critique à outrance
que l’on peut comprendre et contrer
et même lui tailler le lard
ou bien lui faire un pied de nez
ou bien au sommet de son art
… s’en tamponner le coquillard !
Rotpier
" Épopée sibylline, " un poème-fable de ... Pierre
.
Second devoir de vacances ... j'ai un peu traîné pour le finaliser !
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Au pays du grand Rabelais
où la fabulation est reine
et l’absurdité souveraine
le bon mensonge n’est pas laid.
Ce n’est qu’un petit canular
entre le fromage et la pomme
« Le rire est le propre de l’homme »
et contre l’ennui un rempart.
Alors amis rions souvent
cela met du baume à nos peines
cela rend la vie plus sereine
et gomme nos emmerdements !
J’aurais pu c’est bien évident
choisir une toute autre rime
mais Rabelais nous a en prime
pondu le bon mot « excrément » !
Sortons provisions et bouteilles,
mangeons buvons jusqu’à plus tard
on entend mieux bien remplis car :
« Ventre affamé n’a pas d’oreille ! »
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Photo personnelle
Épopée sibylline,
Alors que j’étais en vacances
au gîte du Moulin Giraud
un très beau gîte au bord de l’eau
j’ai nagé dans l’extravagance.
Il faut préciser c’est notoire
afin de bien comprendre tout
que la commune de Panzoult
est fortement chargée d’histoire.
Parmi les abris troglodytes
il en est un particulier
le logis craint ou recherché
d’une sibylle et de ses mythes.
Situé juste au dessus du gîte
- joli poste d’observation ! -
j’avais la fâcheuse impression
d’être espionné par la susdite !
Photo personnelle
.
Pas n’importe quelle sibylle
mais la Sibylle de Panzoult
dont Rabelais citait le trou
et dont l’image m’obnubile !
Si je vous brosse ce contexte
c’est pour que vous compreniez mieux
que vous soyez moins suspicieux
sur la véracité du texte.
Je vais vous relater l’histoire
n’allez surtout pas vous moquer
d’un pauvre barde très marqué
par cette épreuve vexatoire.
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C’est par un soir de pleine lune
que me parvint comme une voix
un murmure étrange ma foi
qui enclencha mon infortune.
« Que fais-tu près de ma demeure ?
Es-tu venu me consulter ?
Tu me parais bien emprunté :
tu es plus mou qu’un quart de beurre !
Viens donc et entre dans ma grotte
je ne vais pas te dévorer
et mon vieux chien a bien mangé
dépêche-toi crotte de crotte ! »
Son antre sentait la fumée
ça bouillait dans un vieux chaudron
une mixture à gros bouillons
n’ayant pas été écumée.
Dans un coin une vielle chouette
dardait sur moi ses yeux tout ronds
de quoi me filer les jetons
heureusement qu’elle était muette !
Sur une paillasse douteuse
un chat pelé se prélassait
autour de son cou un lacet
sa peau était exémateuse !
Le chien qui était une chienne
m’observait de façon bizarre
prêt à entamer la bagarre
dans une ambiance kafkaïenne !
Croassant de façon lugubre
un gros crapaud tout rabougri
à la peau couleur vert-de-gris
bavait de façon insalubre !
Cela faisait de grosses bulles
venant s’écraser au plafond
qui retombaient dans le brouillon
en formant une pellicule !
J’avais une de ces pétoches
je frémissais de toutes parts
tout prêt à souiller mon falzar
… ne riez pas ce serait moche !
Tout en remuant sa mixture
elle me dit : « N’aie donc pas peur
je ne tue pas mes visiteurs
ou rarement je te le jure.
Je te trouve très sympathique
bien que tu sois un peu simplet
c’est cela chez toi qui me plait
dans le fond tu es drôlatique.
Quand Épistémon et Panurge
sont venus pour me consulter
nous nous sommes bien disputés :
pour trois fois rien moi je m’insurge !
Je leur ai montré mon derrière
car ils m’avaient poussé à bout
et quand on me cherche des poux
je sais me faire cavalière !
En raison de ta bonne bouille
tout mon travail sera gratuit
mais ne le dit pas à autrui
ou je te transforme en grenouille !
Donne-moi tes mains que je lise
dans leurs lignes ton avenir
et ne fais pas tous ces soupirs
vraiment tu te ridiculises !
Je vois … je vois … Oh ! Quelle chance
tu vas avoir prochainement
tu peux partir tranquillement
là tu peux me faire confiance !
Tiens trois louis d’or de ma cagnotte
tu vois ça commence déjà
cela ira bien au-delà
car tu as marché dans ma grotte ! »
Me raccompagnant à sa porte
elle m’embrassa goulûment
puis disparut en un instant
sa chouette en tomba raide morte !
Grosse montée d’adrénaline
de quoi me perturber l’esprit
au bout d’un moment j’entrepris
de redescendre la colline.
A peine entamé la descente
j’ai glissé sur je ne sais quoi
dévalé le ravin tout droit
une culbute ahurissante !
J’ai bel et bien fait une chute
mais tout simplement de mon lit
car je rêvais et sapristi
ce rêve était sans parachute !
Il faut préciser que la veille
j’avais un peu trop abusé
d’un chinon pour le moins corsé
une véritable merveille !
Quand on ne tient pas la chopine
mieux vaut y aller très mollo
mais c’est bien meilleur que de l’eau
quand ce n’est pas de la bibine !
Cette histoire rabelaisienne
je me devais de la conter
du doigt n’allez pas me montrer
ou je me jette dans la Vienne !
Comme les moutons de Panurge
bien d’autres viendront s’y jeter
dans un élan d’absurdité
ce sera une grande purge !
Faites en plutôt le partage
plus on est de fous plus on rit
et Rabelais dans ses écrits
nous a légué cet héritage.
La vie n’est pas sans anicroche
amusons-nous tant qu’on le peu
avant que de devenir vieux
et que le moral s’effiloche !
Foin des guerres picrocholines
qu’un petit rien peut déclencher
prenons la vie du bon coté
érigeons ça en discipline !
"Caresses astrales," ... un poème de ... Pierre
Il est là et bien là, il caresse ou il brûle c'est selon ...
Image du net modifiée par moi-même
.
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
Le poème du jour " Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle, " de ... Pierre
.
Intérieur de la Cave de Panzoult (image du net)
Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle,
Sur la commune de Panzoult
se trouve une très belle cave
célébrant sans aucune entrave
le vin, la Sibylle et le goût.
La Sibylle de Rabelais,
le très truculent pour l’époque
écrivain au style baroque
qui choquait et qui dérangeait.
Accompagné d’Epistémon
l’étrange et facétieux Panurge
l’avait selon notre démiurge
rencontrée pour divination.
Curieux mélange avec le vin
mais le mariage est subtile :
parler de vin et de Sibylle
voila qui me semble divin !
Bien à l’abri sous le tuffeau
passé et présent cohabitent
c’est une belle réussite
disons-le net sans peur des mots.
Un régal pour les visiteurs
qui s’arrêtent de niche en niche
pour se délecter des très riches
fresques taillées avec bonheur.
Tout décrire serait trop long
mieux vaut y venir en visite
c’est une belle réussite
bravo à tous les vignerons !
Pour peser sur leur avenir
leurs bouteilles portent leur griffe
remake du « cave se rebiffe »
le meilleur moyen pour tenir.
Indépendants mais regroupés
une adéquate logistique
pour contrer de façon pratique
ceux toujours prêts à les presser !
Les lendemains que seront-ils ?
Je pense qu’il serait habile
de demander à la Sibylle
son augure au prochain avril.
Hors de question bien entendu
qu’elle ait l’extrême outrecuidance
et quelles que soient les circonstances
d’exhiber le trou de son… cul !
En attendant vive le cru
partageons la dive bouteille
le bon vin est une merveille :
même cuits ne soyons pas crus !
On peut bien être un peu chauvin
en France on sait se mettre à table
et partager, c’est délectable,
la bonne chair et le bon vin !
Détail de fresque sculptée: " Le cul de la Sibylle ! "
Photo de mon cru !
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Gloire à Alcofribas Nacier
d’avoir créé ses personnages
qui sont d’une cuvée hors d’âge
et qui n’ont fait que bonifier !
Ce bon vivant, cet érudit,
sous couvert de bouffonneries
a dénoncé des incuries
en bravant bien des interdits.
Gloire aussi à Michel Audiard
pour ses si savoureux dialogues
piochés dans le grand catalogue
de l’argot érigé en art !