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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Le poème du jour : "Dans la maison vide," ... un poème de Pierre

9 Octobre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Tôt ou tard, il arrive un moment où le fait de survivre n'est plus que difficilement supportable ... alors la vie est plus pénible que la mort.

 

Dans la maison vide

.

Dans la maison vide,

Bien sûr, il lui restait la vie

… et aussi son petit chien noir,

mais elle n’avait plus envie,

souvent, de quitter son peignoir.

Pendant ces jours longs et sinistres,

sans fin, elle tournait en rond,

tout en puisant dans le registre

de sa mémoire … au plus profond.

Elle passait de pièce en pièce

dans la maison beaucoup trop grande,

revivant les scènes de liesses

… les jours de bonheur à revendre !

Mais maintenant tout était vide,

le lourd silence étourdissant

rendait son visage livide

et son moral déliquescent.

Les quelques pas sur la terrasse

et son regard sur le jardin,

la rendaient encore plus lasse :

les beaux massifs étaient bien loin.

Le chiendent y régnait en maître,

le gazon n’était plus tondu,

la haie faisait plus de trois mètres

et le vieux puits était fendu.

L’entretien n’était plus possible :

trop onéreux pour son budget,

dans les charges incompressibles,

pas de place pour le sujet.

Car en plus de la solitude

l’argent commençait à manquer,

de plus en plus d’incertitudes :

des revenus bien étriqués.

Il n’y avait pas de mystère,

elle avait compris que malgré

un train de vie des plus austères

viendrait le jour tant redouté.

Un jour vraiment épouvantable :

celui de vendre la maison !

Un jour - ô combien - détestable,

un jour à perdre la raison !

Un pan entier de son histoire

allait alors se détacher,

une secousse vibratoire

où son cœur pourrait bien lâcher !

Sans croire, elle priait quand même :

«  Que je voudrais mourir avant !

Ne jamais trancher ce dilemme

… peut-être avancer le cadran ? »

Et ces jours-là la vieille dame,

revivant les scènes d’antan,

n’essuyait même plus ses larmes :

il y en avaient tant et tant.

 

                        Pierre Dupuis

 

Dans la maison vide 2

Les images sont du net, la première est retouchée.

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Le poème un peu déjanté du jour : "Le faux mage " de ... Rotpier

2 Octobre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie - humour, #Poésie

 

Image du net

 

Avertissement :

Sonnet qu’une petite amusette qui fera probablement un four et retombera rapidement.

 

Le faux mage,

Contre une somme rondelette

En manipulant les tarots

Il lui avait promis de beaux

Jours devant lui avec Paulette.

Paulette était vraiment bien faite

C’était un joli petit lot

Et en plus du coté cerveau

Elle égalait la sous-préfète !

Un jour il s’était déclaré

Elle lui avait ri au nez !

Tout fulminant et blanc de rage

Il alla mettre d’un bon pas

Un fameux soufflet au faux mage

Qui se leva et retomba !

    Moralité :

 

Quand on promet n’importe quoi

que l’on soit quidam ou bien mage

on doit s’attendre à des dommages

collatéraux ça va de soit !

Il convient de rester prudent

pour les bons ou mauvais augures

si l’on veut garder sa figure

intacte avec toutes ses dents !

La cartomancie est un art

où il vaut mieux courir très vite

afin d’éviter les poursuites

des grands déçus et des cornards !

  Moralité étendue :

 

Si on doit faire un diagnostic

moins on en dit mieux on se porte

même quand on sonne à ma porte

j’édulcore mon pronostic !

Et si je peux je ne dis rien

ou mieux encore je m’esbigne

si je flaire bonheur ou guigne

je ne m’en ouvre qu’à mon chien !

Lui comprend tout sans s’offusquer

et comme il n’en a rien à faire

si ce ne sont pas ses affaires

il se remet à roupiller !

Si l’on y regarde de près

mon chien est un grand philosophe

il sait flairer les catastrophes

mais aussi garder des secrets !

Il sait très bien que les humains

sont infiniment versatiles

et que même le plus habile

des devins en perd son latin !

Je l’aime et il me le rend bien

nous sommes faits pour nous entendre

mais je ne vais pas trop m’étendre

sur le sujet ça il y tient !

Je suis moi-même un peu devin

mais je ne le dis à personne

quand on m’appelle ou qu’on me sonne

je m’amuse à jouer au crétin !

Je suis assez bon comédien

j’arrive à endosser le rôle

certains ne trouvent pas ça drôle

il y a des mauvais chrétiens !

Ils m’en veulent je le sais bien

et quand l’un d’eux parfois insiste

en me qualifiant de jocrisse

je rigole et lâche mon chien !

Il se prend au jeu aussitôt

montrant ses dents crachant sa bave

alors qu’il est le roi des braves :

mon chien a un coté cabot !

Prenant ses jambes à son cou

l’autre à cent à l’heure démarre

nous on se bidonne on se marre

heureux d’avoir fait un bon coup !

Je vous présenterais mon chien

il vous jugera sur la bouille

ne jouez pas les niquedouilles

lui aussi est un peu devin !

Si l’examen est concluant

il vous fera une léchouille

mais si il sent la moindre embrouille

il prendra un air méprisant !

Il s’en ira d’un port hautain

ignorant tous vos dithyrambes

et vous la queue entre les jambes

vous irez vers votre destin !

Ne venez pas chialer chez moi

car je vous aurais mis en garde

et devant votre mine hagarde

je vous dirais « Bien fait pour toi ! »

       Remarque :

Il est certain que j’ai brodé

car partant d’un petit sonnet

j’arrive à en faire des tonnes

sans même chahuter les nones !

John ne m’aurait pas pardonné

sous la terre il aurait hurlé

en me traitant de sale engeance

ou de raclure avec violence !

Yoko Ono m’aurait aussi

causé pléthore de soucis

mais ceci est une autre affaire

je vous quitte car j’ai à faire !

Ma femme vient de me siffler

car j’ai mis au four un soufflet

hors de question que je le rate

j’en aurais gros sur la patate !

Souhaitez-moi bon appétit

moi je vous le souhaite aussi

n’allez pas comme le faux mage

déraper ce serait dommage !

J’y reviendrai peut-être un jour

si un soir sous mon abat-jour

je relis ce joyeux délire

et si de nouveau il m’inspire !

 En attendant, en attendant :

 

Si un soir dans votre giron

votre voisine de balcon

vient quémander quelques présages

ne dites rien c’est bien plus sage !

Pour éviter de blablater

mettez-vous plutôt à tourner

sept fois la langue dans sa bouche

tout en jouant à touche-à-touche !

Ainsi pas de galimatias

sur son avenir immédiat

pas d’augure pas de promesse

que du concret tout en souplesse !

                                                            Rotpier

 

 

Le Rotpier par le Rotpier : image bidouillée !

 

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Le poème du jour : " Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier " ... de Rotpier !

25 Septembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour, #Poésie - humour

.
Après « L’impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier » je vous propose «Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier »
 Il y aura-t-il un « Impromptu N° 3 » ? Je ne le sais pas encore.
Toujours est-il que je vous invite à déguster celui-ci en espérant qu’il vous sierra ainsi qu’a Léone !

 

Image du net que je me suis échiné à dénicher ... allez savoir pourquoi ?

 

Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier

Si je me plie sans rechigner

si souvent je courbe l’échine

si de longs moments je m’échine

à trouver des vers bien peignés

il me plait aussi de sauter

par-dessus les hauts barbelés

des règles de la prosodie

celles qui font fermer sa bouche

à la sincérité de souche

n’ayant pas le droit de cité.

Alors je saute la barrière

et vais braconner sur des terres

où les lois sont plus élastiques

où les flics sont plus sympathiques

ne sifflant que pour applaudir !

Cela peut surprendre je sais

estomaquer ou ébaubir

et couper l’herbe sous les pieds

ou bien décrocher des sourires.

Il est bon de se libérer

des archétypes et des entraves

de s’affranchir des enclaves

dès lors que l’on est trop bridé

par un lourd carcan dogmatique

hérissé de clous et de piques

venant des confins asiatiques

arrivant à pied par la Chine

… mais à quoi sert que je m’échine

si vous ne voulez pas marcher ?

Pour illustrer cet exposé

prenons un exemple à portée

de toute main bien constituée

pour peu qu’elle ne soit pas coupée.

A demeurer dans un corset

le sein s’étiole et se relâche

mieux vaut alors le libérer

et lui laisser sa liberté

quitte à ce faire bien empaumer

par la première main qui passe

faisant preuve de grande audace

en le massant au débotté !

La comparaison est osée

je le sais et la revendique

je tire un peu sur l’élastique

… lequel c’est à vous de choisir

et de le faire sans rougir !

Lâchez-vous y a pas de lézard

mais n’allez pas le faire trop tard

pour que ce soir je puisse rire !

Oui c’est à vous que je m’adresse

remuez-vous, bougez vos fesses

ne laissez pas s’ankyloser

votre cervelle allez osez !

Il n’y aura pas de censure

et nous les aurons à l’usure

tous ces coincés du bigoudi

ces congelés du saut du lit

qui ne rient que quand ils se brûlent

tous ces tenants de la férule

près à donner de la cravache

mort à ces cons mort à ces vaches

comme le disait tonton Georges

qui bénissait les soutiens-gorge

surtout quand ils étaient à terre

par l’entremise du savoir-faire !

Voila voila mes bons amis

à vous de jouer tout est permis

dans la limite du raisonnable :

surtout pas de gros mots à table !

Une pincée de paillardise

enrobée comme friandise

d’un joli papier transparent

laissant au rêve les tenants

et les brûlant aboutissants

pour les futés les connaisseurs

 les même qui se font masseur

- en un seul mot il va de soit ! -

ou je ne réponds plus de moi !

J’attends donc avec gourmandise

franchement sans goguenardises

quelques réflexions bien comprises

tout en sachant

- qu’on se le dise ! -

que je préfère aux grasses bêtises

quelques subtiles mignardises !

              Mais …

Mais un petit coté chafouin

bien empaqueté avec soin

dans un riche vocabulaire

n’est pas du tout pour me déplaire

allez quérir vos dictionnaires !

Car quand au détour d’une strophe

que la rime soit pauvre ou riche

un esprit aguerri déniche

une astuce ou un jeu de mots

un contrepet en gros sabots

c’est une joie incomparable

même si ce n’est pas plaçable

dans un discours ou bien au scrabble !

Je répète « A vos dictionnaires ! »

compulsez-les tout azimut

afin de trouver une chute

à cet impromptu un peu brut.

… Pourquoi pas quelques rimes en « ute » ?

J’en connais qui je le suppute

vous viennent aux lèvres mais … chut !

Il convient de les emballer

dans du latex ou du papier

pour les rendre assez convenables

et pourquoi pas bien présentables

pour être déclamées à table

sans que tonton Eugène tousse

mais que tata Fernande glousse

elle qui a bien connu Georges

et qui sortait sans soutien-gorge

digne héritière des suffragettes

reine de nuit  dans les guinguettes

… j’arrête l’énumération

cela deviendrait polisson !

Mais si certains en redemande

j’ai en réserve des rimes en « ande »

qui feraient plaisir à Fernande

et des tonnes d’autres en « u »

à vous en laisser sur le cul

et à faire grimacer Lulu !

Mais je les garde dans ma poche

pour un soir de grande bamboche

pour les francs et fins connaisseurs

qui devront respecter ma sœur !

En attendant je vous salue

j’attends ferme vos plus-values

qui ne seront pas imposées

brutes ou bien aseptisées

et là je m’y engage à fond

j’ai glissé deux mots à Macron

avant qu’il ne soit tout au fond !

Son chien m’a dit « J’y veillerais

compte sur moi je les aurais

ceux qui voudraient te faire la peau.

J’ai déjà mordu Benalla

un gars qui ne me plaisait pas ! »

Tous comptes faits lui est réglo

c’est un gentil cabot Némo !

                                                                            Rotpier

Image du net !

 

 

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Le poème du jour: "Le Gîte des Étangs de Coët On," de ... Pierre

20 Septembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Divers, #Souvenirs

En souvenir de très bonnes vacances en pays Coëvrons-Mayenne 

Photo personnelle

 

A Célia et Philippe

les maîtres de céans.

 

Le Gîte des Étangs de Coët On,

Niché entre champs et forêt

En Pays Coëvrons-Mayenne

Ce gîte de grand intérêt

Est d’un abord des plus amènes.

Il est bon d’y faire un arrêt

Pour fuir la région parisienne

Ou bien toute autre où le progrès

Vers les nuisances nous entraîne.

Ici c’est le calme complet

Au milieu des champs et des vaches

Les écureuils tant qu’il leur plaît

Font des parties de cache-cache !

Il mérite bien des mentions

Le joli gîte de Coët On !

xxxxxxxxxxx

  Remarques :

Si le calme ne vous plait pas

si vous n’aimez pas la nature

n’allez pas sur votre agenda

noter cette villégiature !

Si la foule est votre dada

si vous n’aimez que les voitures

ne venez pas dans ce coin là

ce serait la déconfiture !

Il y a bien plus de tracteurs

que de voitures sur les routes

les seuls bruits viennent du labeur

dans les champs pas des autoroutes !

Coté pêche c’est le bonheur

les poissons attendent les lignes

mais mieux vaut être fin pêcheur

car les carpes sont très malignes !

On y voit des martins-pêcheurs

passer à très grande vitesse

des pigeons ramiers jolis-cœurs

roucoulant pour trouver princesse !

Tout est calqué sur les saisons

ici la nature commande

tout est verdure et non béton

… ce n’est pas de la propagande !

Et comme on dit en patois de pays :

Nom d'nom d'cent mille d'charté d'pommes cuites 

déblatérez point ce gît’ là 

sinon j’ cré ben que là tout’ suite

j’ m’en va vous met’ la goule en tas !

( C’était juste un petit clin d’œil

une main tendue à l’histoire

une séquence évocatoire

du patois dont on fait le deuil.

J’aime bien me ramentevoir

du parler des vieilles personnes

qui encore parfois résonne

avec un pied dans le mouroir. )

                              

                                              Pierre Dupuis

 

Photo personnelle

 

 

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Blog en pause pour cause vacances ! Je vous laisse avec : " Robinson pris au piège," un poème de ... Pierre

30 Août 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

.

Avis de vacances !

 Chers ami(e)s  et internautes,

 Ce blog ne sera plus alimenté pendant

2 semaines 1/2  à 3 semaines :

il va donc maigrir !

Le Rotpier sera en vacances du coté de Mayenne (53)

à Bais pour être plus précis... Pierre aussi !

.

 
Mayenne  ( image du net )

 

Situation géographique : image du net !

 
 
 
Je vous laisse avec un peu de lecture:
Le " Robinson pris au piège " de Pierre,
bien que l'on soit un jeudi et non un vendredi !
 
Pour ceux qui ne le connaisse pas ou bien pour ceux
qui veulent le relire pendant mon absence sur la toile ... 
Attention ! C'est assez long !
Si vous avez le temps allez-y
... sinon, revenez à un autre moment !
 
 
 
 
Image prise sur le net et modifiée par mes soins ! 
 
 

.

Robinson pris au piège,

Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi  - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
J’ai toujours détesté les  « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but  - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux saoules discussions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
 Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
-         un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
-         sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
-         c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
 Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mors !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
  C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
 d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
   Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seul, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté

                                                     

                                                 Pierre Dupuis

 

Merci de m'avoir lu jusqu'à la fin !

.

A bientôt ... vers le 18 ou 20 septembre !

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" Sa dernière heure avait sonné " : un poème de Rotpier ... vous pourrez en reprendre engore et engore !

28 Août 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

J'ai retrouvé tout à l'heure, tout au fond d'un placard, ce poème ancien dont je ne me souvenais plus ... aussi :

Je vous le propose, sur l’heure et vous le poste de l’Eure.

Et… quand c'est l’Eure c’est l’Eure,

avant l’Eure c’est pas l’Eure,

après l’Eure c’est plus l’Eure !

Et, si vous aimez, n’hésitez pas à en reprendre engore et engore !

Horloge biologique

Image du net

Sa dernière heure avait sonné,

Il était là, gisant,

enfin … ce qu’il en restait

et ce n’était pas peu dire.

C’était … c’était … comment définir

… hallucinant, hallucinant et terrifiant.

Il y en avait partout,

au sol, sur les murs, au plafond,

des gros et des petits bouts

… il était éventré

… complètement éventré.

Dans son pied gauche

une aiguille était plantée

… la grande.

Dans son œil, le gauche,

… oui, le gauche aussi, allez savoir pourquoi,

la petite s’était fichée.

Une série de chiffres, romains,

de un à douze mais dans un ordre libre

pendait au lustre de part et d’autre ainsi qu’une main,

… la droite… ce qui rétablissait un peu l’équilibre.

Ses viscères, interminables spirales,

étaient tout déroulés, tout détendus.

Tout cela ne marcherait plus

… indubitablement impossible à remonter.

Sa dernière heure avait sonné.

Cela faisait déjà un moment

qu’il n’allait pas bien

… il était décalé… oui, c’est ça, décalé,

jamais à l’heure.

On le sentait complètement perdu,

pas bien dans sa peau assurément

… son rythme circadien ne répondait plus.

Et, aujourd’hui, d’heure en heure,

son état avait empiré

et sur le coup de midi et demi,

sans perdre connaissance,

il avait avalé son horloge interne

comme d’autre leur bulletin de naissance

et tout avait explosé !

Fatal engrenage,

la belle mécanique s’était désintégrée.

Il était là, gisant,

enfin … ce qu’il en restait.

Sa dernière heure avait bel et bien sonné

… définitivement.

Terrible fin pour un horloger.

                                     Rotpier

 

 

 

Vieux réveil cassé 2 

Image du net

 

 

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Le poème décousu du jour : " Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier, "

21 Août 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Humour, #Poésie - humour

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Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier,

C’était un gars chaud de la pince

et qui au lit soyons bon prince

se défendait plus que très bien.

Il avait aussi des principes

et disait qu’il valait bien mieux

que l’on soit à poil ou en slip

donner sa langue à qui mieux mieux

à une chatte sympathique

qu’à un chat tout galeux et vieux !

Il disait aussi sans jambage :

« Pour trouver chaussure à son pied

il faut beaucoup en essayer

de toute sorte et de tout âge ! »

Bref un gars très sensé et calme

préférant largement monter

sur une pouliche excitée

que sur ses grands chevaux sans palme !

« Casanova de caniveau ! »

s’insurgeaient de nombreux jaloux

et il y en avait beaucoup :

les cocus sont méchants et sots !

     Observation :

Les coincés des zygomatiques

les tenants du rictus figé

vont s’offusquer de la métrique

 de cet écrit très chaotique

manquant beaucoup de rhétorique

… je ne suis pas leur obligé !

Je m’en bats l’œil et autre chose

et tant pis si ça indispose

je refuse la sinistrose

qui fout le bourdon et sclérose !

Ce n’est pas chez moi une règle

de temps en temps je me dérègle

je me dérepaire je me désaxe

je me Nana, je me Tampax

oui d’accord là j’en fais un max

mais je ne signe pas Furax !

 

Je deviens alors un bouffon

balloté comme un vil bouchon

au gré des vents et des marrées

et arrivant un jour en nage

sur une bite d’amarrage

devant des matelots tarés !

Voila c’est la fin du voyage

je range tout, je plie bagage

la seule question restant à quai :

allez-vous rester aux taquets

ou bien vous marrer tant et plus

comme une bande de bossus

tombant sur de plus bossus qu’eux ?

… j’attends de voir, je suis curieux !

Allez-vous ou non aimer ça ?

Allez-vous devant votre écran

vous poiler ou bien être à cran ?

Surtout pas de couci-couça !

Le pire étant l’indifférence

pis que la critique à outrance

que l’on peut comprendre et contrer

et même lui tailler le lard

ou bien lui faire un pied de nez

ou bien au sommet de son art

… s’en tamponner le coquillard !

                                        Rotpier

 

 

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" Épopée sibylline, " un poème-fable de ... Pierre

24 Juillet 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour, #Fable

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Second devoir de vacances ... j'ai un peu traîné pour le finaliser !

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            Préambule :

Au pays du grand Rabelais

où la fabulation est reine

et l’absurdité souveraine

le bon mensonge n’est pas laid.

Ce n’est qu’un petit canular

entre le fromage et la pomme

« Le rire est le propre de l’homme »

et contre l’ennui un rempart.

Alors amis rions souvent

cela met du baume à nos peines

cela rend la vie plus sereine

et gomme nos emmerdements !

J’aurais pu c’est bien évident

choisir une toute autre rime

mais Rabelais nous a en prime

pondu le bon mot « excrément » !

Sortons provisions et bouteilles,

mangeons buvons jusqu’à plus tard

on entend mieux bien remplis car :

« Ventre affamé n’a pas d’oreille ! » 

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Photo personnelle

 

 Épopée sibylline,

Exposé du contexte …

Alors que j’étais en vacances

au gîte du Moulin Giraud

un très beau gîte au bord de l’eau

j’ai nagé dans l’extravagance.

Il faut préciser c’est notoire

afin de bien comprendre tout

que la commune de Panzoult

est fortement chargée d’histoire.

Parmi les abris troglodytes

il en est un particulier

le logis craint ou recherché

d’une sibylle et de ses mythes.

Situé juste au dessus du gîte

- joli poste d’observation ! -

j’avais la fâcheuse impression

d’être espionné par la susdite !

 

Photo personnelle

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Pas n’importe quelle sibylle

mais la Sibylle de Panzoult

dont Rabelais citait le trou

et dont l’image m’obnubile !

Si je vous brosse ce contexte

c’est pour que vous compreniez mieux

que vous soyez moins suspicieux

sur la véracité du texte.

Je vais vous relater l’histoire

n’allez surtout pas vous moquer

d’un pauvre barde très marqué

par cette épreuve vexatoire.

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        L’épopée …

C’est par un soir de pleine lune

que me parvint comme une voix

un murmure étrange ma foi

qui enclencha mon infortune.

« Que fais-tu près de ma demeure ?

Es-tu venu me consulter ?

Tu me parais bien emprunté :

tu es plus mou qu’un quart de beurre !

Viens donc et entre dans ma grotte

je ne vais pas te dévorer

et mon vieux chien a bien mangé

dépêche-toi crotte de crotte ! »

Son antre sentait la fumée

ça bouillait dans un vieux chaudron

une mixture à gros bouillons

n’ayant pas été écumée.

Dans un coin une vielle chouette

dardait sur moi ses yeux tout ronds

de quoi me filer les jetons

heureusement qu’elle était muette !

Sur une paillasse douteuse

un chat pelé se prélassait

autour de son cou un lacet

sa peau était exémateuse !

Le chien qui était une chienne

m’observait de façon bizarre

prêt à entamer la bagarre

dans une ambiance kafkaïenne !

Croassant de façon lugubre

un gros crapaud tout rabougri

à la peau couleur vert-de-gris

bavait de façon insalubre !

Cela faisait de grosses bulles

venant s’écraser au plafond

qui retombaient dans le brouillon

en formant une pellicule !

J’avais une de ces pétoches

je frémissais de toutes parts

tout prêt à souiller mon falzar

… ne riez pas ce serait moche !

Tout en remuant sa mixture

elle me dit : « N’aie donc pas peur

je ne tue pas mes visiteurs

ou rarement je te le jure.

Je te trouve très sympathique

bien que tu sois un peu simplet

c’est cela chez toi qui me plait

dans le fond tu es drôlatique.

Quand Épistémon et Panurge

sont venus pour me consulter

nous nous sommes bien disputés :

pour trois fois rien moi je m’insurge !

Je leur ai montré mon derrière

car ils m’avaient poussé à bout

et quand on me cherche des poux

je sais me faire cavalière !

En raison de ta bonne bouille

tout mon travail sera gratuit

mais ne le dit pas à autrui

ou je te transforme en grenouille !

Donne-moi tes mains que je lise

dans leurs lignes ton avenir

et ne fais pas tous ces soupirs

vraiment tu te ridiculises !

Je vois … je vois … Oh ! Quelle chance

tu vas avoir prochainement

tu peux partir tranquillement

là tu peux me faire confiance !

Tiens trois louis d’or de ma cagnotte

tu vois ça commence déjà

cela ira bien au-delà

car tu as marché dans ma grotte ! »

Me raccompagnant à sa porte

elle m’embrassa goulûment

puis disparut en un instant

sa chouette en tomba raide morte !

Grosse montée d’adrénaline

de quoi me perturber l’esprit

au bout d’un moment j’entrepris

de redescendre la colline.

A peine entamé la descente

j’ai glissé sur je ne sais quoi

dévalé le ravin tout droit

une culbute ahurissante !

    La dure réalité …

J’ai bel et bien fait une chute

mais tout simplement de mon lit

car je rêvais et sapristi

ce rêve était sans parachute !

Il faut préciser que la veille

j’avais un peu trop abusé

d’un chinon pour le moins corsé

une véritable merveille !

              Moralité :

Quand on ne tient pas la chopine

mieux vaut y aller très mollo

mais c’est bien meilleur que de l’eau

quand ce n’est pas de la bibine !

Cette histoire rabelaisienne

je me devais de la conter

du doigt n’allez pas me montrer

ou je me jette dans la Vienne !

Comme les moutons de Panurge

bien d’autres viendront s’y jeter

dans un élan d’absurdité

ce sera une grande purge !

Faites en plutôt le partage

plus on est de fous plus on rit

et Rabelais dans ses écrits

nous a légué cet héritage.

La vie n’est pas sans anicroche

amusons-nous tant qu’on le peu

avant que de devenir vieux

et que le moral s’effiloche !

Foin des guerres picrocholines

qu’un petit rien peut déclencher

prenons la vie du bon coté

érigeons ça en discipline !

                                                                 Pierre Dupuis
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"Caresses astrales," ... un poème de ... Pierre

10 Juillet 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Il est là et bien là, il caresse ou il brûle c'est selon ...

 

Caresses astrales

Image du net modifiée par moi-même

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Caresses astrales,

Elle allait …

légère et décidée

au travers des genets.

Souvent elle déviait,

évitant de piétiner une plante

qui eut été insignifiante

aux yeux de bien des gens !

Elle allait, légère et ravie,

dans cette lande chérie.

Un moment, elle s’arrêta,

jeta à la ronde un regard inquisiteur

et, satisfaite, sourit.

Alors, lentement, elle se déshabilla

et offrit son corps aux rayons ébahis

de l’astre dominant.

Devant tant de beauté,

sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :

le ciel en fut, un instant, tout irisé !

Puis, reprenant vite contenance,

il assura à nouveau sa dominance

avec - sembla-t-il alors -  un peu plus de douceur.

Rêvait-il à la belle

que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?

Peut-être …

 

… sûrement !

 

                                               

                                                                                       Pierre Dupuis                                                                        

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Le poème du jour " Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle, " de ... Pierre

5 Juillet 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

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Bonjour à toutes et à tous !
Me voici de retour et je vous propose mon premier devoir de vacances… il y en aura un autre un peu plus Rabelaisien !
Pierre

 


Intérieur de la Cave de Panzoult  (image du net)

 

En souvenir de très belles vacances à Panzoult au Moulin Girault, tout près de la grotte de la Sibylle de Rabelais.

 

 

Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle,

Sur la commune de Panzoult

se trouve une très belle cave

célébrant sans aucune entrave

le vin, la Sibylle et le goût.

La Sibylle de Rabelais,

le très truculent pour l’époque

écrivain au style baroque

qui choquait et qui dérangeait.

Accompagné d’Epistémon

l’étrange et facétieux Panurge

l’avait selon notre démiurge

rencontrée pour divination.

Curieux mélange avec le vin

mais le mariage est subtile :

parler de vin et de Sibylle

voila qui me semble divin !

Bien à l’abri sous le tuffeau

passé et présent cohabitent

c’est une belle réussite

disons-le net sans peur des mots.

Un régal pour les visiteurs

qui s’arrêtent de niche en niche

pour se délecter des très riches

fresques taillées avec bonheur.

Tout décrire serait trop long

mieux vaut y venir en visite

c’est une belle réussite

bravo à tous les vignerons !

Pour peser sur leur avenir

leurs bouteilles portent leur griffe

remake du « cave se rebiffe »

le meilleur moyen pour tenir.

Indépendants mais regroupés

une adéquate logistique

pour contrer de façon pratique

ceux toujours prêts à les presser !

Les lendemains que seront-ils ?

Je pense qu’il serait habile

de demander à la Sibylle

son augure au prochain avril.

Hors de question bien entendu

qu’elle ait l’extrême outrecuidance

et quelles que soient les circonstances

d’exhiber le trou de son… cul !

En attendant vive le cru

partageons la dive bouteille

le bon vin est une merveille :

même cuits ne soyons pas crus !

On peut bien être un peu chauvin

en France on sait se mettre à table

et partager, c’est délectable,

la bonne chair et le bon vin !

 

 

 

Détail de fresque sculptée: " Le cul de la Sibylle ! "

Photo de mon cru !

 

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Et puisqu’ils sont cités, je fais un petit clin d’œil à :

 

Gloire à Alcofribas Nacier

d’avoir créé ses personnages

qui sont d’une cuvée hors d’âge

et qui n’ont fait que bonifier !

Ce bon vivant, cet érudit,

sous couvert de bouffonneries

a dénoncé des incuries

en bravant bien des interdits.

Gloire aussi à Michel Audiard

pour ses si savoureux dialogues

piochés dans le grand catalogue

de l’argot érigé en art !

 

 

                                                         Pierre Dupuis

 

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