poesie
Allez, je remets une petite couche de jaune ... Le poème du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " ou " Jaune sparadrap, "
.
Nota: J'ai remis de la valeur ajoutée au précédent !
Les gilets jaunes à Gisors 27140
Image du net, crédit à l'Impartial, le journal local.
Impasse, gilets jaunes et colère noire,
ou
Jaune sparadrap,
Un président toisant de haut
Un gouvernement à sa botte
Avec un chef droit dans ses bottes
Cela mène droit au chaos.
Le petit peuple des ruraux
Qui se transforme sans pilote
En insoupçonnés sans-culottes
Avec dégâts collatéraux.
Majorité déboussolée
La belle confiance envolée
Prenant conscience bien trop tard
De la gravité de la chose.
Qui érigera des remparts
Avant que tout cela n’explose ?
Péroraison :
Situation exceptionnelle
Demandant beaucoup de doigté
Mais nos dirigeants sont bornés
Gare au retour de manivelle !
A jouer à la pie crevée
On ne gagne que la chienlit
Et l’histoire se réécrit :
À mêmes œufs même couvée !
Même De Gaulle à son époque
S’y est vraiment cassé les dents
Alors Monsieur le Président
On ne joue plus et on débloque !
Monsieur le président :
Vous n’avez lâché que des miettes
votre crédit est mal en point
pas seulement sur les ronds-points :
dans la France entière il s’émiette !
En favorisant les plus riches
au début de votre mandat
vous avez trahi ceux d’en bas
en les prenant pour des potiches !
Mais les caves ça se rebiffe
ça ne lâche pas le morceau
vous serez marqué de leur sceau
longtemps vous sentirez leurs griffes !
Les quelques mots de repentance
du bout des lèvres prononcés
avec un petit air pincé
n’obtiendront jamais de quittance !
Ils resteront en embuscade
si vous tentez des coups fourrés
et ils rebattront le pavé
remonteront des barricades !
Ils ne prendront pas la bastille
elle est tombée depuis longtemps
mais sachez mon cher Président
que cette pensée les titille !
Maintenant voila qu’ils s’exportent
tout comme la révolution
dans d’autres pays en tension
ainsi en vont les idées fortes !
Vous avez fait les gilets jaunes
ils vous colleront à la peau
ne vous laissant aucun repos
vous qui rêviez d’être une icône !
Un sparadrap indécollable
tel celui d’Archibald Haddock
je trouve cela très ad hoc :
beau décrochage de timbale !
Vous n’êtes pourtant pas béjaune
mais votre orgueil vous a piégé
vous aviez mal anticipé
et maintenant vous riez jaune !
"L’épatant charcutier," : le poème bien gras du jour de ... Rotpier
Image du net
L’épatant charcutier,
Natif de Saint-Jean-Pied-de-Port,
il avait mis le nez dehors
juste le jour du mardi gras
et son visage était ingrat !
Ses copains se moquaient de lui
– ce qui n’était pas très gentil ! –
ils lui disaient en aparté :
« ton pif il est tout épaté ! »
Il s’en plaignit à ses parents,
des gens pas très intelligents !
Après deux jours de réflexion,
son père lui dit : «Mon garçon :
J’y voit un signe du destin :
ton nez épaté c’est très bien !
Tu vas apprendre le métier,
tu feras un bon charcutier ! »
Comme il était un enfant sage
il entra en apprentissage
chez un charcutier dont l’épouse
ne portait rien dessous sa blouse !
Très loin d’être un tas de saindoux,
elle avait de jolis sein doux
et des jambonneaux comme il faut,
très vite il ne fut plus puceau !
Le patron ne se fâcha pas,
chaque fois c’était comme ça,
lui avait la main baladeuse
et s’occupait de ses vendeuses !
C’est dans ces bonnes conditions
qu’il aborda la profession,
il apprit vite le métier :
au C.A.P. il fut premier !
Il entama un tour de France
pour parfaire ses connaissances,
de l’est à l’ouest, du sud au nord
il devint vraiment un cador !
Il se lança dans les concours
du boudin aux topinambours,
des tripes à la tequila,
de l’andouillette au ratafia !
Du saucisson en médaillon
et de la saucisse aux graillons,
du pâté aux macaronis
et des paupiettes aux radis !
Sans compter ses spécialités :
la merguez au vin de curé,
le chorizo de ragondin
et les rognons de marcassin !
C’est lors de l’un de ces concours
qu’il rencontra le grand amour,
son prénom c’était Henriette,
elle était plutôt grassouillette !
Mais bon poids fait bonne mesure,
même avec sa drôle de hure
il la trouva fort à son goût
et tomba vite à ses genoux !
Dès lors il aima follement
sa grasse Henriette du Mans,
une fille de charcutier
dont le père était trépassé.
La maman avait disjoncté,
passant son temps à picoler,
la boutique battait de l’aile
malgré un très grand potentiel !
Il prit l’affaire à bras le corps,
l’Henriette du Mans d’abord !
Si bien qu’il lui fit un enfant
au bout de deux mois seulement !
Ils s’épousèrent sans cantique
et ils reprirent la boutique
qui grâce à sa grande expérience
devint une vraie référence !
Ils connurent le grand bonheur :
l’enfant eut un frère et trois sœurs !
Les clients étaient épatés :
tous avaient le nez épaté !
Sauf la maman… c’était marrant !
Epilogue :
Ainsi se termine l’histoire,
elle est vraie vous pouvez me croire !
J’ai cédé mes droits à Pathé :
ils ont été fort épatés !
L’adaptation a commencé,
dans le rôle du charcutier
ils voudraient avoir Depardieu :
pour le gras on ne fait pas mieux !
Et dans le rôle d’Henriette
ils voudraient une grassouillette
dépassant les cent dix kilos
avec d’énormes jambonneaux !
Si vous connaissez alentour
une vraie bête de concours,
téléphonez donc chez Pathé :
il y a un lot à gagner !
Cinquante kilos de rillettes,
une nuit avec Henriette,
une biture avec Gérard
et cent bouteilles de pinard !
Dépêchez-vous, ça vaut le coup,
c’est beau lot :qu’en pensez-vous ?
Mais évitez votre belle-mère
… après il faudrait vous la faire !
Remarque :
Certains vont trouver pathétique
de versifier sur le cochon
il y a beaucoup de ronchons
et de coincés en poétique !
Je m’en bas l’œil de leurs critiques
qu’ils se montent le bourrichon
je pars écluser un cruchon
en méprisant ces scolastiques !
Rotpier
Le poème d'actualité du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " de ... Pierre
Impasse, gilets jaunes et colère noire,
Un président toisant de haut
Un gouvernement à sa botte
Avec un chef droit dans ses bottes
Cela mène droit au chaos.
Le petit peuple des ruraux
Qui se transforme sans pilote
En insoupçonnés sans-culottes
Avec dégâts collatéraux.
Majorité déboussolée
La belle confiance envolée
Prenant conscience bien trop tard
De la gravité de la chose.
Qui érigera des remparts
Avant que tout cela n’explose ?
Péroraison :
Situation exceptionnelle
Demandant beaucoup de doigté
Mais nos dirigeants sont bornés
Gare au retour de manivelle !
A jouer à la pie crevée
On ne gagne que la chienlit
Et l’histoire se réécrit :
À mêmes œufs même couvée !
Même De Gaulle à son époque
S’y est vraiment cassé les dents
Alors Monsieur le Président
On ne joue plus et on débloque !
Le poème du jour : "Rencard maboul," ou: "Atomes crochus à l’Atomium," ou encore : "On trouve de tout sur le net," de ... Rotpier !
Le poème du jour qui, je l'espère, vous donnera la frite !
.
Image du net
Rencard maboul,
ou
Atomes crochus à l’Atomium,
ou encore
On trouve de tout sur le net,
Ell’ lui avait donné rencard
devant l’Atomium de Bruxelles
elle était encore pucelle
ce qui n'était pas le panard.
Elle comptait se rattraper
ne pas coiffer Saint’ Catherine
ne pas user de naphtaline
pour garder un frifri fripé.
Sans être un canon de beauté
elle était très loin d’être moche
elle n’était pas non plus cloche
c’était de la timidité.
Son seul et unique crédo
était bien de faire sa mue
pour s’amuser sans retenue
au jeu de la bête à deux dos.
Lui n’était pas des plus hardis
ça se voyait dans ses prunelles
elle devrait prendre sur elle
pour qu’ils finissent dans un lit.
Mais elle était gonflée à bloc
c’était devenu son affaire
au moment ell’ saurait y faire
pour le grand saut dans le paddock.
Elle ne reculerait plus
finies les pudibonderies
vive les polissonneries
et le grand saut vers l’inconnu.
Elle attendait en rêvassant
car elle avait beaucoup d’avance
ell’ fixait avec insistance
deux boules situées à l’avant.
C’est ici qu’ils s’étaient connus
en se croisant dans une sphère
il y avait une atmosphère
propice aux atomes crochus.
Dotés d’une santé de fer
mais à ce jour encore vierges
malgré la quantité de cierges
mis à brûler c’était l’enfer.
Elle aurait pu il est certain
l’inviter à manger des moules
parait que ça tourne la boule
aux garçons les moins chauds lapins.
Ell’ connaissait à Knokke-Le Zoute
un petit resto sur la plage
où les moul’ et les coquillages
n’étaient pas conseillés aux scouts.
Le chef ajoutait du safran
du gingembre et de la cannelle
avec en plus dans la gamelle
un truc à lui très détonnant.
Un fort booster de libido
un zinzin à donner la frite
à un couvent de carmélites
ou à un congrès de bedeaux.
Un jour de juin on avait vu
arriver un car de touristes
des très vieux à la mine triste
et aux regards un peu perdus.
.
Mais au moment de repartir
ils chantaient des chansons paillardes
leurs tenues étaient égrillardes :
l’autobus allait-il tenir ?
A la sortie du restaurant
c’était œillad’ et roucoulades
à deux doigts de la bousculade
les couples partaient en courant.
Elle avait vu ça sur le net
il y a de tout sur la toile
elle était tombée pilepoil
sur ça en cherchant de l’aneth.
Mais c’était un peu trop risqué
et manquait beaucoup d’élégance
la Belgique n’est pas la France
il convient de raison garder.
Quoi qu’en y regardant de près
il y a de belles pointures
du genre Dodo la Saumure
encore qu’il soit né français.
Et pendant qu’elle cogitait
il lui arriva dans le dos
et la retourna aussitôt
lui roulant un palot pas laid.
Lui aussi était excité
il lui a dit : « Allez on roule
je t’invite à manger des moules
à Knokke-Le Zoute j’ai réservé ! »
Avait-il cherché de l’aneth
pour tomber sur la même page
ou bien tapé « dépucelage »
… on trouve de tout sur le net !
En tous cas c’était bien parti
ce soir ils ne seraient plus vierges
plus besoin de brûler des cierges
pour jouer à touche pipi !
Moralité sous forme d’adages :
Premier adage :
Ni les cierges ni l’harmonium
n’ont d’effets sur les pucelages
quand on atteint un certain âge
mieux vaut visiter l’Atomium !
Second adage :
Pour perdre sa virginité
le net est rempli de recettes
à choper avec des pincettes
ou bien avec avidité !
Troisième adage :
Qu’ell’ soit de mer ou de bouchot
pour peu que l’on soit à la coule
on arrive à tout par la moule
et ça fini très chaud très chaud ! *
Image du net !
-
PS : Seule ma grande délicatesse m’a empêché de terminer avec ce vers à la rime très riche : « et ça finit par le bout chaud ! »
Mais …
Mais un beau jour de pénurie
croulant sous le poids des impôts
je la vendrais sous le manteau
cette charmante poésie !
Peut-être devant l’Atomium
pas à la sortie des écoles
je n’ai pas perdu la boussole
… c’était un simple post-scriptum !
Rotpier
Le poème du jour : "Spirale," de ... Pierre...
Ainsi va la vie ... elle est un tournoi avec des hauts et des bas mais qui finit toujours en bas que l'on tournoie ou pas ...
Image de Marie ... je crois me souvenir ...
Spirale,
Selon le sens où tu la prends,
elle te hisse ou bien te broie ;
elle t’apprend, te désapprend,
dans les deux cas, toi, tu tournoies.
La tête en l’air, la tête en bas :
C’est là toute la différence !
C’est jour de fête ou de combat,
le goût sucré ou le goût rance !
Tout un symbole en un cliché :
toute l’image de la vie !
De bas en haut, prime moitié,
de haut en bas, l’autre asservie.
Rester en haut le plus longtemps,
est un pari, est un challenge !
Sachant qu’il est compté le temps
dès que tu es sorti des langes !
Plus tu restes de temps perché
et plus longue est ton existence,
mais un jour il faut décrocher :
tu descends où tu te balances !
Pierre Dupuis
Il y a 104 ans, elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre
Je vous propose, en cette veille de 11 novembre, un petit florilège de mes billets consacrés à ce sujet et publiés au fil des années ...
C’était il y a 104 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
Après … 4 années d’enfer !
Images du net
En premier : le poème « Verdun »
A Verdun,
Et la boue et les rats
et les gaz scélérats,
tous les jours la tuerie
tous les jours l’incurie.
De boyaux en boyaux
encombrés de boyaux,
de tranchées en tranchées
les jambes arrachées.
Et tous ces trous d’obus
et tous ces tirs au but
ces crêtes qui s’écrêtent
et ces corps sans leur tête.
Et ces grands officiers
aux orgueils outranciers,
aux visages tout glabres
et agitant leur sabres.
Et l’alcool avalé
et les assauts zélés,
les discours, les harangues,
les cadavres exsangues.
La raison n’a plus cours
on attaque on y court
on tire on coupe on tranche
baïonnette à la hanche.
Et …
Et cet éclat d’obus
sur un coup droit au but
et l’horrible souffrance
et la mort pour la France
Pierre Dupuis
En second :
Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders - sûr, la dernière ! -
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
Image du net
En troisième:
J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013« Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/
Image du net
Image du net
Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face.
Je veux bien aller en enfer,
j’ai connu le feu et le fer,
que peut-il arriver de pire,
J’aimerais bien l’entendre dire !
Et les officiers sabre au clair,
les explosions et les éclairs,
les tranchées, les rats et la boue,
les vieilles barbes sur les joues !
Et les assauts et les reculs
et les sombres et froids calculs
pour gagner quelques hectomètres
et obligés de se soumettre !
Les gazés et les fusillés,
les braves qui avaient osé
dire à la maréchalerie :
« Assez de cette boucherie ! »
Les copains désarticulés
et tous les regards affolés
et la mitraille et la mitraille
laissant de fumantes entrailles !
.
Les infirmiers et les brancards,
les jeunes et les vieux briscards,
les chirurgiens coupant des membres,
les corps torturés qui se cambrent !
Et ceux d’en face tout comme nous,
terrés aussi aux fond des trous
et obligés sous la mitraille
de s’élancer vaille que vaille !
Les mêmes de chaque coté
à ordonner, à exiger,
d’aller se faire ouvrir les trippes
au nom des sacrés grands principes !
Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?
J’aurais dû, j’en ai grand remords,
en terminer là-bas sur place
pour ne plus me voir dans la glace !
Mais que peut-on faire bon sang
quand on s’est vidé de son sang
et que l’on n’est plus qu’une loque,
une proie pour staphylocoques !
Après …
Après, affronter les regards
avec les yeux plein de brouillard
des amis et de la famille
et pire encore ceux des filles !
Au début de la compassion,
ensuite de la répulsion
et parfois même une grimace
… ferais-je mieux, moi, à leur place ?
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face ?
Pierre Dupuis
.
En quatrième:
la chanson de Gérard Berliner « Louise »
où la guerre de 14-18 est évoquée
Parole de Louise:
Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux
Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie
Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait
C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières
Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait
L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait
Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé
Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait
Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter
Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là
Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber
Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé
Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée
Bonne lecture !
Le poème un peu sonnet du jour : "Obligé de sonnet deux fois !" et ... même une troisième ! Le tout par ... Rotpier !
Image du net
Obligé de sonnet deux fois !
Je n’étais pas très emballé
Par cette injonction de ma muse,
Je lui ai dit : « Si ça t’amuse,
Tu n’as plus qu’à t’y atteler ! »
Au regard qu’elle m’a roulé,
Je me suis dit : Oh ! Triple buse
Ça va chauffer dans la cambuse
Si tu cherches à te défiler ! »
Elle a exigé en despote,
en restant droite dans ses bottes,
Que je bâtisse deux sonnets
Avec des rimes identiques.
Je me suis mis aux ballonnets
De blanc cassis dans cette optique !
.
xxxxxxxxxxxxx
.
Verre pour vers, j’ai étalé
Sur papier de façon diffuse,
Ma raison devenant confuse,
Ces strophes sans trop m’affaler !
Ne pouvant plus rien avaler,
Je lui ai dit « Là, je refuse
D’aller plus loin car tu abuses,
Je tiens à te le signaler ! »
J’avais l’estomac en compote,
Encore pire que mon pote
Lulu qui dès potron-minet
Se beurre de façon drastique !
J’ai terminé mes deux sonnets
En écriture automatique !
Cela a bien marché ma foi,
j’ai sonnet encore une fois !
Au bout de vingt deux blanc cassis,
Alors que j’étais très malade,
Je me suis porté l’estocade
En me mettant au cannabis !
J’ai déliré un synopsis
Avec des scènes égrillardes,
des étreintes plus que gaillardes :
Un vrai festival de pubis !
Quand j’ai refait un peu surface
Et pour ne pas perdre la face,
J’ai mis tout cela noir sur blanc
Et je l’ai donner à ma muse !
Elle en est tombée sur le flanc
Et depuis c’est moi qui l’abuse !
Non, mais !
Rotpier
Le poème-délire du jour : " Fric-fracs en vrac " ou " Les flics chocolat, " de ... Rotpier
... Juste un petit délire chocolaté du Rotpier !
Image du net !
Fric-fracs en vrac
ou
Les flics chocolat,
Les policiers étaient perplexes
devant le nombre de fric-fracs
ils avaient affaire à un crack
l’affaire allait être complexe.
Il ciblait les confiseries
et uniquement les Kinder
armé d’un sac et d’un cutter
une technique bien murie.
Kinder Joy ou Kinder surprise
Kinder délice ou bien Bueno
il raflait tout pas de cadeau
il avait l’art et la maîtrise.
Malgré les très nombreuses planques
et l’activation des indics
ils n’avaient pas les pauvres flics
grand-chose sur ce saltimbanque !
Il avait une grande adresse
et il leur jouait bien des tours
au point qu’ils se sentaient balourds
surtout quand ils lisaient la presse.
Car ces retors de journalistes
n’ayant rien d’autre sous la main
prenait ça comme du bon pain
et ils se faisaient satiristes.
Rien de bien méchant à vrai dire
juste de quoi faire un bon mot
quelque chose de rigolo
simplement pour faire sourire.
L’un avait gagné la timbale
en qualifiant notre voleur
de… « Véritable serial Kinder »
cela resta dans les annales.
Peu à peu les vols s’espacèrent
et un beau jour tout s’arrêta
tout le monde le regretta
à l’exception du commissaire.
On ne retrouva pas l’artiste
les flics restèrent chocolat
seule la formule resta :
dans la vie les bons mots résistent.
Epilogue :
Il se pourrait que ce poème
intéresse un jour Ferrero
mais même contre un pont d’euros
je préfère rester bohème.
Certains vont dire : « Qu’il est bête !
Il n’a rien dans le ciboulot
c’est un barjot, c’est un charlot
ventrebleu saperlipopette !
Il pourrait engranger des thunes
en signant des contrats juteux
il doit être gaga le vieux
il ne fera jamais fortune ! »
Mais rien ne sert d’être trop riche
mieux vaut être bien dans sa peau
tout le reste c’est du pipeau
je m’en fiche et m’en contrefiche !
Et si vous aimez les surprises
vous n’allez pas être déçus
je vous délivre sans reçu
la vérité sans roublardise.
Epilogue de l’épilogue :
Mon secret je vais vous le dire
dans cette affaire de Kinder
c’était moi le petit voleur
je remplissais ma tirelire.
Je revendais à la sauvette
tout ce que j’avais chapardé
aidé par mon copain Dédé
qui se payait des cigarettes.
J’en avais assez de me taire
je ne risque plus la prison
il y a depuis prescription
et il est mort le commissaire !
De plus…
Je ne l’ai pas dit à confesse
j’évitais déjà les curés
j’avais raison de me méfier
comme ils le disent dans la presse !
Car pour quelques confiseries
en matière de contrition
quelle aurait été l’addition ?
… Pas des « Je vous salue Marie » !
Le poème du jour, sorte de Thriller : "Onze Quatre" ou "Un enfant de la balle," de ... Pierre
Image du net
.
Thriller…
Onze Quatre
ou
Un enfant de la balle,
On l’avait trouvé tout raidi
allongé au fond d’une impasse
à coté d’un hôtel de passe
il était proprement occis.
C’était du travail très précis
net sans bavure et efficace
quatre balles dans la paillasse
ça enlève bien des soucis.
Tempéré d’un peu d’euphémisme
on pouvait faire un diagnostic
sur le décès de ce loustic :
Une sorte de saturnisme
brutal et néfaste aux poumons
une saturation au plomb.
Supplément d’information :
Nul besoin de confirmation
venant d’un médecin légiste
le premier venu des lampistes
aurait tiré la conclusion.
Dans le milieu le bruit couru
que le gars avait eu à faire
suite à une très louche affaire
à un truand très résolu.
Un gaillard que tous les malfrats
avaient surnommé Onze Quatre
densité du plomb pour abattre
n’importe qui avec contrat.
Il avait appris le métier
en suivant son oncle et son père
ces deux là étaient en affaire
lui avait suivi le sentier.
On faisait ça de père en fils
une tradition ancestrale
et en bon enfant de la balle
il ne rasait jamais gratis.
Le métier rapportait beaucoup
mais les risques étaient énormes
la profession était hors normes
mais il l’aimait un point c’est tout !
Il n’était pas serial killer
pas plus qu’il n’était psychopathe
même si cela vous épate
il ne tuait pas de bon cœur.
Question de finir dans un lit
il n’avait que très peu de chance
et selon toute vraisemblance
un jour viendrait son hallali.
.
Les chasseurs ?
Ils seront flics ou bien truands
cela n’aura pas d’importance
il n’avait pas de préférence
pour son billet vers le néant.
Lui aussi goûterait au plomb
un régime pas très digeste
à proprement parlé funeste
mais préférable à la prison.
Il s’en irait le cœur léger
la relève étant assurée
un fils dans sa vingtième année
était prêt à le remplacer.
Il avait fait sa formation
en interne dans la famille
il touchait déjà bien sa bille
et fabriquait ses munitions.
Il avait déjà le sang froid
indispensable pour la tâche
très efficace et pas bravache
et en plus il était adroit.
Image du net
Etude de marché : « On ne choisit pas sa religion à la légère, » … le poème du jour de … Pierre
Préambule :
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On ne choisit pas sa religion à la légère,
Je concède aisément un penchant pragmatique :
j’aime bien essayer avant de m’engager !
Alors vous pensez bien que du coté mystique
j’aie voulu tout tester avant d’emménager !
Ce fut vraiment ardu pour négocier l’affaire,
dans leurs sièges sociaux les PDG sont rois !
A Rome ou n’importe où on a d’abord à faire
aux sous-fifres zélés et on porte sa croix !
Etant très obstiné j’ai réussi quand même
à obtenir l’aval de quelques grands patrons,
certains m’ont éconduit d’une façon extrême,
d’autres m’ont ignoré comme un vulgaire étron !
Déjà cette expérience a été bénéfique
pour l’évaluation des cadres supérieurs
car, comment voulez-vous que tourne une boutique
si son encadrement n’est pas dans les meilleurs !
Laissez-passer en poche et en toute droiture
j’ai fait des stages dans pas mal de religions,
écoutant et notant, des Saintes Ecritures
à leur application sur les populations.
Je n’ai pas occulté le passé de chacune,
le présent c’est bien mais il y a le passif !
Quand on fait un bilan pas question de lacune :
pour la balance il faut vraiment de l’objectif !
J’ai donc roulé ma bosse aux quatre coins du monde,
certains très reculés et séparés de tout,
d’autres très avenants où la richesse abonde,
j’ai beaucoup observé sans gène ni tabou !
J’ai d’abord abordé la religion chrétienne :
Catholiques, Orthodoxes et aussi Protestants
divisés eux aussi par des querelles anciennes
en Mormons, Mennonites et Amish militants.
Après ce fut l’Islam et d’abord les Sunnites
qui croient que Mahomet a eu des successeurs,
je suis allé bien sûr aussi chez les Chiites
qui contestent cela aussi fort que ma sœur !
Je suis parti ensuite pour étudier l’Indouisme
qui itou se décline en plusieurs divisions :
Jaïnismes, Sikhisme et puis Zoroastrisme :
je n’ai pas vu Zoro : grande désillusion !
Je me suis attaqué juste après au Bouddhisme
sans bouder pour autant : je suis un gars joyeux !
Après le Taoïsme et le Confucianisme
sans être plus confus qu’avec les autres dieux !
Judaïsme, Animisme sont venus par la suite
et puis je suis allé m’initier au Vaudou,
c’est là que j’ai eu peur et que j’ai pris la fuite :
c’est un culte violent et là j’ai mis les bouts !
En Jamaïque j’ai vu le Rastafarisme,
cher à Bob Marley mais pas à Raffarin !
J’ai fini au Japon avec le Shintoïsme,
après je suis rentré : j’en avais plein les reins !
Je reconnais quand même avoir croisé la route
d’un gars exceptionnel : le Dalaï Lama !
Mon scepticisme aigu virait à la déroute
mais j’ai du me sauver à cause des chinois !
Travail intéressant mais tâche fatigante,
c’est affolant de voir le nombre de bastions
administrés souvent de manière intrigante :
sous les aspects feutré mijote l’ambition !
Quand il faut remplacer le plus haut dignitaire,
pour chaque religion c’est le ballet des clans,
les discutions sans fin enrobées de mystère
les tractations dans l’ombre et tout le bataclan !
Après avoir pesé le pour et puis le contre
pour chaque religion je n’ai pas pu trancher !
J’ai rangé mes rapports : aucun ne me démontre
que l’une ou l’autre soit plus apte à me brancher !
En désespoir de cause et sans aucun séisme
intellectuel pour moi j’ai rejoint tous ceux qui
ne croient en aucun Dieu, j’ai choisi l’athéisme :
mon âme a déserté et a pris le maquis !
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Pierre Dupuis