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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

poesie

Allez, je remets une petite couche de jaune ... Le poème du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " ou " Jaune sparadrap, "

18 Décembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Billet d'humeur, #L'actualité vue par le Rotpier, #Politique, #Poésie

.

Nota:  J'ai remis de la valeur ajoutée au précédent !

 

Les gilets jaunes à Gisors 27140

Image du net, crédit à l'Impartial, le journal local.

 

 

Impasse, gilets jaunes et colère noire,

ou

Jaune sparadrap,

Un président toisant de haut

Un gouvernement à sa botte

Avec un chef droit dans ses bottes

Cela mène droit au chaos.

Le petit peuple des ruraux

Qui se transforme sans pilote

En insoupçonnés sans-culottes

Avec dégâts collatéraux.

Majorité déboussolée

La belle confiance envolée

Prenant conscience bien trop tard

De la gravité de la chose.

Qui érigera des remparts

Avant que tout cela n’explose ?

Péroraison :

Situation exceptionnelle

Demandant beaucoup de doigté

Mais nos dirigeants sont bornés

Gare au retour de manivelle !

A jouer à la pie crevée

On ne gagne que la chienlit

Et l’histoire se réécrit :

À mêmes œufs même couvée !

Même De Gaulle à son époque

S’y est vraiment cassé les dents

Alors Monsieur le Président

On ne joue plus et on débloque !

Monsieur le président :

 

Vous n’avez lâché que des miettes

votre crédit est mal en point

pas seulement sur les ronds-points :

dans la France entière il s’émiette !

En favorisant les plus riches

au début de votre mandat

vous avez trahi ceux d’en bas

en les prenant pour des potiches !

Mais les caves ça se rebiffe

ça ne lâche pas le morceau

vous serez marqué de leur sceau

longtemps vous sentirez leurs griffes !

Les quelques mots de repentance

du bout des lèvres prononcés

avec un petit air pincé

n’obtiendront jamais de quittance !

Ils resteront en embuscade

si vous tentez des coups fourrés

et ils rebattront le pavé

remonteront des barricades !

Ils ne prendront pas la bastille

elle est tombée depuis longtemps

mais sachez mon cher Président

que cette pensée les titille !

Maintenant voila qu’ils s’exportent

tout comme la révolution

dans d’autres pays en tension

ainsi en vont les idées fortes !

Vous avez fait les gilets jaunes

ils vous colleront à la peau

ne vous laissant aucun repos

vous qui rêviez d’être une icône !

Un sparadrap indécollable

tel celui d’Archibald Haddock

je trouve cela très ad hoc :

beau décrochage de timbale !

Vous n’êtes pourtant pas béjaune

mais votre orgueil vous a piégé

vous aviez mal anticipé

et maintenant vous riez jaune !

                                                              Pierre Dupuis

 

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"L’épatant charcutier," : le poème bien gras du jour de ... Rotpier

10 Décembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour

Charcuteries

Image du net

L’épatant charcutier,

Natif de Saint-Jean-Pied-de-Port,

il avait mis le nez dehors

juste le jour du mardi gras

et son visage était ingrat !

Ses copains se moquaient de lui

– ce qui n’était pas très gentil ! –

ils lui disaient en aparté :

« ton pif il est tout épaté ! »

Il s’en plaignit à ses parents,

des gens pas très intelligents !

Après deux jours de réflexion,

son père lui dit : «Mon garçon :

J’y voit un signe du destin :

ton nez épaté c’est très bien !

Tu vas apprendre le métier,

tu feras un bon charcutier ! »

Comme il était un enfant sage

il entra en apprentissage

chez un charcutier dont l’épouse

ne portait rien dessous sa blouse !

Très loin d’être un tas de saindoux,

elle avait de jolis sein doux

et des jambonneaux comme il faut,

très vite il ne fut plus puceau !

Le patron ne se fâcha pas,

chaque fois c’était comme ça,

lui avait la main baladeuse

et s’occupait de ses vendeuses !

C’est dans ces bonnes conditions

qu’il aborda la profession,

il apprit vite le métier :

au C.A.P. il fut premier !

Il entama un tour de France

pour parfaire ses connaissances,

de l’est à l’ouest, du sud au nord

il devint vraiment un cador !

Il se lança dans les concours

du boudin aux topinambours,

des tripes à la tequila,

de l’andouillette au ratafia !

Du saucisson en médaillon

et de la saucisse aux graillons,

du pâté aux macaronis

et des paupiettes aux radis !

Sans compter ses spécialités :

la merguez au vin de curé,

le chorizo de ragondin

et les rognons de marcassin !

C’est lors de l’un de ces concours

qu’il rencontra le grand amour,

son prénom c’était Henriette,

elle était plutôt grassouillette !

 Mais bon poids fait bonne mesure,

même avec sa drôle de hure

il la trouva fort à son goût

et tomba vite à ses genoux !

Dès lors il aima follement

sa grasse Henriette du Mans,

une fille de charcutier

dont le père était trépassé.

La maman avait disjoncté,

passant son temps à picoler,

la boutique battait de l’aile

malgré un très grand potentiel !

Il prit l’affaire à bras le corps,

l’Henriette du Mans d’abord !

Si bien qu’il lui fit un enfant

au bout de deux mois seulement !

Ils s’épousèrent sans cantique

et ils reprirent la boutique

qui grâce à sa grande expérience

devint une vraie référence !

Ils connurent le grand bonheur :

l’enfant eut un frère et trois sœurs !

Les clients étaient épatés :

tous avaient le nez épaté !

Sauf la maman… c’était marrant !

 Epilogue :

 

Ainsi se termine l’histoire,

elle est vraie vous pouvez me croire !

J’ai cédé mes droits à Pathé :

ils ont été fort épatés !

L’adaptation a commencé,

dans le rôle du charcutier

ils voudraient avoir Depardieu :

pour le gras on ne fait pas mieux !

Et dans le rôle d’Henriette

ils voudraient une grassouillette

dépassant les cent dix kilos

avec d’énormes jambonneaux !

Si vous connaissez alentour

une vraie bête de concours,

téléphonez donc chez Pathé :

il y a un lot à gagner !

Cinquante kilos de rillettes,

une nuit avec Henriette,

une biture avec Gérard

et cent bouteilles de pinard !

Dépêchez-vous, ça vaut le coup,

c’est beau lot :qu’en pensez-vous ?

Mais évitez votre belle-mère

… après il faudrait vous la faire !

                               

   Remarque :

 

Certains vont trouver pathétique

de versifier sur le cochon

il y a beaucoup de ronchons

et de coincés en poétique !

Je m’en bas l’œil de leurs critiques

qu’ils se montent le bourrichon

je pars écluser un cruchon

en méprisant ces scolastiques !

 

                                                                    Rotpier

 

Cochon qui rit

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Le poème d'actualité du jour : " Impasse, gilets jaunes et colère noire, " de ... Pierre

4 Décembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Billet d'humeur, #L'actualité vue par le Rotpier, #Pensées, #Politique, #Poésie

Image du net

 

Impasse, gilets jaunes et colère noire,

Un président toisant de haut

Un gouvernement à sa botte

Avec un chef droit dans ses bottes

Cela mène droit au chaos.

Le petit peuple des ruraux

Qui se transforme sans pilote

En insoupçonnés sans-culottes

Avec dégâts collatéraux.

Majorité déboussolée

La belle confiance envolée

Prenant conscience bien trop tard

De la gravité de la chose.

Qui érigera des remparts

Avant que tout cela n’explose ?

        Péroraison :

Situation exceptionnelle

Demandant beaucoup de doigté

Mais nos dirigeants sont bornés

Gare au retour de manivelle !

A jouer à la pie crevée

On ne gagne que la chienlit

Et l’histoire se réécrit :

À mêmes œufs même couvée !

Même De Gaulle à son époque

S’y est vraiment cassé les dents

Alors Monsieur le Président

On ne joue plus et on débloque !

                                                    Pierre Dupuis
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Le poème du jour : "Rencard maboul," ou: "Atomes crochus à l’Atomium," ou encore : "On trouve de tout sur le net," de ... Rotpier !

27 Novembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour

Le poème du jour qui, je l'espère, vous donnera la frite !

.

Image du net

 

Rencard maboul,

ou

Atomes crochus à l’Atomium,

ou encore

On trouve de tout sur le net,

Ell’ lui avait donné rencard

devant l’Atomium de Bruxelles

elle était encore pucelle

ce qui n'était pas le panard.

Elle comptait se rattraper

ne pas coiffer Saint’ Catherine

ne pas user de naphtaline

pour garder un frifri fripé.

Sans être un canon de beauté

elle était très loin d’être moche

elle n’était pas non plus cloche

c’était de la timidité.

Son seul et unique crédo

était bien de faire sa mue

pour s’amuser sans retenue

au jeu de la bête à deux dos.

Lui n’était pas des plus hardis

ça se voyait dans ses prunelles

elle devrait prendre sur elle

pour qu’ils finissent dans un lit.

Mais elle était gonflée à bloc

c’était devenu son affaire

au moment ell’ saurait y faire

pour le grand saut dans le paddock.

Elle ne reculerait plus

finies les pudibonderies

vive les polissonneries

et le grand saut vers l’inconnu.

Elle attendait en rêvassant

car elle avait beaucoup d’avance

ell’  fixait avec insistance

deux boules situées à l’avant.

C’est ici qu’ils s’étaient connus

en se croisant dans une sphère

il y avait une atmosphère

propice aux atomes  crochus.

Dotés d’une santé de fer

mais à ce jour encore vierges

malgré la quantité de cierges

mis à brûler c’était l’enfer.

Elle aurait pu il est certain

l’inviter à manger des moules

parait que ça tourne la boule

aux garçons les moins chauds lapins.

Ell’ connaissait à Knokke-Le Zoute

un petit resto sur la plage

où les moul’  et les coquillages

n’étaient pas conseillés aux scouts.

Le chef ajoutait du safran

du gingembre et de la cannelle

avec en plus dans la gamelle

un truc à lui très détonnant.

Un fort booster de libido

un zinzin à donner la frite

à un couvent de carmélites

ou à un congrès de bedeaux.

Un jour de juin on avait vu

arriver un car de touristes

des très vieux à la mine triste

et aux regards un peu perdus.

.

Mais au moment de repartir

ils chantaient des chansons paillardes

leurs tenues étaient égrillardes :

l’autobus allait-il tenir ?

A la sortie du restaurant

c’était œillad’  et roucoulades

à deux doigts de la bousculade

les couples partaient en courant.

Elle avait vu ça sur le net

il y a de tout sur la toile

elle était tombée pilepoil

sur ça en cherchant de l’aneth.

Mais c’était un peu trop risqué

et manquait beaucoup d’élégance

la Belgique n’est pas la France

il convient de raison garder.

Quoi qu’en y regardant de près

il y a de belles pointures

du genre Dodo la Saumure

encore qu’il soit né français.

Et pendant qu’elle cogitait

il lui arriva dans le dos

et la retourna aussitôt

lui roulant un palot pas laid.

Lui aussi était excité

il lui a dit : « Allez on roule

je t’invite à manger des moules

à Knokke-Le Zoute j’ai réservé ! »

Avait-il cherché de l’aneth

pour tomber sur la même page

ou bien tapé « dépucelage »

… on trouve de tout sur le net !

En tous cas c’était bien parti

ce soir ils ne seraient plus vierges

plus besoin de brûler des cierges

pour jouer à touche pipi !

Moralité sous forme d’adages :

Premier adage :            

Ni les cierges ni l’harmonium

n’ont d’effets sur les pucelages

quand on atteint un certain âge

mieux vaut visiter l’Atomium !

Second adage :            

Pour perdre sa virginité

le net est rempli de recettes

à choper avec des pincettes

ou bien avec avidité !

Troisième adage :            

Qu’ell’ soit de mer ou de bouchot

pour peu que l’on soit à la coule

on arrive à tout par la moule

et ça fini très chaud très chaud ! *

Image du net !

 

  • PS : Seule ma grande délicatesse m’a empêché de terminer avec ce vers à la rime très riche :  « et ça finit par le bout chaud ! »

          Mais …

Mais un beau jour de pénurie

croulant sous le poids des impôts

je la vendrais sous le manteau

cette charmante poésie !

Peut-être devant l’Atomium

pas à la sortie des écoles

je n’ai pas perdu la boussole

… c’était un simple post-scriptum !

 

 

 

 

                                           Rotpier

 

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Le poème du jour : "Spirale," de ... Pierre...

13 Novembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

Ainsi va la vie ... elle est un tournoi avec des hauts et des bas mais qui finit toujours en bas que l'on tournoie ou pas ... 

 

 

Image de Marie ... je crois me souvenir ...

 

Spirale,

Selon le sens où tu la prends,

elle te hisse ou bien te broie ;

elle t’apprend, te désapprend,

dans les deux cas, toi, tu tournoies.

La tête en l’air, la tête en bas :

C’est là toute la différence !

C’est jour de fête ou de combat,

le goût sucré ou le goût rance !

Tout un symbole en un cliché :

toute l’image de la vie !

De bas en haut, prime moitié,

de haut en bas, l’autre asservie.

Rester en haut le plus longtemps,

est un pari, est un challenge !

Sachant qu’il est compté le temps

dès que tu es sorti des langes !

Plus tu restes de temps perché

et plus longue est ton existence,

mais un jour il faut décrocher :

tu descends où tu te balances !

             

                                                     Pierre Dupuis

 

 

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Il y a 104 ans, elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

10 Novembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Chansons que j'aime, #Poésie, #Souvenirs

Je vous propose, en cette veille de 11 novembre, un petit florilège de mes billets consacrés à ce sujet et publiés au fil des années ...  

C’était il y a 104 ans et …

 Ils partaient la fleur au fusil !

Image du net

Après … 4 années d’enfer !

 Images du net

En premier : le poème « Verdun »

A Verdun,

Et la boue et les rats

et les gaz scélérats,

tous les jours la tuerie

tous les jours l’incurie.

De boyaux en boyaux

encombrés de boyaux,

de tranchées en tranchées

les jambes arrachées.

Et tous ces trous d’obus

et tous ces tirs au but

ces crêtes qui s’écrêtent

et ces corps sans leur tête.

Et ces grands officiers

aux orgueils outranciers,

aux visages tout glabres

et agitant leur sabres.

Et l’alcool avalé

et les  assauts zélés,

les discours, les harangues,

les cadavres exsangues.

La raison n’a plus cours

on attaque on y court

on tire on coupe on tranche

baïonnette à la hanche.

Et …

Et cet éclat d’obus

sur un coup droit au but

et l’horrible souffrance

et la mort pour la France

 

                                               Pierre Dupuis

En second : 

 

Le jugement guerrier,

Ils étaient partis à la guerre

une fleur au bout du fusil,

la der des ders - sûr, la dernière ! -

après ça ce serait fini.

Ils ont creusé profond la terre

tel les autres en face aussi,

pas question de se laisser faire :

c’était parti pour le gâchis !

Dégoûtés par le grand carnage,

certains ont dit « On n’y va plus ! »

arc-boutés et bien résolus.

Jugés pour manque de courage,

ils ont fini au champ d’horreur

une fleur à l’endroit du cœur.

 

                                   Pierre Dupuis

 

Image du net

En troisième: 

J’ai écrit ce poème  après avoir lu le Goncourt 2013« Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.

 

Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait :   http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/

 

Guerre 14-18 (4)

Image du net

 

Gueule cassée

Image du net

 

 

 

La mort a le grand avantage de ne point
laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …

 

 

Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face.

Je veux bien aller en enfer,

j’ai connu le feu et le fer,

que peut-il arriver de pire,

J’aimerais bien l’entendre dire !

Et les officiers sabre au clair,

les explosions et les éclairs,

les tranchées, les rats et la boue,

les vieilles barbes sur les joues !

Et les assauts et les reculs

et les sombres et froids calculs

pour gagner quelques hectomètres

et obligés de se soumettre !

Les gazés et les fusillés,

les braves qui avaient osé

dire à la maréchalerie :

« Assez de cette boucherie ! »

Les copains désarticulés

et tous les regards affolés

et la mitraille et la mitraille

laissant de fumantes entrailles !

.

Les infirmiers et les brancards,

les jeunes et les vieux briscards,

les chirurgiens coupant des membres,

les corps torturés qui se cambrent !

Et ceux d’en face tout comme nous,

terrés aussi aux fond des trous

et obligés sous la mitraille

de s’élancer vaille que vaille !

Les mêmes de chaque coté

à ordonner, à exiger,

d’aller se faire ouvrir les trippes

au nom des sacrés grands principes !

Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?

J’aurais dû, j’en ai grand remords,

en terminer là-bas sur place

pour ne plus me voir dans la glace !

Mais que peut-on faire bon sang

quand on s’est vidé de son sang

et que l’on n’est plus qu’une loque,

une proie pour staphylocoques !

               Après …

Après, affronter les regards

avec les yeux plein de brouillard

des amis et de la famille

et pire encore ceux des filles !

Au début de la compassion,

ensuite de la répulsion

et parfois même une grimace

… ferais-je mieux, moi, à leur place ?

Pourquoi donc ne suis-je pas mort

quand cet obus venu du nord

a emporté, mon sang se glace,

presque la moitié de ma face ?

                                                       Pierre Dupuis

.

En quatrième:

 

la chanson de Gérard Berliner « Louise »

où la guerre de 14-18 est évoquée

 

 

 

Parole de Louise:

Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux

Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie

Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait

C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières

Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait

L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé

Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait

Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter

Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là

Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé

Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

Bon partage !
Pierre

 

Bonne lecture !

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Le poème un peu sonnet du jour : "Obligé de sonnet deux fois !" et ... même une troisième ! Le tout par ... Rotpier !

6 Novembre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour

 

Ivrogne 2

Image du net

Obligé de sonnet deux fois !

Je n’étais pas très emballé

Par cette injonction de ma muse,

Je lui ai dit : « Si ça t’amuse,

Tu n’as plus qu’à t’y atteler ! »

Au regard qu’elle m’a roulé,

Je me suis dit : Oh ! Triple buse

Ça va chauffer dans la cambuse

Si tu cherches à te défiler ! »

Elle a exigé en despote,

en restant droite dans ses bottes,

Que je bâtisse deux sonnets

Avec des rimes identiques.

Je me suis mis aux ballonnets

De blanc cassis dans cette optique !

.

xxxxxxxxxxxxx

.

Verre pour vers, j’ai étalé

Sur papier de façon diffuse,

Ma raison devenant confuse,

Ces strophes sans trop m’affaler !

Ne pouvant plus rien avaler,

Je lui ai dit « Là, je refuse 

D’aller plus loin car tu abuses,

Je tiens à te le signaler ! »

J’avais l’estomac en compote,

Encore pire que mon pote

Lulu qui dès potron-minet

Se beurre de façon drastique !

J’ai terminé mes deux sonnets

En écriture automatique !

 

Cela a bien marché ma foi,

j’ai sonnet encore une fois !

 

Au bout de vingt deux blanc cassis,

Alors que j’étais très malade,

Je me suis porté l’estocade

En me mettant au cannabis !

J’ai déliré un synopsis

Avec des scènes égrillardes,

des étreintes plus que gaillardes :

Un vrai festival de pubis !

Quand j’ai refait un peu surface

Et pour ne pas perdre la face,

J’ai mis tout cela noir sur blanc

Et je l’ai donner à ma muse !

Elle en est tombée sur le flanc

Et depuis c’est moi qui l’abuse !

Non, mais !

 

                                Rotpier

 

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Le poème-délire du jour : " Fric-fracs en vrac " ou " Les flics chocolat, " de ... Rotpier

30 Octobre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Humour, #Poésie, #Poésie - humour

... Juste un petit délire chocolaté du Rotpier !

 

Image du net !

 

Fric-fracs en vrac

ou

Les flics chocolat,

Les policiers étaient perplexes

devant le nombre de fric-fracs

ils avaient affaire à un crack

l’affaire allait être complexe.

Il ciblait les confiseries

et uniquement les Kinder

armé d’un sac et d’un cutter

une technique bien murie.

Kinder Joy ou Kinder surprise

Kinder délice ou bien Bueno

il raflait tout pas de cadeau

il avait l’art et la maîtrise.

Malgré les très nombreuses planques

et l’activation des indics

ils n’avaient pas les pauvres flics

grand-chose sur ce saltimbanque !

Il avait une grande adresse

et il leur jouait bien des tours

au point qu’ils se sentaient balourds

surtout quand ils lisaient la presse.

Car ces retors de journalistes

n’ayant rien d’autre sous la main

prenait ça comme du bon pain

et ils se faisaient satiristes.

Rien de bien méchant à vrai dire

juste de quoi faire un bon mot

quelque chose de rigolo

simplement pour faire sourire.

L’un avait gagné la timbale

en qualifiant notre voleur

                  de…         « Véritable serial Kinder »

cela resta dans les annales.

Peu à peu les vols s’espacèrent

et un beau jour tout s’arrêta

tout le monde le regretta

à l’exception du commissaire.

On ne retrouva pas l’artiste

les flics restèrent chocolat

seule la formule resta :

dans la vie les bons mots résistent.

           Epilogue :

Il se pourrait que ce poème

intéresse un jour Ferrero

mais même contre un pont d’euros

je préfère rester bohème.

Certains vont dire : « Qu’il est bête !

Il n’a rien dans le ciboulot

c’est un barjot, c’est un charlot

ventrebleu saperlipopette !

Il pourrait engranger des thunes

en signant des contrats juteux

il doit être gaga le vieux

il ne fera jamais fortune ! »

Mais rien ne sert d’être trop riche

mieux vaut être bien dans sa peau

tout le reste c’est du pipeau

je m’en fiche et m’en contrefiche !

Et si vous aimez les surprises

vous n’allez pas être déçus

je vous délivre sans reçu

la vérité sans roublardise.

  Epilogue de l’épilogue :

Mon secret je vais vous le dire

dans cette affaire de Kinder

c’était moi le petit voleur

je remplissais ma tirelire.

Je revendais à la sauvette

tout ce que j’avais chapardé

aidé par mon copain Dédé

qui se payait des cigarettes.

J’en avais assez de me taire

je ne risque plus la prison

il y a depuis prescription

et il est mort le commissaire !

                 De plus…   

Je ne l’ai pas dit à confesse

j’évitais déjà les curés

j’avais raison de me méfier

comme ils le disent dans la presse !

Car pour quelques confiseries

en matière de contrition

quelle aurait été l’addition ?

… Pas des « Je vous salue Marie » !  

                                                           Rotpier

 

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Le poème du jour, sorte de Thriller : "Onze Quatre" ou "Un enfant de la balle," de ... Pierre

23 Octobre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

Image du net

.

Thriller…

Onze Quatre

ou

Un enfant de la balle,

On l’avait trouvé tout raidi

allongé au fond d’une impasse

à coté d’un hôtel de passe

il était proprement occis.

C’était du travail très précis

net sans bavure et efficace

quatre balles dans la paillasse

ça enlève bien des soucis.

Tempéré d’un peu d’euphémisme

on pouvait faire un diagnostic

sur le décès de ce loustic :

Une sorte de saturnisme

brutal et néfaste aux poumons

une saturation au plomb.

Supplément d’information :

Nul besoin de confirmation

venant d’un médecin légiste

le premier venu des lampistes

aurait tiré la conclusion.

Dans le milieu le bruit couru

que le gars avait eu à faire

suite à une très louche affaire

à un truand très résolu.

Un gaillard que tous les malfrats

avaient surnommé Onze Quatre

densité du plomb pour abattre

n’importe qui avec contrat.

Il avait appris le métier

en suivant son oncle et son père

ces deux là étaient en affaire

lui avait suivi le sentier.

On faisait ça de père en fils

une tradition ancestrale

et en bon enfant de la balle

il ne rasait jamais gratis.

Le métier rapportait beaucoup

mais les risques étaient énormes

la profession était hors normes

mais il l’aimait un point c’est tout !

Il n’était pas serial killer

pas plus qu’il n’était psychopathe

même si cela vous épate

il ne tuait pas de bon cœur.

Question de finir dans un lit

il n’avait que très peu de chance

et selon toute vraisemblance

un jour viendrait son hallali.

.

        Les chasseurs ? 

Ils seront flics ou bien truands

cela n’aura pas d’importance

il n’avait pas de préférence

pour son billet vers le néant.

Lui aussi goûterait au plomb

un régime pas très digeste

à proprement parlé funeste

mais préférable à la prison.

Il s’en irait le cœur léger

la relève étant assurée

un fils dans sa vingtième année

était prêt à le remplacer.

Il avait fait sa formation

en interne dans la famille

il touchait déjà bien sa bille

et fabriquait ses munitions.

Il avait déjà le sang froid

indispensable pour la tâche

très efficace et pas bravache

et en plus il était adroit.

                                          Pierre Dupuis

 

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Etude de marché : « On ne choisit pas sa religion à la légère, » … le poème du jour de … Pierre

16 Octobre 2018 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie, #Poésie - humour, #Pensées

Préambule :

Je vous propose une étude de marché totalement gratuite afin de vous guider sur le choix d'une religion si vous n'en avez pas encore ou si la vôtre vous déçoit un tantinet. Je ne ferais aucune quête à l'issu de ma prestation, je vous demanderais simplement de me donner votre avis et vous avez l'assurance de n'être ni fichés ni catalogués et que les GAFAM l'auront dans le baba !
Allez en paix mes sœurs et mes frères, que la sérénité soit avec vous et que la sénilité vous épargne le plus longtemps possible ...
Pierre

 

 

Lueur divine dans le ciel

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.

On ne choisit pas sa religion à la légère,

Je concède aisément un penchant pragmatique :

j’aime bien essayer avant de m’engager !

Alors vous pensez bien que du coté mystique

j’aie voulu tout tester avant d’emménager !

Ce fut vraiment ardu pour négocier l’affaire,

dans leurs sièges sociaux les PDG sont rois !

A Rome ou n’importe où on a d’abord à faire

aux sous-fifres zélés et on porte sa croix !

Etant très obstiné j’ai réussi quand même

à obtenir l’aval de quelques grands patrons,

certains m’ont éconduit d’une façon extrême,

d’autres m’ont ignoré comme un vulgaire étron !

 Déjà cette expérience a été bénéfique

pour l’évaluation des cadres supérieurs

car, comment voulez-vous que tourne une boutique

si son encadrement n’est pas dans les meilleurs !

Laissez-passer en poche et en toute droiture

j’ai fait des stages dans pas mal de religions,

écoutant et notant, des Saintes Ecritures

à leur application sur les populations.

Je n’ai pas occulté le passé de chacune,

le présent c’est  bien mais il y a le passif !

Quand on fait un bilan pas question de lacune :

pour la balance il faut vraiment de l’objectif !

J’ai donc roulé ma bosse aux quatre coins du monde,

certains très reculés et séparés de tout,

d’autres très avenants où la richesse abonde,

j’ai beaucoup observé sans gène ni tabou !

J’ai d’abord abordé la religion chrétienne :

Catholiques, Orthodoxes et aussi Protestants

divisés eux aussi par des querelles anciennes

en Mormons, Mennonites et Amish militants.

Après ce fut l’Islam et d’abord les Sunnites

qui croient que Mahomet a eu des successeurs,

je suis allé bien sûr aussi chez les Chiites

qui contestent cela aussi fort que ma sœur !

Je suis parti ensuite pour étudier l’Indouisme

qui itou se décline en plusieurs divisions :

Jaïnismes, Sikhisme et puis Zoroastrisme :

je n’ai pas vu Zoro : grande désillusion !

Je me suis attaqué juste après au Bouddhisme

sans bouder pour autant : je suis un gars joyeux !

Après le Taoïsme et le Confucianisme

sans être plus confus qu’avec les autres dieux !

 Judaïsme, Animisme sont venus par la suite

et puis je suis allé m’initier au Vaudou,

c’est là que j’ai eu peur et que j’ai pris la fuite :

c’est un culte violent et là j’ai mis les bouts !

En Jamaïque j’ai vu le Rastafarisme,

cher à Bob Marley mais pas à Raffarin !

J’ai fini au Japon avec le Shintoïsme,

après je suis rentré : j’en avais plein les reins !

Je reconnais quand même avoir croisé la route

d’un gars exceptionnel : le Dalaï Lama !

Mon scepticisme aigu virait à la déroute

mais j’ai du me sauver à cause des chinois !

Travail intéressant mais tâche fatigante,

c’est affolant de voir le nombre de bastions

administrés souvent de manière intrigante :

sous les aspects feutré mijote l’ambition !

Quand il faut remplacer le plus haut dignitaire,

pour chaque religion c’est le ballet des clans,

les discutions sans fin enrobées de mystère

les tractations dans l’ombre et tout le bataclan !

Après avoir pesé le pour et puis le contre

pour chaque religion je n’ai pas pu trancher !

J’ai rangé mes rapports : aucun ne me démontre

que l’une ou l’autre soit plus apte à me brancher !

En désespoir de cause et sans aucun séisme

intellectuel pour moi j’ai rejoint tous ceux qui

ne croient en aucun Dieu, j’ai choisi l’athéisme :

mon âme a déserté et a pris le maquis !

.

                                       

                                                                       Pierre Dupuis

 

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