poesie
Le poème du jour, tout frais mais pas très catholique : " Miracle patent et irrécusable, " de ... Rotpier
Image du net trafiquée
Liminaire :
Je ne sortirai pas grandi
de cet écrit blasphématoire
qui va déplaire c’est notoire
à ceux qui croient au paradis.
Si les amis de Bellamy *
ont vent un jour de cette histoire
je n’aurais pas d’échappatoire
ils me cloueront au pilori.
En attendant mes bons amis
sans que ce soit obligatoire
et sans formule incantatoire
parcourez donc ce fol écrit.
Si vous n’aimez pas l’humour noir
laissez tomber cette lecture
n’en cherchez pas la quadrature
ce serait vraiment sans espoir.
-
Ndl : Bellamy qui n’a rien à voir avec Maupassant qui avait, lui, des inclinations plutôt anticléricales et des penchants libidineux qui l’ont conduit à chopper la vérole !
... Ce n’était que quelques mots en passant et rassurez-vous, je n’ai pas de Horla en moi … enfin, je ne crois pas …
Miracle patent et irrécusable,
Bien qu’assumant son handicap
une paralysie des jambes
pour quelqu’un qui était ingambe
il peinait à passer le cap.
Il maniait son fauteuil roulant
avec une très grande adresse
ne ratant jamais une messe
car c’était un fervent croyant.
Il recherchait sur Internet
les lieux propices aux miracles
et il portait au pinacle
un certain endroit c’était net.
Une fontaine ayant servi
autrefois à un monastère
toute auréolée de mystères
selon bon nombre de ravis.
Je ne donnerai pas le lieu
surtout pas l’adresse précise
car je suis quoi que l’on en dise
un homme honnête et très sérieux.
Je ne peux que vous relater
ce qui s’est passé par la suite
car il s’y est rendu très vite
et il était très exalté.
Selon les habitants du cru
on ne comptait plus les miracles
les gens franchissaient les obstacles
pour s’approcher tout près du but.
Même lui en fauteuil roulant
parvint au bord de la fontaine
sans que personne ne comprenne
il s’y balança en hurlant.
Au milieu d’un très grand remous
le fauteuil et lui disparurent
et quand cessèrent les murmures
on n’entendit plus rien du tout.
Tous avaient le regard fixé
sur le chassé-croisé des bulles
dans des postures ridicules
ils étaient comme hypnotisés.
Il fallut pour se ressaisir
plus de trois quart d’heure à la foule
certains avaient perdu la boule
lorsque l’on décida d’agir.
On le remonta raide mort
une bonne heure sous la flotte
généralement cela ôte
la vie même aux gens les plus forts.
Quand on remonta le fauteuil
la foule resta médusée
devant la merveille exposée
tout le monde eu la larme à l’œil.
Cela produit un effet bœuf
et confirma tous les oracles
de la fontaine des miracles :
l’engin avait des pneus tout neufs !
Il y eu des alléluias
et puis une grande lumière
trois grand-mères se prosternèrent
ce fut une vraie fantasia.
Apostille :
Je suis conscient sachez-le bien
que cette histoire est un peu lourde
je n’irais pas la vendre à Lourdes
ils en perdraient tous leur latin.
Et Bernadette Soubirous
se retournerait dans sa châsse
de verre à Nevers quelle poisse
ce ne serait pas de bon goût.
Si je fais une apparition
n’importe où dans le sanctuaire
je serais lynché de première
c’est mon intime conviction.
Je n’y mettrai donc pas les pieds
hors de question qu’on me bousille
le crâne à grands coups de béquille
je persiste et signe Ropier.
Apostille de l’apostille :
Je connais bien quelques escrocs
en dehors de la politique
qui auraient monté en relique
des bouts de pneu sur des velcros.
Ils les auraient sous le manteau
vendus aux pèlerins crédules
plus c’est gros moins c’est ridicule
quand s’est servi sur un plateau.
Prenez le temps de méditer
vous retomberez sur vos pattes
quant à moi je me carapate :
ils doivent déjà me chercher !
Rotpier
Le poème du jour : " La maison du pendu, " de ... Pierre
.
La maison du pendu de Paul Cézanne 1873
Image du net
Poème brossé autour du tableau de
Paul Cézanne : " La maison du pendu "
peint à Auvers sur Oise en 1873 .
La maison du pendu,
Personne n'a jamais pu dire
qui était ce fameux pendu
et pourquoi cet individu
avait décidé de s'occire.
Ce fait a-t-il guidé Cézanne
dans le choix de cette maison
ou avait-il d'autres raisons
que j'ignore en tant que profane ?
A l'époque ils étaient très tièdes
les critiques et les marchands
de tableaux pour cet art naissant :
ils étaient sur la corde raide !
Tous les autres impressionnistes,
les Monet, Pissarro, Renoir,
Sisley broyaient aussi du noir
pour être trop avant-gardistes !
Ils avaient un métro d'avance
pour pouvoir être bien compris
et l'on traite par le mépris
ceux qui ont trop de clairvoyance !
Avec le recul et l'histoire
ils ont du se mordre les doigts
tous ceux qui n'ont pas fait le choix
d'un engouement prémonitoire !
Et qui sait s'il n'y a pas eu
au gré des revers de fortune
chez un de ces marchands d'art une
... nouvelle maison du pendu !
Pierre Dupuis
Image du net
Lien pour les curieux :
Festival de Cannes, le poème du jour : "Le festival de cannes de Zézette," un poème haut en couleur de ... Rotpier + un bonus !
Puisqu'il ouvre aujourd'hui, je vous propose une petite virée au Festival de Cannes !
Donc, je vous offre, mes petits canards, la pensée du jour avec en prime une Zézette très délurée !
La pensée du jour :
Mieux vaut, avec ou sans canne, cancaner à Cannes que d’y canner !
Le poème sur la drôle de Zézette :
.
J’espère bien, avec ce poème haut en couleur
(du rouge et de l’or) décrocher une palme !
Au minimum, la palme-raie !
Le festival de cannes de Zézette,
Un jour sur la croisette
j’ai rencontré Zézette,
entièrement à poil :
c’était très convivial !
Pas du tout complexée,
tout à fait relaxée,
elle exposait son corps
sans le moindre remord !
Elle’ n’était pas bronzée
mais elle était frisée :
son système pileux
frôlait le fabuleux !
Il faut savoir qu’à Lille
rarement on s’épile :
ça flottait de partout
des cheveux aux genoux !
Je connaissais la fille,
une môme gentille,
mais tous les gens d’ici
en étaient ébahis !
Elle entama à Cannes
un festival de cannes :
elle n’en avait que deux
mais s’en servait au mieux !
Une foule en délire
décida de l’élire,
loin de tout le gotha,
la reine des nanas !
Arrachant une palme
à un palmier très calme,
ils lui remirent le prix
du plus velu fri-fri !
De sa belle démarche
elle monta les marches
d’un très grand escabeau :
ce fut vraiment très beau !
Elle en fut très émue
et promit à la rue
de revenir souvent
fêter l’évènement !
Depuis ce jour Zézette
revient sur la croisette
montrer tous ses trésors
et son fri-fri en or !
Car en plus elle est blonde
et vachement gironde,
qu’ils soient flics ou pompiers,
les gars sont à ses pieds !
Rotpier
En bonus :
On y va ?
Je recroisette les doigts !
Aurais-je une palme ?
Festival de cannes à Cannes,
g
Sur le grand tapis rouge
une longue ascension
et des fesses qui bougent :
fais gaffe à ta tension !
b
Corps sculptés à la gouge
des totems ! … Attention !
Des milliers de peaux-rouges
sont en adoration !
b
Robes longues ou courtes :
on devine ou l’on voit !
Ça prolonge ou écourte
b
… ça s’écarte parfois !
Gambettes en arcanes :
vrai festival de cannes !
v
Image du netQuand même plus joli que celui d'en dessous !
Rotpier
Toujours aussi sonnet le Rotpier !
Déjà publié mais enrichi: de nos jours, on s'enrichit comme on peut !
La légende du jour : "La sulfureuse légende de Verneiges" de ... Rotpier !
Je vous remets un bon souvenir de vacances en Creuse ... si vous voulez y aller faire une cure, je vous glisserai l'adresse exacte ... ça peut toujours servir !
.
Image du net
A Verneiges, charmant petit village au nord-est de la Creuse.
La sulfureuse légende de Verneiges
ou
Les propriétés cachées de la Verneigette
J’ai la faculté de percer
les anciens secrets des campagnes,
des bords de mer et des montagnes :
je me suis longtemps exercé.
Vous allez peut-être tiquer
mais il n’y a pas de mensonge,
tout cela relève du songe
… un songe assez alambiqué !
Il y a longtemps de cela
dans un village de la Creuse
une légende sulfureuse
se fabriqua et s’installa.
Il y avait une maison
où vivait une vieille femme
que l’on aurait jetée aux flammes
sans la moindre des oraisons !
Toutes les femmes alentour
médisaient d’elle après la messe,
sur les marchés et les kermesses
tenant de venimeux discours !
Accusée de jeter des sorts
alors qu’elle était guérisseuse
d’une maladie dite honteuse
qui s’attrapent lors des rapports.
C’était un modeste logis
à deux pas de la Verneigette,
petite rivière sujette
à sortir parfois de son lit.
Son eau claire avait le pouvoir
de soigner la blennorragie,
une très sale maladie
que l’on chope sans le savoir !
Bien d’autres noms lui sont donnés :
chaude lance, pécole ou chtouille,
mais c’est la même qui gratouille
tous ceux qui se font couillonner !
( Pour ménager les puritains
j’ai choisi une rime en « ouille »
sans « C » pour éviter la brouille :
je suis un sage c’est certain ! )
La vieille gardait le secret
car il assurait sa pitance,
tous ses moyens de subsistance
et aussi ses dons aux pauvrets.
Des bourgeois venaient de fort loin,
même des gens de la noblesse,
ce qui prouve que pour les fesses
les barrières n’existent point !
Et pour eux c’était le prix fort
leurs bourses étaient bien garnies
… pas celles là ! Je vous en prie !
Vous allez me causer grand tort !
Pour les pauvres c’était gratuit
ou alors quelques victuailles,
un lapin ou une volaille
ou tout simplement un merci !
Et la vieille ne chômait pas :
souvent il y avait la queue !
Ils avaient tous une peur bleue
de devenir tout raplapla !
Un rituel très bien rôdé :
dans une très grande cuvette
remplie d’eau de la Verneigette
le gars plongeait tout le paquet !
Avec le sablier en main
- surtout pas plus de trois minutes ! -
au son d’une petite flûte
la panoplie prenait son bain !
Ensuite essuyage au plumeau
accompagné d’une formule
que je vous livre sans scrupule :
je sais que vous n’en direz mot !
« Oh ! Toi l’eau de la Verneigette,
soigne celui qui a fauté,
qui par malheur s’est trop frotté
à une fille peu proprette !
Car :
« Trempette dans la Verneigette :
quand on ressort la - - - - - - - - - - - - ! »
( Deux consonnes à permuter
pour compléter ce bel adage
qui glissé dans un bavardage
déclenche un fou rire assuré !
Je vous laisse le déchiffrer,
c’est un contrepet très facile,
il n’est peut-être pas gracile
mais pas non plus des plus soufrés !
Très en avance sur son temps
elle avait, sans effronterie,
l’art de la contrepèterie
qui est souvent très percutant ! )
Vous avez tous les éléments
pour soigner une bonne chtouille
et si un copain se gratouille
aidez-le naturellement !
Une vigoureuse ablution
et c’est reparti de plus belle,
la médecine naturelle
est une bonne solution !
Pourquoi ne pas aller plus loin ?
Pensons à l’essor de la Creuse,
une bonne idée ça se creuse
et ça se peaufine avec soin !
Il se pourrait bien, pourquoi pas,
que les propriétés thermales
de la rivière sur les mâles
soient supérieures au Viagra ?
Verneiges-les-Bains sonne bien,
c’est un nom qui coule de source,
de quoi arrondir bien des bourses :
c’est l’avenir c’est certain !
Si jamais l’affaire se fait
n’oubliez pas mon pourcentage,
ce n’est pas du tout un chantage
mais j’ai horreur d’être refait !
J’avais un aïeul à Evaux
qui s’est fait avoir de première :
c’est lui qui a mis en lumière
les propriétés de ses eaux !
Il pensait se les faire en or
mais il était bien trop crédule
et fut la cible de crapules
qui l’ont roulé sans un remords !
Pour avoir l’exclusivité
de cette affaire très juteuse
- un nouvel élan pour la Creuse ! -
contactez-moi sans hésiter !
Pour l’heure je m’en vais tester
les données de mon hypothèse
et si j’en ressors très à l’aise
il sera temps de négocier !
Rotpier
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Le poème du jour : " Retour de flamme " par ... Pierre
... Tout frais tout chaud ...
.
Image du net
Retour de flamme,
Quasimodo n’a plus de toit
pour se cacher des autres hommes
et protéger celle qu’on nomme
Esméralda du désarroi.
L’archidiacre Frollo non plus
où cacher sa scélératesse
pour conquérir cette princesse
bohémienne au corps entrevu.
Comment contrôler la passion
quand elle en est au paroxysme
quand elle devient fétichisme
et source de compromission.
Elle atteint son point d’ignition
et d’un seul coup elle s’embrase
détruisant tout même les bases
des facultés d’introspection.
Qui pourrait dire que le feu
ne couvait pas depuis des siècles
parmi les poutres et les Thècles :
l’amour est un grand boutefeux.
De quoi faire se retourner
Victor Hugo dedans sa stèle
au moment où la toute belle
a commencé à s’embraser.
.
Car il n’y a que quelques pas
du Panthéon à Notre Dame
et un petit supplément d’âme
peut conduire à croire à cela.
Moi je n’ai pas ce supplément
trop athée pour croire aux mystères
certainement trop terre à terre
pour ce genre d’assentiment.
Tout cela n’est pas plus idiot
que de croire en un dieu futile
qui aurait pu se rendre utile
en modifiant le scénario !
Mais je vais me faire incendier
rapidement par la très chère
Ludovine de la Rochère
et ses proches hallebardiers !
Apostille :
Je n’irais pas sur le bûcher
l’inquisition n’est plus de mise
la suspicion est sur l’église :
l’athée n’a plus à se cacher !
Image du net
Quand j’en viendrai à claboter …
Pas d’église, pas d’harmonium
si je suis bouffé par les flammes
je vous le dis messieurs mesdames *
ce sera au crématorium !
* Seule l'obligation de la rime me conduit à placer les messieurs avant les dames et je m'en excuse platement.
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Le poème délicat du jour ( tout frais: il vient de sortir ! ) : " Poème dissipé, " ou " Ode aux pets, " De ... Rotpier
Préambule :
Je m’en vais vous entretenir
d’une chose peu ragoûtante
je préfère vous prévenir
elle risque d’être odorante !
Cela ne va pas m’ennoblir
c’est une vérité criante
pourtant pas question de mollir
sur cette affaire percutante !
On ne pourra plus me sentir
dans les académies pédantes
où certains sans s’en repentir
en lâchent en étudiant Dante !
Mais …
Vous commencez à vous languir
ça se sent de façon flagrante
allez je commence le tir
quitte à me prendre une soufflante !
Poème dissipé,
ou
Ode aux pets,
Je voulais vous parler des pets
il y en a de toutes sortes
des écrasés avec toupet
des pointus sifflant en cohorte.
Il y a les pets agrippés
qui reste coincés à la porte
et les pets des gens constipés
auxquels il faut prêter main forte.
Les petits pets un peu fripés
à l’effluve malodorante
lâchés sur fond de canapé
par des mémés exubérantes.
Les pets dantesques des pépés
en échappée pétaradante
à déplumer les perroquets
et des bigotes décadentes.
Il y a les émancipés
libres et francs des transformistes
et les pets un peu éclopés
des sociétés d’unijambistes.
Parlons aussi des pets huppés
de ceux qui ont grosse fortune
de ceux qui ont anticipé
toutes les combines à thunes.
Ne pas parler des pets loupés
serait une grave lacune
ceux de Nicole Belloubet
qui ne m’en tiendra pas rancune.
Si Castaner veut m’inculper
que ce ne soit pas pour des prunes
sinon qu’il ferme son clapet
pour rouler des pelles aux brunes !
Mais mon copain qui fait le pet
me souffle : « Tu es sur écoute
tu ne pourras pas y couper
les perdreaux sont déjà en route ! »
Pourtant je veux coûte que coûte
parler du coup des pets dans l’eau
qui font des bulles qui glougloutent
et qui font rire les marmots.
Je sens au-dessus de ma tête
planer un danger j’ai du stress
ça sent mauvais et ça entête
comme les pets de Dame Oclès.
Une femme de Syracuse
qui en lâchait des chapelets
sur ce je m’en vais-je m’excuse
voilà déjà les argoulets.
Je file je me carapate
je n’aime pas ces ripoux laids
qui vont vouloir me faire aux pattes
je ne leur laisse que mes pets.
J’en connais un de longue date
qui est pas mal handicapé
par des problème de prostate
ça le rend pire qu’un roquet !
Puisque j’ai mis Dante au menu
- Oh ! La Divine Comédie ! -
vais-je devoir pour mon salut
entamer une parodie ?
Un poème bien biscornu
ne tenant pas dans un caddie
et provoquant chez les barbus
des crises de tachycardie.
Et si je passe par l’enfer
pour accéder au purgatoire
je pense que chez Lucifer
les gros pets sont obligatoires.
Si je m’en sors j’ai des jokers
et des masques respiratoires
dans les poches de mon imper
je vous raconterais l’histoire.
Je vous dirais comment j’ai fait
pour escalader tous les cercles
pour échapper au feu aux fouets
de tous les démons qui encerclent.
Et comment je suis arrivé
à soulever le gros couvercle
afin de pouvoir m’échapper
demi-cercle par demi-cercle.
Je pars en vous laissant en paix
sans la moindre cacaphonie
je n’aurais pas eu le toupet
de bâtir une symphonie.
Je ne serais pas pétomane
je n’en ai pas la vocation
ce serait pourtant une manne
pour me faire un tas de pognon.
Je n’ai que l’anus d’un profane
pas taillé pour l’exhibition
je sais passer du coq à l’âne
ça c’est dans mes dispositions.
Apostilles à tout vent :
J’ai oublié qu’on me pardonne
je dois être un peu fatigué
de vous parler des pets de nonne
qui sont excellents à croquer.
Il parait même que Lennon
en mangeait trempé dans du thé
que Yoko Ono me pardonne
si je manque un peu de respect.
Je vous salue de mon perron
sans pet carré et sans pet rond
soyez bénis allez en paix
gardez-vous bien des pets épais ! *
Allez en paix et pas en guerre
comme nous le faisions naguère
et que le méchant Belzébuth
n’atteigne en aucun cas son but.
Vous voyez je suis éclectique
je sais tirer sur l’élastique
du coq à l’âne je sais passer
quitte un jour à me ramasser.
Quand je pars sur une odelette
je me dis qu’elle est maigrelette
j’en ajoute à ne plus finir
certains vont jusqu’à m’agonir.
Qu’ils aillent poulets ou poulettes
se faire cuire une omelette
vous sans jamais vous désunir
vous avez tout lu sans faillir !
Je vous en remercie beaucoup
et me retire à pas de loup.
* NDA : Je me dois de porter à votre connaissance, dans un but totalement désintéressé, que Tolstoï avait des pets guère épais. C’était important pour moi d’éclairer votre lanterne, dans une optique clairement affichée de vulgarisation. Mes vers sont totalement gratuits contrairement à ceux d’Afflelou, ce qui n’impacte pas les mutuelles. Je voulais que cela soit bien clair entre-nous.
Je vous en prie, pas de ça ici je vous prie !
"La cubaine bien roulée," un poème-délire du Rotpier !
Préambule :
C’était dans les années 70. En ce temps-là, j’étais chasseur de crocodiles aux îles Caïmans ou l’inverse … j’ai un peu de mal à me ramentevoir.
Toujours est-il qu’ils n’ont pas eu ma peau, ni les crocodiles, ni les caïmans, ni les barbouzes du FBI qui marigotaient du coté de la Baie des Chochons pour organiser un débarquement piloté par Eisenhower en cheville avec la Mafia « Cosa Nostra » de Chicago.
Il était important pour moi de replacer cette histoire dans son contexte original.
Viva Cuba ... enfin, pas le régime ... encore que cela s'améliore un peu !
La cubaine bien roulée,
Elle était en nuisette
et en petits chaussons.
Moi, j’étais en disette
d’amour et de suçons !
Ma copine Louisette
avait pris sans façon
la poudre d’escampette
avec un franc-maçon !
Le vent, joyeux complice,
prenait aussi son pied :
c’était feu d’artifice
… à part les doigts de pieds !
Le tulle - Oh ! Quel délice ! -
volant comme papier,
montrait du cou aux cuisses
ses trésors au quartier !
Une pareille aubaine
n’étant pas à rater,
j’ai rejoins la sirène
avec vélocité !
« Bonjour, je suis cubaine,
viens on va s’éclater,
dans mon lit je t’emmène
et je vais t’épater ! »
Cubaine et bien roulée,
la peau couleur tabac,
sachant dans la foulée
s’enflammer par le bas !
Technique bien rôdée
- de la maestria ! -
la grande chevauchée,
la grande fantasia !
.
Et le clou du programme,
le truc qu’on n’oublie pas,
qu’à deux mains on acclame :
le salto sans les bras !
Mais le lit rendit l’âme
sous nos furieux ébats
et nous nous retrouvâmes
tous les deux le cul bas !
Après cette gamelle,
la fin du numéro :
le mec de la donzelle
arrivant tout de go !
« Mais tu n’es pas fidèle !
Là, tu me casses trop :
dégage à tire d’aile
avec ce rigolo !
Pour ce péché de fesses,
implore le pardon
et va donc à confesse
chez l’abbé Décochon !
Dégage nymphomane !
Prends donc le premier train :
six gares de là à Vannes,
je te voudrais plus loin ! »
La cubaine est partie
me laissant sur ma faim,
espérance engloutie
et le moral atteint !
Dégoûté des gonzesses,
j’ai viré ma cuti,
me rasant en vitesse
sur conseil d’un ami :
Pour aller chez les tantes,
rase-toi jusqu’en bas,
met ta veste flottante
et chez les gays, va ras !
xxxxxxxx
Cette histoire fumante
n’ayant ni haut ni bas,
n’est que la résultante
d’un abus de tabac !
Je rigole sous cape
et je reste serein :
des conneries du pape
je suis encore loin !
Rotpier
Image du net
Comme pour les cubaines:
à consommer avec modération !!!
Déjà publié sans le préambule, ceux qui l'avaient déjà lu n'avaient peut-être pas tout compris ?
Poésies du jour : "Les couleurs de la vie," ... de ... Pierre
.
Je vous invite ami(e)s à partager avec moi un balayage des couleurs de la vie ou, plus précisément, des tons de la vie. Ces tons qui s’associent si parfaitement à nos états d’âme.
En premier, je vous invite à aller vers le sombre, vers le noir.
En second, ce sera l'inverse ... mieux vaut garder le bon pour la fin ...
Ces poèmes ont déjà été publiés mais je les ai retouchés … juste un petit coup de pinceau çà et là.
Bon partage,
Pierre
Il fait gris, il fait moche
et mon cœur s'effiloche.
Il en saigne et s'aigrit
où est donc son grigri ?
Pierre
Photo de Jean-François Simon
Les couleurs de la vie,
Je vous prends par les yeux
comme on prend par la main,
Balayons les couleurs, d'aujourd'hui, de demain.
Là, sous nos yeux … la vie ! Toute la vie.
Ses couleurs, ses tons … des tons à l’envie.
Clairs au début mais … déjà perturbés.
Le socle et la base … déjà plombés.
On avance et … la lumière s’estompe.
On fait un vœu, on croit, mais … on se trompe !
Et, l’irréductible avance du temps
nous entraîne vers les tons rebutants.
D’ abord, quelques traits décochés … sombres,
avant-garde des bataillons de l’ombre.
Vaincu, le bleu cède la place et meurt.
Le gris, plus gris, se renforce et s’étale.
Encore quelques lueurs qu’il avale …
et puis … il passe un pacte avec le noir
… son maître … inexorable laminoir !
Plus de lueurs,
toutes les peurs
et … le trou noir.
Pierre Dupuis
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Chose promise, chose due : je vous invite ami(e)s à refaire le chemin à l’envers.
Autre petit instantané …
Il avait mis des mois
à sortir de l’impasse,
un long chemin de croix
où parfois on y passe,
une purée de poix
une ignoble mêlasse
visqueuse comme poix :
la Parque qui t’enlace.
Pierre
Cliché de Jean-François Simon
Les couleurs de la vie,
L’homme était là, droit … immobile …
détaillant chaque ton … fragile
… encore … encore un peu.
Il avait, sous les yeux,
les couleurs traversées
cette dernière année.
Son regard balayait le cliché,
de gauche à droite, il revivait
les dernières étapes de sa vie.
Il les revivait …une à une … intensément.
Le sombre … le plus que sombre,
cette poisse d’ombre
…désespérante.
Il était là … dans ce trou noir.
Il avait perdu tout espoir.
L’enfer ! Le fond ! La fin du rêve !
Et tous les jours … et pas de trêve !
Il n’y avait plus que le vide
… plus que le noir … livide.
Le temps passait … pas un éclair.
Pourtant il savait bien le clair !
Il l’avait connu … avec elle.
Oui ! Avec elle, la belle !
Et puis un jour … plus rien … partie !
Sans explications ! … La folie !
Le tunnel ! Le trou ! Le néant !
Des mois dans ce gouffre béant.
Des mois et des mois d’amertume :
le long deuil d’un amour posthume.
Pourtant …
Un matin, dans son vieux miroir,
il avait cru apercevoir
une lueur … fugitive.
Éclaircie toute relative :
du noir … moins noir … virant au gris.
Mais, vigilant même amaigri,
décochant des nuées de traits sombres,
le noir essayait le surnombre.
Malgré cela, il reculait.
Des escadrons, couleur de lait,
arrivaient à faire main-basse
sur les volumes de l’espace !
Le bleu avançait, impérial,
gommant tout souvenir glacial.
Ayant fini son balayage,
certain d’avoir tourné la page,
l’homme pivota et sourit.
Dans la rue, plus tard,
son regard accrocha - surpris ! -
le fier profil d’une passante
à la clarté éblouissante !
Pierre Dupuis
Image du net évoquant " A une passante " de Charles Baudelaire
Le poème du jour : " Tranche de vie, " ou " Antichambre du néant, " de ... Pierre
Avertissement :
Ceux qui me suivent pourront constater que j'ai de la suite dans les idées ...
Pierre
Tranche de vie,
ou
Antichambre du néant,
Clope de caniveau au bec
ce lourd éclopé de la vie
ne couchait plus jamais au sec
côtoyant déjà la survie.
Il s’en allait clopin-clopant
un peu comme le vent emporte
les quelques clochards à plein temps
devant qui se ferment les portes.
Plus aucun espoir devant lui
un avenir sombre et humide
plus noir qu’un crachat dans la nuit
une fin de route turpide.
Un avenir des plus obscurs
dans le fond d’une vieille cave
usant ses ongles sur les murs
vivant mais aux trois quarts épave.
Partageant le sombre habitat
d’animaux vivant en cohorte
cernant déjà son galetas :
cloporte* parmi les cloportes.
Propension à la volvation
dans l’ensemble déjà acquise
un mimétisme en gradation :
métamorphose et catalyse.
" Epitaphe anagramme, " le poème un peut spécial du jour de Rotpier ou de Pierrot ... c'est au choix
Préambule :
N’étant jamais aussi bien servi que par soi-même, je me permets de m’offrir cette épitaphe qui n’a pas nécessairement lieu de servir rapidement … elle est un peu longue et va coûter cher en gravure ! Il faudrait peut-être que je lance une souscription ou une cagnotte en ligne ?
Image du net !
Epitaphe anagramme,
Son pseudonyme était « Rotpier »
de « Pierrot » bien sûr l’anagramme
il adorait les épigrammes
qui font de jolis croche-pieds !
Il aimait bien « anticiper »
en « praticien » de la déconne
sur tous les sujets qui détonnent
en se moquant des constipés !
Maintenant pour lui c’est plié
plus de poème en point de « mire »
plus de « rime » plus de « délire »
plus de souci pour « élider » !
Il est passé
il est parti
c’est du passé
tout refroidi !
Et pis c'est tout pour aujourd'hui !