poesie - humour
Le poème-délire du jour : " Fric-fracs en vrac " ou " Les flics chocolat, " de ... Rotpier
... Juste un petit délire chocolaté du Rotpier !
Image du net !
Fric-fracs en vrac
ou
Les flics chocolat,
Les policiers étaient perplexes
devant le nombre de fric-fracs
ils avaient affaire à un crack
l’affaire allait être complexe.
Il ciblait les confiseries
et uniquement les Kinder
armé d’un sac et d’un cutter
une technique bien murie.
Kinder Joy ou Kinder surprise
Kinder délice ou bien Bueno
il raflait tout pas de cadeau
il avait l’art et la maîtrise.
Malgré les très nombreuses planques
et l’activation des indics
ils n’avaient pas les pauvres flics
grand-chose sur ce saltimbanque !
Il avait une grande adresse
et il leur jouait bien des tours
au point qu’ils se sentaient balourds
surtout quand ils lisaient la presse.
Car ces retors de journalistes
n’ayant rien d’autre sous la main
prenait ça comme du bon pain
et ils se faisaient satiristes.
Rien de bien méchant à vrai dire
juste de quoi faire un bon mot
quelque chose de rigolo
simplement pour faire sourire.
L’un avait gagné la timbale
en qualifiant notre voleur
de… « Véritable serial Kinder »
cela resta dans les annales.
Peu à peu les vols s’espacèrent
et un beau jour tout s’arrêta
tout le monde le regretta
à l’exception du commissaire.
On ne retrouva pas l’artiste
les flics restèrent chocolat
seule la formule resta :
dans la vie les bons mots résistent.
Epilogue :
Il se pourrait que ce poème
intéresse un jour Ferrero
mais même contre un pont d’euros
je préfère rester bohème.
Certains vont dire : « Qu’il est bête !
Il n’a rien dans le ciboulot
c’est un barjot, c’est un charlot
ventrebleu saperlipopette !
Il pourrait engranger des thunes
en signant des contrats juteux
il doit être gaga le vieux
il ne fera jamais fortune ! »
Mais rien ne sert d’être trop riche
mieux vaut être bien dans sa peau
tout le reste c’est du pipeau
je m’en fiche et m’en contrefiche !
Et si vous aimez les surprises
vous n’allez pas être déçus
je vous délivre sans reçu
la vérité sans roublardise.
Epilogue de l’épilogue :
Mon secret je vais vous le dire
dans cette affaire de Kinder
c’était moi le petit voleur
je remplissais ma tirelire.
Je revendais à la sauvette
tout ce que j’avais chapardé
aidé par mon copain Dédé
qui se payait des cigarettes.
J’en avais assez de me taire
je ne risque plus la prison
il y a depuis prescription
et il est mort le commissaire !
De plus…
Je ne l’ai pas dit à confesse
j’évitais déjà les curés
j’avais raison de me méfier
comme ils le disent dans la presse !
Car pour quelques confiseries
en matière de contrition
quelle aurait été l’addition ?
… Pas des « Je vous salue Marie » !
Etude de marché : « On ne choisit pas sa religion à la légère, » … le poème du jour de … Pierre
Préambule :
Image du net
.
On ne choisit pas sa religion à la légère,
Je concède aisément un penchant pragmatique :
j’aime bien essayer avant de m’engager !
Alors vous pensez bien que du coté mystique
j’aie voulu tout tester avant d’emménager !
Ce fut vraiment ardu pour négocier l’affaire,
dans leurs sièges sociaux les PDG sont rois !
A Rome ou n’importe où on a d’abord à faire
aux sous-fifres zélés et on porte sa croix !
Etant très obstiné j’ai réussi quand même
à obtenir l’aval de quelques grands patrons,
certains m’ont éconduit d’une façon extrême,
d’autres m’ont ignoré comme un vulgaire étron !
Déjà cette expérience a été bénéfique
pour l’évaluation des cadres supérieurs
car, comment voulez-vous que tourne une boutique
si son encadrement n’est pas dans les meilleurs !
Laissez-passer en poche et en toute droiture
j’ai fait des stages dans pas mal de religions,
écoutant et notant, des Saintes Ecritures
à leur application sur les populations.
Je n’ai pas occulté le passé de chacune,
le présent c’est bien mais il y a le passif !
Quand on fait un bilan pas question de lacune :
pour la balance il faut vraiment de l’objectif !
J’ai donc roulé ma bosse aux quatre coins du monde,
certains très reculés et séparés de tout,
d’autres très avenants où la richesse abonde,
j’ai beaucoup observé sans gène ni tabou !
J’ai d’abord abordé la religion chrétienne :
Catholiques, Orthodoxes et aussi Protestants
divisés eux aussi par des querelles anciennes
en Mormons, Mennonites et Amish militants.
Après ce fut l’Islam et d’abord les Sunnites
qui croient que Mahomet a eu des successeurs,
je suis allé bien sûr aussi chez les Chiites
qui contestent cela aussi fort que ma sœur !
Je suis parti ensuite pour étudier l’Indouisme
qui itou se décline en plusieurs divisions :
Jaïnismes, Sikhisme et puis Zoroastrisme :
je n’ai pas vu Zoro : grande désillusion !
Je me suis attaqué juste après au Bouddhisme
sans bouder pour autant : je suis un gars joyeux !
Après le Taoïsme et le Confucianisme
sans être plus confus qu’avec les autres dieux !
Judaïsme, Animisme sont venus par la suite
et puis je suis allé m’initier au Vaudou,
c’est là que j’ai eu peur et que j’ai pris la fuite :
c’est un culte violent et là j’ai mis les bouts !
En Jamaïque j’ai vu le Rastafarisme,
cher à Bob Marley mais pas à Raffarin !
J’ai fini au Japon avec le Shintoïsme,
après je suis rentré : j’en avais plein les reins !
Je reconnais quand même avoir croisé la route
d’un gars exceptionnel : le Dalaï Lama !
Mon scepticisme aigu virait à la déroute
mais j’ai du me sauver à cause des chinois !
Travail intéressant mais tâche fatigante,
c’est affolant de voir le nombre de bastions
administrés souvent de manière intrigante :
sous les aspects feutré mijote l’ambition !
Quand il faut remplacer le plus haut dignitaire,
pour chaque religion c’est le ballet des clans,
les discutions sans fin enrobées de mystère
les tractations dans l’ombre et tout le bataclan !
Après avoir pesé le pour et puis le contre
pour chaque religion je n’ai pas pu trancher !
J’ai rangé mes rapports : aucun ne me démontre
que l’une ou l’autre soit plus apte à me brancher !
En désespoir de cause et sans aucun séisme
intellectuel pour moi j’ai rejoint tous ceux qui
ne croient en aucun Dieu, j’ai choisi l’athéisme :
mon âme a déserté et a pris le maquis !
.
Pierre Dupuis
Le poème un peu déjanté du jour : "Le faux mage " de ... Rotpier
Image du net
Avertissement :
Le faux mage,
Contre une somme rondelette
En manipulant les tarots
Il lui avait promis de beaux
Jours devant lui avec Paulette.
Paulette était vraiment bien faite
C’était un joli petit lot
Et en plus du coté cerveau
Elle égalait la sous-préfète !
Un jour il s’était déclaré
Elle lui avait ri au nez !
Tout fulminant et blanc de rage
Il alla mettre d’un bon pas
Un fameux soufflet au faux mage
Qui se leva et retomba !
Moralité :
Quand on promet n’importe quoi
que l’on soit quidam ou bien mage
on doit s’attendre à des dommages
collatéraux ça va de soit !
Il convient de rester prudent
pour les bons ou mauvais augures
si l’on veut garder sa figure
intacte avec toutes ses dents !
La cartomancie est un art
où il vaut mieux courir très vite
afin d’éviter les poursuites
des grands déçus et des cornards !
Moralité étendue :
Si on doit faire un diagnostic
moins on en dit mieux on se porte
même quand on sonne à ma porte
j’édulcore mon pronostic !
Et si je peux je ne dis rien
ou mieux encore je m’esbigne
si je flaire bonheur ou guigne
je ne m’en ouvre qu’à mon chien !
Lui comprend tout sans s’offusquer
et comme il n’en a rien à faire
si ce ne sont pas ses affaires
il se remet à roupiller !
Si l’on y regarde de près
mon chien est un grand philosophe
il sait flairer les catastrophes
mais aussi garder des secrets !
Il sait très bien que les humains
sont infiniment versatiles
et que même le plus habile
des devins en perd son latin !
Je l’aime et il me le rend bien
nous sommes faits pour nous entendre
mais je ne vais pas trop m’étendre
sur le sujet ça il y tient !
Je suis moi-même un peu devin
mais je ne le dis à personne
quand on m’appelle ou qu’on me sonne
je m’amuse à jouer au crétin !
Je suis assez bon comédien
j’arrive à endosser le rôle
certains ne trouvent pas ça drôle
il y a des mauvais chrétiens !
Ils m’en veulent je le sais bien
et quand l’un d’eux parfois insiste
en me qualifiant de jocrisse
je rigole et lâche mon chien !
Il se prend au jeu aussitôt
montrant ses dents crachant sa bave
alors qu’il est le roi des braves :
mon chien a un coté cabot !
Prenant ses jambes à son cou
l’autre à cent à l’heure démarre
nous on se bidonne on se marre
heureux d’avoir fait un bon coup !
Je vous présenterais mon chien
il vous jugera sur la bouille
ne jouez pas les niquedouilles
lui aussi est un peu devin !
Si l’examen est concluant
il vous fera une léchouille
mais si il sent la moindre embrouille
il prendra un air méprisant !
Il s’en ira d’un port hautain
ignorant tous vos dithyrambes
et vous la queue entre les jambes
vous irez vers votre destin !
Ne venez pas chialer chez moi
car je vous aurais mis en garde
et devant votre mine hagarde
je vous dirais « Bien fait pour toi ! »
Remarque :
Il est certain que j’ai brodé
car partant d’un petit sonnet
j’arrive à en faire des tonnes
sans même chahuter les nones !
John ne m’aurait pas pardonné
sous la terre il aurait hurlé
en me traitant de sale engeance
ou de raclure avec violence !
Yoko Ono m’aurait aussi
causé pléthore de soucis
mais ceci est une autre affaire
je vous quitte car j’ai à faire !
Ma femme vient de me siffler
car j’ai mis au four un soufflet
hors de question que je le rate
j’en aurais gros sur la patate !
Souhaitez-moi bon appétit
moi je vous le souhaite aussi
n’allez pas comme le faux mage
déraper ce serait dommage !
J’y reviendrai peut-être un jour
si un soir sous mon abat-jour
je relis ce joyeux délire
et si de nouveau il m’inspire !
En attendant, en attendant :
Si un soir dans votre giron
votre voisine de balcon
vient quémander quelques présages
ne dites rien c’est bien plus sage !
Pour éviter de blablater
mettez-vous plutôt à tourner
sept fois la langue dans sa bouche
tout en jouant à touche-à-touche !
Ainsi pas de galimatias
sur son avenir immédiat
pas d’augure pas de promesse
que du concret tout en souplesse !
Le Rotpier par le Rotpier : image bidouillée !
Le poème du jour : " Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier " ... de Rotpier !
Image du net que je me suis échiné à dénicher ... allez savoir pourquoi ?
Impromptu N°2 pas pour mineur de Rotpier
Si je me plie sans rechigner
si souvent je courbe l’échine
si de longs moments je m’échine
à trouver des vers bien peignés
il me plait aussi de sauter
par-dessus les hauts barbelés
des règles de la prosodie
celles qui font fermer sa bouche
à la sincérité de souche
n’ayant pas le droit de cité.
Alors je saute la barrière
et vais braconner sur des terres
où les lois sont plus élastiques
où les flics sont plus sympathiques
ne sifflant que pour applaudir !
Cela peut surprendre je sais
estomaquer ou ébaubir
et couper l’herbe sous les pieds
ou bien décrocher des sourires.
Il est bon de se libérer
des archétypes et des entraves
de s’affranchir des enclaves
dès lors que l’on est trop bridé
par un lourd carcan dogmatique
hérissé de clous et de piques
venant des confins asiatiques
arrivant à pied par la Chine
… mais à quoi sert que je m’échine
si vous ne voulez pas marcher ?
Pour illustrer cet exposé
prenons un exemple à portée
de toute main bien constituée
pour peu qu’elle ne soit pas coupée.
A demeurer dans un corset
le sein s’étiole et se relâche
mieux vaut alors le libérer
et lui laisser sa liberté
quitte à ce faire bien empaumer
par la première main qui passe
faisant preuve de grande audace
en le massant au débotté !
La comparaison est osée
je le sais et la revendique
je tire un peu sur l’élastique
… lequel c’est à vous de choisir
et de le faire sans rougir !
Lâchez-vous y a pas de lézard
mais n’allez pas le faire trop tard
pour que ce soir je puisse rire !
Oui c’est à vous que je m’adresse
remuez-vous, bougez vos fesses
ne laissez pas s’ankyloser
votre cervelle allez osez !
Il n’y aura pas de censure
et nous les aurons à l’usure
tous ces coincés du bigoudi
ces congelés du saut du lit
qui ne rient que quand ils se brûlent
tous ces tenants de la férule
près à donner de la cravache
mort à ces cons mort à ces vaches
comme le disait tonton Georges
qui bénissait les soutiens-gorge
surtout quand ils étaient à terre
par l’entremise du savoir-faire !
Voila voila mes bons amis
à vous de jouer tout est permis
dans la limite du raisonnable :
surtout pas de gros mots à table !
Une pincée de paillardise
enrobée comme friandise
d’un joli papier transparent
laissant au rêve les tenants
et les brûlant aboutissants
pour les futés les connaisseurs
les même qui se font masseur
- en un seul mot il va de soit ! -
ou je ne réponds plus de moi !
J’attends donc avec gourmandise
franchement sans goguenardises
quelques réflexions bien comprises
tout en sachant
- qu’on se le dise ! -
que je préfère aux grasses bêtises
quelques subtiles mignardises !
Mais …
Mais un petit coté chafouin
bien empaqueté avec soin
dans un riche vocabulaire
n’est pas du tout pour me déplaire
allez quérir vos dictionnaires !
Car quand au détour d’une strophe
que la rime soit pauvre ou riche
un esprit aguerri déniche
une astuce ou un jeu de mots
un contrepet en gros sabots
c’est une joie incomparable
même si ce n’est pas plaçable
dans un discours ou bien au scrabble !
Je répète « A vos dictionnaires ! »
compulsez-les tout azimut
afin de trouver une chute
à cet impromptu un peu brut.
… Pourquoi pas quelques rimes en « ute » ?
J’en connais qui je le suppute
vous viennent aux lèvres mais … chut !
Il convient de les emballer
dans du latex ou du papier
pour les rendre assez convenables
et pourquoi pas bien présentables
pour être déclamées à table
sans que tonton Eugène tousse
mais que tata Fernande glousse
elle qui a bien connu Georges
et qui sortait sans soutien-gorge
digne héritière des suffragettes
reine de nuit dans les guinguettes
… j’arrête l’énumération
cela deviendrait polisson !
Mais si certains en redemande
j’ai en réserve des rimes en « ande »
qui feraient plaisir à Fernande
et des tonnes d’autres en « u »
à vous en laisser sur le cul
et à faire grimacer Lulu !
Mais je les garde dans ma poche
pour un soir de grande bamboche
pour les francs et fins connaisseurs
qui devront respecter ma sœur !
En attendant je vous salue
j’attends ferme vos plus-values
qui ne seront pas imposées
brutes ou bien aseptisées
et là je m’y engage à fond
j’ai glissé deux mots à Macron
avant qu’il ne soit tout au fond !
Son chien m’a dit « J’y veillerais
compte sur moi je les aurais
ceux qui voudraient te faire la peau.
J’ai déjà mordu Benalla
un gars qui ne me plaisait pas ! »
Tous comptes faits lui est réglo
c’est un gentil cabot Némo !
Image du net !
Le poème décousu du jour : " Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier, "
.
Image du net
Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier,
C’était un gars chaud de la pince
et qui au lit soyons bon prince
se défendait plus que très bien.
Il avait aussi des principes
et disait qu’il valait bien mieux
que l’on soit à poil ou en slip
donner sa langue à qui mieux mieux
à une chatte sympathique
qu’à un chat tout galeux et vieux !
Il disait aussi sans jambage :
« Pour trouver chaussure à son pied
il faut beaucoup en essayer
de toute sorte et de tout âge ! »
Bref un gars très sensé et calme
préférant largement monter
sur une pouliche excitée
que sur ses grands chevaux sans palme !
« Casanova de caniveau ! »
s’insurgeaient de nombreux jaloux
et il y en avait beaucoup :
les cocus sont méchants et sots !
Observation :
Les coincés des zygomatiques
les tenants du rictus figé
vont s’offusquer de la métrique
de cet écrit très chaotique
manquant beaucoup de rhétorique
… je ne suis pas leur obligé !
Je m’en bats l’œil et autre chose
et tant pis si ça indispose
je refuse la sinistrose
qui fout le bourdon et sclérose !
Ce n’est pas chez moi une règle
de temps en temps je me dérègle
je me dérepaire je me désaxe
je me Nana, je me Tampax
oui d’accord là j’en fais un max
mais je ne signe pas Furax !
Je deviens alors un bouffon
balloté comme un vil bouchon
au gré des vents et des marrées
et arrivant un jour en nage
sur une bite d’amarrage
devant des matelots tarés !
Voila c’est la fin du voyage
je range tout, je plie bagage
la seule question restant à quai :
allez-vous rester aux taquets
ou bien vous marrer tant et plus
comme une bande de bossus
tombant sur de plus bossus qu’eux ?
… j’attends de voir, je suis curieux !
Allez-vous ou non aimer ça ?
Allez-vous devant votre écran
vous poiler ou bien être à cran ?
Surtout pas de couci-couça !
Le pire étant l’indifférence
pis que la critique à outrance
que l’on peut comprendre et contrer
et même lui tailler le lard
ou bien lui faire un pied de nez
ou bien au sommet de son art
… s’en tamponner le coquillard !
Rotpier
" Épopée sibylline, " un poème-fable de ... Pierre
.
Second devoir de vacances ... j'ai un peu traîné pour le finaliser !
.
Au pays du grand Rabelais
où la fabulation est reine
et l’absurdité souveraine
le bon mensonge n’est pas laid.
Ce n’est qu’un petit canular
entre le fromage et la pomme
« Le rire est le propre de l’homme »
et contre l’ennui un rempart.
Alors amis rions souvent
cela met du baume à nos peines
cela rend la vie plus sereine
et gomme nos emmerdements !
J’aurais pu c’est bien évident
choisir une toute autre rime
mais Rabelais nous a en prime
pondu le bon mot « excrément » !
Sortons provisions et bouteilles,
mangeons buvons jusqu’à plus tard
on entend mieux bien remplis car :
« Ventre affamé n’a pas d’oreille ! »
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Photo personnelle
Épopée sibylline,
Alors que j’étais en vacances
au gîte du Moulin Giraud
un très beau gîte au bord de l’eau
j’ai nagé dans l’extravagance.
Il faut préciser c’est notoire
afin de bien comprendre tout
que la commune de Panzoult
est fortement chargée d’histoire.
Parmi les abris troglodytes
il en est un particulier
le logis craint ou recherché
d’une sibylle et de ses mythes.
Situé juste au dessus du gîte
- joli poste d’observation ! -
j’avais la fâcheuse impression
d’être espionné par la susdite !
Photo personnelle
.
Pas n’importe quelle sibylle
mais la Sibylle de Panzoult
dont Rabelais citait le trou
et dont l’image m’obnubile !
Si je vous brosse ce contexte
c’est pour que vous compreniez mieux
que vous soyez moins suspicieux
sur la véracité du texte.
Je vais vous relater l’histoire
n’allez surtout pas vous moquer
d’un pauvre barde très marqué
par cette épreuve vexatoire.
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C’est par un soir de pleine lune
que me parvint comme une voix
un murmure étrange ma foi
qui enclencha mon infortune.
« Que fais-tu près de ma demeure ?
Es-tu venu me consulter ?
Tu me parais bien emprunté :
tu es plus mou qu’un quart de beurre !
Viens donc et entre dans ma grotte
je ne vais pas te dévorer
et mon vieux chien a bien mangé
dépêche-toi crotte de crotte ! »
Son antre sentait la fumée
ça bouillait dans un vieux chaudron
une mixture à gros bouillons
n’ayant pas été écumée.
Dans un coin une vielle chouette
dardait sur moi ses yeux tout ronds
de quoi me filer les jetons
heureusement qu’elle était muette !
Sur une paillasse douteuse
un chat pelé se prélassait
autour de son cou un lacet
sa peau était exémateuse !
Le chien qui était une chienne
m’observait de façon bizarre
prêt à entamer la bagarre
dans une ambiance kafkaïenne !
Croassant de façon lugubre
un gros crapaud tout rabougri
à la peau couleur vert-de-gris
bavait de façon insalubre !
Cela faisait de grosses bulles
venant s’écraser au plafond
qui retombaient dans le brouillon
en formant une pellicule !
J’avais une de ces pétoches
je frémissais de toutes parts
tout prêt à souiller mon falzar
… ne riez pas ce serait moche !
Tout en remuant sa mixture
elle me dit : « N’aie donc pas peur
je ne tue pas mes visiteurs
ou rarement je te le jure.
Je te trouve très sympathique
bien que tu sois un peu simplet
c’est cela chez toi qui me plait
dans le fond tu es drôlatique.
Quand Épistémon et Panurge
sont venus pour me consulter
nous nous sommes bien disputés :
pour trois fois rien moi je m’insurge !
Je leur ai montré mon derrière
car ils m’avaient poussé à bout
et quand on me cherche des poux
je sais me faire cavalière !
En raison de ta bonne bouille
tout mon travail sera gratuit
mais ne le dit pas à autrui
ou je te transforme en grenouille !
Donne-moi tes mains que je lise
dans leurs lignes ton avenir
et ne fais pas tous ces soupirs
vraiment tu te ridiculises !
Je vois … je vois … Oh ! Quelle chance
tu vas avoir prochainement
tu peux partir tranquillement
là tu peux me faire confiance !
Tiens trois louis d’or de ma cagnotte
tu vois ça commence déjà
cela ira bien au-delà
car tu as marché dans ma grotte ! »
Me raccompagnant à sa porte
elle m’embrassa goulûment
puis disparut en un instant
sa chouette en tomba raide morte !
Grosse montée d’adrénaline
de quoi me perturber l’esprit
au bout d’un moment j’entrepris
de redescendre la colline.
A peine entamé la descente
j’ai glissé sur je ne sais quoi
dévalé le ravin tout droit
une culbute ahurissante !
J’ai bel et bien fait une chute
mais tout simplement de mon lit
car je rêvais et sapristi
ce rêve était sans parachute !
Il faut préciser que la veille
j’avais un peu trop abusé
d’un chinon pour le moins corsé
une véritable merveille !
Quand on ne tient pas la chopine
mieux vaut y aller très mollo
mais c’est bien meilleur que de l’eau
quand ce n’est pas de la bibine !
Cette histoire rabelaisienne
je me devais de la conter
du doigt n’allez pas me montrer
ou je me jette dans la Vienne !
Comme les moutons de Panurge
bien d’autres viendront s’y jeter
dans un élan d’absurdité
ce sera une grande purge !
Faites en plutôt le partage
plus on est de fous plus on rit
et Rabelais dans ses écrits
nous a légué cet héritage.
La vie n’est pas sans anicroche
amusons-nous tant qu’on le peu
avant que de devenir vieux
et que le moral s’effiloche !
Foin des guerres picrocholines
qu’un petit rien peut déclencher
prenons la vie du bon coté
érigeons ça en discipline !
Le poème-gage du jour : Chanson pour Benjamin, " de ... Rotpier
Lors d’un baptême, il y a quelques temps, j’ai, à l’occasion d’un jeu, « hérité » d’un gage. Je m’en acquitte maintenant… autant que vous en profitiez ! ( Avec l'aimable autorisation des parents ! )
Pierre
Image du net + petit bidouillage
« Un gage accepté doit être honoré,
versatile celui qui se défile ! »
Préambule :
Je devais faire une chanson (bis)
Pour un certain petit garçon (bis)
Elle est un peu sans queue ni tête
Je suis loin d’être un grand prophète
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Bien sûr il m’a fallu du temps (bis)
Sans vraiment être un débutant (bis)
Les rimes ne sont pas faciles
Même sans être un imbécile
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
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Chanson pour Benjamin,
Benjamin est un bon garçon (bis)
Il rit pour un oui pour un non (bis)
Il est rarement en colère
Ou de façon très passagère
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin voudrait un lapin (bis)
Pour le caresser le matin (bis)
Un vrai de vrai pas en peluche
Un qui crotte et mange des pluches
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin n’est pas très content (bis)
De la réponse de maman (bis)
« Mais que va-t-on faire des crottes
Nous n’avons pas de motocrottes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin a bien insisté (bis)
Finalement il a gagné (bis)
C’est lui qui ramasse les crottes
Et qui distribue les carottes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin a un autre rêve (bis)
Il y pense vraiment sans trêve (bis)
il voudrait en plus une vache
Une rousse avec plein de taches
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin a persuadé (bis)
Son papa qui aime le lait (bis)
Ils vont acheter une ferme
Ils en ont l’intention très ferme
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Ils vont partir dans le Larzac (bis)
En bourrant valises et sacs (bis)
Ou à Notre-Dame des Landes
Là ou la nature commande
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin aura une ânesse (bis)
Moins têtue que les CRS (bis)
Car ceux-là il faut se les faire
En plus ils sont très durs à traire
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin aura des moutons (bis)
qui seront tout frisés en long (bis)
et puis aussi quelques biquettes
avec de grandes barbichettes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin fera du fromage (bis)
Du vrai qui pue qui sent sauvage (bis)
Qu’on sent à dix lieues à la ronde
Et qui incommode le monde
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin deviendra fermier (bis)
Même si c’est moins bien payé (bis)
C’est plus honnête et sympathique
Que d’être dans la politique
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Benjamin n’est pas un idiot (bis)
Il ne produira que du bio (bis)
Terminé les cochonneries
Et vive l’herbe des prairies
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Quand Benjamin se mariera (bis)
Une bell’ fille il choisira (bis)
Ce sera une grande noce
Et ils auront tout plein de gosses
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
Mais tout cela prendra du temps (bis)
En attendant en attendant (bis)
C’est ses parents qui le chouchoutent
Qui sont toujours à son écoute
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !
xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Epilogue :
Ainsi se finit la chanson (bis)
Promise à un petit garçon (bis)
Il faut toujours tenir parole
Pour ne pas traîner de cass’ roles
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Benjamin l’apprendra par cœur (bis)
Il deviendra peut-êtr’ chanteur (bis)
Alors adieu vaches et ferme
Mais il est temps que je la ferme
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Cette fois-ci c’est bien fini (bis)
J’en aurais bien encore écrit (bis)
Mais mon stylo a rendu l’âme
Et puis ma femme me réclame
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Je ne sais pas encor’ pourquoi (bis)
Mieux vaut que je me tienne coi (bis)
Je ne tiens pas à la fessée
Comme la semaine passée
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !
Le poème du jour " Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle, " de ... Pierre
.
Intérieur de la Cave de Panzoult (image du net)
Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle,
Sur la commune de Panzoult
se trouve une très belle cave
célébrant sans aucune entrave
le vin, la Sibylle et le goût.
La Sibylle de Rabelais,
le très truculent pour l’époque
écrivain au style baroque
qui choquait et qui dérangeait.
Accompagné d’Epistémon
l’étrange et facétieux Panurge
l’avait selon notre démiurge
rencontrée pour divination.
Curieux mélange avec le vin
mais le mariage est subtile :
parler de vin et de Sibylle
voila qui me semble divin !
Bien à l’abri sous le tuffeau
passé et présent cohabitent
c’est une belle réussite
disons-le net sans peur des mots.
Un régal pour les visiteurs
qui s’arrêtent de niche en niche
pour se délecter des très riches
fresques taillées avec bonheur.
Tout décrire serait trop long
mieux vaut y venir en visite
c’est une belle réussite
bravo à tous les vignerons !
Pour peser sur leur avenir
leurs bouteilles portent leur griffe
remake du « cave se rebiffe »
le meilleur moyen pour tenir.
Indépendants mais regroupés
une adéquate logistique
pour contrer de façon pratique
ceux toujours prêts à les presser !
Les lendemains que seront-ils ?
Je pense qu’il serait habile
de demander à la Sibylle
son augure au prochain avril.
Hors de question bien entendu
qu’elle ait l’extrême outrecuidance
et quelles que soient les circonstances
d’exhiber le trou de son… cul !
En attendant vive le cru
partageons la dive bouteille
le bon vin est une merveille :
même cuits ne soyons pas crus !
On peut bien être un peu chauvin
en France on sait se mettre à table
et partager, c’est délectable,
la bonne chair et le bon vin !
Détail de fresque sculptée: " Le cul de la Sibylle ! "
Photo de mon cru !
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Gloire à Alcofribas Nacier
d’avoir créé ses personnages
qui sont d’une cuvée hors d’âge
et qui n’ont fait que bonifier !
Ce bon vivant, cet érudit,
sous couvert de bouffonneries
a dénoncé des incuries
en bravant bien des interdits.
Gloire aussi à Michel Audiard
pour ses si savoureux dialogues
piochés dans le grand catalogue
de l’argot érigé en art !
"Le monte-en-l’air sentimental," un poème de Rotpier qui se conservera bien... je crois !
Image du net !
Le monte-en-l’air sentimental,
C’était il y a très longtemps,
il vivait de cambriolages
lui l’homme à la force de l’âge
et elle au fort tempérament.
Il en était fou amoureux
mais elle était cuisse légère
ses aventures passagères
le rendaient vraiment fou furieux.
Et un jour le drame arriva,
il serra fort une lanière
autour du cou de sa bergère :
en peu de temps elle expira.
Il la découpa en morceaux
de façon vraiment méthodique,
une manière bien pratique
pour désorienter les perdreaux.
Il savait manier le hachoir,
les couteaux ainsi que les scies,
il avait une décennie
derrière lui en abattoir.
Après trois mois de flottement
il avait expurgé sa peine
ainsi que le reste de haine,
il n’avait plus trop de tourments.
Il avait repris le métier
de monte-en-l’air par habitude,
il le faisait sans inquiétude,
tranquillement en vieux routier.
Dans le genre Arsène Lupin
un peu moins élégant quand même,
vivant de façon plus bohème
mais gagnant largement son pain.
En souvenir de son amour
et afin de penser à elle
de manière très solennelle
il gardait dans son sac toujours …
… à portée de main un tibia
taillé d’un bout en pied de biche
qu’il utilisait chez les riches
quand il faisait une razzia.
Un outil vraiment idéal
pour forcer fenêtres et portes
et toute la joie qu’il apporte
pour quelqu’un de sentimental.
On peut bien être monte-en-l’air
et s’enticher d’une friponne
au point que son cœur s’enjuponne
et que l’on commette un impair.
Et un jour il en commit un
alors qu’il forçait une porte
avec le tibia de la morte
il ne vit pas les argousins.
Ils lui tombèrent sur le dos
alors qu’il rêvait à sa belle,
il passa en correctionnelle
et se prit vingt ans à Clairvaux.
Moralité :
Quand on pratique ce métier
qui est assez funambulesque
on évite le romanesque :
pas la peine d’en rajouter !
En lieu et place d’un tibia
il aurait pu, sur l’étagère,
dans le formol et solitaire
garder son plus joli ténia.
Rotpier
Image du net !
Je ne suis pas certain que cela soit un ténia.
Ce dont je suis persuadé c'est que cela ne doit pas être très bon à manger !
Ah ! Poésie, quand tu nous tiens !
Le poème du jour un peu plus que mordant : "Démangeaisons," de ... Pierre ... pas de pseudo !
Alors là, en ce moment, j'ai une crise aiguë ! Comme tous les ans au printemps, voila que cela me redémange ... et ce n'est pas le pollen !
J'ai envie de filer des coups de pompes aux imbéciles, aux indécis, aux emmerdeurs !
Image du net bidouillée par le Rotpier
Poème remanié et quelque peu plus mordant vu le contexte actuel !
Démangeaisons,
Il est des gens qui m’agacent
… qui m’escagacent au plus haut point !
Ils tournent en rond,
pour un oui, pour un non.
Jamais content de leur tête dans la glace !
Le steak ? Pas trop saignant … un peu quand même
… mais pas à point … quoique … dès fois, j’aime …
La voiture ? Couleur verte bien sûr !
Mais … quel vert ? Surtout pas trop clair !
Pas trop foncé non plus … quoique …
tiens … et si on la prenait bleue ?
Et ma sœur, t’as vu ses yeux !
Il y est des gens qui me pilent,
qui m’agacent,
qui m’horripilent,
qui m’escagassent !
Tiens, j’en ai des démangeaisons
au bout de ma godasse !
Et ça blablate et ça jacasse !
Et pis pas ci, et pis pas ça !
Ça c’est trop p’tit … ça c’est mastoc
… mais c’est pas sûr … y faudrait voir …
Et pis ma sœur, t’as vu son froc ?
et ses p’tits strings dans le tiroir ?
En politique c’est la cata
ça sent l’embrouille et le caca !
Un coup à gauche, un coup à droite,
le grand écart à l’extrèm’ droite !
Et que j’oublie tous les acquis
même ceux par le sang conquis !
Les congés payés ?
… Mais ils ont toujours existé !
Les heures supplémentaires majorées ?
… Pareil, on n’est pas des demeurés !
Retenez-moi, retenez moi
ou je vais en exploser trois !
L’histoire ils l’ont bien oubliée,
ils sont prêts à tout avaler,
les grands discours et les promesses
ils sont là qui tendent les fesses
pour mieux se faire … et là c’est dur
pour moi d’éviter la censure !
Et plus c’est gros et plus ça passe
la vaseline, c’est efficace !
Pas remboursée par la sécu
mais faut pas déconner non plus !
Et pis voila que le Macron
lèche les bottes des curetons
lorgnant sur les voix des cathos :
c'est sûr il n'y a pas photo !
Car les susdits avec Fillion
l'avaient carrément eu dans l'fion!
.
Il y a des gens qui m’hérissent
il serait temps qu’ils atterrissent
mais ils continuent à voler
sans savoir qu’ils vont s’écraser !
Ils suivent leur chef d’escadrille
qui bave et rebave et nazille
( J’ai mis un « z » au lieu d’un « s »
ça me plait bien et je le laisse ! )
Il est des gens qui m’horripilent,
qui me les pilent, qui me les cassent !
Tiens-toi tranquille, toi ma godasse,
appell’ ta sœur pour qu’on se casse :
faut s’ fair’ la paire avant qu’ ça chasse !
On s’ ra jugés sur la grand place,
mais ce sera par contumace !