Rébus : le petit arrêt rébus dominical de … Rotpier ! Deux pour le prix d'un et c'est toujours cadeau !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?
Juste comme ça, pour se dégourdir
un peu les neurones !
Observation :
Les deux sont tout frais et non les œufs sont tout frais ! 😉😊😄 Et là c'est déjà un indice pour le 1er !
Petite aide au rébus
(les champions s'en passeront !) :
Et pis c'est tout mes loulous !
Il est vachement court, pas si bête que cela et si vous ne le déchiffrez pas, vous pourrez aller vous faire cuire un œuf !
Réponse :
Les bêtises, c’est comme les œufs à la coque : plus elles sont fraîches meilleures elles sont !
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Le second en bonus et sans aide pour les accros !
Dans la série du questionnement existentiel personnel :
😂
Bon déchiffrage et n'allez pas prendre un coup de sang contre moi ! 😄
Réponse :
Je m’interroge. Si l’on devient gay, est-ce que l’hémoglobine de notre sang devient de l’homoglobine et dans ce cas, change-t-elle de couleur ?
Qu'il dit l'animal !
Georges Brassens : " Supplique pour être enterré sur la plage de Sète " ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
« Supplique pour être enterré sur la plage de Sète »
« Georges Brassens »
… Jolie supplique de la part de celui qui aurait eu 100 ans hier …
Supplique pour être enterré sur la plage de Sète
La Camarde qui ne m'a jamais pardonné
D´avoir semé des fleurs dans les trous de son nez
Me poursuit d'un zèle imbécile
Alors cerné de près par les enterrements
J´ai cru bon de remettre à jour mon testament
De me payer un codicille
Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion
Trempe, trempe ta plume, à mon vieux tabellion
Et de ta plus belle écriture
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord
Que sur un seul point, la rupture
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson
Celles des titis, des grisettes
Que vers le sol natal mon corps soit ramené
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée
Terminus en gare de Sète
Mon caveau de famille, hélas! n'est pas tout neuf
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens, poussez-vous donc un peu
Place aux jeunes en quelque sorte
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux
Une bonne petite niche
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins
Le long de cette grève où le sable est si fin
Sur la plage de la corniche
C'est une plage où même à ses moments furieux
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux
Où quand un bateau fait naufrage
Le capitaine crie "Je suis le maître à bord!
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord
Chacun sa bonbonne et courage"
Oh, et c'est là que jadis à quinze ans révolus
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus
Je connu la prime amourette
Auprès d'une sirène, une femme-poisson
J'ai reçu de l'amour la première leçon
Avalait la première arête
Déférence gardée envers Paul Valéry
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris
Le bon maître me le pardonne
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens
Mon cimetière soit plus marin que le sien
N'en déplaise aux autochtones
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau
Ne donnera pas une ombre triste au tableau
Mais un charme indéfinissable
Les baigneuses s'en serviront de paravent
Pour changer de tenue et les petits enfants
Diront, chouette, un château de sable!
Est-ce trop demander, sur mon petit lopin
Planter, je vous en prie une espèce de pin
Pin parasol de préférence
Qui saura prémunir contre l´insolation
Les bons amis venus faire sur ma concession
D'affectueuses révérences
Tantôt venant d'Espagne, tantôt d'Italie
Tous chargés de parfums, de musiques jolies
Le Mistral, la Tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les échos
De villanelle, un jour, un jour de fandango
De tarentelle, de sardane
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume
J'en demande pardon par avance à Jésus
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume
Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon
Pauvres cendres de conséquence
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances
Qui passe sa mort en vacances
Bon partage !
Rotpier
Les petites ou les grosses conneries ou pensées du jour de ... Rotpier
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri.
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri ... même en province !
« Le rire est le propre de l'Homme »
Image du net
" Le rire est le propre de l'Homme, ce qui n'empêche pas de se laver un peu de temps en temps. "
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Le dicton de présentation :
Mieux vaut tourner sept fois sa langue dans la bouche de sa voisine avant que de s’exprimer : cela évite d’énoncer des conneries !
N’ ayant pas de voisine à portée de langue .................................
.
Aujourd'hui, c'est pensées diverses !
.
-
Dis maman, pourquoi il est tout vert et qu’il n’a plus de cheveux papa ?
-
Parce qu’hier, il a rechargé le combustible de notre mini centrale nucléaire et qu’il n’a pas dû respecter toutes les consignes de sécurité !
-
Et le chat maman, tu as vu le chat ? Il est tout pelé et il a deux pattes qui lui poussent sur le dos !
-
Oui, il était avec ton père dans le sous-sol à guetter les souris quand il rechargeait le combustible. …Maintenant, si ton père pouvait avoir la même chose, il ne pourrait plus me dire qu’il n’a que deux bras et qu’il ne peut pas toujours m’aider pour les tâches ménagères … ça m’arrangerait, ça m’arrangerait !
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Èpicétout pour aujourd’hui !
Voila, c’est terminé !
Et comme on dit à Amsterdam :
Un café, un joint mais pas d'addiction SVP !
Le poème du jour tout frais tout chaud : " Symbiose des mots, " de ... Pierre
Image du net
Petit poème pour les jeunes
de 11 à 111 ans !
Symbiose des mots,
Pour bien jouer avec les mots
il faut avant tout les connaître
ouvrons-leur portes et fenêtres
devenons leurs alter ego !
On peut prendre un mot au hasard
et pour obtenir sa confiance
l’apprivoiser avec patience
en lui montrant bien des égards.
Connaître de lui tous ses sens
il y en a souvent pléthore
tiens celui-ci moi je l’adore
et c’est très loin d’être un non sens !
Il faut aussi se renseigner
et noter tous ses synonymes
sans oublier ses homonymes
afin de ne rien mélanger.
Il y a chas et shah et chat
et la différence est très grande
consultez je vous le demande
vos dictionnaires à tout va !
On peut enfiler le premier
faire au second la révérence
le troisième a ma préférence :
j’aime caresser les greffiers !
Il convient de ne pas passer
à coté de ses anagrammes
ce serait je vous le proclame
une erreur à se ramasser !
.
Pour seul exemple prenons « chien »
on mélange et il devient « niche »
« cheni » « chiné » « niché » ou « chiche »
« Chine » avec ou sans mandarin !
Depuis toujours j’aime les mots
je les choisi pour mes poèmes
je suis certain qu’eux aussi m’aiment
un peu beaucoup fortissimo !
Pour se retrouver les premiers
il se bousculent dans ma tête
en farandole c’est la fête
pour être couchés sur papier !
Le gros problème c’est le choix
quand ils viennent faire la roue
chacun leur tour ils m’amadouent
en me disant : « Prends moi ! Prends-moi ! »
J’en choisis un et je promets
aux autres bientôt une place
dans mes écrits mais les coriaces
refusent net mon calumet !
Je suis bien forcé de trier
l’exercice est très difficile
certains me traite d’imbécile
et sont fins prêts à m’étriller !
Une fois rentrés dans le rang
je vois bien qu’ils me font la tête
murissant d’affreux épithètes
mais ça se calme avec le temps.
Il faut savoir jongler avec
en prose ou bien en poésie
sobriété ou fantaisie
avec ou sans salamalecs.
Avec un peu d’habileté
des règles et de la patience
du sérieux ou de l’insouciance
on parvient à les associer.
Si le montage est harmonieux
et qu’il sonne bien aux oreilles
c’est très souvent qu’il appareille
pour voyager sous d’autres cieux.
Vous pouvez être satisfait
d’avoir apporté votre pierre
petite et pas du tout altière
à l’écriture et c’est parfait !
Les mots sont alors prisonniers
ils sont reliés par le contexte
sorte d’alchimie très complexe
qu’ils ne pourront jamais renier.
Ils seront toujours associés
« Madeleines de Proust » ou autres
« Le repas et les douze apôtres »
« La magie et les grands sorciers ».
« Neiges du Kilimandjaro »
« Jeunes filles en fleurs et ombre »
« Nous arrivâmes sans encombre »
« Criant sur le baudet haro ! »
Mais je vais m’arrêter ici
pour vous laisser toute la place
allez-y lancez vous de grâce
d’avance je vous dis merci !
De onze jusqu’à cent onze ans
l’âge n’a aucune importance
je le dis avec insistance
allez-y prenez votre temps !
De la patience et du travail
et alors il se peut qu’éclose
une remarquable symbiose
rutilante comme l’émail !
Sans être un chef d’œuvre patent
il peut imprimer les mémoires
et entrer dans le répertoire
des causeries entre les gens !
Pierre Dupuis
Rébus : le petit arrêt rébus dominical de … Rotpier ! Deux pour le prix d'un et c'est toujours cadeau !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?
Juste comme ça, pour se dégourdir
un peu les neurones !
Observation :
Les deux sont tout frais et non les œufs sont tout frais ! 😉😊😄
Petite aide au rébus
(les champions s'en passeront !) :
Nul besoin d'avoir le BAC pour déchiffrer !
Réponse :
Quand les policiers de la BAC arrêtent un important dealer dans une cité, ils ont souvent le beur et l’argent du beur mais très rarement la crémière !
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Le second en bonus et sans aide pour les accros !
C'est un rébus qui parle de flics aussi ! Il convient de signaler qu'il contient deux mots d'argot mais vous n'allez pas ergoter pour deux fois rien hein mes lapins !
😂
Bon déchiffrage et bon apéro, qu'il soit jaune ou pas ! 😄
Réponse :
Comme disent les vieux argousins de Marseille ou d’ailleurs quand ils partent en chasse, qu’ils se prénomment Paul ou pas: ce sera un tricard sinon rien !
Nota :
Les deux mots d’argot étant « Argousin » ( Gendarmes, flic, policiers etc. ) et « Tricard » ( personne interdite de séjour )
A la vôtre brav’ gens !
Qu'il dit l'animal !
Yves Montant : " Cyracuse " ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
« Yves Montant »
« Syracuse »
Très belle reprise de la chanson d'Henry Salvador ...
J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
À glisser l'aile sous le vent
Voir les jardins de Babylone
Et le palais du grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama
Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent
Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris
Syracuse
Syracuse
Syracuse
Syracuse
Syracuse
Bon partage !
Rotpier
Les petites ou les grosses conneries ou pensées du jour de ... Rotpier
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri.
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri ... même en province !
« Le rire est le propre de l'Homme »
Image du net
" Le rire est le propre de l'Homme, ce qui n'empêche pas de se laver un peu de temps en temps. "
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Le dicton de présentation :
Mieux vaut tourner sept fois sa langue dans la bouche de sa voisine avant que de s’exprimer : cela évite d’énoncer des conneries !
N’ ayant pas de voisine à portée de langue .................................
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Collusion Zemmour - Jean-Marie Le Pen
.
Èpicétout pour aujourd’hui !
Voila, c’est terminé !
Et comme on dit à Amsterdam :
Un café, un joint mais pas d'addiction SVP !
Le long poème du jour : " Tailler la route, " ou " Le long périple Rabelaisien, " de ... Rotpier
Petit (assez long ! ) souvenir de vacances au Pays de Rabelais...
Tailler la route,
ou
Le long périple Rabelaisien,
A la suite d’un gros chagrin
- on m’avait volé mes lapins ! -
sac à dos j’ai taillé la route
avec mon chien rempli de doute.
Ne vous méprenez pas c’est moi
qui était en plein désarroi
mon chien lui avait la patate
pas de problème de prostate !
Je vous rassure moi non plus
même si ce n’est pas exclu
qu’un jour j’aie des incontinences
pour l’instant je tiens la distance !
Je vais vous confier un secret
la chapardeuse était tout près
une femme au trois quarts manouche
qui avait partagé ma couche !
Il faut être vraiment crétin
pour partager sans savoir rien
son lit avec une inconnue
rencontrée un soir dans la rue.
Elle était experte en amour
mais au matin au petit jour
plus de lapins plus de gitane
et plus non plus de caravane !
Elle avait vidé mes clapiers
aidée par plusieurs équipiers
plus de lapins plus de lapines
totale et complète rapine !
Un sacré retour de bâton
alors mon chien sur les talons
je suis parti pour un périple
jonché de surprises multiples.
Sur les traces de Rabelais
et partant du bourg de Benais
je quittais pour trois mois ma ferme
la confiant à Vincent Delerm.
Pourquoi lui et pas son cousin
me direz-vous mine de rien :
je lui trouve beaucoup de classe
il n’est pas fier et ça le classe.
Son père n’était pas dispo
il s’occupait du goût des mots
sinon il aurait fait l’affaire
ils ont tous deux du savoir faire !
Et le périple commença …
Une vigneronne à Bourgueil
qui prenait le frais sur le seuil
de sa maison ma foi coquette
m’a paru pour le moins pompette.
Elle m’a dit : « Viens boire une coup !
mon bonhomme il a mis les bouts
avec la voisine d’en face
une redoutable poufiasse ! »
J’ai bien mangé et j’ai bien bu
mais quand elle m’a dit : « Veux-tu
que l’on fasse des galipettes ? »
j’ai vite repris ma musette !
Je suis arrivé à Chinon
et j’ai squatté un cabanon
abandonné en bord de Vienne
qui n’avait plus qu’une persienne !
Il a vraiment plu à mon chien
même quand je lui disais : « Viens ! »
je voyais qu’il faisait la tête
et c’est moi qui restait tout bête !
Une chienne est venue un jour
elle cherchait le grand amour
mon chien l’a très vite séduite
pour la laisser tomber ensuite !
Je suis passé chez le coiffeur
car j’avais la tignasse en fleur
il m’a dit : « C’est vraiment dommage
la mode n’est plus au crêpage !
J’avais appelé mon salon :
« Au bon crêpage de Chinon »
les femmes et les demoiselles
venaient chez moi pour être belles !
Elles se battaient pour entrer
on voyait les jupons voler
c’était un spectacle grandiose :
volées de coups et ecchymoses !
Il y avait des spectateurs
moitié sportifs moitié voyeurs
je louais tabourets et chaises
aux plus vieux pour qu’ils soient à l’aise !
Je me suis fait un tas de fric
il y avait même des flics
qui se délectaient du spectacle
portant ces combats au pinacle !
Mais un gradé a tout gâché
un vieux barbon tout desséché
il m’a fait fermer la boutique
en jubilant comme un sadique !
Un matin j’ai dit à mon chien :
« Allez on reprend le chemin ! »
et on a traversé Avoine
sans y rencontrer un seul moine.
Nous avons fait un grand détour
pour passer loin des alentours
de la centrale nucléaire
allongeant notre itinéraire.
Ce n’est pas que l’on avait peur
de son nuage de vapeur
mais l’atome ça fout les boules
on s’est barré : roule ma poule !
On est passé à Parilly
à petits pas c’était la nuit
nous avions raté Saint-Lazare
cela nous a paru bizarre !
A Seilly nous avons croisé
des moutons avec leur berger
qui n’étaient pas ceux de Panurge
évoqués par le grand démiurge !
N’empêche que ledit berger
avait un air de Rabelais
comme lui l’amour de la treille
du vin de la dive bouteille !
Il m’a dit viens boire un canon
j’ai ma réserve de chinon
et ce n’est pas de la bibine
ça vient droit de chez ma cousine.
Elle est de Cravant-les-Coteaux
son mari connaît son boulot
qui sait s’occuper de la vigne
et d’elle aussi je le souligne !
Et on s’est mis à picoler
en mangeant un petit pâté
de lapin cuit à la terrine
entre deux séances d’urine !
Quand on boit il faut évacuer
il faut bien la vessie vider
ça rentre dans l’ordre des choses
vous partagez je le suppose ?
Pendant ces agapes mon chien
était devenu bon copain
avec ceux tout poilus du pâtre
dont un qui avait une emplâtre.
Après deux jours à dessoûler
on est reparti vers Ligré
le dolmen situé dans la plaine
s’ennuyait de façon certaine.
Il était content de nous voir
comme il commençait à pleuvoir
nous avons accepté son offre
d’hébergement en catastrophe !
On a dormi vachement bien
à l’abri sans rites païens
ni barbarie ni sacrifice
pas de trace de maléfice !
On est passé trois jours plus tard
sur le pont de l’Ile-Bouchard
quand nous avons suivi la Vienne
se sont refermées les persiennes !
L’accueil n’était pas chaleureux
on n’aime pas ici les gueux
qui ont une drôle d’allure
souliers usés et grands galures !
Heureusement un vieux curé
nous a aussitôt hébergé
dans son vaste et beau presbytère
alors qu’on nous lançait des pierres !
Sa bonne nous a préparé
un bon repas au pied levé
pas arrosé au vin de messe
mais au chinon je le confesse !
Un curé comme on en fait plus
en soutane et marchant pieds nus
très attentionné pour ses ouailles
ne recherchant pas les médailles !
Bon vivant et même un peu plus
aussitôt porté sur le « tu »
il m’a raconté des histoires
plutôt scabreuses c’est notoire !
Quelques secrets de confession
sans révéler le moindre nom
par soucis de délicatesse
mais il était question de fesses !
La vieille bonne souriait
bien appuyée sur son balai
connaissant sans le moindre doute
tous ces secrets… oh ! La filoute !
Plus jeune elle avait sûrement
eu un sacré tempérament
pas du genre à se faire nonne
le curé l’avait à la bonne !
Croquer la pomme en ce temps là
pour un curé pas de tracas
petite entorse aux évangiles
bien mieux que d’être pédophile !
Mon chien et moi sommes restés
bien plus longtemps qu’envisagé
jusqu’à ce que des paroissiennes
jettent des cailloux aux persiennes !
Le curé n’allait plus les voir
occupé du matin au soir
à me raconter les fredaines
de la femme d’un capitaine !
Elle avait essayé en vain
de séduire le sacristain
elle se trouva toute bête
quand il lui dit : « J’suis d’la jaquette ! »
Elle s’est rabattue sur moi
j’ai refusé comme il se doit
mais elle avait de la constance :
j’ai succombé aux circonstances !
Nous sommes partis une nuit
pour éviter les gros ennuis
mon chien devant et moi derrière
nous avons franchi des barrières.
Nous sommes passés par Roncé
et avons vu le pigeonnier
nous avons traversé des vignes
et rencontré des gens très dignes.
Nous avons abordé Panzoult
par les étangs et pour le coup
une nuée d’évangélistes
avait squatté toutes les pistes !
Nous avons évité l’endroit
et sommes partis vers les bois
où nous avons trouvé très vite
un abri dans les troglodytes.
Il y en a énormément
dans la région c’est très courant
comme celui de la Sibylle
que Rabelais brosse avec style.
D’ailleurs nous y sommes allés
nous avons vu un vieux balai
abandonné depuis des lustres
mais rien de la voyante illustre !
En dessous le Moulin Girault
et son étang aux calmes eaux
formait un spectacle admirable
d’une beauté inoubliable.
La cave étant à quelques pas
nous y sommes allés ma foi
mon chien faisait un peu la tête
pas moi car c’était jour de fête !
J’ai goûté et j’ai regoûté
du Chinon clair et du corsé
au point d’être à la fin pompette
bon à ramener en brouette !
On m’a soigné et hébergé
mon chien était bien rassuré
on nous a bien rempli la panse
des braves gens qu’en on y pense !
Puis notre périple a repris
tranquillement et sans ennui
jusqu’aux abords de Rivarennes
en passant par une fontaine.
Un endroit sympa et peinard
pour nous délasser les panards
nous y avons planté la tente
pour nous reposer sans attente.
Nous étions frais comme gardons
nous avons croisé sur le pont
une vieille femme ridée
pire qu’une poire tapée !
Fort sympathique au demeurant
elle a trouvé mon chien marrant
bien sûr il lui a fait la fête :
un vrai cabotin cette bête !
Et elle nous a invités
à partager son déjeuner
elle avait fait une blanquette
un vrai régal dans les assiettes !
Après tous nos remerciements
et un au revoir au tournant
nous avons repris le voyage
par des chemins sans balisage.
En arrivant à Restigné
nous avons été désignés
comme voyageurs de l’année
lors d’une homérique veillée !
Le Bourgueil a coulé à flot
en méchoui y avait deux agneaux
en déssert des poires tapées
quelle épopée quelle épopée !
Nous sommes restés quelques jours
mon chien a aimé le séjour
passant son temps avec des chiennes
qu’en moins de deux il faisait siennes !
Mais il était temps de rentrer
de boucler la boucle à Benais
de retrouver enfin ma ferme
et remercier Vincent Delerm.
Il m’attendait sur le perron
sans la vipère du Gabon
disant qu’il avait des idées
sur les piqures d’araignées !
J’avais pris soif sur le chemin
il m’a offert une Jenlain
j’ai apprécié comme son père
la première gorgée de bière !
Je l’ai remercié chaudement
d’avoir gardé mes bâtiments
mes cochons mes oies et mes poules
il m’a dit « T’inquiète ça roule ! »
Pour que tout se finisse bien
j’ai acheté douze lapins
un fusil et plein de cartouches :
« Passez au loin femmes manouches ! »
Terminaison :
Je ne sais pas si Rabelais
aurait aimé ce long ballet
de strophes un peu chaotiques
lui le chantre du fantastique.
J’espère que vous avez ri
ou qu’au moins vous avez souri
car comme disait le bonhomme
« Le rire est le propre de l’homme. »
Pour ma part, je propose ces adages :
« Qui ne rit pas est déjà mort
et dans sa tête et dans son corps
à quoi sert de vivre en ascète
à peine plus gai qu’un squelette ! »
« On ne peut pas rire de tout
mais comme disait un Bantou
tout souriant et débonnaire :
il est bien cuit le missionnaire ! »
Rotpier
Montage personnel à partir d'images du net !