Parfum: qu'importe le flacon, pourvu qu'il nous en reste
Parfum d’oubli,
J’ai longtemps gardé,
avec un soin à faire pâlir
des générations de gardes suisses,
un grand flacon, à bouchon qui se visse,
rempli à ras bord de souvenirs.
Pour ne pas en perdre une miette,
je ne le sortais jamais
de sous une haute pile de serviettes,
bien niché au fond de mon armoire.
J’ai éprouvé, ce matin, le besoin avide
de raviver ma mémoire.
Je l’ai sorti, je l’ai ouvert :
il était vide !
J’ai couru vers mon écritoire
Et - avec frénésie ! - j’ai aussitôt noirci
quelques feuilles de papier gris.
Dérisoires traces sibyllines
d’un passé en champ de ruines.
Les haïkus du jour ... selon Rotpier
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Les haïkus du jour :
Doigt sur le cordon
situation bien en main
plus d’opposition
Tas sur le tapis
capitulation complète
la place était libre
Du coté de Pornic : devoir de vacances un tantinet paillard
Petit clin d’oeil à Baudelaire pour le début (lequel, soit dit en passant, est quand même mort de la syphilis !) et à Rabelais pour le fond. Rabelais dont j’ai dû croiser l’esprit gaillard en visitant Chinon et qui m’aurait certainement pardonné certains alexandrins boiteux !
Du coté de Pornic,
J’ai longtemps habité sur les quais de Pornic
où des soleils marins déteignaient sur les vieux,
où de vaillants bateaux mouillaient en atlantique
où les filles du port recevaient les messieurs.
Les flux et les reflux ont usé les coutumes
et même si parfois l’on croise des cirés,
les métiers ont changé, modifiant les costumes
dans un choix volontaire ou bien moins désiré.
Les bites d’amarrage ont changé d’habitudes,
oublié les filins qui sentaient le poisson,
elles ont maintenant bien d’autres servitudes
et il arrive qu’un string y frotte son cordon !
Et c’est tout un bonheur pour ces vieilles vaillantes
que d’humer à nouveau la merveilleuse odeur
qui leur fait renforcer leur position saillante :
sublime exhalaison ravivant leur vigueur !
J’ai longtemps habité du coté de Pornic
où des tas de marins se font vraiment très vieux,
où des bateaux usés rouillent en Atlantique,
La pensée du jour, de Rotpier, sérieuse pour une fois !
Tout bien pesé …
Quand on arrive à être totalement à jour de son travail, c’est que, somme toute, on n’a pas grand chose à faire !
La dure lutte ouvrière mise en lumière ! Aïe, aïe, aïe !!!
Préambule :
Toute ressemblance et tout amalgame avec des personnages existants ou ayant existé, ne peut être que le fruit de l’imagination débridée du lecteur.
L’auteur décline toute responsabilité quant à l’interprétation de son œuvre.
Rotpier
Dérapage sur la dure lutte des classes,
Ô toi l’égérie
qui, pendant des décennies,
se rendait aux manifs
avec pour leitmotiv
que la turlutte ouvrière
était bien plus « classe »
que celle des hautes classes
car, étant faite
dans un esprit de fête,
sans calcul aucun
au frère - que dis-je, au frangin ! -
Au frangin de combat qui, certaines fois
faisait voler le pavé bas !
C’était une récompense
et quoi que l’on en pense,
de tous temps, mon ami,
la turlutte à séduit !
Car … car quoi de plus « classe »
que la turlutte des classes
où l’on peut prendre son pied
sans user ses souliers
… que dis-je !
Excusez-moi,
ô populaires masses :
… ses godasses !
Car, ne mélangeons pas :
laissons les souliers aux vernis
et les godasses aux démunis !
Petit clin d'oeil aux ados !
Pleur’ pas mon pote !
Et que nos yeux se troublent,
Pour ceux - tant éclatants –
De celle qui nous double :
On pleure !
Quand on a dix sept ans
Et que la vie nous double,
On trouv’ ça dégoûtant :
Elle ne vaut pas un rouble !
On meurt !
Mais …
Quand on a dix sept ans
Et puis des tas de filles,
Aux autres yeux qui brillent !
On vit !
C’est ça la vie ! … Gaétan !
Allez : ris !
… Oui !
Ton copain, Alexis
Les haïkus poétiques du jour ... selon Rotpier
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
c’est tout !
Les haïkus poétiques du jour :
Habillons nos vers
de soie afin qu’ils ne soient
en aucun cas nus
Elevons nos vers
santé à toi poésie
nectar fabuleux
Au pays des frissons !
Approche … en Valachie par Rotpier
Nota : Une autre version a été écrite par Mentier.
Ce qui, je vous l’assure, sonnet mieux. Vous pouvez l’essayer: Approche … en Valachie par ………. ! Mais cela est une autre histoire !
Approche ... en Valachie,
Bonsoir ! Votre élégance et vos atours m’inspirent.
Vos cheveux, pareils à la voile d'un bateau,
Frémissent sous un vent léger. Dans mon château,
Là-haut, tout là-haut, nous avons vu des vents pires!
Dévoilant votre cou, sans savoir, il conspire
Avec moi. Mon cœur part pour un long vibrato.
Je le connais! Je sais qu’il succombera tôt.
Au plaisir de goûter à votre peau, j’aspire.
Quel bon goût ce collier, nu, sans l’addition
De la croix qui provoque en moi l’aversion !
Que j'aime l'éclatant rouge de votre ensemble !
Savoir vous conquérir est mon seul postulat !
Mais... Je parle et mon nom vous échappe il me semble.
Je suis prince de sang, j’ai pour nom: Dracula !
Entente franco-canadienne : ça réchauffe !
Pour un ami, plus très jeune, qui correspond, poètiquement, avec une jeune Canadienne de 13 ans et qui s'inquiète de l'avenir:
Lueur,
Quand une chrysalide
recherche le bonheur,
mais qu’elle a peur du vide
et du temps lamineur :
plus tout à fait candide
elle quête un tuteur,
… je dis : normal !
Quand l’élément liquide
n’est plus séparateur
des continents solides
sans être aviateur
on saute et se débride
sur son ordinateur,
… je dis : pas mal !
Quand dans un monde aride
s’allume une lueur,
quand un vieil homme à rides
croise une jeune fleur ;
que les deux sont avides
de jouer aux jongleurs
avec des vers non vides
de sens et de chaleur.
Je dis : génial !
Et quand,
Un poème lucide
tout en calme et faicheur
à l’expression fluide
vient toquer à nos cœur,
Je dis … plus rien !
Je lis, je relis et … apprécie !
La pensée aïe, aïe, aïe ! du jour !
Bon, j'y vais !
Tout bien pesé, ce que je pense du mot « lapsus » ?
Phonétiquement, c’est un programme très allèchant !
Zut ! ... J’ ai encore fait un lapsus !
Rotpier, disciple inconditionnel de Freud !