Suite du poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier
Photo prise sur le net
Mon ami le mur,
En lui faisant la courte échelle,
je n’étais pas très innocent !
J’avais vu que la demoiselle
avait un beau tempérament !
Le tissu de sa minijupe
était vraiment très riquiqui,
elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe
et en dessous c’était exquis !
J’ai cultivé la maladresse :
j’ai fait semblant de la lâcher !
Ma main a glissé sous sa fesse
et c’était clair : sans la fâcher !
Poussant plus loin mon avantage,
j’ai découvert qu’elles étaient deux !
Quant à leur ligne de partage :
j’ai failli me crever les yeux !
Nous avons perdu l’équilibre,
le mur que nous voulions franchir
nous a glissé : « Vous êtes libres,
il vous reste à vous affranchir ! »
C’était un mur plein de sagesse
qui connaissait les amoureux
et à son pied la mousse épaisse
formait un lit des plus moelleux !
Nous cultivions l’obéissance
- il fallait bien obtempérer ! -
nous avons fait mieux connaissance,
j’ai même enlevé mon béret !
suite:
J’ai fait beaucoup de courte échelle
et le mur m’a toujours aidé,
quand je changeais de demoiselle
il ne semblait pas offusqué !
Mon vieux mur est toujours solide,
je viens le voir de temps en temps,
moi je ne suis plus si valide :
ma courte échelle a fait son temps !
A chacune de mes visites
il me dit invariablement :
« Tu n’amènes plus de petite,
ça me plaisait énormément ! »
Il est vraiment resté robuste
mais sa tête part à vau-l’eau :
Alzheimer ! Ce n’est pas juste !
Même les murs ont leurs fardeaux !
Un jour je viendrais le rejoindre
ne sachant plus très bien pourquoi,
en observant la lune poindre
nous n’auront plus le moindre émoi !
Il sera temps que je trépasse,
je ne veux pas de ces fauteuils
où l’on dépose, où l’on entasse
des corps déjà en demi-deuil !
J’aimerais bien que l’on m’enterre
au pied de mon fidèle ami,
un peu de mousse, un peu de terre :
qu’irais-je faire au paradis ?
Pierre Dupuis
Le poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier
Mon ami le mur,
En lui faisant la courte échelle,
je n’étais pas très innocent !
J’avais vu que la demoiselle
avait un beau tempérament !
Le tissu de sa minijupe
était vraiment très riquiqui,
elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe
et en dessous c’était exquis !
J’ai cultivé la maladresse :
j’ai fait semblant de la lâcher !
Ma main a glissé sous sa fesse
et c’était clair : sans la fâcher !
Poussant plus loin mon avantage,
j’ai découvert qu’elles étaient deux !
Quant à leur ligne de partage :
j’ai failli me crever les yeux !
Nous avons perdu l’équilibre,
le mur que nous voulions franchir
nous a glissé : « Vous êtes libres,
il vous reste à vous affranchir ! »
C’était un mur plein de sagesse
qui connaissait les amoureux
et à son pied la mousse épaisse
formait un lit des plus moelleux !
Nous cultivions l’obéissance
- il fallait bien obtempérer ! -
nous avons fait mieux connaissance,
j’ai même enlevé mon béret !
Pierre Dupuis
à suivre !
Le poème du jour : " Le ru de l'eau de feu " de ... Rotpier
Rappel :
Nous avons passé, mon épouse et moi, deux semaines de vacances dans un superbe gîte de France en Côte d’Or.
Le nom du gîte : « La part des anges »
Le nom du ruisseau qui traversait la propriété : « Le ru de l’eau de feu »
Je n’invente rien : c’est la plus stricte vérité ! Promis, juré, craché !
Cela ne pouvait déboucher que sur … des bouteilles et une cuite ? … Mais non ! … que sur trois poèmes !
Voila donc le troisième !
Il faut ajouter à cela que le propriétaire se nomme Jean-Mathé Livéra ............. prénom pas très courant et ... jolie boule de billard !
Photo montage de Pierre
Le ru de l’eau de feu,
- Hug ! Ô toi le visage pâle,
le grand Jean-Mathé Livéra,
si tu ne veux pas qu’on t’empale
- ce qui serait vraiment bêta ! -
dis-nous franchement, tout de suite,
où tu caches ton eau de feu !
Nous, on voudrait prendre une cuite
et le plus tôt serait le mieux !
Si tu ne veux pas nous le dire,
on va t’attacher au poteau
et tu vas souffrir le martyre
sous les yeux de ta belle squaw !
Tu seras recouvert de mouches,
les oies vont te bouffer les pieds
et pour en remettre une couche :
tu finiras tout estropié !
- L’eau de feu ? Mais, c’est la rivière !
Vous pouvez en boire un bon coup,
c'est excellent pour les artères
mais ça ne rend pas soûl du tout !
Faites attention aux écrevisses
en y plongeant vos gobelets,
ils pourraient se faire un délice,
laissant vos doigts en osselets !
- Pouah ! Mais ce n’est que de la flotte !
Il nous a eu, cheval fougueux !
Il nous a roulé dans la crotte
peau de balle pour l’eau de feu !
Et c’est râpé pour la vengeance :
pas possible de le scalper !
Il a fait le boulot d’avance :
y a plus un tif sous son bonnet !
Allez, sautons sur nos montures,
allons du coté de Dijon,
c’est un bon coin pour les bitures,
on ne sera pas les pigeons !
C’était le pays du chanoine,
un sacré gars dénommé Kir,
qui se pintait pire qu’un moine,
un vari sorcier, un vrai fakir !
Pour trouver où sont ses réserves,
on va danser autour du feu
car cette abstinence m’énerve :
j’ai grand besoin de l’eau de feu !
Il devait avoir une cave
et des alambics bien planqués,
faudrait pas nous prendr’ pour des caves :
pas de mensonge alambiqué !
le problème ce sont les anges !
Il se pourrait qu’ils aient tout bu,
leur part et si ça les démange,
tout le reste : c’est de l’abus !
Si c’est le cas, gare à leurs plumes !
Sous nos flèches ils vont danser,
pas de pitié, on les allume :
ils n’avaient qu’à nous en laisser !
Hug ! j’ai dit !
Rotpier de cheval de fer complètement sioux qui fait tutut dans la verte prairie.
Le poème du jour: " La part des anges " ... Une autre version ! de ... Rotpier
" La part des anges " !
La part des anges,
Venez donc par ici, vous que l’on appelle anges !
J’ai deux mots à vous dire et je serais très franc,
j’ai appris l’autre jour un truc qui me dérange :
en douce vous sniffez, voilà qui est navrant !
Vous êtes offusqués ? Oh ! Les saintes- nitouches !
C’est bien vous et pas moi qui entrez dans les chaix
et qui, mine de rien - ça vaudrait des cartouches ! -
respirez les vapeurs d’alcools de grand cachet !
Un vieux bouilleur de cru m’a appris la nouvelle
au pied d’une barrique où je faisais station
afin de déguster une fine pucelle
de tout embouteillage et de toute addition !
Le brave homme m’a dit : « passe-moi les timbales,
on va se la goûter, on s’ra pas les premiers !
Y a des petits malins, faut voir ce qu’ils trimbalent,
quand ils sortent d’ici plus beurrés qu’un crémier !
Je te le dis mon gars, un sacré coup dans l’aile,
qu’ils ont les emplumés : ils sont saouls comm’ cochon,
Ils entonnent des chants qui causent de jar’ telle,
de cuisse très légère et même de nichons !
Leur patron, le barbu - faiseur de privilèges -
a décrété un jour qu’ils avaient le devoir
de goûter sans payer - c’est un vrai sacrilège ! -
à tous les casse-geule et du matin au soir ! »
Maintenant que je sais, tous les jours de biture,
je vous vois tournoyer : vous volez de travers !
Quand vous rentrez là-haut, c’est toute une aventure :
la part des anges c’est, parfois, un peu pervers !
Pour peu qu’en arrivant, vous ayez les paupières
plus lourdes que du plomb, le gardien de là-haut,
qui ne rigole pas, je parle de Saint Pierre,
doit vous enguirlander : je vois bien le tableau !
Quand l’alcootest monte à trois grammes cinquante,
voir encore un peu plus les grands jours de java,
vous devez avoir droit à la grande soufflante,
peu importe l’alcool : le marc ou le calva !
Moi ce qui me désole et vraiment me dérange,
c’est que pour picoler, il me faut du pognon,
jamais - au grand jamais ! - je ne serais un ange,
je casquerais toujours et ça me rend grognon !
Pierre Dupuis
A déguster sans modération !!!
Politique tic et tacle, un petit rappel : c'était il y a fort longtemps ... tant que ça ?
C'était le billet du 28 mars 2007 ! Allez savoir pourquoi, mais c'est le plus consulté sur ce blog !
Un peu de nostalgie ? Bon, cela devrait vous rappeler quelque chose ... non ?
Pom, pom ,pom, pom ……..
Pom, pom ,pom, pom ……..
Ici l’Eure,
un Rotpier parle aux Français ………… je répète :
un Rotpier parle aux Français
Le nabot a des souliers en croco verni ………… je répète :
Le nabot a des souliers en croco verni …………
La princesse a la jupe qui plisse, mais ses bas sont hauts ……… je répète :
La princesse a la jupe qui plisse, mais ses bas sont hauts ………
Le petit facteur fait de grandes tournées et il est crevé ………….. je répète : Le petit facteur fait de grandes tournées et il est crevé …………
Le bouledogue remâche son os préféré : attention, il est méchant …………
je répète : Le bouledogue remâche son os préféré : attention, il est méchant …………
La turlutte ouvrière est en baisse depuis qu’elle a perdu sa mobylette, les travailleurs sont en manque ………
je répète : La turlutte ouvrière est en baisse depuis qu’elle a perdu sa mobylette, les travailleurs sont en manque ………
Le baron Vendéen n’a que faire des capotes ………
je répète : Le baron Vendéen n’a que faire des capotes ………
Le tracteur du béarnais n’a qu’un phare au milieu ………
je répète : Le tracteur du béarnais n’a qu’un phare au milieu ………
Il manque un pied au buffet , il est de plus en plus bancal …….. je répète : Il manque un pied au buffet , il est de plus en plus bancal ……..
Le niveau du maçon à perdu sa bulle, les travailleurs risquent de monter les murs de travers ………. je répète : Le niveau du maçon à perdu sa bulle, les travailleurs risquent de monter les murs de travers ……….
Si Dominique se fait avoiner, elle rendra les coups, c’est dans sa nature …….. je répète : Si Dominique se fait avoiner, elle rendra les coups, c’est dans sa nature ……..
Le faucheur affûte ses moustaches, ça risque de rayer les écrans ……… je répète : Le faucheur affûte ses moustaches, ça risque de rayer les écrans ………
Le chasseur s’est fait pêcheur pour les signatures, c’est nature et traditions conservées ………. je répète : Le chasseur s’est fait pêcheur pour les signatures, c’est nature et traditions conservées ……….
Le Rotpier n’est pas net dans sa tête mais il s’en fout ! ………. je répète : Le Rotpier n’est pas net dans sa tête mais il s’en fout ! ……….
Pom, pom ,pom, pom ……..
Pom, pom ,pom, pom ……..
Rotpier
Le poème du jour : " La part des anges " de ... Rotpier
Préambule :
Nous avons passé, mon épouse et moi, deux semaines de vacances dans un superbe gîte de France en Côte d’Or.
Le nom du gîte : « La part des anges »
Le nom du ruisseau qui traversait la propriété : « Le ru de l’eau de feu »
Je n’invente rien : c’est la plus stricte vérité ! Promis, juré, craché !
Cela ne pouvait déboucher que sur … des bouteilles et une cuite ? … Mais non ! … que sur trois poèmes !
Je suis d’un sobriété légendaire et mon sobriquet ( qui me brûle parfois le bout des doigts ! ) est :
« Rotpier le chameau »
Ma devise est : « Bosse, bosse, si tu ne veux pas finir sur le sable ! » C’est une devise à laquelle le département de la Drôme adhère en ne reprenant qu’une fois « bosse », ce qui est quand même la moindre des choses !
J’ai aussi eu une Méhari jaune ! Je faisais la gueule quand elle était en panne !
Mais, revenons-en au poème du jour :
Photo de Pierre
La part des anges,
Lové dans le giron d’un écrin de verdure
Au charme cultivé dans le moindre détail,
Petit ruisseau chantant au mélodieux murmure
A coté d’un étang lisse comme l’émail.
Regardez, admirez, tout ici est nature,
Transat obligatoire : oublié le travail !
Délassement complet sans la moindre rature :
Etendez bien vos pieds, les doigts en éventail !
Savourez doucement la haute quintessence
- Anges retirez-vous : votre tour est passé ! -
Ne laissez surtout rien des odeurs, des essences :
Gâcher la moindre goutte aurait goût de péché !
Emportez avec vous le calme de ce gîte,
Salutaire remède au monde qui s’agite !
Pierre Dupuis
Pierre et Rotpier : le retour !
Bonjour à tous !
Nous voici de retour, Rotpier et moi !
Mais un retour en douceur car un gros travail programmé ( travail physique !) va nous obliger à ne mettre que trois ou quatre billets par semaine !
Ce n’est pas que l’on patine dans la moutarde : nous sommes bien revenus de Dijon …merci !
Dijon qui est une fort belle ville, soit dit en passant !
Je vous mets deux photos d’un très joli parc du centre ville :
Et ...
Et pour vous prouver que nous sommes bien revenus :
vous voyez bien que nous ne sommes plus chez Maille !
On avait pourtant la cote là-bas !
Au revoir, mais à tout de suite pour le billet du jour : maille, maille !
Pierre et Rotpier
Vacances !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
( en principe ! )
Le poème des quinze jours : " Robinson pris au piège, " de ... Rotpier
Robinson pris au piège,
Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux soûles discutions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mords !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seule, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté
Chat s'arrange pas chez le Rotpier ... le poème du jour: "Chat va bien … hein ! " de ... Rotpier
Petit divertissement pseudo poétique que je dédie à …Micha !
J’aurais du le mettre le 15 août, mais j’ai raté la chatière … en un seul mot ... hein !
Bande de malhonnêtes !
Cela plaira-t-il à Micha ? Je ne sais pas … je ne suis pas prophète, bien qu’un peu charlatan ! …
Inch Allah !
Rotpier
Cela suffit pour aujourd’hui, Rotpier !
Excusez-le mesdames et messieurs, ce n’est pas un mauvais bougre, mais il n’est pas très net dans sa tête. Ce n’est pas tout à fait de sa faute : c’est lui qui était coté mur dans le berceau de notre petite enfance.
Moi, je m’en sors en peu mieux.
Pierre
Sur une photo de Jean-François Simon que je salue et remercie :
Chat va bien … hein !
Oh ! Eh ! Ça va … hein !
J’ai très bien entendu !
Les :
« Regarde cet empoté ! »
« Marrant ce chat-pot ! »
« Chat alors ! Un chat sur le pot ! »
«- Il dépare la coupelle :
je trouve ce chat peu rond !
Tu crois que son cou pèle ?
- J’ sais pas … j’aime pas les chats pelés !
… les chats laids non plus !
… les chats lents pas plus ! »
Oh ! ça va bien, hein !
Lâchez-moi les coussins !
Ou alors, ma patte de velours
vous allez la goûter,
toutes griffes déployées
… en plein dans le nez !
Je sais, parfois, me faire chat-teigne !
Et je distribue des marrons et des beignes !
Je suis un chat de garde !
Et, prenez bien garde :
je pourrais aussi me moquer
… dans le genre :
« Vous avez une démarche très … chaloupée !
… vous ne seriez pas un peu de la jaquette ?
Un peu tapette?
… Sans souris … c’est sûr !
Ah ! Ah ! C’est dur, hein les blaireaux ?
Chat vous la coupe
un chat qui se poile sur votre dos !
Fini de faire les zozos !
Là, c’est moi qui rit !
Et … c’est vache un chat qui rit !
Voilà !
Bien charrié, bien servi !
Non mais !
Chat se termine comme chat !!!
Et pis ch’est tout,
Chalut !
Pierre Dupuis
Poème très châtié déjà dupuiblié !