Les haïkus du jour … selon Rotpier
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
et quand on pense qu’ il est beau,
autant le montrer !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Les haïkus du jour : ( quatre haïkus, cinq personnages politiques cachés ! )
Chacun sa poupée
vos mots vos durs vos doux
pointus comme aiguilles
P.C. bien planté
la sacoche en bandoulière
il fait crack boum hue
Rendons lui justice
petit bedon bien tendu
mais pas laid du tout
Trottoir occupant
des filles belles et putes
damnaient les passants
P.S. : Le dernier est une reprise !
Où mes haïkus vous ont-ils conduit ? … clic ! un petit commentaire !
Le poème du jour: " Terre et éthers, " de ... Rotpier
Terre et éthers,
Sous les premiers rayons d’un soleil un peu pâle,
La terre s’étirait exhalant ses odeurs ;
Des relents très divers, mélange de fadeurs,
Dont je connaissais bien la note principale.
J’allais le nez au vent en extase intégrale,
Mon esprit distillait les profondes senteurs,
Alambic naturel et annonciateur,
il donna son verdict : vérité cérébrale !
La vapeur s’échappant sur le haut des sillons,
N’était autre, à coup sûr, qu’un vaste échantillon
Du liquide que l’homme égrainait goutte à goutte
Quand, travailleur des champs, il s’usait au labeur.
La force du poète est de bannir le doute :
il montait des sillons des éthers de sueurs.
Pierre Dupuis
Déjà publié
Le poème du jour: " Déconvenue au pays du Mékong " de ... Rotpier
Préambule :
C’était il y a fort longtemps, dans les années cinquante, lors de ma dernière campagne d’Indochine.
Enfin … cela aurait pu être : j’ai des souvenirs de ce qui ne m’est jamais arrivé
Rotpier
Photos à mettre au crédit du net !
Déconvenue au pays du Mékong
ou
Les ravages d’une bombe anatomique,
C’était une belle annamite :
un vrai paquet de dynamite !
Pour définir exactement :
une bombe à retardement !
D’une puissance diabolique :
la super bombe anatomique !
De quoi souffler des tas de gars,
un truc à faire des dégâts !
Un amorçage en attitude
où perçait la grande habitude !
Pauvre de moi, je fus son choix,
moi et mon p’ tit Q.I. d’anchois !
D’un seul coup d’œil très magnétique,
un peu bridé puisque asiatique,
elle me promit le paradis
sans verser le moindre radis !
Dans un hôtel vraiment de passe,
moitié bordel de basse classe,
j’ai tripoté tous ses boutons
affolant neutrons et protons !
Explosant de façon soudaine,
ce fut la réaction en chaîne !
Une fission à flux tendu
qui mit à plat tous mes accus !
Mais au réveil : plus d’annamite !
Le portefeuille aussi en fuite !
Juste retour d’activité :
c’est la bombe qui m’a largué !
Effet de souffle et retombées,
un cadeau à la dérobée :
l’annamite au joli chignon
m’avait cloqué des champignons !
Trois mois pour la pénicilline :
beau souvenir de la frangine !
Finit la belle du Tonkin :
j’ai enfilé mes brodequins !
Je suis rentré tout en sourdine
et j’ai retrouvé ma copine
sous un sergent artificier
qui s’employait à l’amorcer !
J’ai voulu lui mettre une toise
- j’étais épais comme une ardoise ! -
doucement il a ricané
et puis il m’a pété le nez !
Je me suis mis à la chopine
pour oublier tout’ les frangines,
j’ai fait la bombe, j’ai abusé :
mon pauvre foie a explosé !
Tout cela pour une annamite,
j’aurais dû me barrer de suite !
Eviter les dangers du cru :
prévenu, je n’y ai pas cru !
Pierre Dupuis
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
De temps en temps, je vous propose de partager les chansons et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Pierre Perret … coté cœur, coté tendre :
Mon p’tit lou … un chef d’œuvre !
T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.
Bon partage !
Rotpier
Le poème du jour: " Vengeance tardive .... " de ... Rotpier
Vengeance tardive,
ou … Les raisons de la colère,
Un jour, j’ai rencontré ma Destinée.
Sûre d’elle, la donzelle m’a dit :
« Tu m’appartiens, tu es à ma merci ! »
et le tout, en faisant sa mijaurée !
Devant cette provocante attitude,
lui clouant le bec, je l’ai prise là,
comme ça, net, sans aucun tralala !
Sûr , pour elle, la secousse fut rude !
Savourant sans réserve ma vengeance,
me rajustant, je partis en sifflotant,
la laissant là, comme deux ronds de flan !
Na ! Pas de quartier pour pareille engeance !
Depuis, dès que je suis un peu patraque,
je me demande si j’ai eu raison
de prendre de très haut … cette poison !
… J’entends parfois des rires démoniaques !
La nuit, on me tire la couverture !
Je me dresse aussitôt sur mon séant,
tout prêt à bondir … le cas échéant !
Mais, nulle trace de cette roulure !
Cela fait déjà un bon moment que cela dure !
Je n’en peux plus … je commence à maigrir,
mon regard à tendance à s’assombrir :
- morbleu ! - elle va m’avoir à l’usure !
Et tout cela pour une bagatelle !
Chercher à me nuire encore à cent ans !
M’en vouloir toujours après tant de temps !
Je ne savais pas quelle était pucelle !
Je n’ai pas, moi, de don divinatoire !
Si l’on ne me dit rien : comment savoir ?
Mais elle … savait ! Bon sang de bonsoir,
c’était une provocation notoire !
Elle connaissait son destin !
Il y en a marre à la fin !
Pierre Dupuis
Les dictons ( à la c - - ! ) de la semaine de … Rotpier !
Les dictons à la c - - de la semaine !
Un petit jeu de mot, une petite bêtise ou …. une grosse,
un personnage caché ou bien toute autre chose : juste pour vous faire sourire ! Enfin, je l’espère !
Bonne fête à tous les saints de la semaine !
Si à la Sainte Flore,
jeune fille tu déflores,
elle te remerciera
jusqu’à la Saint Nicolas !
( … tiens : Que vient-il faire là celui-la !
Serait-il sarkostique ? )
A la Sainte Catherine,
tout homme plante sa racine,
avec elle ou bien sa copine Delphine !
Ou Alors :
A la Sainte Catherine,
le PS perd ses racines
… et aussi … les pédales !
( Qui a dit « Delanoë ? Bande de malhonnêtes ! )
Froid à la Saint Séverin,
neige à la Saint Saturnin,
à moins
que Saint Jacques de la Marche
ne lui fasse un croche-pied
dans l’escalier
et qu’elle ne tombe qu’après, à l’ Avant !
C’est clair ? ………… non ?
Et pis c’est tout pour aujourd’hui … brav’ gens !
Bonne semaine !
Rotpier
Le petit arrêt rébus politique de … Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !
Petite aide au rébus :
Une petite photo vaut mieux qu'un long discours !
Photo à porter au crédit du net !
Comme il est long, je vous mets certaines aides en direct !
1ère ligne, 1ère image: la moitié de Coco
2ème ligne, dernière image: " âme "
3ème ligne, 2ème image : la moitié de nana .............. 3ème image : " vie " ....... 4ème image : angle de " - - - "
4ème ligne, 2ème image: le mec est :" beau " ......... dernière image: un " roi "
5ème ligne, 1ère image: oui teuton....... dernière image: la colombe de la " - - - - "
6ème ligne, 3ème image: " va "
7ème ligne, 2ème image: le gars a la crève, il a la " - - - - "
8ème ligne, 2ème image : le serpent fait toujours " s "
9ème ligne, dernière image: " halle "
10ème ligne, dernière image : fromage de Meaux
Et pis c'est tout !
Le poème du jour: " Ma jeunesse " de ... Rotpier ( suite )
Rappel:
La question est :
« Est-ce un poème autobiographique ? »
La réponse est :
« Oui, à cent pour cent, si l’on ôte les deux dernières strophes qui ne sontqu’une simple hypothèse sur la fin de ma vie »
Pierre
Photo prise sur le net, mais cela aurait pu vraiment être moi et ... pas en vacances !
Ma jeunesse,
Ma jeunesse ne fût qu’enfance solitaire,
je n’étais d’aucun clan car par trop passager.
Une attitude en fait pas vraiment volontaire,
mais j’y avais pris goût sans en être affligé.
Excepté les préaux et les classes d’école,
je précise bien « les » : j’en ai connu beaucoup !
Mon père était un simple ouvrier agricole,
du jour au lendemain nous partions tout à coup.
Ouvrier agricole et dans la hiérarchie,
le dernier des derniers : je veux dire vacher !
Un métier de forçat imposé par la vie,
sur lequel bien des gens s’empressaient de cracher !
Mais il avait appris, malgré les persiflages,
à aimer ce travail pourtant si éreintant :
des douze heures par jour et parfois davantage,
pas un jour de repos : congés inexistants !
Je savais tous les noms des vaches de l’étable,
sans même regarder les poussiéreux panneaux
qui les identifiaient de façon plus aimable,
mais elles avaient quand même, à l’oreille, un anneau.
J’étais un sauvageon - dans le bon sens du terme ! -
je passais la plupart de mon temps sans copains,
la campagne profonde, au beau milieu des fermes,
ne s’ouvrait pas très vite au tout nouveaux voisins !
Un autre fait, c’est sûr, me fermait bien des portes :
ma mère était sujette à des troubles mentaux,
j’étais catalogué - pas du tout de main morte ! -
en tant que fils de folle à éviter sitôt !
J’avais acquis très vite - obligé par l’affaire ! -
l’art de savoir cogner sans faire de cadeau :
il m’arrivait souvent de devoir me défaire
de deux ou trois garçons m’ayant pris en étau !
J’avais un faible pour les grands coups de savates
et pas mal « d’ennemis » repartaient en boitant,
je dégustais moi-même et gardais les stigmates
de quelques coups vachards non contenus à temps !
Si l’on ne m’aimait pas, on me laissait tranquille
après que j’eu montré que je rendais les coups,
l’efficacité seule accréditait mon style :
faire mal aussitôt tout en restant debout !
J’aurais pu m’enfermer dans cette étroite sphère,
ce cocon personnel ou l’on se sent très bien,
l’adolescence vint et me tira d’affaire,
entraîné que je fus par l’horizon pubien.
Délicieux horizon qui me remit en selle,
aiguillon très actif pour les rapprochements :
je restais aux cotés de ceux - surtout de celles ! –
qui ne me fuyaient plus aussi farouchement !
Oublié les oiseaux, les champs et puis les vaches,
on ne peut pas tout faire en attrapant quinze ans,
on a beau s’attacher à faire le bravache :
un seul jupon déjà nous prend beaucoup de temps !
Et c’est ainsi que j’ai rompu ma solitude,
je ne regrette rien, il faut frotter sa peau,
quand on est invité avec sollicitude,
on ne peut qu’acquiescer : j’ai rejoint le troupeau.
Peut-être bien qu’un jour j'ôterais mes poucettes*
pour retrouver mes champs, mes vaches, mes corbeaux,
et que je finirais ma route en vieil ascète
avant que de pourrir au fond de mon tombeau !
Pure spéculation ou fantasque hypothèse ?
Personne ne peut dire, à moins d’être devin,
ce que sera demain, où en seront mes thèses,
partant de ce constat : se pointe le mot … fin !
Pierre Du puis
* Poucettes = menottes en argot
Le poème du jour: " Ma jeunesse " de .... Rotpier
Préambule :
La question est :
« Est-ce un poème autobiographique ? »
La réponse est :
« Oui, à cent pour cent, si l’on ôte la dernière strophe qui n’est qu’une simple hypothèse sur la fin de ma vie »
Ce poème étant long, je le scinde en deux parties et vous aurez la seconde demain !
Pierre
Photo prise sur le net, mais cela aurait pu vraiment être moi et ... pas en vacances !
Ma jeunesse,
Ma jeunesse ne fût qu’enfance solitaire,
je n’étais d’aucun clan car par trop passager.
Une attitude en fait pas vraiment volontaire,
mais j’y avais pris goût sans en être affligé.
Excepté les préaux et les classes d’école,
je précise bien « les » : j’en ai connu beaucoup !
Mon père était un simple ouvrier agricole,
du jour au lendemain nous partions tout à coup.
Ouvrier agricole et dans la hiérarchie,
le dernier des derniers : je veux dire vacher !
Un métier de forçat imposé par la vie,
sur lequel bien des gens s’empressaient de cracher !
Mais il avait appris, malgré les persiflages,
à aimer ce travail pourtant si éreintant :
des douze heures par jour et parfois davantage,
pas un jour de repos : congés inexistants !
Je savais tous les noms des vaches de l’étable,
sans même regarder les poussiéreux panneaux
qui les identifiaient de façon plus aimable,
mais elles avaient quand même, à l’oreille, un anneau.
J’étais un sauvageon - dans le bon sens du terme ! -
je passais la plupart de mon temps sans copains,
la campagne profonde, au beau milieu des fermes,
ne s’ouvrait pas très vite au tout nouveaux voisins !
Un autre fait, c’est sûr, me fermait bien des portes :
ma mère était sujette à des troubles mentaux,
j’étais catalogué - pas du tout de main morte ! -
en tant que fils de folle à éviter sitôt !
J’avais acquis très vite - obligé par l’affaire ! -
l’art de savoir cogner sans faire de cadeau :
il m’arrivait souvent de devoir me défaire
de deux ou trois garçons m’ayant pris en étau !
Pierre Dupuis
La suite demain !