Un pastiche d'une chanson de Monsieur Aznavour: " Qu'elle est triste Denise " de .... Rotpier
Remarque importante ( si ça se trouve, tout le monde s’en fout ! ) :
Rotpier et Pierre seront absents jeudi, vendredi et peut-être samedi pour cause de non-présence.
En attendant, ils vous laissent avec Denise et si vous en voulez, ils vous la confient avec plaisir !
Vous en faites ce que vous voulez : vous la gardez ou vous la balancez dans le grand canal après l’avoir décapée sur place à la lessive St Marc : l’eau est déjà bien assez polluée comme ça !
Voici donc le chef-d’œuvre tant attendu :
un pastiche de Venise qui est beaucoup plus
relevé qu'un pastiche de Marseille... ne l'oublions pas !
Qu’elle est triste Denise,
Qu’elle est triste Denise
avec tout’ ses peaux mortes
qu’elle est triste Denise
et en plus elle pue.
Je lui dis des gros mots
en lui montrant la porte
elle en à rien à s’couer
et moi je n’en peux plus.
Qu’elle est triste Denise
ses bas qui dégringolent
ne font que souligner
ses genoux tout cagneux.
Et mes lèvres se serrent
quand elle se gondole
je pourrais ô malheur
gerber au moins pour deux.
Qu’elle est triste Denise
avec tout’ ses peaux mortes
qu’elle est triste Denise
et en plus elle pue.
Les musées les églises
lui ont fermé leurs portes
les tourist’ apeurés
s’enfuyaient dans les rues.
Qu’elle est triste Denise
c’est bien mon infortune
et je voudrais demain
aller à son trépas.
Et quand elle ironise
plus conne que la lune
je voudrais l’oublier
mais elle est toujours là.
Je suis bien un pigeon
un dindon un cloporte
je ne sais plus sourire
je suis plus que perdu.
Y en a marr’ de Denise
je la voudrais bien morte
y en a marr’ de Denise
c’est demain que j’ la tue.
La la la la la la
la la la la la la
la la la la la la
la la la la la la.
Rotpier
" Train d'enfer " : le poème du jour de ... Pierre
" La jeunesse qui passe
ne repasse jamais !
Le jour où l’on trépasse
n’est que décembre en mai ! "
Image du net
Train d’enfer,
Tu as vu ta jeunesse
passer au grand galop,
certaines larronnesses
te traiter de salaud !
Fugitives maîtresses
connaissant bien le mot :
elles-mêmes traîtresses
…d’où un certain culot !
C’est à bride abattue
que tu as chevauché
certaines dévêtues
avant que d’y toucher,
d’autres moins convaincues
qu’il fallait éplucher,
raides comme statue,
froides comme rocher !
Et ainsi va la vie,
- tu en sors tout sonné ! -
terminé les envies :
elle est loin ton acné !
Les rides se convient
- en joli pied de nez ! -
sur ta face en survie :
tu es bien chiffonné !
La jeunesse qui passe
ne repasse jamais !
Le jour où l’on trépasse
n’est que décembre en mai !
L’existence est impasse
tu le sais désormais :
ta miteuse carcasse
est entre « guillemets » !
Pierre Dupuis
Les dictons ( à la c - - ! ) de la semaine de … Rotpier !
Les dictons à la c - - de la semaine !
Un petit jeu de mot, une petite bêtise ou …. une grosse,
un personnage caché ou bien toute autre chose : juste pour vous faire sourire ! Enfin, je l’espère !
Un gros bouquet de roses ( Gislaine de Fénégonde )
Cette année, elles ne sont que seulement en boutons !
Bonne fête à tous les saints de la semaine !
A la Saint Eric,
quand on a
du fric,
on fait son cinéma !
( Si celle-là n’est pas d’actualité, hein !
Il est très spécial, mais je l’aime bien ! )
A la Saint Yves,
mon temps est compté,
je m’occupe de moi :
il ne faut pas s’ignorer !
Mince ! Il est déjà 10 h Icare
et casque d’or est en retard !
Si, à la Saint Bernardin,
tu as du baratin,
le lendemain, mon garçon,
tu feras son Ascension !
Dans la même veine et le tout de mon cru :
Si, à la Saint Emile,
tu la séduis facile,
ne te fais pas de bile :
tu lui pèteras le panier
à la Saint Didier !
( Vieux dicton de la campagne profonde )
Si, à la Saint Donatien ,
tu vois des martiens,
arrête le pinard
avant qu’il ne soit trop tard !
Et pis c’est tout pour aujourd’hui … brav’ gens !
Bonne semaine !
Rotpier
Rébus : réponse pour le rébus de … Rotpier
Réponse pour le rébus … sur le billet « rébus » !
Bravo à ceux qui avaient trouvé !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Rébus : le petit arrêt rébus de … Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !
Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :
C'est une pensée du philosophe Platon !
C'est autre chose que du Rotpier !
1ère ligne, 2ème image: Titeuf s'aperçoit qu'il possède un
" - - - - " ... divisé par deux ! ........ 5ème image: sert à tenir le chien ! ... dernière image : c'est en francs, mais c'est bien le " - - - - " !
2ème ligne, 2ème image: le volatil s'appelle Coco ! .... 3ème image: quand son nez s'allonge, il " - - - - " ! ......... Dernière image: en direct : " hêtre "
3ème ligne, 2ème image: autre appellation de " papa " ........ 3ème image: des poches de " - - - - " !
4ème ligne, 1ère image: le serpent fait toujours " s " ! ......... 5ème et 6ème images: voir plus haut !
5ème ligne, 2ème image: cri du mouton !
Et pis c'est tout !
Réponse :
Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.
Platon ( Le banquet )
Ça, c’est juste la signature !
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
De temps en temps, je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Serge Reggiani :
« Les loups sont entré dans Paris »
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était qu'du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l'paysage... alors
Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J'aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.
Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s'en viennent la nuit venue... alors
Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.
Et v'là qu'il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n'osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards... alors
Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L'un par Issy, l'autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.
Le premier n'avait plus qu'un œil
C'était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy... alors
Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.
Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Carpates
Qu'on appelait Carêm'-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières... alors
Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.
Attirés par l'odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss', liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu'à c'que les hommes aient retrouvé
L'amour et la fraternité.... alors
Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J'aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...
Bon partage !
Rotpier
En rideau : un poème de ... zoro !!!
En rideau,
Oh !
Eau,
eau de haut,
eau d’en haut
écran d’eau.
Dos à dos,
muraille et rideau d’eau
lignes tirées au cordeau.
… V’ la qu’ ma muse s’en bat l’ dos !
et qu’ j’ai l’air d’un lourdaud !
Sur ces vers tout crados
je m’enfuis, sac à dos,
plus plié que Casimodo,
plus nigaud qu’un bardot
un peu moins que Bardot
mais bon …
ce n’est pas un cadeau !
Oh ! Oh !
Faut qu’ je prenne un pseudo
moi !
heu … signé … Zorro !
Zorro
Déjà publié !
Les haïkus du jour … selon Rotpier
Avertissement aux nouveaux lecteurs :
Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :
Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.
Nota : Haïku se prononce en français : « aiku » sans liaison. Exemple :
dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non « naiku »
J’ai rarement le haïku triste.
J’ai souvent le haïku leste
mais je ne l’ai jamais pompeux !
On a, après tout, que le haïku qu’on peut,
et quand on pense qu’ il est beau,
autant le montrer !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Des petits haïkus ... bien moulés ?
Appuyés sur cannes
à propos de belles cannes
trois pépés cancanent
Un bon coup de vent
bien axé sur le devant
bouches salivant
Fête du ciné
farandole des nénés
pas du tout gênés
J’ai croisé - mazette ! -
bien à poil sur la croisette
ma femme Zézette
Où mes haïkus vous ont-ils conduit ? … clic ! un petit commentaire !
Ici ............ non ?
Image prise sur le net
Pour J.C. qui doit allonger ses temps de pose sur son banc, le poème du jour : " Le poète, le banc et la grenouille, " de ... Rotpier
Fable dédiée à mon ami J.C.
Le poète, le banc et la grenouille,
Un poète, endormi sur un banc, bien calé,
rêvait en souriant à ses amours passés.
Sourires entrecoupés de sanglots et de larmes,
esquisse d’un tableau d’un indicible charme.
Une verte grenouille en passant devant lui
s’arrêta doucement et s’installa sans bruit.
Observant avec soin les détails de l’image
Elle s’écria d’un coup : « mais pour sûr ! C’est un mage ! »
Elle fit un grand bon pour sauter sur le banc,
bien plus qu’il n’en fallait et se retrouva - vlan !-
sur les genoux offerts du rêvassant poète,
le réveillant d’un coup : chose , pour le moins, bête !
Un échange, tantôt en croaque,
tantôt en vers lents,
s’établit aussitôt !
Lui :
« Halte-là la bestiole ! Aurais-tu disjoncté !
Je te le dis tout net, ait la grande bonté
de dégager de là sans perdre une seconde
avant que je ne sois d’une humeur furibonde ! »
Elle :
« Ne devines-tu pas un appel du destin ?
Je suis sur tes genoux : c’est un signe certain !
Un vil ensorceleur m’a changé en grenouille,
mais je suis une femme : annule cette embrouille !
Je le sais, tu le peux, tu es un magicien,
tu assembles tes vers en très grand praticien !
Si, du bout du crayon tu effleures ma tête,
je redeviendrais femme au lieu de cette bête !
Je saurais m’acquitter du service rendu :
tout ce que tu voudras et même encore plus !
Accepte le marché, tu ne seras pas dupe :
tu seras remercié, pour le moins au centuple ! »
Le poète ébaubi … plutôt dubitatif,
se mis à réfléchir en se grattant les tifs !
« Je ne vois pas de risque à tenter l’expérience,
à exaucer son vœu - bannissons la méfiance !- »
Jusque là silencieux, le banc l’interpella :
« Attention mon ami, je sens mal ce coup là !
Je te connais très bien de dos comme de fesses :
tu n’as jamais su dire un « non » franc aux gonzesses !
« Ça va bien toi le banc, garde donc tes conseils
pour les petits jeunots, je suis d’âge vermeil !
Je sais ce que je fais: tais-toi, je t’en conjure ! »
N’écoutant pas le banc, il tenta l’aventure !
Sur la tête il posa le bout de son crayon
… le ciel s’irisa en milliers de rayons !
Ebloui un instant, il retrouva la vue
pour voir sur ses genoux une fille non nue !
Une fille sans âge aux habits vieux et noirs,
à la mine revêche, autant qu’un urinoir !
A l’amabilité de ces vieilles concierges
qui n’ont jamais connu autre chose qu’un cierge !
Jetant l’engeance à terre en criant : « c’est du vol !
C’est de l’arnaque en vrac ! C’est vraiment pas de bol ! »
Il faillit s’étrangler et la prendre au collet
quand il vit à ses doigts… horreur ! … un chapelet !
Il venait bêtement, lui, le païen, l’impie
de délivrer - punaise ! - une de sacristie !
Une vieille bigote à l’avachi bustier :
véritable grenouille… oui ! mais de bénitier !
Tout à fait ulcéré il sortit de son sac,
un flacon aplati qu’il prit par le colback
et se mit en devoir, pour noyer son remord
de le vider cul sec pour se saouler à mort !
Moralité :
Premier enseignement :
Les bancs sont des experts en matière de bougresses,
ils connaissent les femmes et encor’ plus leurs fesses !
Leurs rapports sont intimes : ils savent leurs secrets,
ils pourraient faire des livres accrocheurs à souhait !
Second enseignement :
Si une grenouille ou une femme, mon garçon,
vient à sauter sur tes genoux, sans plus de façon,
sauves-toi le plus loin possible et fais attention :
surtout - surtout ! - : laisse bien de coté ton crayon !
Pierre Dupuis
Déjà publié !
Le poème du jour : " Dans la maison vide " de ... Pierre
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Image prise sur le net
Dans la maison vide,
Bien sûr, il lui restait la vie
… et aussi son petit chien noir,
mais elle n’avait plus envie,
souvent, de quitter son peignoir.
Pendant ces jours longs et sinistres,
sans fin, elle tournait en rond,
tout en puisant dans le registre
de sa mémoire … au plus profond.
Elle passait de pièce en pièce
dans la maison beaucoup trop grande,
revivant les scènes de liesses
… les jours de bonheur à revendre !
Mais maintenant tout était vide,
le lourd silence étourdissant
rendait son visage livide
et son moral déliquescent.
Les quelques pas sur la terrasse
et son regard sur le jardin,
la rendaient encore plus lasse :
les beaux massifs étaient bien loin.
Le chiendent y régnait en maître,
le gazon n’était plus tondu,
la haie faisait plus de trois mètres
et le vieux puits était fendu.
L’entretien n’était plus possible :
trop onéreux pour son budget,
dans les charges incompressibles,
pas de place pour le sujet.
Car en plus de la solitude
l’argent commençait à manquer,
de plus en plus d’incertitudes :
des revenus bien étriqués.
Il n’y avait pas de mystère,
elle avait compris que malgré
un train de vie des plus austères
viendrait le jour tant redouté.
Un jour vraiment épouvantable :
celui de vendre la maison !
Un jour - ô combien - détestable,
un jour à perdre la raison !
Un pan entier de son histoire
allait alors de détacher,
une secousse vibratoire
où son cœur pourrait bien lâcher !
Sans croire, elle priait quand même :
« Que je voudrais mourir avant !
Ne jamais trancher ce dilemme
… peut-être avancer le cadran ? »
Et ces jours-là la vieille dame,
revivant les scènes d’antan,
n’essuyait même plus ses larmes :
il y en avaient tant et tant.
Pierre Dupuis