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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier
Articles récents

Un pastiche d'une chanson de Monsieur Aznavour: " Qu'elle est triste Denise " de .... Rotpier

20 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie - humour


 

Remarque importante ( si ça se trouve, tout le monde s’en fout ! ) :

 

        Rotpier et Pierre seront absents jeudi, vendredi et peut-être samedi pour cause de non-présence.

En attendant, ils vous laissent avec Denise et si vous en voulez, ils vous la confient avec plaisir !

Vous en faites ce que vous voulez : vous la gardez ou vous la balancez dans le grand canal après l’avoir décapée sur place à la lessive St Marc : l’eau est déjà bien assez polluée comme ça !

 

 

Voici donc le chef-d’œuvre tant attendu :

un pastiche de Venise qui est beaucoup plus

relevé qu'un pastiche de Marseille... ne l'oublions pas !

 

 
 
 
Photo du net bien bidouillée par le Rotpier !
 
 
 

Qu’elle est triste Denise,

 

Qu’elle est triste Denise

avec tout’ ses peaux mortes

 qu’elle est triste Denise

et en plus elle pue.

 

Je lui dis des gros mots

en lui montrant la porte

elle en à rien à s’couer

et moi je n’en peux plus.

 

Qu’elle est triste Denise

ses bas qui dégringolent

ne font que souligner

ses genoux tout cagneux.

 

Et mes lèvres se serrent

quand elle se gondole

je pourrais ô malheur

gerber au moins pour deux.

 

Qu’elle est triste Denise

avec tout’ ses peaux mortes

 qu’elle est triste Denise

et en plus elle pue.

 

Les musées les églises

lui ont fermé leurs portes

les tourist’  apeurés

s’enfuyaient dans les rues.

 

Qu’elle est triste Denise

c’est bien mon infortune

et je voudrais demain

aller à son trépas.

 

Et quand elle ironise

plus conne que la lune

je voudrais l’oublier

mais elle est toujours là.

 

Je suis bien un pigeon

un dindon un cloporte

je ne sais plus sourire

je suis plus que perdu.

 

Y en a marr’  de Denise

je la voudrais bien morte

y en a marr’ de Denise

c’est demain que j’ la tue.

 

La la la la la la

la la la la la la

la la la la la la

la la la la la la.

 

 

                             Rotpier

 

 

 
 


 
 
 
 
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" Train d'enfer " : le poème du jour de ... Pierre

19 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 

" La jeunesse qui passe

ne repasse jamais !

Le jour où l’on trépasse

n’est que décembre en mai ! "

 

 

 

 

Image du net

 

 

Train d’enfer,

 

Tu as vu ta jeunesse

 passer au grand galop,

certaines larronnesses

te traiter de salaud !

Fugitives maîtresses

connaissant bien le mot :

elles-mêmes traîtresses

…d’où un certain culot !

 

C’est à bride abattue

que tu as chevauché

certaines dévêtues

avant que d’y toucher,

d’autres moins convaincues

qu’il fallait éplucher,

raides comme statue,

froides comme rocher !

 

Et ainsi va la vie,

- tu en sors tout sonné ! -

terminé les envies :

elle est loin ton acné !

Les rides se convient

- en joli pied de nez ! -

sur ta face en survie :

tu es bien chiffonné !

 

La jeunesse qui passe

ne repasse jamais !

Le jour où l’on trépasse

n’est que décembre en mai !

L’existence est impasse

tu le sais désormais : 

ta miteuse carcasse

est entre « guillemets » !

 

 

                                 Pierre Dupuis

 

 

 



 

 

 

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Les dictons ( à la c - - ! ) de la semaine de … Rotpier !

18 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Les dictons

 
 

Les dictons à la c - -   de la semaine !

Un petit jeu de mot, une petite bêtise ou …. une grosse,

un personnage caché ou bien toute autre chose : juste pour vous faire sourire !  Enfin, je l’espère !

 

 

 

Un gros bouquet de roses ( Gislaine de Fénégonde )

Cette année, elles ne sont que seulement en boutons !

 

Bonne fête à tous les saints de la semaine !

 

 

A la Saint Eric, 

quand on a

du fric,

on fait son cinéma !

 

( Si celle-là n’est pas d’actualité, hein !

Il est très spécial, mais je l’aime bien ! )

 

 

A la Saint Yves, 

mon temps est compté,

je m’occupe de moi :

il ne faut pas s’ignorer !

Mince ! Il est déjà 10 h Icare

et casque d’or est en retard !

 

 

Si, à la Saint Bernardin,

tu as du baratin,

le lendemain, mon garçon,

 tu feras son Ascension !

 

 

Dans la même veine et le tout de mon cru :

 

 

Si, à la Saint Emile,

tu la séduis facile,

ne te fais pas de bile :

tu lui pèteras le panier

à la Saint Didier !

 

( Vieux dicton de la campagne profonde )

 

 

Si, à la Saint Donatien ,

tu vois des martiens,

arrête le pinard

avant qu’il ne soit trop tard !

 

 

 

 

Et pis c’est tout pour aujourd’hui … brav’ gens !

 

Bonne semaine !

 

Rotpier

 

 

 

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Rébus : réponse pour le rébus de … Rotpier

18 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus


 

Réponse pour le rébus …  sur le billet « rébus » !

 

Bravo à ceux qui avaient trouvé !

Et pis c’est tout !

 

Rotpier

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Rébus : le petit arrêt rébus de … Rotpier !

17 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus


 

 

Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !

 

 

 

Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :

 

C'est une pensée du philosophe Platon !

C'est autre chose que du Rotpier !

 

1ère ligne, 2ème image: Titeuf s'aperçoit qu'il possède un

" - - - - " ... divisé par deux ! ........ 5ème image: sert à tenir le chien ! ... dernière image : c'est en francs, mais c'est bien le " - - - - " !

 2ème ligne, 2ème image: le volatil s'appelle Coco ! .... 3ème image: quand son nez s'allonge, il " - - - - " !  ......... Dernière image: en direct : " hêtre "

 3ème ligne, 2ème image: autre appellation de " papa " ........ 3ème image: des poches de  " - - - - " !

 4ème ligne, 1ère image: le serpent fait toujours " s " ! ......... 5ème et 6ème images: voir plus haut !

 5ème ligne, 2ème image: cri du mouton !

 

 

 Et pis c'est tout !


Réponse :

                                                                                                        

Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.

 

Platon ( Le banquet )

 

 

 

 

 

Ça, c’est juste la signature !

 

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Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier

16 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Musiques et chansons que j'aime


De temps en temps, je vous propose de partager les chansons

et les artistes que j’aime !

Clip vidéo et paroles

 

Cette fois-ci :

 

Serge Reggiani :

 

« Les loups sont entré dans Paris »

 
 
 
 
 
 
Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était qu'du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l'paysage... alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J'aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.

Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s'en viennent la nuit venue... alors

Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.

Et v'là qu'il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n'osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards... alors

Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L'un par Issy, l'autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.

Le premier n'avait plus qu'un œil
C'était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy... alors

Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.

Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Carpates
Qu'on appelait Carêm'-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières... alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.

Attirés par l'odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss', liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu'à c'que les hommes aient retrouvé
L'amour et la fraternité.... alors

Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J'aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...
 
 
 

Bon partage !

 

Rotpier

 

 
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En rideau : un poème de ... zoro !!!

15 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie - humour


Mieux vaut être en panne d'inspiration
que de respiration: c'est moins définitif !
 
 
                                            Zoro
 
 
 
 
Photo de Jean-François Simon
 
 
 

En rideau,

 

Oh !

Eau,

eau de haut,

eau d’en haut

écran d’eau.

 

Dos à dos,

muraille et rideau d’eau

lignes tirées au cordeau.

 

… V’ la qu’ ma muse s’en bat l’ dos !

et qu’ j’ai l’air d’un lourdaud !

 

Sur ces vers tout crados

je m’enfuis, sac à dos,

plus plié que Casimodo,

plus nigaud qu’un bardot

un peu moins que Bardot

mais bon …

ce n’est pas un cadeau !

 

Oh ! Oh !

Faut qu’ je prenne un pseudo

moi !

heu … signé … Zorro !

 

                                               

                                               Zorro

 

 

 

Déjà publié !

 

 

 



 

 

 

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Les haïkus du jour … selon Rotpier

14 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Haïkus



Avertissement aux  nouveaux lecteurs :

Définition du haïku selon Rotpier (qui n’engage que lui !) :

 

Le haïku est un concentré de poésie obtenu par déshydratation du superflu. Pour peu que le lecteur verse dessus, une perle de paupière, une goutte de sueur ou encore la fraîcheur d’un éclat de rire, il déborde en tous sens.

 

Nota :  Haïku se prononce en français :  « aiku » sans liaison. Exemple :

dans l’expression « un haïku », on prononce « aiku » et non «  naiku »

 

 

J’ai rarement le haïku triste.

J’ai souvent le haïku leste

mais je ne l’ai jamais pompeux !

On a, après tout, que le haïku qu’on peut,

et quand on pense qu’ il est beau,

autant le montrer !

 

Et pis c’est tout !

 

Rotpier

 

 

Des petits haïkus ... bien moulés ?

 

 

Appuyés sur cannes

à propos de belles cannes

trois pépés cancanent

 

 

Un bon coup de vent

bien axé sur le devant

bouches salivant

 

 

Fête du ciné

farandole des nénés

pas du tout gênés

 

 

J’ai croisé - mazette ! -

bien à poil sur la croisette

ma femme Zézette

 

  

 

Où mes haïkus vous ont-ils conduit ?  … clic ! un petit commentaire !

 

 

 

Ici ............ non ?

 

 

Image prise sur le net

 

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Pour J.C. qui doit allonger ses temps de pose sur son banc, le poème du jour : " Le poète, le banc et la grenouille, " de ... Rotpier

13 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Fable


Bonne pose Jean-Claude ! 
 
 
 
 
Photos: une piquée à J.C. et l'autre sur le net
 
 

Fable dédiée à mon ami J.C.

 

Le poète, le banc et la grenouille,

 

Un poète, endormi sur un banc, bien calé,

rêvait en souriant à ses amours passés.

Sourires entrecoupés de sanglots et de larmes,

esquisse d’un tableau d’un indicible charme.

 

Une verte grenouille en passant devant lui

s’arrêta doucement et s’installa sans bruit.

Observant avec soin les détails de l’image

Elle s’écria d’un coup : « mais pour sûr ! C’est un mage ! »

 

Elle fit un grand bon pour sauter sur le banc,

bien plus qu’il n’en fallait et se retrouva - vlan !-

sur les genoux offerts du rêvassant poète,

le réveillant d’un coup : chose , pour le moins, bête !

 

Un échange, tantôt en croaque,

tantôt en vers lents,

s’établit aussitôt !

 

Lui :

«  Halte-là la bestiole ! Aurais-tu disjoncté !

Je te le dis tout net, ait la grande bonté

de dégager de là sans perdre une seconde

avant que je ne sois d’une humeur furibonde ! »

 

Elle :

«  Ne devines-tu pas un appel du destin ?

Je suis sur tes genoux : c’est un signe certain !

Un vil ensorceleur m’a changé en grenouille,

mais je suis une femme : annule cette embrouille !

 

Je le sais, tu le peux, tu es un magicien,

tu assembles tes vers en très grand praticien !

Si, du bout du crayon tu effleures ma tête,

je redeviendrais femme au lieu de cette bête !

 

 

Je saurais m’acquitter du service rendu :

tout ce que tu voudras et même encore plus !

Accepte le marché, tu ne seras pas dupe :

tu seras remercié, pour le moins au centuple ! »

 

Le poète ébaubi … plutôt dubitatif,

se mis à réfléchir en se grattant les tifs !

« Je ne vois pas de risque à tenter l’expérience,

à exaucer son vœu - bannissons la méfiance !- »

 

Jusque là silencieux, le banc l’interpella :

« Attention mon ami, je sens mal ce coup là !

Je te connais très bien de dos comme de fesses :

tu n’as jamais su dire un « non » franc aux gonzesses !

 

« Ça va bien toi le banc, garde donc tes conseils

pour les petits jeunots, je suis d’âge vermeil !

Je sais ce que je fais: tais-toi, je t’en conjure ! »

N’écoutant pas le banc, il tenta l’aventure !

 

Sur la tête il posa le bout de son crayon

… le ciel s’irisa en milliers de rayons !

Ebloui un instant, il retrouva la vue

pour voir sur ses genoux une fille non nue !

 

Une fille sans âge aux habits vieux et noirs,

à la mine revêche, autant qu’un urinoir !

A l’amabilité de ces vieilles concierges

qui n’ont jamais connu autre chose qu’un cierge !

 

Jetant l’engeance à terre en criant : « c’est du vol !

C’est de l’arnaque en vrac ! C’est vraiment pas de bol ! »

Il faillit s’étrangler et la prendre au collet

quand il vit à ses doigts… horreur ! … un chapelet !

 

Il venait bêtement, lui, le païen, l’impie

de délivrer - punaise ! - une de sacristie !

Une vieille bigote à l’avachi bustier :

véritable grenouille… oui ! mais de bénitier !

 

Tout à fait ulcéré il sortit de son sac,

un flacon aplati qu’il prit par le colback

et se mit en devoir, pour noyer son remord

de le vider cul sec pour se saouler à mort !

 

 

Moralité :

 

Premier enseignement :

 

Les bancs sont des experts en matière de bougresses,

ils connaissent les femmes et encor’ plus leurs fesses !

Leurs rapports sont intimes : ils savent leurs secrets,

ils pourraient faire des livres accrocheurs à souhait !

 

Second enseignement :

 

Si une grenouille ou une femme, mon garçon,

vient à sauter sur tes genoux, sans plus de façon,

sauves-toi le plus loin possible et fais attention :

surtout - surtout ! - : laisse bien de coté ton crayon !

 

 

                                                               Pierre Dupuis

 

Déjà publié !

 

 



 

 

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Le poème du jour : " Dans la maison vide " de ... Pierre

12 Mai 2009 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


«  Que je voudrais mourir avant !

Ne jamais trancher ce dilemme

… peut-être avancer le cadran ? »

 

 

 

Image  prise sur le net

 

 

Dans la maison vide,

 

Bien sûr, il lui restait la vie

… et aussi son petit chien noir,

mais elle n’avait plus envie,

souvent, de quitter son peignoir.

 

Pendant ces jours longs et sinistres,

sans fin, elle tournait en rond,

tout en puisant dans le registre

de sa mémoire … au plus profond.

 

Elle passait de pièce en pièce

dans la maison beaucoup trop grande,

revivant les scènes de liesses

… les jours de bonheur à revendre !

 

Mais maintenant tout était vide,

le lourd silence étourdissant

rendait son visage livide

et son moral déliquescent.

 

Les quelques pas sur la terrasse

et son regard sur le jardin,

la rendaient encore plus lasse :

les beaux massifs étaient bien loin.

 

Le chiendent y régnait en maître,

le gazon n’était plus tondu,

la haie faisait plus de trois mètres

et le vieux puits était fendu.

 

L’entretien n’était plus possible :

trop onéreux pour son budget,

dans les charges incompressibles,

pas de place pour le sujet.

 

Car en plus de la solitude

l’argent commençait à manquer,

de plus en plus d’incertitudes :

des revenus bien étriqués.

 

Il n’y avait pas de mystère,

elle avait compris que malgré

un train de vie des plus austères

viendrait le jour tant redouté.

 

Un jour vraiment épouvantable :

celui de vendre la maison !

Un jour - ô combien - détestable,

un jour à perdre la raison !

 

Un pan entier de son histoire

allait alors de détacher,

une secousse vibratoire

où son cœur pourrait bien lâcher !

 

Sans croire, elle priait quand même :

«  Que je voudrais mourir avant !

Ne jamais trancher ce dilemme

… peut-être avancer le cadran ? »

 

Et ces jours-là la vieille dame,

revivant les scènes d’antan,

n’essuyait même plus ses larmes :

il y en avaient tant et tant.

 

                                       Pierre Dupuis

 

 

 



 

 

 

 

 

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