Le poème des quinze jours de vacances : " Robinson pris au piège, " de ... Rotpier
Robinson pris au piège,
Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux soûles discussions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mors !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seul, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté
Blog en vacance pour cause de vacances pour Pierre et de Rotpier !
Blog en vacance !
( du 28 août au 14 septembre )
Nous partons du coté de Nevers ( un coin qui, je ne sais pas pourquoi, me botte ! )
Photo prise sur le net
Nous irons sûrement voir Bernadette Soubirous embaumée dans son cercueil de verre ( à moins qu’elle ne se soit, par miracle, fait la paire ! ).
Image prise sur le net ( cela fait un peu frissonner ! )
Précision historique de Rotpier :
Bernadette Soubirous, de son vrai nom Bernadette Durand, avait un galant nommé Birout (Maurice, je crois ?) et l’on retrouvait très souvent Bernadette sous Birout … si !
C’est cela que l’histoire a retenu. Encore que certains malhonnêtes ajoutaient un « e » à la fin ! Mais c’était vraiment des impies profonds !
Je ne pouvais passer sous silence cette vérité trop longtemps cachée par l’église ! ........Quoi ? Mes histoires sont trop lourdes ? Que nenni ! C’est la stricte vérité … et pis c’est tout !
Comme tous les ans, à cette époque, je vais vous laisser demain avec « Robinson pris au piège »
A la revoyure brav’ gens .............. si Bernadette sous Birout(e) me pardonne !
Pierre et Rotpier ( surtout Rotpier ! )
Bientôt la rentrée : révision de géométrie obligatoire ! Le poème du jour : " Géométrie ... variable " de ... Pierre
L'Homme de Vitruve de Léonard de Vinci
Géométrie … variable,
Je suis resté jusqu’à quinze ans
- je vous le dit sans tricherie ! -
tout aussi nul qu’un bout de zan
en devoir de géométrie.
Et puis un jour chemin faisant,
j’ai découvert la griserie
d’un moyen des plus séduisant
pour éclairer la théorie !
Bien maîtriser du bout des doigts
- une façon mnémotechnique ! -
tous les contours, envers endroit,
d’une certaine Véronique !
Pour commencer ( de haut en bas ! ) :
joli minois tout en ovale,
des cils en arcs, des yeux appâts
qui font de l’œil … c’est de la balle !
Dans un rayon très approché,
un nez mutin qui dévergonde
et pour finir de m’accrocher :
une bouche aux lèvres bien rondes !
En descendant encore un peu,
jolis volumes en demies sphères,
cercle marron juste au milieu :
- ell’ souriait et laissait faire ! -
Je m’attardais pour m’assurer
que les courb’ étaient symétriques
et qu’après avoir mesuré,
les cercles étaient concentriques !
A jouer à ce petit jeu
on s’instruit de façon ludique,
on s’aperçoit - c’est fabuleux ! -
que l’on devient très méthodique !
Je mis le doigt un peu plus bas
sur un triangl’ bien isocèle,
dont le sommet - oh ! la la la !-
conduisait à des parallèles !
Parallèles sur le moment,
mais à géométrie variable :
formant un angle - houlà maman ! -
s’ouvrant de manière appréciable !
Je suis resté approfondir
mon étude sur le système,
allant jusqu’à me dégourdir
en ajoutant mon apothème !
Je vous conseille, jeunes gens,
cette méthod’ mnémotechnique,
pas obligé absolument
que ce soit une « Véronique » !
Mais ce prénom est un cadeau
pour ce qui est de la technique :
diminutif égal « Véro »
pour ce qui reste … et bien t’appliques !
Pierre Dupuis
La fable du jour : " Le poète, le banc et la grenouille " de ... Pierre
Image piquée chez J.C. + une sur le net
Fable dédiée à mon ami J.C.
Le poète, le banc et la grenouille,
Un poète, endormi sur un banc, bien calé,
rêvait en souriant à ses amours passées.
Sourires entrecoupés de sanglots et de larmes,
esquisse d’un tableau d’un indicible charme.
Une verte grenouille en passant devant lui
s’arrêta doucement et s’installa sans bruit.
Observant avec soin les détails de l’image
Elle s’écria d’un coup : « mais pour sûr ! C’est un mage ! »
Elle fit un grand bon pour sauter sur le banc,
bien plus qu’il n’en fallait et se retrouva - vlan !-
sur les genoux offerts du rêvassant poète,
le réveillant d’un coup : chose , pour le moins, bête !
Un échange, tantôt en croaque,
tantôt en vers lents,
s’établit aussitôt !
Lui :
« Halte-là la bestiole ! Aurais-tu disjoncté !
Je te le dis tout net, ais la grande bonté
de dégager de là sans perdre une seconde
avant que je ne sois d’une humeur furibonde ! »
Elle :
« Ne devines-tu pas un appel du destin ?
Je suis sur tes genoux : c’est un signe certain !
Un vil ensorceleur m’a changé en grenouille,
mais je suis une femme : annule cette embrouille !
Je le sais, tu le peux, tu es un magicien,
tu assembles tes vers en très grand praticien !
Si, du bout du crayon tu effleures ma tête,
je redeviendrai femme au lieu de cette bête !
Je saurai m’acquitter du service rendu :
tout ce que tu voudras et même encore plus !
Accepte le marché, tu ne seras pas dupe :
tu seras remercié, pour le moins au centuple ! »
Le poète ébaubi … plutôt dubitatif,
se mis à réfléchir en se grattant les tifs !
« Je ne vois pas de risque à tenter l’expérience,
à exaucer son vœu - bannissons la méfiance !- »
Jusque là silencieux, le banc l’interpella :
« Attention mon ami, je sens mal ce coup là !
Je te connais très bien de dos comme de fesses :
tu n’as jamais su dire un « non » franc aux gonzesses !
« Ça va bien toi le banc, garde donc tes conseils
pour les petits jeunots, je suis d’âge vermeil !
Je sais ce que je fais: tais-toi, je t’en conjure ! »
N’écoutant pas le banc, il tenta l’aventure !
Sur la tête il posa le bout de son crayon
… le ciel s’irisa en milliers de rayons !
Ebloui un instant, il retrouva la vue
pour voir sur ses genoux une fille non nue !
Une fille sans âge aux habits vieux et noirs,
à la mine revêche, autant qu’un urinoir !
A l’amabilité de ces vieilles concierges
qui n’ont jamais connu autre chose qu’un cierge !
Jetant l’engeance à terre en criant : « c’est du vol !
C’est de l’arnaque en vrac ! C’est vraiment pas de bol ! »
Il faillit s’étrangler et la prendre au collet
quand il vit à ses doigts… horreur ! … un chapelet !
Il venait bêtement, lui, le païen, l’impie
de délivrer - punaise ! - une de sacristie !
Une vieille bigote à l’avachi bustier :
véritable grenouille… oui ! mais de bénitier !
Tout à fait ulcéré il sortit de son sac,
un flacon aplati qu’il prit par le colback
et se mit en devoir, pour noyer son remord
de le vider cul sec pour se saouler à mort !
Moralité :
Premier enseignement :
Les bancs sont des experts en matière de bougresses,
ils connaissent les femmes et encor’ plus leurs fesses !
Leurs rapports sont intimes : ils savent leurs secrets,
ils pourraient faire des livres accrocheurs à souhait !
Second enseignement :
Si une grenouille ou une femme, mon garçon,
vient à sauter sur tes genoux, sans plus de façon,
sauve-toi le plus loin possible et fais attention :
surtout - surtout ! - : laisse bien de coté ton crayon !
Pierre Dupuis
Rébus : réponse pour le rébus de … Rotpier
Réponse pour le rébus … sur le billet « rébus » !
Bravo à ceux qui avaient trouvé !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Cybèle : la mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
La mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
Notons, comme disait Amélie,
que la Créte se trouve en bas et non en haut !
J'ai relevé cela: cocorico !
Préambule important dont tout lecteur nouveau doit bien s’imprégner pour appréhender correctement la suite.
1) La mythologie gréco-romaine n’a rien à voir avec des salades débitées par Juliette : je l’affirme !
2) Je vous fiche mon billet (d’ailleurs, il y en aura plusieurs et j’espère que vous n’allez pas vous en liasser !) qu’après m’avoir lu, vous serez bien plus à l’aise dans les soirées où vous aborderez les fabuleuses facettes de cette épique époque avec vos amis !
3) Les explications que je donne ici sont de sources sûres : mon lointain ancêtre étant Achille. Achille était un bel héros (Deravel était son père) et les filles, très amoureuses de lui, lui demandaient toujours : « t’as long Achille ? » et lui, répondait immanquablement en se grattant le pied : « vérifie toi-même ! »
4) Les dieux, demi-dieux et autres personnages étaient les mêmes chez les grec et les romains, mais ils s’appelaient différemment. Prenons pour exemple la déesse de l’amour et de la fécondité : elle s’appelait « Aphrodite » chez les grecs et « Vénus » chez les romains.
Ceci étant exposé, vous allez pouvoir suivre pas à pas la véritable histoire de ces temps fabuleux !
Aujourd’hui :
Cybèle
Image du net
RHÉA pour les grecs
CYBÈLE pour les romains
Cybèle était la mère de Zeus qu’elle sauva de la voracité de Saturne qui mangeait ses enfants comme on mange des petits pains au lait !
Cybèle était si belle que le même barde de l’autre billet avait été très inspiré aussi en écrivant « Retiens la nuit, elle me parait Cybèle » repris bien sûr par notre Johnny national !
Elle était souvent appelée « La Mère des Dieux » ou « La Grande Mère » ou aussi « La Bonne Mère » du coté de Marseille !
Abandonnée à sa naissance, elle fut recueillie par un léopard prénommé Philippe. Elle a initié Dionysos (Bacchus) à ses mystères qui venaient de l’ouest, d’où la célèbre série des
« Mystères de l’ouest » !
Attis, qui était de Mons, fils de Nana ( pas celle de Zola !) était très amoureux de Cybèle qui le rendit fou au point qu’il se castra lui-même avant de se tuer. C’est ce qui m’a toujours encouragé à ne pas fréquenter une Cybèle ! ……… si !
C’est de cette castration volontaire que viendra la tradition de eunuques dont le rituel voulait que cela se passe le 24 mars de chaque année lors des fêtes appelées
« Les Sanguinaires » présidées par Philippe Sanguin qui ne va pas tarder à en attraper un … de coup de sang !
Donc, par prudence, mieux vaut ne pas se balader les choses à l’air un 24 mars devant une nana, surtout si elle te parait si belle !
Sur ces conseils de prudence élémentaire, je vous laisse et vous dis :
A la semaine prochaine pour la suite ... si vous le voulez bien !
Rotpier ........ à qui il ne reste qu'un tout petit rien de jeunesse !
Rébus : le petit arrêt rébus de … Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !
Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :
C'est une pensée instantanée de Rotpier !
1ère ligne, 4ème image: en haut du mat d'un ancien voilier ! ( l'autre image aussi ! )................ 5ème image: autre nom de " papa " !
2ème ligne, dernière image : en direct : des " doigts " !
3ème ligne, 1ère image: endroit où l'on trouve des animaux captifs ! ... 2ème image: celles de Paris étaient son ventre ... selon Zola ! ( idem pour l'autre ! ) ... 3ème image: des lingot d' " - - " !
6ème ligne, dernière image: ce qu'on se souhaite à la nouvelle année !
Réponse :
Donner à une personne des noms d'oiseaux alors que c'est un vrai con c'est déjà lui faire une faveur !
Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
De temps en temps, je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
C'était un p'tit bonheur que j'avais ramassé
Il était tout en pleurs sur le bord du fossé
Quand il m'a vu passer il s'est mis à crier:
«Monsieur, ramassez-moi, chez vous, amenez-moi
Mes frères m'ont oublié je suis tombé, je suis malade
Si vous n'me cueillez point je vais mourir, quelle ballade!
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture!»
J'ai pris le p'tit bohneur, l'ai mis sous mes haillons
J'ai dit: «Faut pas qu'il meure, viens-t-en dans ma maison»
Alors le p'tit bonheur a fait sa guérison
Sur le bord de mon cœur y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, mes deuils Mon mal: tout fut oublié
Ma vie de désœuvré j'avais dégoût d'la r'commencer
Quand il pleuvait dehors Ou qu'mes amis m'faisaient des peines
J'prenais mon p'tit bonheur Et j'lui disais: «C'est toi ma reine!»
Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons
C'était le paradis, ça s'voyait sur mon front
Or un matin joli que je sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti sans me donner la main
J'eus beau le supplier, le cajoler Lui faire des scènes
Lui montrer le grand trou Qu'il ne faisait au fond du cœur
Il s'en allait toujours la tête haute, sans joie, sans haine
Comme s'il ne voulait plus voir le soleil dans ma demeure
J'ai bien pensé mourir de chagrin et d'ennui
J'avais cessé de rire, c'était toujours la nuit
Il me restait l'oubli, il me restait l'mépris
Enfin que j'me suis dit: il me reste la vie
J'ai repris mon bâton, mes peines Mes deuils et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille
(Je fais un grand détour Ou bien je me ferme les yeux ) (bis)
Bon partage !
Rotpier
" La femme chatte " : le poème du jour de ... Pierre
... " Des griffes assassines
à vous trancher le lard " ...
A Louis-Ferdinand
La femme chatte,
Elle était très câline,
ronronnant avec art :
rôle de Messaline
méritant un oscar !
Le plein d’adrénaline
au moment du rencard :
dessous de percaline
tout de suite au placard !
Et que je te décline,
devant des yeux hagards
se léchant les babines,
des trésors sans remparts !
Une chair opaline
réclamant sans retard
caresses libertines
et prouesses plus tard !
Des griffes assassines
à vous trancher le lard :
un flot d’hémoglobine
avant le corbillard !
Femme chatte sauvage
au dur regard qui luit :
un dangereux voyage
jusqu’au bout de la nuit !
Composition très fine :
le frisson à son prix !
Mais sans être mesquine :
pas de mort à crédit !
Pierre Dupuis
Epargne envolée: la fable du jour " Le vieil écureuil, le jeune écureuil et les malheureuses fourmis " de ... Pierre
Fable
Le vieil écureuil, le jeune écureuil
et les malheureuses fourmis,
Un très vieil écureuil à la queue retombante
avait dû renoncer au travail qu’il aimait.
Un travail très prenant, une tâche absorbante :
mettre en sécurité les biens qu’on lui confiait.
C’était il y a fort longtemps …
Ses voisines fourmis ayant vu tout le zèle
qu’il mettait à garder ses provisions d’hiver,
voulurent devenir fidèle clientèle
de ce sage animal au tout roux pull-over.
Flatté par la confiance, il s’écria : « Mazette !
Je me montrerais digne et même je l’écris :
je m’engage envers vous et pour quelques noisettes,
vos provisions seront toujours bien à l’abri ! »
Bien des années passèrent
et tout alla très bien,
les ennuis commencèrent
quand il passa la main !
Devenu bien trop vieux pour assumer sa tâche,
il fut contraint un jour à prendre successeur,
un jeune congénère à la queue en panache,
ne tenant pas en place : un vrai vibromasseur !
Négligeant tout conseil, ignorant la sagesse,
le jeune freluquet en voyant le magot,
s’empressa de se dire : « voilà qui m’intéresse,
je vais me les remplir et j’y vais tout de go !
Je vais prêter ces fonds et par ici l’oseille !
Le vieux était prudent mais il a gagné peu,
je vais au moins tripler et ce sera merveille,
les très bêtes fourmis n’ y verront que du feu ! »
Engageant sur le champ, en un pari stupide,
en grande quantité les réserves en stock,
vite il se retrouva avec le grenier vide,
pour les pauvres fourmis, ce fut vraiment le choc !
La faute étant très lourde, il fut mis à la porte !
On nomma vite fait un tout nouveau gardien,
avec comme objectif : « Surtout ce qui importe
c’est que les provisions restent bien sous nos mains ! »
C’est une vérité
qui s’applique aux ménages
et la moralité
vient au bas de la page !
Moralité :
Quand on est jeune avec la queue tout en panache,
on gamberge moins bien qu’une vieille ganache !
Donc …
Que l’on soit demoiselle, humaine ou écureuil,
il faut en tenir compte au tout premier clin d’œil !
Il faut savoir choisir - c’est un vrai casse-tête ! -
entre le beau panache ou les sûres* noisettes !
Pourtant … pourtant ! Philosophie oblige :
Mais je suis bien conscient que les belles jeunesses
vont me dire aussi sec : « Occup’ toi de tes fesses ! »
Philosophe je sais qu’elles ont bien raison :
mieux vaut ne jamais ouïr ** les conseils d’un vieux con !
Pierre Du puis
* Là, l’accent circonflexe fait toute la différence !
** Ici, il faut bien prononcer !