" Ma France " de et par Jean Ferrat : Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine,
je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
Bon partage !
Rotpier
Montbard, la ville de Buffon : petit souvenir de vacances du ... Rotpier !
Buffonnerie à Montbard,
Je visitais Montbard,
la ville de Buffon,
et dans un très vieux bar
je vidais carafon.
De l’excellent pinard
j’étais même un peu rond,
quand entra un loubard
venu des environs.
Pas du tout malabar
- ou peut-être des g’ nous ?-
tatoué d’un grand homard
de la ceinture au cou !
Un homard à Montbard,
c’est marrant pour le coup,
mais ça fait très jobard
et pas sérieux de tout !
De derrière le bar,
la fille du patron
fit un clin œil gaillard
à l’étrange garçon.
A cause du homard,
elle en pinçait bonbon,
toute prête au plumard
pour détailler à fond !
Ignorant jusqu’au bout
le clin d’œil égrillard,
le gars resta debout,
reluquant mon pinard !
En bourgogne un loubard,
pour rester dans le coup,
doit un jour, tôt ou tard,
bien tâter au glouglou !
Invitant le lascar
à vider carafon,
je lui posais, peinard,
ma petite question :
« - Pour avoir un homard
tatoué sur ton bedon,
tu viens de Zanzibar
ou du pays Breton ? »
Eclair dans le regard
et se fâchant d’un coup,
le loubard furibard
me choppa par le cou !
J’ignorais le lascar,
ne risquant rien du tout,
des bras jusqu’aux panards :
aussi musclé qu’un clou !
« - Si tu viens à Montbard
pour jouer au buffon,
je te file rencard
pour le canal … dans l’ fond !
- Sans être trop vantard,
excuse-moi garçon,
mais même non thèsard,
je crois qu’on dit … bouffon !
- Ici, y a pas d’ lézard,
toi, t’as rien dans le chou !
Buffon c’est pas ringard
et c’est bien de chez nous !
Et quant à mon homard,
pour peu qu’il soit fin saoul,
dans la Brenne un fêtard
peut en croiser beaucoup !
Tu sais, moi, pour ma part,
un soir que j’étais rond,
j’ai vu sur les remparts
au moins deux escadrons !
Derrière un étendard,
à grands coups de pinçons,
ils s’étripaient le lard
observés par Buffon !
J’ connais pas Zanzibar,
j’ai jamais vu d’ biniou :
je suis né à Montbard
et j’en suis fier … c’est tout !
- Allez, pas de pétard,
t’as raison après tout,
nous sommes à Montbard,
alors buvons un coup ! »
Et en joyeux fêtards,
sautèrent les bouchons,
la porte un peu plus tard
nous vit tout à fait ronds !
On se quitta peinards,
plus copains que cochons,
pour rentrer au plumard,
ce ne fut pas coton !
Je partis au hasard
la Petit’ Forge… c’est où ?
Mais le dieu des soûlards
me guida jusqu’au bout !
Dans le canal, plus tard,
je ne vis rien du tout,
surtout pas de homards
avec des pinc’ partout !
C’est sans trop d’avatar,
sans trop tourner en rond,
qu’encore un peu hagard
j’arrivais à Buffon !
Mais le gravier, vachard,
roulant sous mes talons,
me fit faire un écart :
gadin de tout mon long !
Jurant comme un paillard,
je me remis debout,
rejoignant mon plumard,
je m’endormis d’un coup !
Des rêves de homards
venant me fair’ coucou
en me parlant loubard :
joli coup de bambou !
Me réveillant très tard,
grand mal au carafon,
je me dis qu’à Montbard
faut pas jouer au …buffon !
Ce petit canular,
je l’offre sans façon :
souvenir de bas art
d’un séjour à Buffon !
Pierre Dupuis
Rachida Dati : la métamorphose … par … le Rotpier !
" Apologie du mâle, " ... un poème de ... Pierre !
Image du net bidouillée par Pierre
Apologie du mâle,
Combien de fois le poète a,
Dessous la lampe, usé sa plume,
Pour célébrer en tout état
La femme avec ou sans costume ?
C'est devenu tout naturel,
Et ça leur plaît à ces bougresses,
Ces compliments, ce doux rituel,
Encensant à jamais leurs fesses !
Est-ce qu'un jour ça changera ?
En est-il une assez honnête,
Qui sans pudeur célébrera
La beauté pure en la planète ?
Un homme sans le moindre habit !
Nu comme un vers, viril en diable,
Inspirateur très ébaubi
D'un poème ou bien d'une fable !
Pierre Dupuis
Image du net ( j'ai servi de modèle ... si !!! )
Philemon et Baucis : La mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
La mythologie gréco-romaine revisitée et expliquée par … Rotpier !
Notons, comme disait Amélie,
que la Créte se trouve en bas et non en haut !
J'ai relevé cela: cocorico !
Préambule important dont tout lecteur nouveau doit bien s’imprégner pour appréhender correctement la suite.
1) La mythologie gréco-romaine n’a rien à voir avec des salades débitées par Juliette : je l’affirme !
2) Je vous fiche mon billet (d’ailleurs, il y en aura plusieurs et j’espère que vous n’allez pas vous en liasser !) qu’après m’avoir lu, vous serez bien plus à l’aise dans les soirées où vous aborderez les fabuleuses facettes de cette épique époque avec vos amis !
3) Les explications que je donne ici sont de sources sûres : mon lointain ancêtre étant Achille. Achille était un bel héros (Deravel était son père) et les filles, très amoureuses de lui, lui demandaient toujours : « t’as long Achille ? » et lui, répondait immanquablement en se grattant le pied : « vérifie toi-même ! »
4) Les dieux, demi-dieux et autres personnages étaient les mêmes chez les grec et les romains, mais ils s’appelaient différemment. Prenons pour exemple la déesse de l’amour et de la fécondité : elle s’appelait « Aphrodite » chez les grecs et « Vénus » chez les romains.
Ceci étant exposé, vous allez pouvoir suivre pas à pas la véritable histoire de ces temps fabuleux !
Vous pouvez retrouver chaque lundi, depuis le 17 août, un billet sur le sujet !
PHILEMON et BAUCIS
Dans une région montagneuse de la Phrygie d’Air, un pays où faisait très froid, il y avait jadis deux arbres que les paysans se montraient du doigt, de près ou de loin, et pour cause, car l'un était un chêne, l'autre un tilleul mais ils n'avaient qu'un seul tronc. C’était un cadeau des dieux au couple Philemon-Baucis pour l’accueil qu’ils avaient reçu de la part de ces braves gens. Françoise Hardy a d’ailleurs aussi eu Dutronc en cadeau par les dieux, avec son cigare et ses lunettes en plus. Je ne résiste pas à ajouter, bien que cela ne soit pas très sérieux contrairement à tout le reste et que cela n’ait rien à voir avec le sujet sauf l’histoire des arbres, la devinette suivante qui restera dans les anales (le terme étant bien choisi !) : Quel est le résultat de la présence de deux homos dans une forêt ? Réponse : cela ne fait jamais que deux arbres en plus, il y en a un qui est un peu plié et l’autre que fait le boulot ! Mais, revenons en aux choses sérieuses.
L'histoire raconte comment ceci arriva et fournit la preuve de l'immense pouvoir des dieux et de la façon dont ils récompensent les humbles et les pieux qui ne sont pas tous de bois. Parfois, lorsque Zeus se lassait de goûter au nectar très tôt et à l'ambroisie de l'Olympe ou même, d'écouter la lyre d'Orphée, le délire de Rotpier et de regarder danser les Muses d’Ecosse (celles qui avaient des cornes) il lui arrivait de descendre sur la terre pour y courir l'aventure et la gueuse, déguisé en simple mortel. Pour ces randonnées, son compagnon favori était Hermès, qui avait toujours son sac à main, le plus amusant de tous les dieux, le plus sagace, le plus salace et le plus fertile en ressources testiculaires.
Un jour Zeus voulut savoir jusqu'à quel point le peuple phrygien, dont les femmes n’étaient pas frigides, pratiquait l'hospitalité. Le père des dieux et des hommes s'intéressait très particulièrement à cette vertu puisque tous les hôtes, tous ceux qui cherchent refuge dans un pays étranger se trouvaient sous sa protection personnelle.
Les deux dieux prirent donc l'apparence de pauvres vagabonds coureurs de routes et de gueuses et se promenèrent au hasard à travers le pays, frappant à chaque chaumière basse, à chaque grande maison où ils venaient à passer, demandant partout de quoi se restaurer, un coin pour se reposer et quelques gonzesses à se taper.
Personne ne voulut les recevoir ; toujours, on les congédiait avec insolence et la porte se refermait avec bruit. Cent fois et même davantage, ils répétèrent leur essai ; partout ils furent traités de la même façon et devinrent un peu comme des Roms.
Au hasard de leurs pérégrinations, ils se présentèrent devant une somptueuse résidence appelée l’Elysée. Ils évitèrent de justesse le coup de Karcher d’une espèce de petit gnome excité du bocal, qui sautait partout en haussant les épaules. Ils se réfugièrent dans un grand salon où une muse, entièrement nue et lascive, jouait de la guitare. Elle s’offrit à eux sans complexe, preuve d’une longue et ancestrale habitude. Peu de temps après, un olibrius, nommé Hortefetus surgit brusquement d’un placard avec une meute de CRS qui les collèrent dans un avion pour qu’ils retournent chez eux. Ils revinrent par le vol retour aussi sec, vu que ces abrutis leur avaient donné l’argent nécessaire pour rentrer !
Après cet épisode, ils arrivèrent enfin devant une cabane à l'aspect le plus humble ; c'était la plus pauvre de toutes celles qu'ils avaient vues jusqu'ici et couverte d'un simple toit de roseaux.
Mais là, quand ils frappèrent, la porte s'ouvrit toute grande et une voix aimable les pria d'entrer. Ils durent se courber pour passer le seuil tant la porte était basse, mais quand ils eurent pénétré à l'intérieur, ils se trouvèrent dans une pièce chaude et accueillante et surtout très propre, où un vieil homme et une vieille femme aux doux visages leur souhaitèrent la bienvenue de la façon la plus amicale et s'affairèrent à les mettre à l'aise.
Le vieil homme poussa un banc devant l'âtre et les pria de s'y étendre pour reposer leurs membres fatigués et la vieille femme y jeta une couverture. Elle se nommait Baucis, dit-elle aux étrangers, son mari s'appelait Philémon.
Ils vivaient depuis leur mariage dans cette chaumière et ils y avaient toujours été heureux. «Nous sommes de pauvres gens, mais la pauvreté n'est pas un si grand malheur quand on est prêt à l'accepter, et un esprit accommodant peut être lui aussi d'un grand secours », conclut-elle. Tout en parlant, elle vaquait à de menues tâches et se préoccupait de leur bien-être.
Ce dernier passage, souligné par le changement de couleur, étant trop beau, je ne me suis pas permis de le déformer ! J’espère que les dieux m’en seront reconnaissants éternellement !
A la semaine prochaine pour la suite ... si vous le voulez bien … et les dieux aussi !
Rotpier ........ à qui il ne reste qu'un tout petit rien de jeunesse comme disait Lucien !
Rébus : Réponse pour le rébus de … Rotpier
Réponse pour le rébus :
je viens de la mettre sur le billet … « rébus » !
Bravo à ceux qui avaient trouvé !
Et pis c’est tout !
Rotpier
Rébus : le petit arrêt rébus de … Rotpier !
Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ? … Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !
Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :
C'est une pensée du Rotpier,
mais n'allez pas en rire jaune mes petits canards !
1ère ligne, 2ème image: le pays des jonques ! ... 4ème image une botte d' " - - - " tressée !
2ème ligne, 1ère image: le contraire de la nuit ! 2ème image: la moitié d'une protection ou d'une fille !
3ème ligne, 4ème image: ce qui sort d'un mégaphone !
4ème ligne, 1ère image: en direct : " quai " !
5ème ligne, avant dernière image: peinture, musique ou sculpture, à chacun son " - - - " ! ..... Dernière image : celui-ci est de montagne !
Bon apétit !
Réponse :
En Chine ou ailleurs un journal à la solde d’un pouvoir quelconque n’est qu’un canard laquais !
Ça, c’est juste la signature !
Yannick Noah : " Angela " ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier
Une fois par semaine,
je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
Un ange proteste les ecrous sont rouilles
Un black and that black le souffle des ghettos
Les gants noirs se levent un soir a mexico
Le reve martirise de martin luther king
Une enfant nue brule boby qu’on assassine
Panthere noire traquee lecon d’intolerance
Cette femme est coupable coupable d’esperance
Oh angela angela
My home is your home
Oh angela angela
You now you’ll never walk alone
En novembre 2008 un soir a chicago
Les etats qui s’unissent et changent de peau
Si le monde s’incline et nous parle de chance
Ce soir angela c’est a toi que je pense
Oh angela angela
My home is your home
Oh angela angela
You now you’ll never walk alone
Angela my sister angela my sister
My home is your home
Angela my sister angela my sister
Ton nom dans nos vies resonne
Oh angela angela
My home is your home
Oh angela angela
Ton nom dans nos vies resonne
Bon partage !
Auvergne ... allez, un petit tour en Auvergne : le poème du jour de Rotpier " Aventure auvergnate, "
Tout particulièrement pour l'ami Glorfindel !
Aventure auvergnate,
Là-bas au pays des Arvernes,
j’ai pas vu Vercingétorix,
ce n’est pas une baliverne :
même pas croisé Astérix !
Je suis donc parti en balade,
par monts, par vaux et sur les puys :
les gambettes en marmelade,
foi de Rotpier, foi de Dupuis !
Un cratère rempli de flotte :
voila le Gour de Tazenat !
Trempette avec ou sans culotte,
ça ne soigne pas le zona !
Au tout premier puy de la chaîne,
j’ai voulu faire le guignol,
j’ai pris sans que cela ne traîne
une bûche au Puy Montcognol !
En bas du Puy de Louchadière,
j’ai rencontré, pauvre de moi,
une louche contrebandière
qui trafiquait dans le Viagra !
J’ai négocié deux ou trois doses :
ma femme approuvait des deux mains !
Nous n’avons pas gagné grand-chose :
trois minutes sur deux heur’ vingt !
J’ai visité le Puy Chopine :
il faisait chaud , j’ai picolé !
Un pandore a vu ma trombine,
aussitôt il m’a fait souffler !
Le ballon a viré de suite,
ça lui a fait ni chaud ni froid :
il a rigolé de ma cuite
… il était plus bourré que moi !
La grande gendarmette à nattes
l’était aussi bien entendu,
la bourrée était auvergnate :
une fille venant du cru !
Je suis monté au Puy de Dôme
par le chemin des muletiers,
il y avait même des mômes,
mais eux n’avaient pas mal au pieds !
J’ai voulu me servir d’eMule
mais quand j’ai ouvert mon ordi,
il a fait sa tête de mule :
il n’y avait pas de wi-fi !
J’ai bien vu le Puy de la vache,
mais je n’ai pas pu voir le veau :
il était au Puy de la Tache
histoire de monter plus haut !
J’ai mis les pieds dans une grotte :
j’ai eu peur car il faisait noir !
En plus j’ai glissé sur la crotte
d’une saleté de clébard !
Je suis passé près de l’usine
Michelin de Clermont-Ferrand,
je n’y ai pas vu Mélusine
mais Bibendum assurément !
Il avait l’air plutôt patraque :
il était gonflé de partout !
Peut-être des coups de matraques
d’ouvriers pas contents du tout !
J’ai trouvé qu’il riait bien jaune,
un peu comme un ara qui rit,
pourvu qu’il garde ses neurones
pour éviter l’hara-kiri !
Un auvergnat très sympathique
m’a donné quatre bouts de pain
mais quand j’ai quitté sa boutique
il m’a fait : « C’est trois euros vingt !
Fini le temps du bon vieux Georges,
il faut casquer pour un quignon,
sinon on te prend par la gorge
pour que tu craches ton pognon !
A Vichy j’ai pris la pastille
sans être au quatorze juillet,
ma femme qui est très gentille
a applaudi sans sourciller !
J’ai tout vu mais pas le régime,
j’ai vu l’amont mais pas Laval,
pas vu Reynaud, pas vu Régine
et même pas le Maréchal !
Je suis passé par La Bourboule
mais Zidane n’était pas là,
du coup j’en ai perdu la boule
et j’ai chanté a capella !
A Thiers j’ai croisé ma banquière
au bras d’un mec pas très futé,
j’ai évité cette rombière :
nous sommes à couteaux tirés !
Le gars fabriquait des viroles
et des manches pour les couteaux,
ell’ va lui filer la vérole :
c’est toujours son petit cadeau !
Je suis allé à Chamalières
sans y rencontrer le d’Estaing.
Valery s’était fait la paire,
Anémone avait mauvais teint !
Mourir idiot c’est imbécile,
j’ai donc visité Vulcania :
ce n’est ni super ni débile
… y compris la cafétéria !
Les auvergnats font triste mine :
l’endroit leur a coûté bonbon !
Une facture qui culmine
plus haut que les puys et les monts !
Aimant bien la mythologie,
j’espérais rencontrer Vulcain :
il devait être de sortie
ou alors planqué dans un coin !
Mis à part ces espiègleries,
visitez la chaîne des puys,
l’Auvergne est vraiment très jolie,
foi de Rotpier, foi de Dupuis !
Rotpier ou Pierre DUPUIS
et non DUPUY !
Le cancer, ce n'est pas que pour les autres : " A la grande tombola de la vie, j’ai gagné … " le poème du jour de ... Pierre
Préambule :
« Les mots s’envolent, les écrits restent ».
C’est le principal avantage de l’écriture sur la parole. J’en vois un autre : coucher ses idées sur papier oblige à choisir et à peser ses mots. Quand cela est fait, la relecture permet de les valider ou pas. Ce qui est loin d’être négligeable.
Voici quelques mots sur mes maux.
… Avec la pointe d’humour que permet la philosophie !
Pierre Dupuis
( Ecrit en août-septembre 2010 )
A la grande tombola de la vie,
j’ai gagné …
J’ai gagné un vilain cancer,
cancer de peau … manque de chance !
Il y a mieux comme dessert
… je crois que c’est une évidence !
Je fais avec : pas d’autre choix !
Mais comme je suis philosophe,
un peu poète de surcroît,
cela donne ces quelques strophes !
C’est un banal grain de beauté
qui a viré méchant notoire,
il a été trop tard ôté :
fort de café que cette histoire !
On m’a dit : «Ce n’est pas bénin !
Attention, c’est un mélanome
que l’on qualifie de malin,
une espèce de sale gnome ! »
Sans demander ma permission,
le mal a fait sa promenade
du coté de mes ganglions,
ce qui me met dans la panade !
Ne se contentant pas de ça
il s’est permis l’outrecuidance
de travailler comme un forçat
pour embellir sa performance !
Il a repris un peu d’élan
pour aller voir mes jolis muscles :
il devient par trop turbulent :
un vrai sans gène qui m’offusque !
Ma peau a connu le scalpel :
bonjour les belles boutonnières !
Allez, au bloc et sans appel !
Mais… elle n’est pas rancunière !
Mes veines n’ont pas plus de pot :
on me les pique et les repique,
prélèvement ou bien dépôt :
elles connaissent la musique !
Mon corps n’a plus rien à cacher,
on a fait le grand inventaire :
toute une série de clichés,
procédure réglementaire !
Le mal est dur à trucider,
car pratiquement increvable !
il faut le coincer, le brider,
lui rendre la vie imbuvable !
Un grand labo a mis au point
un produit qui serait capable
de bloquer l’intrus dans un coin,
mais … que d’effets indésirables !
Pour tester ce médicament
je me suis porté volontaire,
c’est un challenge évidemment
doublé d’un geste humanitaire.
Il faut bien passer à l’humain
pour faire avancer la recherche,
il faut se prendre par la main,
en somme se bouger le derche !
Toute une équipe à l’hôpital
m’aide à suivre la procédure :
traitement expérimental
qui n’est pas une sinécure !
J’attrape des coups de soleil,
même quand il est en vacances !
Mon visage devient vermeil :
photosensible haute fréquence !
Je suis recouvert de boutons
de diverses catégories,
de quoi ouvrir dans le canton
une chaîne de merceries !
Ça me picote de partout
et la nuit cela me réveille,
sur la face et sur le caillou :
les coups de soleil de la veille !
Quand je me lève le matin,
qu’une belle journée s’annonce,
je repars vite dans mon coin :
à plein de choses je renonce :
Dur pour la pêche et le vélo,
pour le jardin, pour les balades,
pour les visites de châteaux,
sans mes six couches de pommade !
J’ai l’estomac bien détraqué :
ça me pèse et j’ai des brûlures !
Vous seriez très mal éduqués
de vous fiche de ma figure !
Il y a pire, c’est le goût :
les aliments sont insipides !
Je me nourris avec dégoût :
mes repas deviennent arides !
Un bon whisky ou un porto,
un succulent filet de lotte,
une saucisse de Morteau,
une bavette à l’échalote,
une cerise sur gâteau
ou encore une île qui flotte :
j’évite d’aller au resto,
tout est mauvais, même la flotte !
Un grand bordeaux millésimé
ou un chablis de bonne garde,
sont aussi doux à mon palais
que le litron d’une pocharde !
Je sais qu’il faut classer tout ça
dans les effets indésirables,
mais c’est loin d’être la nouba :
j’aspire aux jours plus favorables !
J’ai bien assez de volonté
pour poursuivre cette expérience,
mais sans avoir l’absurdité
de ne plus jouir de l’existence !
Je n’ai pas pour apostolat
la notion de vivre pour vivre,
cela ne m’intéresse pas :
il faut savoir fermer un livre.
Passer mes jours à vivoter
pour faire durer ma carcasse,
ce n’est pas ma tasse de thé :
ou bien ça passe ou bien ça casse !
Je vais laisser du temps au temps
pour corriger tous ces problèmes,
peut-être bien la fin de l’an
mais pas jusqu’à la mi-carême !
Cela pour dire - et je suis clair !-
banco si cela s’améliore,
sinon je la joue au poker
… tiens, je me mets aux métaphores !
Heureusement j’ai le soutien
du premier cercle de famille :
de mon épouse au quotidien,
de mes enfants : pas de bisbille !
Pour le second, c’est fluctuant,
mais il n’y a pas surprise,
ceux qui communiquaient avant
sont toujours là : pas de traîtrise !
Le reste suit d’un peu plus loin,
une attitude assez normale,
finalement … pas plus pas moins
que vous et moi : chose banale !
Pour les amis, rien de changé
les vrais restent toujours les mêmes,
pour les autres c’est mitigé :
la liste doucement s’écrème !
Mais il est arrivé aussi,
j’y tiens, il faut que je le dise,
qu’un voisin me demande si
cela va mieux : belle surprise !
Quelqu’un m’a dit : « Il faut prier ! »
mais pour moi c’est problématique :
quel dieu vais-je m’approprier ?
Comment choisir le bon cantique ?
Quand je vois dans les hôpitaux
les quartiers réservés aux mômes,
moi je me dis tout aussitôt :
« les dieux exercent sans diplômes ! »
Mieux vaut compter sur les toubibs
quelque puisse être son prénom,
Ivan, Josué, Pierre ou Habib,
c’est plus sûr qu’une religion !
Mieux vaut être dans un pays
plutôt riche et démocratique
que pauvre et sous le joug maudit
d’un gouvernement despotique !
Encore que pour les USA,
si ta bourse n’est pas bien pleine,
tu peux crever sans que cela,
le moins du monde, ne les gênent !
Mais revenons à nos moutons,
c’est à dire à mes métastases,
il faut gérer le feuilleton
dans l’attitude et dans les phrases !
Je tente d’être à la hauteur :
j’ai toujours été philosophe,
quelle sera, en tant qu’auteur,
mon ultime et dernière strophe ?
Car …
Car à la grande tombola
de la vie sans mettre de mise,
j’ai gagné, c’est pas la fiesta,
quelque chose qui me défrise !
Ce poème n’est pas de la fiction …il est bien d’actualité, hélas !
Tout a commencé au mois d’Octobre dernier ( donc 2009 )
Ceux qui suivent mon blog régulièrement ont pu remarquer quelques « Blog en pause » inhabituels … et pour cause !
A part cela - et mes billets d’humour le prouvent ! - le moral est toujours bon !
Comme dit la fille d'un ami: « Il ne faut pas pleurer avant d’avoir vraiment mal ! »
Et le Rotpier d’ajouter : « Et pis c’est tout ! »
Pierre et Rotpier