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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier
Articles récents

Le petit rébus dominical de ... Rotpier !

28 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus

 

Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?

… Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !

 

 

rebus-253--1-.jpg

rebus-253--2-.jpg

 

 

 

Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :

 

 

C'est une grosse connerie du Rotpier qui pourrait vous en boucher un coin !

 

1ère ligne, 3ème image : les flèches de Cupidon déclanchent l' "- - - - - " ! 4ème image : bord de mer ou de fleuve !

 

2ème ligne, 2ème image : le produit travaillé et final d'un certain vers !

 

5ème ligne, 3ème image : ce n'est pas la nuit !

 

6ème ligne, 1ère image : ce n'est pas la fille qu'il faut prendre, contrairement à la dernière image ! 2ème image : " - - - " est ce personnage ?

 

7ème ligne, 1ère image, en direst "che" ! Dernière image : cri du bébé quand il pleure ( il double souvent ! )

 

Dernière ligne, 1ère image : ce qui précède "Akbar"

 

 

Et pis c'est tout !

 

    Réponse :

En amour quelque soit l’expérience des partenaires c’est toujours le gars qui en bouche un coin à la fille !

 

 

Ça, c’est juste la signature !

 

 

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Canicule, petite piqûre de rappel : " Hécatombe, " un poème de ... Pierre écrit en 2003 !

27 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Bonjour à tous !

 

Je me fais rare en ce moment sur les blogs, mais je ne suis pas encore mort déshydraté par la canicule, même si ce n’est pas du tout bon pour moi et que le soleil est un vieil ennemi !

Je suis absent pour causes diverses et notamment de gros travaux chez un de mes fils !

 

 

 

En attendant, je vous mets une petite piqûre de rappel sur la canicule de 2003 en France été en Europe :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Canicule_europ%C3%A9enne_de_2003

 

Bonne lecture … à l’ombre !

 

 

Ecrit en 2003 ...

 

 

 

 

 

Image travaillée par moi-même

 

 

 

 

Hécatombe,

.

 

Il faisait chaud … très chaud !

 

La nature avait certainement une dent

- ce n’était pas possible autrement ! -

contre les hommes !

Un vieux compte à régler avec les fils d’Adam !

Et … sûrement pas une histoire de pomme !

Plutôt une histoire d’accroc.

Ce fameux accroc

dans la vaporeuse parure d’ozone

de notre bonne vieille Terre !

Le soleil avait bien vu la brèche

qui avait envoyé ses rayons

- gigantesques bataillons d’Amazones ! -

décocher leurs traits brûlants !

 

En dessous, tout grillait :

l’herbe, les plantes, les arbres,

les animaux et les hommes !

Et, comme toujours, les plus faibles trinquaient.

 

Animal intelligent, l’homme réagissait.

On s’occupait activement des plus jeunes,

mais des vieux, on n’avait pas toujours le temps,

ou ils ne se plaignaient pas trop,

ou bien… on les avait tout simplement oubliés !

Alors, ils tombaient comme des mouches,

desséchés, pareils aux vieilles souches

dont l’écorce se fendille avant de se détacher.

La nature - en représailles peut-être ? -

avait décidé cette naturelle,

implacable et brûlante euthanasie.

 

 

 

Toute guillerette, la mort faisait sa moisson :

il est vrai que c’était de saison !

Mais… tout à son souci de bien faire

- remarquait-on dans les hautes sphères ! -

elle y mettait quand même une indécente frénésie !

 

Il faisait chaud … très chaud

… dans les ministères !

Les responsables, qui n’avaient rien vu venir,

ne savaient plus comment s’en sortir !

L’opinion publique attendait des explications,

on lui disait : « nous avons pris toutes les dispositions ! »

Bref, on tentait de l’emberlificoter !

 

Il faisait chaud … très chaud

… dans les ministères :

les fusibles commençaient à sauter !

 

.

 

                                     Pierre Dupuis

 

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Rébus : réponse au petit rébus dominical de ... Rotpier !

21 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier

 

 

Réponse pour le rébus ... avec beaucoup d'avance !

Je viens de la mettre sur le billet … « rébus » !

Bravo à ceux qui avaient trouvé !

 

Et pis c’est tout !

 

Rotpier

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Le petit rébus dominical de ... Rotpier !

21 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus

 

 

Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?

… Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !

 

 

rebus 252 (1)

 

 

 

 

 

Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :

 

 

C'est une petite connerie du Rotpier !

 

 

1ère ligne, 2ème image : nous y sommes bien ! 3ème image : souvent de Meaux ! Dernière image, en direct : "ti"

 

4ème ligne, 1ère image : appelés aussi bolets !

 

5ème ligne, 2ème image : de sable ou d'autre !

 

5ème ligne, 2ème image : de sable ou d'autre ! Dernière image, en direct : jeu de "go"

 

Dernière ligne, en direct : "che"

 

 

Et pis c'est tout !

 

 

Réponse :

Elle était british à cent pour cent : même ses pelles elle les roulait à gauche !    

 

Ça, c’est juste la signature !
.
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Le poème du jour : "Le gîte de Verneiges," ... de ... Pierre

18 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

 

Je profite d’un petit moment de répit pour vous mettre un second devoir de vacances … beaucoup plus sérieux que la légende de Verneiges !

 

 

 

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

Photo de moi-même

 

 

 

 

Le gîte de Verneiges,

 

 

 

Il existe un endroit en Creuse

 

- dans le nord-est, soyons précis ! -

 

où la nature généreuse

 

est un vrai remède aux soucis !

 

 

 

Niché dans le pays Combraille,

 

c’est un lieu calme et reposant :

 

jamais personne ici ne braille

 

ce qui serait fort déplaisant !

 

 

 

La faune aquatique est muette,

 

les oiseaux chantent à plaisir,

 

fort bien graissée la girouette

 

obéit au vent à ravir !

 

 

 

De loin en loin dans les prairies

 

parviennent quelques meuglements,

 

pour des oreilles averties,

 

aussi quelques hennissements.

 

 

 

Si pour vous le bruit de la ville

 

est indispensable … fuyez !

 

Ici tout est calme et tranquille,

 

vous allez sûr vous ennuyer !

 

 

 

Mais si vous aimez la campagne,

 

les arbres, les prairies et l’eau,

 

l’endroit sera votre cocagne

 

… il l’est déjà pour les oiseaux !

 

 

 

C’est un chalet très sympathique

 

qui fait face à un bel étang

 

où la palette chromatique

 

se reflète en fonction du temps.

 

 

 

Un endroit de villégiature

 

où l’on oublie les embarras,

 

un bijou en pleine nature

 

qui vaut sont pesant de carats !

 

 

 

Ne craignez surtout pas de piège,

 

louez ce gîte situé

 

sur la commune de Verneiges

 

car là, l’air n’est pas pollué !

 

 

 

 

 

                                 Pierre Dupuis

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

Photo de moi-même

 

 

 

 

 

 

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Rébus : réponse au petit rébus dominical de ... Rotpier !

16 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus

 

Réponse pour le rébus ... avec beaucoup de retard !

Je viens de la mettre sur le billet … « rébus » !

Bravo à ceux qui avaient trouvé !

Et pis c’est tout !

Rotpier

 

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Le petit rébus dominical de ... Rotpier !

14 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Rébus

 

 

Et si l’on faisait un petit arrêt rébus ?

… Juste comme ça, pour se dégourdir un peu les neurones !

 

 

rebus 251 (1)

rebus 251 (2)

 

 

 

 

Petite aide au rébus (les champions s'en passeront !) :

 

   
En ce 14 juillet: vive la légion qui va défiler !
1ère ligne, 2ème image : la moitié du prénom du volatile !  
2ème ligne, 3ème image : en direct "ka" ! Dernière image : l'assassin " - - - " ... au présent ! 
5ème ligne, 1ère image : nous en avons plein les mains ! 

 6ème ligne, 2ème image : un diagramme de " - - - " !       Dernière image : " oui " en russe ! 

Et pis c'est tout !

 

 

Réponse :

Si, comme on le dit le cactus est la femme du légionnaire, il doit faire pipi façon pomme d’arrosoir !

   

 

Ça, c’est juste la signature !

 

 

 

 

 

 

 

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La légende du jour : "La sulfureuse légende de Verneiges" de ... Rotpier !

11 Juillet 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie - humour

 

 

Bonjour à tous !

 

 

Me voila de retour et je vous présente un devoir de vacances écrit en Creuse.

 

Si par nécessité vous avez besoin de l’adresse exacte, n’hésitez pas à me la demander !

 

.

 

Vieille maison (la légende de Verneige)

 

Image du net

 

 

A Verneiges, charmant petit village au nord-est de la Creuse.

 

 

 

La sulfureuse légende de Verneiges

 

ou

 

Les propriétés cachées de la Verneigette

 

 

 

          Préambule :

 

J’ai la faculté de percer

 

les anciens secrets des campagnes,

 

des bords de mer et des montagnes :

 

je me suis longtemps exercé.

 

 

 

Vous allez peut-être tiquer

 

mais il n’y a pas de mensonge,

 

tout cela relève du songe

 

… un songe assez alambiqué !

 

 

 

            La légende :

 

Il y a longtemps de cela

 

dans un village de la Creuse

 

une légende sulfureuse

 

se fabriqua et s’installa.

 

 

 

Il y avait une maison

 

où vivait une vieille femme

 

que l’on aurait jetée aux flammes

 

sans la moindre des oraisons !

 

 

 

Toutes les femmes alentour

 

médisaient d’elle après la messe,

 

sur les marchés et les kermesses

 

tenant de venimeux discours !

 

 

 

Accusée de jeter des sorts

 

alors qu’elle était guérisseuse

 

d’une maladie dite honteuse

 

qui s’attrapent lors des rapports.

 

 

 

C’était un modeste logis

 

à deux pas de la Verneigette,

 

petite rivière sujette

 

à sortir parfois de son lit.

 

 

 

Son eau claire avait le pouvoir

 

de soigner la blennorragie,

 

une très sale maladie

 

que l’on chope sans le savoir !

 

 

 

Bien d’autres noms lui sont donnés :

 

chaude lance, pécole ou chtouille,

 

mais c’est la même qui gratouille

 

tous ceux qui se font couillonner !

 

 

 

( Pour ménager les puritains

 

j’ai choisi une rime en « ouille »

 

sans « C » pour éviter la brouille :

 

je suis un sage c’est certain ! )

 

 

 

La vieille gardait le secret

 

car il assurait sa pitance,

 

tous ses moyens de subsistance

 

et aussi ses dons aux pauvrets.

 

 

 

Des bourgeois venaient de fort loin,

 

même des gens de la noblesse,

 

ce qui prouve que pour les fesses

 

les barrières n’existent point !

 

 

 

Et pour eux c’était le prix fort

 

leurs bourses étaient bien garnies

 

… pas celles là ! Je vous en prie !

 

Vous allez me causer grand tort !

 

 

 

Pour les pauvres c’était gratuit

 

ou alors quelques victuailles,

 

un lapin ou une volaille

 

ou tout simplement un merci !

 

 

 

Et la vieille ne chômait pas :

 

souvent il y avait la queue !

 

Ils avaient tous une peur bleue

 

de devenir tout raplapla !

 

 

 

Un rituel très bien rôdé :

 

dans une très grande cuvette

 

remplie d’eau de la Verneigette

 

le gars plongeait tout le paquet !

 

 

 

Avec le sablier en main

 

- surtout pas plus de trois minutes ! -

 

au son d’une petite flûte

 

la panoplie prenait son bain !

 

 

 

Ensuite essuyage au plumeau

 

accompagné d’une formule

 

que je vous livre sans scrupule :

 

je sais que vous n’en direz mot !

 

 

 

             La formule :

 

 

 

« Oh ! Toi l’eau de la Verneigette,

 

soigne celui qui a fauté,

 

qui par malheur s’est trop frotté

 

à une fille peu proprette !

 

Car :

 

« Trempette dans la Verneigette :

 

quand on ressort la  - - - - -   - - -   - - - - ! »

.

 

              Développement :

 

 

 

( Deux consonnes à permuter

 

pour compléter ce bel adage

 

qui glissé dans un bavardage

 

déclenche un fou rire assuré !

 

 

 

Je vous laisse le déchiffrer,

 

c’est un contrepet très facile,

 

il n’est peut-être pas gracile

 

mais pas non plus des plus soufrés !

 

 

 

Très en avance sur son temps

 

elle avait, sans effronterie,

 

l’art de la contrepèterie

 

qui est souvent très percutant ! )

 

 

 

Vous avez tous les éléments

 

pour soigner une bonne chtouille

 

et si un copain se gratouille

 

aidez-le naturellement !

 

 

 

Une vigoureuse ablution

 

et c’est reparti de plus belle,

 

la médecine naturelle

 

est une bonne solution !

 

 

 

        Et … si l’on voyait plus loin ?

 

 

 

Pourquoi ne pas aller plus loin ?

 

Pensons à l’essor de la Creuse,

 

une bonne idée ça se creuse

 

et ça se peaufine avec soin !

 

 

 

Il se pourrait bien, pourquoi pas,

 

que les propriétés thermales

 

de la rivière sur les mâles

 

soient supérieures au Viagra ?

 

 

 

Verneiges-les-Bains sonne bien,

 

c’est un nom qui coule de source,

 

de quoi arrondir bien des bourses :

 

c’est l’avenir c’est certain !

.

 

Si jamais l’affaire se fait

 

n’oubliez pas mon pourcentage,

 

ce n’est pas du tout un chantage

 

mais j’ai horreur d’être refait !

 

 

 

J’avais un aïeul à Evaux

 

qui s’est fait avoir de première :

 

c’est lui qui a mis en lumière

 

les propriétés de ses eaux !

 

 

 

Il pensait se les faire en or

 

mais il était bien trop crédule

 

et fut la cible de crapules

 

qui l’ont roulé sans un remords !

 

 

 

Pour avoir l’exclusivité

 

de cette affaire très juteuse

 

- un nouvel élan pour la Creuse ! -

 

contactez-moi sans hésiter !

 

 

 

Pour l’heure je m’en vais tester

 

les données de mon hypothèse

 

et si j’en ressors très à l’aise

 

il sera temps de négocier !

 

 

 

 

 

                                Rotpier

 

 

Verneigette

 

Image du net

 

 

 

 

 

 

 

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Blog en pause pour cause vacances du ... Rotpier !!!

20 Juin 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Avis de vacances !
Chers ami(e)s et internautes,
Ce blog ne sera plus alimenté pendant 2 semaines 1/2 :
il va donc maigrir !
Le Rotpier sera en vacances dans la Creuse entre :
;
Montluçon
Montluçon( image du net )

et

 

Guéret
Guéret ( image du net )
     
Je vous laisse avec un peu de lecture:
Le " Robinson pris au piège " de Pierre,
bien que l'on soit un jeudi et non un vendredi !

 

 

 

Pour ceux qui ne le connaisse pas ou bien pour ceux
qui veulent le relire pendant mon absence sur la toile ...

Attention ! C'est assez long !
Si vous avez le temps allez-y
... sinon, revenez à un autre moment !
.
;
Photo pour robinson pris au piège
Image prise sur le net
 
 
 
;

Robinson pris au piège,

;

 

Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;

robinson volontaire et toujours décidé

à ne plus retourner dans des milieux futiles

générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.

 

J’avais fait table rase, en me coupant du monde,

de toutes relations comportant des humains

et je m’affranchissais doucement d’une blonde

que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.

 

J’arrivais à un âge où la philosophie

se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -

bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie

imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.

 

Je passais tout mon temps en longues promenades,

sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;

je savais sur cette île une unique peuplade

dont le village était sur un autre versant.

 

Je ne les connaissais que du bout des jumelles.

Ils vivaient simplement et avaient sous la main

de quoi boire et manger de façon naturelle ;

j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.

 

Me savaient-ils ici ?

 

En y réfléchissant, il semblait peu probable

que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,

car, même en y veillant, mes traces sur le sable

s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.

 

Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire

et ce n’aurait été que des supputations :

quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire

de donner des avis risquant l’aberration !

.

J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »

les « il se pourrait que … » et autres locutions

qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -

que de donner à boire aux soûles discussions !

 

Ce point de vue aussi, avait pesé lourd

dans mon choix d’exil volontaire.

;

 

Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,

le temps coulait tranquille et pourtant un matin,

l’espace d’un regard, tout bascula très vite :

mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !

 

Alors que je pêchais des poissons de rivage,

je sentis un regard se poser sur mes reins.

J’excluais tout de suite un animal sauvage :

trois ans de solitude affûtent les instincts !

 

Mon regard balaya les rochers de la rive,

arrondis par le sable emporté par le vent,

sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre

éclipsait la beauté des rayons du levant.

 

Elle avait au poignet deux fines cordelettes

- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -

et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,

les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !

 

Miracle de la nature,

la communion des formes confinait au sublime :

;

 

Assemblage parfait de courbes harmonieuses !

Un décor à lever des légions de pinceaux,

à faire se signer des bigotes furieuses,

à jeter dans les lits des milliers de puceaux !

 

Acceptant sans ciller mon intime inventaire,

elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi

se passait volontiers de protocole austère,

provoquant sans façon le plus chaud des lacis !

 

Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,

je laissais libre cours à mes mâles instincts :

un tremblement de chairs de grande magnitude

agita nos deux corps dans le petit matin.

 

Pas besoin de parler en telle circonstance,

car la langue en amour - le langage s’entend ! -

n’est pas un élément de très grande importance :

on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !

 

Quand le calme revint, nos regards se croisèrent

- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -

et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent

en cet instant ouaté du désir assouvi.

 

Je ne compris pas tout de leur conciliabule

- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -

sur le fil du regard, en adroits funambules,

se croisent les serments dans des ballets discrets !

 

Au terme de l’échange, en guise d’amulette,

elle prit mon poignet pour y glisser du sien,

regard devenu grave, une des cordelettes

avec l’habileté d’un parfait magicien !

 

D’un léger coup de rein l’impeccable plastique

de son corps onduleux s’étira vers le haut.

Les rayons du soleil par effet chromatique

s’amusaient à changer la couleur de sa peau.

 

Silhouette irréelle, elle s’évanouit.

.

 

Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.

Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;

je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,

de cet acte réflexe en aucun cas voulu.

 

Je conquis l’amitié des poissons de rivage

en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,

tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage

y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?

 

Elle arrivait toujours en costume identique,

en guise de discours, me montrant son poignet.

J’avais depuis longtemps appris la mimétique :

les cordelettes-liens nous servaient de signet !

 

Spectateurs assidus de nos folles étreintes,

les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !

Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes

et la plage héritait d’un vrai charivari !

 

Cependant … quelques fausses notes

venaient troubler le bel ordre établi.

.

 

Il arrivait parfois qu’une semaine entière

je ne la visse pas : où était-elle alors ?

Cette interrogation n’étant pas la première,

je m’aperçus du piège et je sentis ses mors !

 

Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !

Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,

mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :

je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !

 

Un jour elle arriva plus tard que de coutume.

Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,

je relevais de suite un détail de costume :

Eve brune intégrale y compris le poignet !

 

Ce détail mis à part, rien ne changea de suite

dans le ballet rodé de nos ardents ébats,

se donnant sans tabou, repoussant les limites,

elle assumait son rôle en ces vaillants combats.

;

C’est après le repos - que toute joute implique -

que vint le changement. Quand, désir éloquent,

du tremblement de chairs, je voulus la réplique,

elle se déroba me laissant paniquant.

 

Un long moment passa - parenthèse immobile -

puis elle se leva me montrant son poignet ;

je compris à l’instant : d’un geste malhabile,

je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.

 

Combien de temps errais-je en suivant le rivage,

à ressasser la chose, à chercher la raison ?

Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage

de mon morne cerveau parlant de trahison.

 

Je ne demandais rien que de vivre en ermite,

de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;

pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite

quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !

 

Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,

regobant l’hameçon garni du même appât :

il hisse sa bêtise en tare expiatoire

et même les poissons ne s’y reprennent pas !

 

Vidé de toute force et le cerveau en friche,

je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.

La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -

d’une désolation comme il n’est pas permis.

 

La lune me veilla, naufragé sur le sable.

La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;

Je me surpris calmé, tout à fait responsable,

abandonnant la grève … allant à contresens.

 

Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent

et comme mon cerveau, mon corps se purifia.

Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,

je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.

 

La mer ayant comprit ma grande lassitude,

se referma sur moi, m’accueillant sans façon.

Fossoyeuse efficace en toute latitude,

elle connaissait l’homme et savait sa chanson.

 

Il me restait encore un soupçon de croyance :

que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !

Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -

au point où j’en étais, autant m’en emparer !

 

Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !

Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,

un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse

qui faillit l’avaler définitivement !

 

Une main secourable empêcha sa descente,

le prenant par la main comme on prend un enfant.

J’assistais à la scène et réserve décente,

je restais en retrait tout en les observant.

 

Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,

mon corps se démena comme étant possédé :

tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -

plutôt que de céder à l’appât dénudé !

 

Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :

pas question de goûter à la femme poisson !

Il sacrifia sa main d’une façon secrète

et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.

 

Je me retrouvais seul, alors pourquoi poursuivre

ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?

Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,

je disparus d’un coup dans un remous bleuté.

 

 

 

.

 

                                                                                 Pierre Dupuis
 
.
Merci de m'avoir lu jusqu'à la fin !

 

 

 

 

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Effet papillon : une autre version ! Le poème du jour " Métamorphose " de ... Pierre !

18 Juin 2013 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

 

 

Je viens de retrouver le résultat d'un autre effet papillon que j'avais décrit il y a quelques temps ..............


Photo prise sur le net


J’étais en ce temps là, un explorateur des plus novices mais j’avais déjà la fibre aventurière.



Métamorphose,

Elle avait, sans secret,

un joli petit bouton rose

sur le nez !

Elle avait, en secret,

deux jolis petits boutons roses

aux bouts de ses nénés !

Et moi, plus tout à fait un saint,

j’avais obtenu un blanc-seing :

j’avais le droit

de m’amuser avec les trois

… les trois à la fois !

Trois petits boutons roses

c’est bien !

Pourtant … pourtant cela devient

un peu énervant à la fin !

Alors, passant à autre chose,

j’entrepris de faire l’inventaire

de tout ce qui pouvait être rose.

Et, pourquoi le taire,

j’ai découvert

une délicate,

une merveilleuse,

une somptueuse

variété de rose !

Rose, qu’aucun papillon

n’avait jamais butiné.

Alors, instinctivement,

innocemment polisson,

je m’appliquais avec délectation

à ma métamorphose :

je devins … papillon !

                              Pierre Dupuis

 

 

 

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