Pamphlet sans moderato contre la dérive de Françoise Dolto ! ... Le poème du jour : « La machine à fabriquer des asociaux, » de … Pierre !
Elever son enfant en enfant roi, c’est le conduire sur le chemin du déni de société.
Lui cacher qu’il devra se soumettre aux lois de la dite société, c’est lui dissimuler la vérité et aller à l’encontre de la thèse qui veut que l’enfant soit une personne et qu’ il ne faut jamais lui mentir car il a, instinctivement, le don de percer le mensonge.
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La machine à fabriquer des asociaux,
Je parle ici d’une personne
à la fois mythe et étendard
pour les anciens soixante-huitards
qui criait dans leurs mégaphone :
« Il est interdit d’interdire !
La jeunesse fait ce qu’elle veut !
A bas les cons, à bas les vieux
et on ne vous l’envoie pas dire ! »
Ils avaient compris le message
de celle qui au long des ans
voulait placer tous les enfants
hors des sentiers d’apprentissage.
Pour l’enfant aucune contrainte
pour un bon épanouissement,
tout viendra naturellement :
il ne faut pas avoir de craintes !
S’il fait une grosse bêtise
ou qu’il refuse d’obéir,
hors question de le punir :
la sanction serait incomprise !
Expliquons-lui pendant des heures
qu’il ne faut plus recommencer
sans oublier de l’embrasser :
il ne faut surtout pas qu’il pleure !
Si le lendemain rebelote,
c’est que l’on n’a pas été bon
quelque part dans l’explication :
on a le Q.I. d’une lotte !
Pour le gamin c’est l’étincelle !
Il comprend très rapidement
qu'entre lui, papa et maman
… c’est lui qui tire les ficelles !
Du berceau à la maternelle
- disons de neuf mois à trois ans -
pas plus haut que trois bouts de Zan,
l’enfant a forgé sa chapelle !
Ce ne sera pas de sa faute
ou de quinze à vingt-cinq pour cent,
le reste à charge des parents,
tant pis si ces derniers sursautent !
Dès qu’il entrera à l’école
il sera vite confronté
à la dure réalité,
à un tout autre protocole !
Terminé l’individualisme,
maintenant il faut se frotter
aux règles de la société :
l’inverse de l’égocentrisme !
Il n’y a plus de privilèges,
tout partager et obéir,
travailler pour pouvoir choisir
sa place dans le grand manège !
Plus de limites élastiques,
le contrat est clair et précis :
on dit « s’il vous plait et merci »
exit les phases lunatiques !
Les sanctions sont prévues d’avance :
hors de question d’y échapper !
Si l’on transgresse il faut payer :
tout est fait dans la transparence !
La juste image de la vie,
base de toute société
qu’il faut en tous points respecter
pour en assurer la survie !
Les passe-droits : aux oubliettes !
C’est la grande compétition
et il faut se donner à fond
si l’on veut terminer en tête !
Pour se faire des camarades,
il faut oublier le « moi, je »
dans les discours et dans les jeux
sinon on se retrouve en rade !
Tout cela est bien l’antithèse
de la doctrine de Dolto,
vous l’aviez deviné très tôt
( un bon point entre parenthèses ! )
Reconnaissons-lui le mérite
d’avoir attiré l’attention
sur un mode d’éducation
obsolète en … quarante-huit !
Entre rigueur et fantaisie,
il faut déplacer le curseur
avec prudence et en douceur
hormis peut-être en bourgeoisie !
Quand l’argent n’est pas un problème
on a du temps pour corriger
et l’on peut même se payer
un psy pour gérer les problèmes !
Et aussi une institutrice
et un professeur de piano,
des domestiques tant qu’il en faut
… forcés d’encaisser les caprices !
L’erreur est là et manifeste !
Dolto s’est servi des médias
pour toucher le prolétariat
sans que personne ne proteste !
Une myriade de disciples
a vite repris le flambeau
« L’enfant est roi dès le berceau ! »
… c’était parti pour le périple !
Prenant la fibre maternelle
comme levier - un jeu d’enfant ! -
ils ont entraîné les parents
sur une pente irrationnelle !
Prisonniers de cet engrenage
ils ont du mal à s’en sortir,
à admettre que trop chérir
conduit droit vers le dérapage !
A l’inverse de toute attente
l’enfant roi n’est jamais comblé,
les parents en sont accablés :
l’incompréhension est patente !
Du salut ils cherchent la planche
en tentant de sévir un peu
mais vite ils s’aperçoivent que
… c’est une autre paire de manche !
Obligés en toute conscience
de faire leur mea-culpa,
de reconnaître le faux pas
ils peinent dans la résilience.
Hissé au rang de « Magnifique » !
Vénéré au stade fœtal !
Installé sur un piédestal :
c’est l’engrenage maléfique !
Je, je, je, je, je, je, je, je,
moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi, moi,
moi je, moi je, moi je, moi je,
et moi, et moi, et moi, et moi !
Bien installé comme monarque
par ceux devenus ses sujets,
l’enfant-roi, dès potron-minet,
mène en vrai despote la barque !
Et cela jusqu’à la naissance
d’un petit frère ou d’une sœur,
se faisant rarement sans heurt :
perte de la toute puissance !
Partager est une contrainte
très difficile à accepter,
on voit son pouvoir s’effriter
et apparaître les astreintes !
L’enfant roi alors se révolte,
tout n’est pas toujours apparent,
c’est au niveau du subconscient
que se prépare la récolte !
Au moment de l’adolescence
- lors du complexe du homard ! -
cela ressort façon pétard :
grande zone de turbulences !
Aubaine pour des psychologues
qui doivent beaucoup à Dolto :
leur position et leur boulot
grâce à ses thèses démagogues !
Pour les basses classes sociales,
pour ceux qui n’ont pas les moyens,
majorité de citoyens,
c’est la dérive qui s’installe.
Le « moi, je » se démocratise,
l’adulte roi devient légion,
une forme de contagion,
un statut qui se dogmatise.
Elle n’est pas la seule en cause
mais elle est un chaînon majeur
de la dégradation des mœurs
qui se propage et qui explose !
Conclusion :
C’est un très dur réquisitoire
que je viens de vous exposer,
vous pouvez vous y opposer :
pas d’obstacle rédhibitoire !
Entre rigueur et puis laxisme,
il faut bien un juste milieu
( en tout domaine c’est le mieux ! )
ni soumission, ni narcissisme !
Quitte à enfiler le costume
d’un procureur sans aucun droit,
d’un avocat très maladroit
… je voudrais un procès posthume !
Responsable mais pas coupable
- Nous connaissons tous le refrain ! -
mais elle a mis dans le pétrin
un nombre d’enfants incroyable !
Si elle était encore en vie
et qu’elle voyait les méfaits
résultant de ce qu’elle a fait
plaiderait-elle pour l’amnistie ?
Interrogez les profs d’école,
ils sont tous les jours sur le front
pour pallier aux aberrations
de celle qui fut une idole !
Quand je relis cette bêtise :
« Tout ce qui est éducateur
ne peut être que castrateur »
… j’avoue que cela me les brise ! *
Si l’enfant est une personne
à qui l’on doit la vérité
et qu’on lui cache la société :
il y a mensonge et maldonne !
Surprotéger sa descendance
c’est la mettre en grand porte-à-faux
pour affronter comme il le faut
le monde avec toutes ses chances !
Dans ma vie et dans ma carrière,
j’ai pu constater les dégâts
engendrés par son postulat :
je ne ferais pas marche arrière !
Les psys vont faire du vacarme
à l’exception de Didier Pleux
et quelques autres valeureux
qui ont déjà sonné l’alarme !
Pierre Dupuis
* Pas très poétique, je l’avoue et m’en excuse, mais dans le contexte de la strophe, ce dernier vers me semble bien approprié et couler de source !
Nota : Pour mieux cerner la vie et le parcours de Françoise Dolto, je vous donne ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Dolto