Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

Suite du poème du jour : " Mon ami le mur " de ... Rotpier

26 Septembre 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie


 
Suite du poème d'hier : " Mon ami le mur "
 
 Rappel du nota d'hier:
 
   J'ai scindé ce poème en deux billets ( deux fois 7 strophes ) il est un peu long, mais plus que çela, la deuxième partie prend une orientation bien différente de la première. La première est lègère comme jupe au vent, la seconde l'est beaucoup moins.
 
Pour vous faciliter la lectue de l'ensemble, je joins la première partie sous une autre couleur ! 
 
 
 

Mur

Photo prise sur le net

 

Mon ami le mur,

 

En lui faisant la courte échelle,

je n’étais pas très innocent !

J’avais vu que la demoiselle

avait un beau tempérament !

 

Le tissu de sa minijupe

était vraiment très riquiqui,

elle n’en était - pour sûr ! - pas dupe

et en dessous c’était exquis !

 

J’ai cultivé la maladresse :

j’ai fait semblant de la lâcher !

Ma main a glissé sous sa fesse

et c’était clair : sans la fâcher !

 

Poussant plus loin mon avantage,

j’ai découvert qu’elles étaient deux !

Quant à leur ligne de partage :

j’ai failli me crever les yeux !

 

Nous avons perdu l’équilibre,

le mur que nous voulions franchir

nous a glissé : « Vous êtes libres,

il vous reste à vous affranchir ! »

 

C’était un mur plein de sagesse

qui connaissait les amoureux

et à son pied la mousse épaisse

formait un lit des plus moelleux !

 

 

Nous cultivions l’obéissance

- il fallait bien obtempérer ! -

nous avons fait mieux connaissance,

j’ai même enlevé mon béret !

 

 

 suite:

 

J’ai fait beaucoup de courte échelle

et le mur m’a toujours aidé,

quand je changeais de demoiselle

il ne semblait pas offusqué !

 

Mon vieux mur est toujours solide,

je viens le voir de temps en temps,

moi je ne suis plus si valide :

ma courte échelle a fait son temps !

 

A chacune de mes visites

il me dit invariablement :

« Tu n’amènes  plus de petite,

ça me plaisait énormément ! »

 

Il est vraiment resté robuste

mais sa tête part à vau-l’eau :

Alzheimer ! Ce n’est pas juste !

Même les murs ont leurs fardeaux !

 

Un jour je viendrais le rejoindre

ne sachant plus très bien pourquoi,

en observant la lune poindre

nous n’auront plus le moindre émoi !

 

Il sera temps que je trépasse,

je ne veux pas de ces fauteuils

où l’on dépose, où l’on entasse

des corps déjà en demi-deuil !

 

J’aimerais bien que l’on m’enterre

au pied de mon fidèle ami,

un peu de mousse, un peu de terre :

qu’irais-je faire au paradis ?

 

 

                                   Pierre Dupuis

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article