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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

Pour le 60ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv : Le poème du jour : " Dernier aiguillage " de ... Rotpier

22 Juillet 2008 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie



 

Préambule :

 

Dimanche dernier, c’était la commémoration du 60ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv .

 

Voir l’article après le poème du jour ( déjà publié, à peine retouché )

 

Le hasard du calendrier fait que nous avons eu aujourd’hui la nouvelle de l’arrestation de Radovan Karadzic, responsable récent, d’une épuration ethnique.  Voir aussi l’article après le poème.

 

 

Camp de concentration

 

Image prise sur le net

 

 

 

Dernier aiguillage,

 

Bruits de bottes

…on frappe à la porte

on fracasse la porte,

à coups de crosses, à coups de bottes !

 

On ferme les portes.

On verrouille les portes

puis on les numérote.

Les tampons s’entrechoquent

et les enfants suffoquent

sous l’âcre fumée que la locomotive crachote.

Trois jours d’enfer

puis … l’enfer !

 

On les pousse vers la porte

… pour entrer.

On ferme la porte,

on verrouille la porte

puis … rapidement, plus rien.

Plus de bruit,

plus de corps qui tremblotent

plus de nuit

plus de bottes

… plus de vie.

Seulement les fumées chargées de suie

que les cheminées crachotent

jour et nuit.

 

Jamais Auschwitz ne s’endort

tout à fait. La lune qui luit,

ignorante, joue avec l’acier poli

des mitrailleuses lourdes des miradors.

Les chiens, toutes dents dehors,

s’activent le long des corridors

de barbelés.

Jamais Auschwitz ne s’endort

… tout à fait.

                                                    

                                               Pierre Dupuis

 

Mirador

 

Image prise sur le net

 

1er rappel :

Il y a soixante ans, les 16 et 17 juillet 1942, 13.152 juifs parisiens, dont 4.115 enfants, étaient arrêtés par la police française au cours d'une opération baptisée cyniquement "vent printanier". La plupart d'entre eux mourront à Auschwitz.

Passée dans l'histoire sous le nom de "rafle du Vélodrome d'hiver", du nom du lieu où une partie d'entre eux ont été conduits avant leur transfert vers les camps d'internement de Drancy, Beaune-la-Rolande ou Pithiviers, cette vague d'arrestations ne fut ni la première, ni la dernière. Mais elle a été la plus massive.

Les premières rafles ont eu lieu le 14 mai 1941, les dernières au printemps 1944. En tout, 76.000 juifs de France ont été déportés vers les camps nazis, dont bien peu sont revenus.

4.500 policiers, selon les chiffres généralement retenus, 7.000 selon l'écrivain Maurice Rajsfus (dans "La rafle du Vel d'hiv", Que sais-je) ont pris part à l'opération des 16 et 17 juillet organisée à la demande des autorités d'occupation, mais sans leur participation. En outre une cinquantaine d'autobus de la compagnie du métropolitain ont été réquisitionnés avec leurs conducteurs.

La rafle devait en principe concerner les seuls juifs étrangers (la déportation des juifs de nationalité française viendrait plus tard) dont une liste avait été dressée mais les autorités françaises ont pris l'initiative d'y adjoindre les enfants, et devant l'insuffisance de la "prise" (la police tablait sur 22.000 arrestations) on s'est parfois montré peu regardant sur la nationalité.

La rumeur circulait depuis quelque temps d'une telle opération parmi la population juive, mais certains pensaient qu'elle ne concernerait que les hommes comme les précédentes, d'autres ne pouvaient pas y croire, la plupart de toutes façons n'avaient pas où aller.

La circulaire du directeur de la police municipale Emile Hennequin précisait que les opérations devaient être effectuées "avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Les enfants ne devaient pas être confiés aux voisins mais emmenés en même temps que les parents.

Les célibataires et les couples sans enfants ont été conduits directement au camp de Drancy, ouvert en août 1941, en vue d'une déportation rapide vers Auschwitz, tandis que les familles étaient dans un premier temps emmenés au vélodrome d'hiver.

Elles y resteront plusieurs jours dans des conditions épouvantables, car rien n'avait été prévu pour elles, ni sanitaires, ni eau, ni nourriture, ni matelas. Les gens, qui n'avaient eu le droit d'emporter que deux bagages dont un de vivres, s'entassaient sur les gradins parmi les pleurs des enfants et les odeurs d'excréments.

La collaboration de la police française à la chasse aux juifs décidée par les nazis dans la zone d'occupation avait été facilitée par la politique résolument antisémite adoptée par le régime de Vichy dès son installation: il instituait un "statut des juifs" le 3 octobre 1940, interdisait toute une série de professions (avocat, médecin, magistrat etc.) aux juifs, créait le 29 mars 1941 un "commissariat aux questions juives"...

En zone occupée le port de l'étoile jaune avait été imposée aux juifs le 7 juin 1942. Dès lors, pour ceux qui n'avaient pas eu les moyens de fuir, ou qui n'avaient pas pu éviter de se faire recenser en octobre 1940, il n'y avait plus d'échappatoire.

 

Source : AFP  ( pris sur le net )

 

 

 

2ème rappel :

 

L'ancien responsable politique serbe bosniaque Radovan Karadzic inculpé de génocide a été arrêté par les services de sécurité serbes. Il était recherché depuis 13 ans. Un communiqué du président Boris Tadic précise "Karadzic a été transféré devant un juge d'instruction du parquet pour les crimes de guerre à Belgrade en accord avec la loi sur la coopération avec le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie".

Des doutes subsistent sur les conditions de son arrestation. Toutefois, selon une source proche du parquet pour les crimes de guerre qui a requis l'anonymat, Karadzic a été arrêté en Serbie et n'aurait offert aucune résistance. Le ministère serbe de l'Intérieur a, de son côté, précisé dans un communiqué cité par l'agence Beta que "les membres du ministère n'ont pas participé à l'arrestation de Radovan Karadzic".
 
L'arrestation de Radovan Karadzic, qui intervient un peu plus d'un mois après celle, à Belgrade, du Serbe de Bosnie Stojan Zupljanin, est un succès de taille pour les autorités pro-européennes soucieuses d'accélérer le rapprochement avec l'Union européenne (UE).
 
Karadzic et son ancien chef militaire Ratko Mladic, qui est toujours en fuite, étaient en cavale depuis que le TPI les a inculpés, il y a treize ans, de génocide et de crimes de guerre pendant le conflit en Bosnie 1992-1995. Ils étaient notamment recherchés pour leur rôle dans le génocide de Srebrenica (dans l'est de la Bosnie) qui a coûté la vie à près de 8.000 hommes en juillet 1995. Karadzic est également poursuivi pour son rôle dans le siège de Sarajevo qui a duré 43 mois et pendant lequel quelque 10.000 civils ont été tués.

Né le 19 juin 1945 dans le village de Petnjica au Monténégro, Karadzic est considéré comme un monstre par les Croates et les musulmans de Bosnie, mais reste pour de nombreux Serbes un héros de la guerre qui a déchiré la Bosnie de après la proclamation de son indépendance en 1992.

Après son inculpation par le TPI, il est entré dans la clandestinité où il disposait d'un puissant réseau de fidèles. Plusieurs tentatives d'arrestations exécutées par l'OTAN en Bosnie ont échouées.  Le département d'Etat américain avait promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information pouvant conduire à son arrestation.

Le TPI recherche encore deux fugitifs serbes, Ratko Mladic et un ancien leader des Serbes de Croatie Goran Hadzic.

Pris sur le net

 


   

 

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