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Le blog-notes poétique et autre de Rotpier

" Pays de Caux " ... un poème de ... Pierre

15 Octobre 2024 , Rédigé par Rotpier Publié dans #Poésie

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Un ancien poème de 2016. 

J’aime le pays de Caux, c’est là où ma mère est née et plus précisément à Bourville où est né aussi André Raimbourg, dit Bourvil. Elle était dans le même classe que lui à l’école primaire.

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OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo personnelle, la Cote d'Albâtre

 

Pays de Caux,

 

Si tu n’avais pas tes valleuses

tu serais monotone et plat,

elles te donnent leur éclat

et savent se faire enjôleuses.

 

Si tu n’avais pas tes falaises

que la mer a taillé à pic,

tu manquerais un peu de chic

mais tu les as et elles plaisent.

 

Si tu n’avais pas sur tes terres

des abbayes et des châteaux,

du lin, des fermes et des clos,

tu serais beaucoup plus austère.

 

Et si tu n’avais pas la Manche

qui te grignote un peu les pieds

sans pour autant trop t’estropier,

ta cote serait bien moins blanche.

 

Mais tu as toutes ces richesses

et tu sais les mettre en valeur

par l’entremise et le labeur

de ceux qui t’aiment sans faiblesse.

 

De tous ceux que tu as vu naître

ou de ceux qui t’ont adopté,

qui ont choisi de t’habiter

pour mieux t’aimer et te connaître.

 

Tu as su très souvent séduire

des peintres et des écrivains

qui n’ont pas travaillé en vain

et ont su si bien te traduire.

 

Une foule d’impressionnistes,

Pisaro, Boudin et Monet,

Renoir, Boldini et Sysley

et il en manque sur ma liste !

 

Ta côte aux lumières changeantes,

tes ports en pleine activité,

tes falaises et tes cités :

autant de toiles rayonnantes !

 

Et tes écrivains populaires,

l’incomparable Maupassant

mais aussi Maurice Leblanc

et son Arsène légendaire !

 

Et l’Abbé Bernard Alexandre,

célèbre conteur et horsain

qui a assisté au déclin

de l’église sans s’y méprendre.

 

En se rendant à sa paroisse :

« Métier d’ curé, métier foutu ! »

bel accueil d’un berger du cru,

un adage à porter la poisse !

 

Superstitions et certitudes,

méfiance envers les étrangers

porteurs de peurs et de dangers

faisaient partie des habitudes !

 

Magie noire et sorcellerie

étaient le lot du quotidien,

les cauchois, surtout les anciens,

craignaient toutes les diableries !

 

Dans cette campagne profonde,

ceux des villages d’à coté

étaient déjà des étrangers

qui venaient déranger la ronde !

 

Moins dans les ports que dans les terres

où l’autarcie était un fait,

le horsain était un parfait

et malheureux bouc émissaire !

 

Si ma mère est née à Bourville

au village d’André Raimbourg,

moi je n’y ai pas vu le jour

et n’y ai pas mon domicile.

 

Je ne suis qu’un simple touriste

et même si je suis normand,

je suis horsain assurément

… mais les mœurs sont moins rigoristes !

 

Quoiqu’il en soit j’ai des racines

planté en toi, Pays de Caux,

je te devais bien cet écho

en l’honneur de mes origines.

 

J’ai parcouru toute ta côte,

j’ai sillonné tout ton plateau

et je me suis senti ton hôte

sans résistance et de facto !

 

Car tu as su tourner la page,

tu n’es plus refermé sur toi

et ceux qui parlent ton patois

ne le font que pour le partage.

 

Les noms de tes bourgades chantent

dans ma tête un joyeux refrain

comme au temps où j’étais gamin

et j’avoue que cela m’enchante !

 

                                                                  Pierre Dupuis

 

 

[caption id="attachment_8941" align="aligncenter" width="640"]OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Photo personnelle: Atelier de fabrication de la Bénédictine 

 

 

 

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