Le poème et les réflexions du jour : " Dérapage non contrôlé mais … pas forcément de l’auteur, " de ... Pierre
Préambule :
Il n’est pas pire ineptie que de croire que la démocratie, une fois acquise, demeure éternelle. Elle est à la fois forte et fragile, ce qui implique de la défendre bec et ongles contre toute attaque, extérieure comme intérieure.
Des limites de la démocratie,
La démocratie est sans conteste la meilleure façon pour un pays d’être gouverné mais … parce qu’il y a un « mais » ! Elle n’est pas à l’abri de se saborder elle-même par le fait de l’ignorance, de l’inconséquence et de la versatilité d’une partie des citoyens qui la composent.
Les apprentis dictateurs à l’affût le savent bien qui les manipulent en les brossant dans le sens du poil à coup d’attrape-tout et d’exacerbation de leur haine et de leur racisme latents envers les « autres ». Autres qui peuvent très bien être leurs propres voisins et même des membres de leur propre famille. Ces manipulations s’appellent tout simplement le populisme ! Qu’il soit de droite ou bien de gauche, il aboutit inévitablement un jour ou l’autre à la dictature.
Les politiques démocrates ne peuvent pas dénoncer tout haut ce que j’énonce ici ( bien qu’ils le sachent parfaitement ! ) car ce serait se tirer une balle dans le pied et tarir complètement la source des voix des quelques hésitants. Il ne leur reste plus qu’à essayer de raisonner ces électeurs potentiels sans grand espoir d’y parvenir.
Il importe donc que ce soit des gens de la société civile qui tentent de le faire en sachant aussi que quand l’ignorance et la bêtise sont sur les rails il est très difficile de les arrêter, l’histoire l’a prouvé à maintes reprises aux quatre coins de la terre.
N’étant ni homme politique ni homme important mais républicain convaincu, j’ai décidé d’apporter cette petite pierre à l’édifice de la démocratie. Elle est ce qu’elle est, mais elle est et a le mérite d’être. Elle est brute et tranchante comme silex puisque totalement expurgée de toute trace de langue de bois.
Pierre Dupuis
Image du net
Préambule :
Il faut encore et toujours sonnet le tocsin !
Dérapage non contrôlé mais
… pas forcément de l’auteur,
Sonnet premier :
Il est des gens très hermétiques
qui gobent les attrape-tout *
et nul besoin d’être caustique
pour encore enfoncer le clou !
Sur le plan purement pratique
autant le dire sans tabou,
leur QI est problématique :
à peine plus qu’un sapajou !
Comptons que jamais ils ne volent
car je vous fiche ma parole
que ce genre d’individus
criards et cons comme des mouettes
pourraient nous déféquer dessus
en y allant à l’aveuglette !
* Programme politique assez vaste pour attirer un grand nombre de voix d’électeurs, que l’on peut qualifier plus prosaïquement d’attrape-couillons !
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Sonnet second :
Quand je pense que ceux-là votent
cela me fait froid dans le dos,
une ficelle, une carotte
et leurs voix tombent aussitôt !
Changeant de bord comme de chiotte,
brandissant leur nouveau drapeau,
retournant vestes et culottes
quitte à se faire mettre gros !
Vous allez dire : « Il exagère
sous l’emprise de la colère ! »
Moi calmement je vous dis « Non ! »
Je ne supprime aucune ligne,
c’est clair et net et non abscons :
je confirme persiste et signe !
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Sonnet troisième :
Je ne fais pas de politique,
je ne cours pas après les voix
et les discours dithyrambiques
je m’en bas l’œil ça va de soit !
Je comprends que ma dialectique
puisse choquer et je conçois
qu’on l’abhorre et qu’on la critique
mais sur tout cela je m’assois !
Quand je vois la classe ouvrière
tomber la tête la première
gaiement dans le piège infernal
du populisme vomitoire
je crie à l’affront national :
ils ne connaissent plus l’histoire !
Péroraison :
Quoi que l’on dise ou que l’on fasse
l’éternel recommencement
remettra les gens face à face
pour en découdre allègrement !
C’est chaque fois la même chose,
on dit que c’est la der des der
mais la haine se réimpose,
métastasant comme cancer !
Et au sein de chaque famille
de nombreuses prises de bec
partiront sur une broutille
et flamberont comme bois sec !
Cela durera des années,
se propageant comme typhus,
des relations empoisonnées
comme dans l’affaire Dreyfus !
J’aurais pu évoquer la peste
comme vecteur de mal connu,
surtout la brune qui empeste
beaucoup plus fort selon Camus !
On y laissera tous des plumes
mais les responsables diront
drapés dans leurs nouveaux costumes :
« Ce n’est pas nous ! » … à l’unisson !
Ils ne pourront pourtant pas dire :
« Si seulement nous avions su ! »
partout l’information transpire
et ce tous médias confondus !
Mais il faut en avoir l’envie
et arrêter de s’abrutir
avec des émissions pourries
tout juste bon à abêtir !
Tous les grands chantres populistes
tablent sur le repli sur soi
qui selon tous les spécialistes
conduirait au chaos tout droit !
De nos jours vivre en autarcie
n’est que chimère et illusion,
ceux qui prônent cette ineptie
ont d’autres buts : leurs ambitions !
Car ne nous voilons pas la face
c’est bien de cela qu’il s’agit :
manipuler la populace
et puis l’asservir à l’envi !
Raviver le feu de la haine
et du racisme en même temps
venant des profondeurs lointaines
et couvant chez les ignorants !
Lever des meutes phalangères,
des milices prêtes à tout,
ne dites pas que j’exagère,
regardez tout autour de vous !
Dans un bar allez boire un verre,
observez bien et écoutez,
vous en entendrez de sévères
et vous ne pourrez plus douter !
Fermez les yeux et en images
vous les verrez vociférer
et s’élancer pour le lynchage
de quelques cercles désignés !
L’histoire est remplie de ces scènes
mais l’amnésie est de rigueur,
la peste brune est pathogène
et se propage avec vigueur !
Au bout de la triste aventure,
quand les combats seront finis,
quand on dressera la facture
viendra l’heure du grand déni !
Responsables mais pas coupables :
on connaît le refrain par cœur,
au moment de se mettre à table
tous deviendront enfants de chœur !
Mais il y aura les portables
comme impitoyables mouchards,
Facebook et autres redoutables
outils pour piéger les cafards !
Rien de nouveau en ce bas monde,
les pigeons restent les pigeons,
quelques grains et ils font la ronde
… certains même tendent le fion !
Avec ce genre de poème
je ne me ferai pas d’ami
et à vrai dire je crois même
que j’ouïs déjà des ennemis !
S’ils viennent sonner à ma porte
j’essaierai de leur expliquer
pourquoi j’ai agi de la sorte,
je tenterai de m’appliquer !
Mais ils n’auront pas la patience
d’attendre avant de me lyncher,
ces gens sont pétris d’obédience
et peu enclin à s’épancher !
Avec ce genre de poème
je ne me ferai pas d’ami,
ce n’est pas pour moi un dilemme :
ce que je pense je le dis !
Pierre Dupuis
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